Emmanuel Macron en panne d’écologie

« Fin progressive des spectacles d’animaux sauvages ou de l’élevage de visons », le 1er ministre Castex s’en tient aux petites intentions symboliques en matière d’écologie. Car Macron ne sait plus à quels démons se vouer : néonicotinoïde reprogrammé, déclaration pro-5G et anti-amish, convention citoyenne embourbées, rien ne va plus. Jupiter est « écartelé » entre sa (soi-disant) ambition écologique et la volonté de faire redémarrer l’économie française frappée par le Covid. Alors l’écologisme superficiel invente de nouveaux éléments de langage, « progressisme vert  et écoloproductivisme » pour garder dans ses filets la frange la plus « raisonnable » des électeurs. Des commentateurs sur lemonde.fr ne sont pas dupes :

Thibaut : L’article ne parle que de stratégie électorale, à aucun moment de stratégie environnementale. C’est pourtant l’essentiel : comment notre Président compte-t-il engager la transition ? Il reste moins de 30 ans pour parvenir à la neutralité carbone. La tambouille pour se faire réélire en 2022 n’est pas le sujet prioritaire…

Ours Bleu : Notre président, Génie du Ruissellement et de la Communication, perd toute crédibilité. Un grand show de com sur les animaux de cirque, ne fera pas passer la pilule, même si on apprécie. Quand aux ruissellement des financiers? Il faut vraiment nous prendre pour des poires.
Perspicace : À qui profite le crime des neonicotinidés ? Aux financiers bien sûrs, actionnaires de l’industrie sucrière dont les bénéfices proviennent de l’Exportation de sucre et non pas aux 46000 employés de cette industrie. Une conversion aidée vers le bio aurait recasé sans difficulté les 46000 emplois et aurait bénéficié à ces travailleurs et à notre société.

DMA : La chose ennuyeuse pour Macron, c’est que le climat et la biodiversité, sont assez peu sensibles aux effets d’annonce et aux mesures cosmétiques contrairement aux marchés financiers. Le président est l’héritier de plusieurs décennies de procrastination sur le sujet (voire pire) qui ont hypothéqués les chances d’une transition en douceur. Resterait donc à nous organiser pour tenter d’encaisser les chocs à venir (voir à ce propos le travail en cours du Shift Project). Mais même cela demanderait des changements importants voire radicaux, une action cohérente, une volonté d’anticipation et surtout une compréhension des enjeux par une majorité de la population, le tout en un temps record. Bref, c’est pas gagné.

Pour en savoir plus, lire notre dernier bilan sur le macronisme :

Biosphere-Info, Emmanuel Macron l’anti-écolo

8 réflexions sur “Emmanuel Macron en panne d’écologie”

  1. Macron ne fait pas d’écologie, car l’écologie n’intéresse presque personne dans le fond. L’écologie la plupart du temps ne reste qu’une conversation qui ne doit pas durer trop longtemps à l’apéro, entre un verre de whisky ou gin et des petites saucisses accompagnés de toast tartinés de charcuterie. Macron n’a pas été élu sur un programme écolo mais un programme croissantiste de start up nation, les électeurs l’ont choisi pour ça !

    1. Je repense à l’autre jour, lorsqu’une invitation à crever des pneus des Suv publié sur un article de Biosphère. Ben, je n’y prendrai pas part personnellement, pourquoi faire ? Déjà l’opération est risquée, les gens sont prêts à te zigouiller pour défendre leur bagnole, les gens sont des malades de la bagnole et pour preuve encore aujourd’hui on peut apprendre dans les médias que « Munis de batte de baseball et d’armes de poing, ils agressent brutalement deux Marseillais et volent leur Porsche » ou encore « Un chauffard percute à plusieurs reprises un automobiliste trop lent puis le frappe avec une barre de fer » … Les automobilistes même prêts à tabasser pour monopoliser la route seule !

      1. Non seulement l’opération serait risquée, au point de risquer sa vie, mais en plus après s’être fait tabassé pour un pneu, on risquerait la taule (pendant que d’autres pour des délits beaucoup plus graves sont relâchés en pleine nature). Et ça n’aurait aucune incidence positive pour le climat, l’automobiliste remplacera ses 4 pneus et ne renoncera pas à son Suv, au mieux on brûle du CO2 supplémentaire pour fabriquer les 4 pneus neufs…

        1. C’est sûr. Mieux vaut encore faire ce que nous faisons, rigoler et raconter des conneries entre nous. 🙂

    2. Au 1er tour, parmi les 37 millions de votants et les 47,5 millions d’inscrits seulement 8,6 millions ont voté Macron.
      Macron n’a pas été choisi il a été élu sur un énorme coup de bol. Dont le ras-le-bol. Ni le premier ni probablement le dernier. Son «programme» se résumait au «ni-ni et en même temps» autrement dit à rien de nouveau.
      La preuve que l’écologie intéresse du monde elle est aujourd’hui incontournable. Pas seulement à l’apéro mais en politique, dans les entreprises et le Business, partout, même au Vatican. Reste à voir à combien de curés et de grenouilles de bénitiers, d’électeurs ou de citoyens (avec ou sans «»), buveurs de flotte ou de whisky, amateurs de petites ou de grosses saucisses etc. cette «écologie» convient. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout ?
      En attendant, si c’est ça que demande le Peuple, alors il ne nous reste plus qu’à chanter «tout va très bien Madame la Marquise».

  2. Puisque le ridicule ne tue pas, au stade où ils en sont (et où nous en sommes), dans la lignée du fumeux «développement durable» on peut continuer à inventer n’importe quoi. Toujours plus.
    Ainsi le tout nouveau «écoloproductivisme» est arrivé. Exit la «croissance verte» qui commençait à avoir du plomb dans l’aile. C’est sûr, le «progressisme vert», l’«écologie de croissance», l’«écologie de terrain», l’«écologie pragmatique» et j’en passe, tout ça ne peut être que mieux. Mieux parce que nouveau, eh pardi ! Je ne serais pas surpris que demain ils nous vendent la «décroissance pragmatique», si ce n’est la «décroissance productiviste».

    1. En attendant, manière de faire diversion on amuse la Galerie. Et bien sûr on abuse les gogos. On parle d’interdire les lions, les éléphants, les phoques, les pigeons etc. dans les cirques. En voilà une bonne nouvelle ! Sauf pour les professionnels du cirque. Pas grave, on s’en fout de ça, chacun sa merde après tout. De toute façon le Cirque on l’a tous les jours sur les écrans. Avec la 5G ça va donner encore plus, décidément on est de plus en plus gâtés. J’espère au moins qu’il ne leur viendra pas l’idée d’interdire les clowns. Rassurons-nous, sont pas folles les guêpes, vont pas se tirer un obus de marine dans les pattes. Et les abeilles, hein, on s’en fout aussi des abeilles ? N’importe quoi ! 🙂

  3. Même s’il est en panne je ne m’inquiète pas pour lui, il y en a des tas qui sont disposés à le dépanner, à le remettre en piste. Et même à le prendre en stop, en cas de mauvais temps. Et là dedans même des «verts».
    Quant aux commentateurs du Monde il me font bien rigoler eux aussi. Certes ils sont bien plus nombreux que ceux d’ici, je ne vais donc pas généraliser. Hier ils n’avaient rien compris, la preuve ils défendaient les SUV. Mais aujourd’hui heureusement, ils ne sont pas dupes. Comme quoi la nuit porte conseil. 🙂

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