Démographie et biodiversité, l’incompatibilité

Le WWF (Fonds mondial pour la nature) avait publié le 10 septembre 2020 la mise à jour de son « indice planète vivante » (IPV) : Entre 1970 et 2016, les populations mondiales de vertébrés – oiseaux, poissons, mammifères, amphibiens et reptiles – ont décliné en moyenne de 68 %. Dans l’édition 2022 publié le 13 octobre, aucune amélioration : les populations de vertébrés ont chuté de 69 % en moins de cinquante ans.

article du MONDE : Les principaux facteurs d’effondrement de la biodiversité au niveau mondial sont connus et ont été classés par ordre d’importance par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Le premier est le changement d’usage des terres et la fragmentation des espaces, principalement liés à l’agriculture intensive. Viennent ensuite la surexploitation (pêche intensive, chasse, braconnage…), les pollutions à égalité avec le dérèglement climatique, puis les espèces invasives. Si rien n’est fait pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement deviendra bientôt la principale menace pour la biodiversité.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Il y a une population de vertébrés qui a hélas augmenté : les êtres humains. L’ONU estime leur nombre au 15 novembre 2022 à 8 milliards. Si la biodiversité se meurt c’est bien la démographie du « sapiens » qui en est responsable. Comme à son habitude, LE MONDE occulte complètement cette donnée. Or le poids de notre nombre est bien la cause principale de notre expansion territoriale au détriment des espaces de toutes les autres espèces… sauf en ce qui concerne nos garde-mangers, vaches, cochons et couvées. Il y a actuellement plus de vertébrés sur terre qu’il n’y en a jamais eu. Simplement ce ne sont pas les mêmes qu’au paléolithique. On tue 800 millions de poulets et 80 millions de canards tous les ans. Parmi les ruminants, il y a certes moins de bisons, gazelles ou antilopes, mais il y a des millions de moutons et de chèvres. Une meute (10 loups maximum) a besoin de 150 à 300 km². Admettons qu’il y ait eu jusqu’à 30 000 loups adultes sur tout le territoire français : il y a actuellement 17 chiens au km² .

Si d’ailleurs il y a agriculture intensive, c’est bien pour essayer de nourrir notre multitude à grand renfort de pesticides. Les poisons qu’on appelle improprement produits « phytosanitaires « (insecticides, herbicides, fongicides, etc.) cause la disparition de bien d’autres espèces que les vertébrés. La surexploitation des ressources halieutiques et terrestres a bien une cause première, la surpopulation. Les espèces invasives sont véhiculées la plupart du temps par les activités humaines, non seulement les humains sont prolifiques, mais ils cultivent aujourd’hui le déplacement lointain. Enfin le réchauffement climatique est le produit à la fois de nos émissions de gaz à effet de serre et du nombre d’humains dont il faut satisfaire les besoins. Le nombre de voitures est obligatoirement lié au nombre de conducteurs.

Tant que la population humaine croîtra, celle des autres espèces chutera. Rien de durable ne peut être obtenu en négligeant la question démographique. Il ne faut pas être doctorant d’Harvard ou financer des études savantes pour comprendre que l’expansion incontrôlée du bipède se fait au détriment de la biodiversité. Dans la lutte Humanité/Nature, la nature mise sur la diversité, l’humanité sur la gestion, le contrôle, la simplification et l’uniformité. Et faisant cela, il transforme une planète vivante en une planète entièrement artificielle. Notre société thermo-industrielle a même construit une technologie qui est capable de faire vivre l’humain dans l’espace au milieu de rien d’autre de vivant que lui-même. Notre surnombre, notre surconsommation et notre technologie sans limites sont des fléaux qu’il nous faut combattre.

Pour agir avec l’association Démographie Responsable :

https://www.demographie-responsable.org/

Pour commander le livre « Alerte surpopulation »

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

21 réflexions sur “Démographie et biodiversité, l’incompatibilité”

  1. Réponse à DIDIER BARTHES À 11:08
    Le malentendu sur l’auteur du commentaire À 09:14 étant levé, je réponds toutefois à vos accusations à mon encontre. D’abord je n’ai jamais nié que 2+2 =4 , que la Terre est ronde etc. J’essaie toujours de faire preuve de lucidité et d’esprit critique, et je suis conscient de mes limites. Je vous ai toujours dit que ce problème (votre problème !) n’était pas du même ordre que celui de la surconsommation. On parle là d’êtres humains, pas de bagnoles ou de week-ends à Venise.
    Je vous ai toujours dit, certes pas avec ces mots, que vous et votre assos ne faisiez que du vent.
    Et encore, au mieux. ( à suivre)

