La Belgique, à l’avant garde de la démocratie du libre choix
Olivier Bury : En France pour le projet de loi sur la fin de vie, il y a l’absence d’obligation de demande écrite de la part du patient dès lors qu’il se sait à court terme voué à mourir. C’est à distinguer d’une directive anticipée rédigée alors qu’on est encore en bonne santé. En Belgique, où j’accompagne depuis plus de vingt ans des patients en fin de vie, cet écrit est au cœur du processus. C’est une balise, une manière de dire : cette décision est mienne, réfléchie, et elle engage ma conscience. La parole seule ne suffit pas, l’écrit transforme la conscience. L’écrit protège également les soignants en cas de contestation. On dira : « Mais certains ne peuvent plus écrire. » La loi belge a prévu cela : la demande peut être dictée en présence de témoins.
Je n’écris pas ici pour défendre une position idéologique. J’accompagne des gens qui meurent, l’écrit quand il est là les apaise.
Le point de vue des écologistes du libre-arbitre
Olivier Bury parle de son expérience en Belgique, pays démocratique où la parole des citoyens est écoutée. En France sur le sujet la réalité est toute autre, le travail d’une convention citoyenne et la demande clairement exprimée d’une large majorité de nos concitoyens ne pèsent rien face au lobby religieux et au pouvoir réactionnaire d’une faction du corps médical bien décidés à tuer toute évolution positive sur le sujet dans l’œuf.
La Belgique en avant-garde progressiste
Etre objecteur de conscience en Belgique
extraits : Le statut d’objecteur de conscience est accessible aux soldats, ce qui n’est pas le cas en France…
La Belgique décriminalise la prostitution
extraits : Les prostitués (femmes dans une proportion de 95 %) ont les mêmes droits que les autres travailleurs indépendants, dont celui de bénéficier de la sécurité sociale, du chômage, de l’accès aux soins, d’un congé maternité, etc. …
L’euthanasie en Belgique, facile ?
extraits : L’ordre des médecins prône le maintien du droit des personnes à « l’autodétermination ». La loi sur la fin de vie adoptée par la Belgique en 2002 prévoit qu’une souffrance psychologique jugée incurable et irréversible peut être admise comme une raison valable pour une euthanasie. 2 357 demandes officielles d’euthanasie – dont 2,4 % pour troubles mentaux ou du comportement – ont été introduites en 2018. ….

Toujours la même chanson ! Et chacun la sienne. C’est ce que nous rencontrons avec les commentateurs sur ce blog (et ailleurs). Cela voudrait dire qu’on ne peut jamais arriver à un consensus et que la démocratie est impossible. Pourtant des citoyens éclairés, c’est la tentative que nous portons sur ce blog. Nous sommes d’accord avec Corine Pelluchon, les décisions politiques doivent être articulées à des valeurs communes. En matière de fin de vie puisque c’est le sujet, la valeur de référence est le libre choix, support de la démocratie. Soins palliatifs et euthanasie ne sont pas en compétition. Il n’y a pas débat, un parlement n’aurait alors plus grand chose à discuter. Ceux qui préfèrent les soins palliatifs peuvent y accéder et faire pression si les moyens sont insuffisants. Ceux qui veulent la dernière pilule pourraient dans l’idéal l’acheter librement en pharmacie.
La situation est la même que pour l’IVG, avorter ou non, chacun son choix…
-« Olivier Bury parle de son expérience en Belgique, pays démocratique où la parole des citoyens est écoutée. […] La Belgique en avant-garde progressiste » (les zécolos du libre-arbitre)
C’est marrant, ce n’est pas ce qu’ils semblent en dire. Je lis que 8 participants sur 10 à un sondage estiment qu’ils n’ont pas leur mot à dire. Qu’une grande majorité des Belges ne se sentent pas écoutés, voire incompris par les décideurs politiques (sic). Et que cette fameuse démocratie participative ne serait finalement que du flan. Pas mieux que « chez nous » quoi.
Quoiqu’il en soit il ne faut pas s’étonner que lorsque la parole des dits citoyens va dans le sens qui va bien… alors là elle est entendue. Sinon elle ne l’est pas. Ou alors elle est incomprise. Dans ces deux cas ON se doit alors leur expliquer, et re-expliquer, jusqu’à ce qu’ils comprennent… et qu’enfin ils chantent comme il faut. C’est là qu’ils sont écoutés.
Les paroles s’envolent, les écrits restent… dit-ON. Le mieux semble donc d’écrire.
Sauf qu’aujourd’hui même des écrits ON s’en torche.