Quand, à l’été 2018, la peste porcine africaine a atteint la Chine par la Russie, le pays s’est montré impuissant à contenir l’épidémie. Il a fallu abattre 200 millions de porcs, près de la moitié du cheptel. Face à la pénurie, le prix de la viande de porc a doublé en un an : un choc pour une population qui en consomme 3,5 kilos par habitant et par mois.
Jordan Pouille : Pour empêcher une nouvelle épidémie de fièvre porcine, la Chine a transformé ses élevages traditionnels en fermes-usines géantes. A Hongqiao (« Pont arc-en-ciel »), un bâtiment d’élevage de 26 étages est opérationnel depuis octobre 2022. Chaque étage compte 10 000 gorets pour à peine une poignée de vétérinaires et d’agents d’entretien. En juillet, un deuxième bâtiment sera inauguré. La capacité de l’élevage sera doublée pour atteindre 540 000 cochons.
L’absence de contact entre l’homme et l’animal est une priorité, le profit une obligation, la technologie une obsession. Les animaux sont pesés, les plus gros sont amenés par un système de rampes vers un monte-charge cheminant lentement vers la sortie, et la route menant à l’abattoir. Aucune bête ne doit dépasser 200 jours. Au-delà, le cochon mange encore plus mais grossit lentement. Le profit sera moins élevé. Cette ferme verticale qui défigure Hongqiao et répugne ses habitants n’est pas une anomalie. La Chine en compterait 200. ces usines à cochons créent peu d’emplois, mais promettent une sécurité sanitaire maximale, des coûts et des pertes réduits, un approvisionnement stable. Elles sont adossées à des méthaniseurs servant à alimenter d’autres usines.
Le point de vue des écologistes à l’air libre
Bref une maison close pour cochons. Les dirigeants de la FNSEA en rêvent toutes les nuits, les végétariens s’écrient : La fin de la viande, VITE ! Pauvres cochons. Pauvres humains. Pauvre Terre. La société industrielle et mécanisée dans ce qu’elle a de pire. Vivement la viande de laboratoire rêvent les technophiles. C’est là que tu te dis que l’être humain est complètement dingue ou alors qu’on est vraiment trop sur cette planète. 8 milliards d’humains, 1,5 milliard de porcins ,1,6 milliard de bovins et 25 milliards de volailles. Un petit virus ou une petite bactérie pourrait-elle s’introduire? On imagine….mais non elle n’a pas la carte numérique lui permettant de passer les portes blindées… Dans les élevages chinois de porcs, plus de 20 antibiotiques sont utilisés, dont plus de la moitié classés critiques pour le traitement des infections chez les humains par l’OMS. Cependant la nature trouve toujours un moyen de parvenir à ses fins ! Les utilisations d’antibiotiques chez l’animal entraînent le développement d’infections résistantes à ces antibiotiques.
L’élevage en batterie est un non sens écologique. Mais quand les humains sont élevés en batterie vu leur nombre, les deux font la paire.
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Vaches en batterie : l’immonde étable à 1000 laitières
extraits : Même LE MONDE se pose des questions sur les usines à vache : « La ferme des 1 000 vaches commence à sortir de terre… l’étable géante de 234 mètres de long… la production de lait passera de 9 000 à 11 500 litres par an et par bête… reste un problème de taille : que faire du « digestat », les résidus organiques chargés d’azote produits par le méthaniseur ?… l’inlassable mobilisation de Novissen contre cette « ferme-usine »… son mot d’ordre : « Halte aux travaux. Exigeons l’abandon total du projet [de la société] Ramery »… la Confédération paysanne dénonce aussi « l’industrialisation de l’agriculture »…
Poules en batterie : maltraitance censurée par la justice
extraits : L’association L214, spécialisée dans la défense des animaux d’élevage, a été condamnée à payer une somme conséquente à deux élevages de poules pondeuses en batterie, au motif… d’une « atteinte à la vie privée » : deux reportages vidéo ont été tournés de façon clandestine dans deux élevages en batterie qui détiennent « des milliers de poules enfermées dans des cages non conformes à la réglementation ». Mais les images ont été obtenues sans autorisation ! L214 déplore de se retrouver « criminalisée dans son rôle d’information »…
Lire, Les poules préfèrent les cages d’Armand Farrachi (2000)
extraits : L’objectif à peine dissimulé de l’économie mondialisée est de soumettre le vivant aux conditions de l’industrie. En ce sens le sort des poules en cage, qui ne vivent plus nulle part à l’état sauvage, qui n’ont plus aucun milieu naturel pour les accueillir, augure ainsi du nôtre. Il est possible dans notre monde actuel de prouver que les poules préfèrent les cages, que les otaries préfèrent les cirques, les poissons les bocaux, les Indiens les réserves, les Tziganes les camps de concentration, les humains les cités. Si les poules préfèrent les cages, on ne voit donc pas pourquoi les humains ne préfèreraient pas les conditions qui leur sont faites, aussi pénibles, aussi outrageantes soient-elles, à une liberté dont ils ne sauraient faire bon usage et qu’ils retourneraient contre eux-mêmes….
On n’arrête pas le Progrès. Trop forts ces Chinois ! Décidément ils ont des solutions pour tout. Et n’importe quoi. Fallait y penser, fallait oser, et ils l’ont fait ! 600 000 cochons sur 26 étages !
Je pense à cette histoire de carré… de tant de côté. La densité quoi.
Hubei Zhongxinkaiwei Modern Farming. C’est le nom de cette entreprise chinoise.
Plus moderne que ça tu meurs !
– « Pourquoi on n’aime pas ? Parce que ça pue ! On ne supporte pas. »
Nous dit Mme Zhang (article du MONDE).
Ah ben oui, ça c’est le prix à payer. Plus c’est moderne et plus ça pue.
Alors pourquoi (pour quoi) une telle méga saloperie, une telle démesure ?
Soit-disant pour répondre aux besoins des consommateurs. Toujours plus nombreux, qu’ON ne manquera pas de souligner.
Taratata ! L’Offre et la Demande, la Poule et l’œuf… là encore en batteries.
Et puis si les Chinois bouffent de plus en plus de viande, ici de porc, si leur consommation de viande a quadruplé ces 40 dernières années (triplé au niveau mondial), ce n’est certainement pas à cause de l’augmentation de la Pop !
Alors quoi ? Et là encore… que voulez-vous que ce soit d’autre que le Pognon ?
Le Pognon vous dis-je !
Une folie, une cruauté absolue, les hommes sont indignes.