    1. Je vous l’ai dit X fois, et encore il n’y a pas longtemps, quoi que vous fassiez, que NOUS fassions, la population va continuer à croître, un certain temps, et puis elle va décroître. Des gens bien plus compétents que nous (vous et moi etc.) sur cette question (les démographes) planchent sur des tas scénarios, qui sont ce qu’ils sont et qui valent ce qu’ils valent, mais qui se résument à ça : 8,9 à 11 milliards en 2050… sauf à tout faire péter d’ici là.
      Question : Qu’est-ce que vous souhaitez d’autre, ou de plus ?
      Répondez-moi franchement !
      Seulement c’est comme avec la question «par qui on commence ?»
      Ce que je constate, c’est que quand on vous amène là, avec ce genre de questions (embarrassantes ?), tout ce que vous savez faire c’est tenter de discréditer vos contradicteurs par tous les moyens, même les plus malhonnêtes. Comment pourrais-je alors vous voir comme quelqu’un qui a envie de débattre ?

      1. Parti d'en rire

        – « Notre surnombre, notre surconsommation et notre technologie sans limites sont des fléaux qu’il nous faut combattre. »

        Après avoir promis, juré, craché, que là c’est bon, que je n’en ferais plus, des gosses, après avoir dit et redit qu’il y avait belle lurette que le con-sot-mateur avait détrôné le citoyen, après avoir bien critiqué et moqué toutes ces nouvelles innovations, à la con, le culte de la Bagnole, celui du Progrès et j’en passe … quelqu’un pourrait-il me dire si je suis un bon combattant, ou pas ?
        Si non, pourrait-il m’expliquer ce que veut dire combattre ? Acheter tel ou tel bouquin, est-ce combattre ? S’encarter dans une assos dont le porte-parole refuse de répondre à certaines questions, qu’on est en droit de se poser… est-ce ça combattre ? Ne répondez pas tous en même temps, merci .

  2. Didier Barthès

    Comme vous changez tout le temps de nom en cachant votre identité je l’ai pensé en toute bonne foi. Bon tant pis, mille pardon pour cette attribution indue (ça vous ressemblait quand même), ma réponse s’adresse donc à « Et bien dansez maintenant » Je n’en change pas un mot (autre que Michel C) pour autant

    1. et bien dansez maintenant

      Je n’ai pas nié l’élément population dans les impacts mais, dans la fameuse équation IPAT le P, A et T sont tous égaux dans ce calcul – mathématiquement parlant- ce qui dans la réalité, en tout temps et en tout lieu est tout simplement impossible. Le P est-il plus influent que le A ou le T dans le calcul, bien malin qui l’affirmera.
      Ce qui me titille, c’est que multiplier P (population) par 10 peut quand même au bout du compte faire baisser I (impact) si A ou/et T diminuent (divisés par 2, 5, 10, 100?). Ce point a certainement été déjà discuté ici ou ailleurs car je ne suis pas futé mais cela me parait bien discutable!

      1. Michel C - Esprit critique

        @ ET BIEN DANSEZ MAINTENANT
        La fameuse (ou fumeuse) équation de KAYA (I=PAT) est un des postulats du catéchisme biosphérique. Et évidemment elle a été, et plus d’une fois, l’objet de «débats» ici sur ce blog. Je pense que vous avez déjà une idée de ce que ça a pu donner 😉 Je vous invite d’ailleurs à aller jeter un petit coup d’œil sur les articles et les commentaires les plus récents sur le sujet :
        – Population et consommation en interactions (Biosphère 24 sept 2021)
        – L’équation de KAYA et la question démographique (Biosphère 31 août 2021)
        Il y en a d’autres, utilisez le petit moteur de recherche en haut à gauche.
        Et ailleurs c’est pareil. Vous trouverez facilement les critiques qui sont faites à cette drôle d’équation. Un seul exemple : « Mario Bunge a souligné que l’identité de Kaya était une tautologie qui se réduit à CO2=CO2 , ce qu’il considère comme « incontestable, mais vide » (Wikipedia -identité de Kaya)

    2. Mon cher Didier, si vous suiviez un peu vous auriez compris qu’ ET BIEN DANSEZ MAINTENANT ne peux pas être Michel C (alias Esprit critique, Misère misère, Parti d’en Rire et Jean Pass). Les deux ont déjà discuté ensemble. Vous pourrez toujours me (ou nous) dire que ça ne prouve rien, certes. Pour votre info le premier vit dans le Pays Basque, il cultive des piments, d’Espelette, et je ne sais plus quoi. Et tout ça proprement, du mieux qu’on sache faire. Si tout le monde suivait son exemple, c’est pas 10 milliards d’humains qu’on pourrait nourrir, mais 50. Et moi je lui dis chapeau ! Et n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, oh eh hein bon ! Le second vous le connaissez, c’est celui qui passe son temps à se planquer, à refuser de vous présenter ses papiers, à changer d’identité à tout va, à faire le con, à se foutre de la gueule du monde etc. etc.
      C’est ma pomme quoi ! 🙂 🙂 🙂

