Après Fukushima, quelle démocratie ?

Une démocratie écologiquement compatible repose sur deux conditions nécessaires :

          Il n’y a de durable que le local, y compris en matière de démocratie.

          Il n’y a de démocratie durable que s’il y a des démocrates.

– Sur le premier point, nous pensons qu’en matière de problèmes écologiques l’échelle la plus pertinente pour les résoudre démocratiquement est celle des territoires de résilience (par exemple l’analyse de Rob Hopkins décrite dans son Manuel de Transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale). Mais il y a un risque, l’apparition d’un Moyen âge démocratique : des petites communautés fermées (Democratic gated communities). Ce risque peut être compensé par le deuxième point.

– La démocratie repose sur des citoyens non seulement actifs, mais faisant preuve aussi dans leurs pensées comme dans leurs décisions d’un humanisme élargi. Chaque citoyen doit se faire le porte-parole des acteurs-absents*, liant ainsi en chaque personne, élue ou non, le local et le global. Seule ce positionnement peut nous permettre d’affronter des problématiques écologiques qui se déploient dans l’espace et dans le temps, échappant ainsi pour partie aux actions locales, nationales ou internationales.

Fukushima n’est pas une énergie localisée. Fukushima avec ses déchets et ses ruines radioactives ne pense pas aux générations futures. Etre écologiquement responsable, c’est rejeter tous les réacteurs nucléaires du monde, sans oublier de détruire toutes les armes nucléaires.

* Acteur absent (ou tiers absent) : Acteur, au sens le plus large, qui ne peut prendre la parole lors d’une négociation, ou qui n’est pas invité à la table des négociations. EXEMPLE : milieu naturel, êtres vivants non humains, générations futures. (Dictionnaire du développement durable, AFNOR 2004)

1 réflexion sur “Après Fukushima, quelle démocratie ?”

  1. Contradictoire…
    Il y a contradiction formelle entre le local et la démocratie. Le local ne peut qu’être féodal. La société celtique reposait sur le féodal, beaucoup plus proche de la Nature que la démocratie, qui n’est qu’une vue utopique. En démocratie, est élu celui qui a le plus d’argent pour financer une campagne électorale basée sur le mensonge.

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