Entrons en résistance, « Dé »construisons

A l’heure de la suprématie des « SUR » (surproduction, surpollution, surpopulation…), définissons pour l’après-Covid une société apaisée des « Dé » :

Débond : Les stratégies de débond passent par une définition du suffisant et vont à l’opposé des stratégies de rebond. Il faut identifier les facteurs limitant : temps, monnaie, infrastructures, propriété, aliénation, inégalités. Des activités telles que le jardinage, la randonnée, les repas qui s’étirent en longueur, l’usage de la bicyclette réduisent le temps disponible pour d’autres activités polluantes ; elles créent un « débond temporel ». Limiter la monnaie, c’est réduire la capacité financière d’exploiter. Ce serait une politique de décroissance post-keynésienne, dans le sens où elle agirait sur le budget et la monnaie mais viserait à réduire la demande plutôt que de l’augmenter. Les politiques de décroissance réduisent les infrastructures dédiées à la production et à la consommation, par exemple les infrastructures de transport. De manière très concrète, il faut diminuer les incinérateurs, les aéroports, les autoroutes, les lignes haute tension, les infrastructures touristiques, etc. Il s’agit de promouvoir des infrastructures basées sur le local… (François Schneider)

Décentralisation : Il ne s’agit pas de décentralisation politique et administrative, il s’agit d’instaurer des communautés de résilience, cherchant à la fois l’autonomie alimentaire et énergétique tout en établissant des critères de vie démocratique locale. On peut se référer au livre de Rob Hopkins, Manuel de transition, ou approfondir l’idée de biorégions.

Décolonisation (de l’imaginaire) : Pour réaliser au niveau des masses le déclic suffisant pour rompre avec la toxicodépendance du consumérisme et procéder à la nécessaire décolonisation de l’imaginaire, on ne peut guère compter que sur la pédagogie des catastrophes. Bien sûr, il n’y a aucun certitude que cela fonctionnera à temps. Toutefois on n’a rien à perdre à essayer. (Serge Latouche)

Déconnexion : En réalité, nous ne vivons pas dans un monde avec des écrans, avec des téléphones portables, avec des compteurs connectés – nous vivons dans le monde des écrans, des téléphones portables, des compteurs connectés. Ce ne sont pas des gadgets auxquels nous pouvons aisément renoncer. Le mythe de la liberté du consommateur – individu rationnel et autonome derrière son caddie – n’est qu’un argument publicitaire. Nous ne souhaitons pas la déconnexion. Au contraire, nous désirons plus de connexion : une connexion sans intermédiaire technologique, un lien immédiat avec ce – et ceux – qui nous entoure(nt).(Marianne Durano)

Déconsommation : les militants de la décroissance pratiquent depuis longtemps la déconsommation qu’ils nomment simplicité volontaire, sobriété partagée, limitation des besoins, austérité ou même ascétisme. Dans la mesure où les désirs de l’humanité sont illimités, quelles limites devons-nous nous fixer ? C’est à chacun de déterminer le degré de simplification à atteindre. Mais il est facile de voir que nos existences individuelles et notre vie collective seraient grandement changées si tout le monde simplifiait ses desseins. Les actions comptent plus que les mots. (Richard B.Gregg)

Déconstruction : La plupart des économistes font leur métier comme si la nature n’existait pas. Le mot croissance renvoie habituellement à l’introduction de nouveaux moyens de production. Il s’agit en réalité d’un simple déplacement de ressources ou de l’emploi d’un actif non renouvelable qui réduit le capital naturel. Il faut donc déconstruire le modèle BAU, business as usual. Il n’est que temps de recadrer le débat pour déterminer ce qui doit croître et ce qui doit décroître. La première Conférence internationale sur la décroissance s’est tenue à Paris en 2008, sous les auspices de l’European Society for Ecological Economics. (Juliet B.Schor)