      1. et bien dansez maintenant

        Plus d’humains mais mieux répartis!
        Ici au Pays Basque comme le long des côtes françaises, l’exode est bien visible, trop visible. Tant qu’il restera un bout de prairie à bétonner, la machine à construire construira enrichissant au passage les mêmes constructeurs en construisant les mêmes résidences, sans créativité, sans matériaux nobles, une même purée servie partout dans une gabegie énergétique et matérielle où tout est électrique, électronique, domotique, Beurk!
        Le monde s’enlaidit par manque de Beauté, de sauvage, de calme, d’originalité, l’urbanisme est en faillite intellectuelle et technique…

  3. Avec 4 milliards d’africains en 2100, autant dire que les éléphants, les girafes, les lions, les tigres, les zèbres, et bien d’autres espèces sauvages vont disparaître ! Il ne restera que quelques résidus de ces populations d’animaux sauvages que dans les zoos !

    1. Didier Barthès

      Oui mais hélas beaucoup d’ écologistes ne veulent pas le comprendre, ils préfèrent se donner une image convenable à leurs yeux en hurlant « il n’y a qu’à prendre aux riches » !
      Comme bien souvent ils nient la réalité matérielle du monde et toutes les lois de l’écologie au profit d’une bien-pensance démagogique. Mais non on ne peut pas faire vivre la grande faune au milieu des hommes.

    2. Arrêtez donc de pleurnicher à la place des zéléfants, des girafles, des lions et des zorans dégoûtants, eux il s’en foutent pas mal de vos états d’âmes. Si ça peut vous con soler, dites-vous que les tigres s’en sortent plutôt bien.
      Et les sangliers… alors là braves gens, j’vous dis pas ! Les Gaulois ne sont pas prêts de crever la dalle, c’est moi qui vous le dis ! 🙂 🙂 🙂

      1. Oui on a compris que 8 enfants par femme en Afrique ça te convient très bien ! Je pense même que tu voudrais passer à 12 enfants par femme, dont femmes bien encadrées par l’islam !

  4. et bien dansez maintenant

    Euh! non, c’est « ET BIEN DANSEZ MAINTENANT »
    À croire qu’aimer le débat, non généraliser, prendre en compte les contextes, nuancer ne serait le fait que d’une seule personne…
    Misère, misère (ça c’est pour semer le doute, ahahaha)

  5. Marcel Duterte

    Le bipède arrogant et invasif est bien le seul responsable des terribles dégâts infligés à la nature .
    Qu’ il ait un comportement exemplaire ou non envers la biosphère, son nombre et donc la nécessité d’ occuper de l’ espace pour le nourrir, le transporter ou lui procurer un logement fait de lui un avaleur d’espace sauvage au détriment de la biosphère
    That’s it , folks ! 💀💀💀💀💀💀

    1. Didier BARTHES

      Evidemment, l’évidence nous saute à la figure mais hélas, tellement nombreux sont encore ceux qui ne veulent pas la voir.

      1. Marcel Duterte

        De plus en plus de gens commencent à mesurer l’ ampleur du problème, heureusement sauf bien sûr les anthropophiles acharnés comme nous en avons un sur le site

      2. Ceci n'est pas une pipe.

        Savoir qu’il existe des gens comme vous, et même une assos, croyez bien que ça réchauffe le coeur. En tous cas à moi ça m’échauffe, ça m’aide à vivre. Sans vous il y a belle lurette que je me serais cuisiné une de ces «bonnes» recettes, vous voyez bien lesquelles. Comme je suis un garçon poli, pas joli c’est pas grave, je serais bien sûr passé ici pour vous faire un petit coucou. Et vous dire adieu et en même temps. Ou plutôt tchao pantins ! Parce que vous le valez bien.
        En attendant, veuillez agréer, Mesdames ou Messieurs, mes fellations distinguées et patati et patata.

  6. et bien dansez maintenant

    Quantité ou qualité?
    Dans la transformation de l’environnement en déchet, le nombre d’humain n’est peut-être pas le plus déterminant des facteurs, leur comportement et usages de la nature davantage!?…

    1. Non, et vous le savez bien, Michel C (n’est ce pas ?).
      Vous le savez bien que le nombre est ce qui détermine principalement la consommation d’espace et que c’est ça qui conduit à la disparition des espèces.
      Pourquoi le goût du débat vous fait il vous accrocher à une idée que vous savez fausse, comme si vous vouliez montrer que 2 et 2 font 5 parce que ceux qui disent que 2 et 2 font 4 ne vous plaisent pas ?

      1. et bien dansez maintenant

        Euh! non, c’est « ET BIEN DANSEZ MAINTENANT »
        À croire qu’aimer le débat, non généraliser, prendre en compte les contextes, nuancer ne serait le fait que d’une seule personne…
        Misère, misère (ça c’est pour semer le doute, ahahaha)

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