Émaciation, cachexie et surpopulation

Il y a les conférences internationales et il y a la réalité

A Paris, s’est ouvert un sommet pour lutter contre la malnutrition. La rencontre organisée par la France, les 27 et 28 mars 2025, est le premier rendez-vous de solidarité internationale depuis l’annonce de l’arrêt de la majorité des financements américains pour l’aide humanitaire et le développement. Au ministère des affaires étrangères, il a fallu batailler pour imposer cette rencontre, parfois moquée en « sommet des biberons » . Selon une évaluation de la Banque mondiale, il faudrait investir 128 milliards de dollars supplémentaires sur dix ans d’ici à 2035 pour couvrir les besoins en nutrition (soit 13 dollars par femme enceinte et 17 dollars par enfant de moins de 5 ans et par an).

Constatons que 45 millions d’enfants souffrent d’émaciation, à savoir une réduction du poids corporel en dessous de 80 % du poids normal. Sans élimination des causes, une émaciation entraîne rapidement des changements irréversibles. C’est alors la cachexie, un affaiblissement structurel de l’organisme et la fonte du tissu adipeux, le tout lié à une dénutrition trop importante. La cachexie réduit les personnes atteintes à un état d’immobilité par atrophie musculaire.

De la même manière que pour le climat ou la faim dans la monde, les sommets internationaux ne résolvent aucun des problèmes qu’ils sont censés résoudre. La malnutrition, première cause de mortalité infantile dans le monde, est chroniquement sous-financée, et ce même avant le revirement américain et la baisse des financements de plusieurs pays européens. La France a réduit son aide publique au développement de plus de 30 % en 2025. Pourtant la faim n’est pas une fatalité. Elle résulte principalement de l’état de surpopulation dans les pays frappés par la cachexie des plus jeunes. Et le monde développé n’est pas responsable de cet état de fait. Où sont les programmes de planning familial et de fécondité responsables dans les pays surpeuplés ? Soyons juste, ce n’est pas le seul élément à considérer. Les ONG type Actions contre la faim infantilisent les femmes et surtout déresponsabilisent les gouvernements concernés. Souvent il y a un état de guerre sans fin dans certains pays. Moins d’un pays africain sur cinq fait ce qu’il faut en matière de financement de l’éducation. Les femmes sont dans la majorité des cas infériorisées, leur fécondité ne valorise que la gente masculine. Le pouvoir est trop souvent autocratique, une infime minorité fait de la prédation sur son propre pays.

Autant dire que les morts de faim vont rester une constance de l’humanité. D’autant plus que le malthusianisme, la recherche de l’équilibre entre le nombre d’humains et la disponibilité des ressources, est considéré trop souvent en France comme une faute à ne pas commettre.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Contre la faim, du fric ou un préservatif ?

Extraits : En assistant continuellement un pays l’aide t’on vraiment ? Si notre aide se résume à expédier en Afrique des céréales, on tue les cultures vivrières locales, en débarquant sur les quais des denrées à prix cassés provenant de nos stocks d’invendus, ce qui fait que les paysans désertent leurs champs et vont grossir les bidonvilles….

Surpopulation, sa perception en 1973 et 2021

L’idée de surpopulation en 1973 : La population du monde ne cesse de s’accroître. Bientôt les villes auront envahi la terre entière. La nourriture (du plancton) sera rationnée. Dans ce monde de béton sans arbres, ni fleurs, les hommes seront enserrés, prisonniers…

L’idée de surpopulation en 2021 : Alors que la population mondiale augmentera de 1,5 milliard d’habitants d’ici à 2030, la décroissance aggraverait davantage la situation des habitants réduits à la famine. Par contre, l’agriculture pourra produire davantage pour nourrir la planète…. (extraits)

6 réflexions sur “Émaciation, cachexie et surpopulation”

  1. Esprit critique

    – « Pourtant la faim n’est pas une fatalité. Elle résulte principalement de l’état de surpopulation dans les pays frappés par la cachexie des plus jeunes. Et le monde développé n’est pas responsable de cet état de fait. »

    1) La faim n’est pas une fatalité. Tout à fait !
    Voir vite fait (3min30) cette petite vidéo pédagogique qui nous rappelle le b.a ba :
    – La faim dans le monde, une fatalité ? (bing.com/videos/ )

    2 ) La cachexie (disons la sous-alimentation, la faim) touche particulièrement les pays dits en développement, disons les pays pauvres, ou du Sud. C’est un fait.
    Ces pays qui, en même temps, sont marqués (frappés) par des difficultés politiques, économiques, écologiques (conflits, guerres, sécheresses, etc.)
    Ces pays qui se distinguent également et généralement par des taux de fertilité élevés.
    Ainsi que des taux de mortalité, notamment infantiles, tout aussi élevés. (à suivre)

    1. Esprit critique

      (suite) Ceci juste pour dire (rappeler) que vouloir faire de cet «état de surpopulation» la cause principale (n°1) de ce problème de sous-alimentation est une erreur de logique.
      Voire une tromperie.
      Sauf qu’il s‘agit là de ce qui sert de base (postulat) au discours malthusien.
      Surpop =˃ cachexie … Surpop =˃ guerre ; Surpop =˃ corruption ; etc. etc.
      Partant de là il ne peut évidemment pas y avoir de débat.
      Maintenant si ci ce n’est pas le seul élément à considérer (sic), très bien.
      Alors allons plus loin :
      – « … Les ONG type Actions contre la faim infantilisent les femmes et surtout déresponsabilisent les gouvernements concernés. »

      Ce qui renvoie à cette question de responsabilité… évoquée précédemment.
      Ces ONG (monde dit développé) seraient donc responsables ici de 2 choses.
      1) D’infantiliser les femmes… je ne vois pas trop en quoi, mais bon.
      2) De déresponsabiliser les gouvernements concernés… là non plus.
      (à suivre)

      1. (et fin) Pourquoi devrait-on dénoncer la corruption, le laxisme, et finalement l’irresponsabilité de ces gouvernements en question… sans dénoncer en même temps la complaisance (complicité) et surtout les politiques de ce monde dit développé ?
        Disons plutôt les pays riches, ou du Nord… avec leurs politiques (économiques, commerciales, agricoles, étrangères, de défense etc.) mortifères.
        Pour qu’il y ait des enfants, il faut bien qu’il y ait des parents. Autrement dit des adultes, des personnes responsables, du moins qui s’en croient… Comme ces ONG ?
        En tous cas une chose est sûre, pour qu’il y ait des corrompus il faut qu’il y ait des corrupteurs. Pour qu’il y ait des exploités il faut des exploiteurs, pour qu’il y ait des colonisés des colonisateurs, etc. etc.
        Tout ça pour dire que le monde «développé» est (au moins) tout aussi responsable, si ce n’est irresponsable, que les Autres.

      1. Non seulement hors-sujet, mais de plus un ramassis d’inepties et de contre-vérités.
        Merci donc à la Modération, qui m’évite ainsi de perdre du temps.
        Pour rien, bien évidemment.

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