Enfin, deux femelles peuvent engendrer sans mâle !

Il y avait une époque bénie où tout était simple, on n’avait pas besoin de savoir grand chose pour pouvoir baiser avec l’autre sexe… même si on ne comprenait pas grand chose aux mécanismes de la reproduction. Savoir que les mammifères héritaient une moitié de leur génome de chacun des deux parents n’était pas indispensable, mais l’information confortait la complémentarité des deux sexes. Et puis aujourd’hui tout se complique, la science cherche à se faire mousser en explorant tous les mécanismes contre-nature. Des scientifiques chinois ont supprimé les barrières naturelles qui empêchent deux mammifères de même sexe de se reproduire entre eux.

Cela devient alors très compliqué de faire un bébé. L’empreinte parentale sur les gènes est un obstacle à la parthénogenèse, qui est le mode de reproduction uniparentale par division d’un ovocyte non fécondé. Il faut donc supprimer cette empreinte due à la rencontre des sexes, donc modifier une partie de l’ADN. Pour cela, les chercheurs ont eu recours à un outil : les cellules souches embryonnaires haploïdes (haESCs selon le sigle anglais). Celles-ci ne disposent que d’un seul jeu de chromosomes, et non d’une paire de chaque chromosome (cellules diploïdes). Les apprentis sorciers ont ensuite effectué des modifications génomiques chez les haESCs en supprimant, dans la partie de l’étude sur des souris femelles, trois régions identifiées comme participant à l’empreinte parentale. Ces haESCs modifiées ont été injectées dans des ovocytes provenant d’une autre souris, ce qui reconstitue le total de vingt paires de chromosomes de leur patrimoine génétique (contre vingt-trois paires dans l’espèce humaine). Les embryons ainsi obtenus ont été ensuite transplantés dans l’utérus d’autres souris où ils se sont développés jusqu’à la naissance. Au total, sur 210 embryons, vingt-neuf souris nées de deux mères sont nées en bonne santé. Pour engendrer à partir de deux mâles, c’est encore plus compliqué ! Les régions du génome impliquées dans l’empreinte parentale peuvent être spécifiques d’une espèce, et les scientifiques sont encore loin d’une maîtrise technique permettant d’obtenir des descendants viables et dépourvus d’anomalies.* Les commentateurs sur lemonde.fr s’interrogent, les LBGT exultent :

Thomas : Cool, un grand débat à venir, mêlant des transhumanistes, des généticiens, des anti-spécistes, des animalistes, des féministes, d’autres féministes, la Manif pour tous, et enfin, tous milieux religieux confondus… J’ai hâte !

Basco : Quel est l’intérêt de ces recherches ?

Kickaha : L’intérêt c’est la maîtrise totale du vivant…Après les révolutions mécaniques, électriques, électroniques,… nous arrivons à la révolution biologique…

citoyen alpha : Tout cela n’a strictement aucun intérêt scientifique… on peut aussi prendre un chromosome dans un ovocyte, un autre dans un deuxième … etc… et on aura une souris issue de vingt femelles !… le seul intérêt est de mettre à jour le fantasme démiurgique et assez infantile de ces chercheurs qui, comme le disait Lacan il y a bien longtemps ( à une époque où l’on ne pensait pas en réseau…) méconnaissent radicalement l’objet de leur désir !

PASBETE : C’est la solution pour les couples homos

Pinpon : Et ben voilà, bientôt plus besoin de GPA.

Hein ? : C’est aussi la fin des problèmes de style #metoo ! Avec la possible éviction complète d’une société donnée de l’un ou l’autre sexe, puisque la mixité sexuelle ne sera plus nécessaire pour se reproduire, finies les questions oiseuses & fatigantes de harcèlement, d’écriture inclusive, de GPA, de domination masculine (ou féminine, d’ailleurs). Sodome et/ou Gomorrhe, sinon rien !

* LE MONDE du 12 septembre 2018, Des chercheurs chinois obtiennent des souriceaux à partir de parents de même sexe

5 réflexions sur “Enfin, deux femelles peuvent engendrer sans mâle !”

  1. Didier Barthès

    Bonjour Invité 2018

    Il est bien difficile d’imaginer passer du néant à quelque chose en niant l’hypothèse d’une transcendance sauf bien sûr à doter la matière de capacités autojustificatives.
    Bref, répondre à la question « Pourquoi existe t il quelque chose plutôt que rien ? » n’est pas facile, mais la négation de toute volonté spirituelle à la base du quelque chose ne me parait pas la bonne voie. Bien sûr c’est un débat sur lequel les hommes ne seront jamais d’accord.

    Si vous me permettez de vous taquiner (gentiment) je vous répondrais cher invité 2018 que l’important n’est pas que vous croyiez en Dieu ou pas, même si vous n’y croyez pas, il vous le pardonnera. Par contre il est important que lui croie en vous, ce dont je ne doute pas.

  2. Bonjour Invite2018
    Votre hypothèse se tient. Sauf que personne ne pourra un jour ni la confirmer ni l’infirmer. Autrement dit, Dieu seul le sait 🙂

  3. Bien sûr Didier Barthès, mais d’une manière plus générale :
    « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » (Bossuet)

    Dieu serait-il alors un plaisantin ? Un plaisantin qui dit-on a fait l’Homme à son image … ainsi qu’une multitude d’espèces aussi petites que grosses, aussi belles que moches, aussi compliquées les unes que les autres … certaines pouvant changer de sexe au cours de leur vie, des escargots hermaphrodites etc. etc.

    Ou alors une sorte d’apprenti sorcier … qui là encore a fait l’Homme a son image … et qui maintenant pleure en voyant les conséquences de sa folie ?
    « Dieu qui s’est assis sur le rebord du monde, et qui pleure de le voir tel qu’il est !  » (Cabrel)

    Etant de nature rigolarde j’aime bien la première hypothèse, et je me marre en pensant à la phrase de Bossuet 🙂

  4. On peut voir dans ces folles fuites en avant technologiques et sociales porteuses de tant de déséquilibres potentiels la poursuite d’une histoire de l’Homme qui consiste à s’éloigner des règles de la nature sans trop se préoccuper des conséquences. Enfin tout cela, qui s’appuie sur des technologies et des société industrielles très développés volera en éclat dès les prémisses de l’effondrement.
    L’une des choses qui me désole est de voir une partie du monde écolo qui par soumission à la bien-pensance du moment qui veut tout permettre à tout le monde selon ses désirs soutenir ce genre de choses, les hommes auront le droit d’être enceints (il est normal qu’il y aient droit voyons, les femmes de se passer d’hommes et les hommes de femmes, la société de devenir asexuée à force d’essayer tous les mélanges et combinaisons rendues possibles par la science…) Bref de voir des écolos militer pour un éloignement et un mépris complet des règles de la nature sans comprendre le caractère mortifère de cette évolution. La marchandisation de l’enfant via l’élargissement des GPA constitue le premier pas.
    La reproduction sexuée a fait ses preuve depuis des dizaines de millions d’années et nous allons tout bouleverser sûrs que nous sommes de notre pouvoir et de notre science…
    Dieu doit rigoler devant notre hubris et plus encore en connaissant les conséquences de l’aventure.

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