Décroissance : Alors que la récession touche la quasi-totalité des secteurs sans discernement en créant un chômage massif, la décroissance est une entreprise prévue, se concentrant sur les secteurs ayant l’impact environnemental le plus négatif, améliorant le quotidien des plus nombreux, réduisant les inégalités par une redistribution des ressources et une démarchandisation du monde. La décroissance permet le passage d’un système obèse reposant sur les énergies fossiles vers un système sobre et convivial. L’humain n’est pas un ennemi de la nature. S’il y a un ennemi, c’est le capitalisme extractiviste et productiviste (Stanislas Regal)

Défaire (le développement) : colloque organisé en mars 2002 au palais de l’Unesco sur le thème « Défaire le développement, Refaire le monde ». La notion de « développement » est piégée dès l’origine et il est désormais impossible de séparer de la croissance économique. Une mention spéciale, au titre de l’oxymore, revient au « développement durable », censé combiner à la fois la croissance économique et la sauvegarde de l’environnement. Comme si les nouvelles technologies – qui contribuent d’abord à l’extension de la mondialisation, à l’accroissement des inégalités, à la transformation de la nature en biens marchands et à la substitution des liens sociaux fondés sur le face à face par des prothèses numériques – pouvaient soudain échapper à la logique du profit pour entrer dans celle du bien commun ! En fait, ériger la pauvreté en problème, c’est occulter le fait qu’elle constitue un rapport social et qu’elle ne peut se définir que par rapport à la richesse. Comme le dit un proverbe tswana : « Là où il n’y a pas de richesse, il n’y a pas non plus de pauvreté. »

Démilitarisation : « si tu veux la paix prépare la guerre, c’est l’option militaire. Si tu veux la paix, prépare la paix », c’est la voie suivi par les objecteurs de conscience qui refusent tout usage collectif des armes par des armées au service d’intérêts particuliers, y compris nationaux. Pour en savoir plus, lire le manifeste du pacifisme et/ou consulter l’expérience vécue d’un objecteur de conscience.

Démobilité : La croissance contemporaine des mobilités peut être alternativement présentée comme incarnation de libertés nouvelles ou comme puissante menace environnementale ». Une étude parue en janvier 2021 confirme l’avènement de la « démobilité ». A la fin d’octobre, juste avant le deuxième confinement, alors qu’un couvre-feu avait été instauré dans la moitié des départements, seul un quart des personnes interrogées disaient avoir repris le cours normal de leurs déplacements… Mais plus de 40 % du 1,2 million de personnes travaillant à moins d’un kilomètre de leur domicile prenaient le volant pour se rendre au travail… 

Démondialisation : Soit nous conduisons une stratégie de protectionnisme raisonné, européen, social et écologique, soit les peuples céderont aux sirènes perverses des droites extrêmes. (Aquilino Morelle) » Pour des raisons écologiques, il nous paraît en effet nécessaire de relocaliser l’activité pour épargner les énergies fossiles (moins de déplacements) et favoriser l’emploi local (respect des ressources naturelles locales, paysans du cru, agriculteurs de proximité, monnaie locale, etc.). C’est pourquoi l’idée de démondialisation est nécessaire, mais elle doit être accompagnée de la réalisation de communautés de résilience ou territoires en transition. Il ne s’agit pas de se contenter d’un patriotisme économique.

Dénatalité : La beauté sauvage est en train de disparaître et ça me fait mal… L’homme, ce grand prédateur, accapare l’espace de ses frères quadrupèdes… Faire moins d’enfants autorisera ces derniers à en faire à leur tour. Sinon, il y a toutes les chances que le droit à l’enfant s’écroule… La loi française autorise la stérilisation depuis 2001… Nous sommes déjà trop nombreux et je ne veux pas mettre au monde une personne qui ne serait qu’un outil permettant à une petite élite de garder ses privilèges… Avoir des rapports sexuels protégés, c’est comme trier ses déchets : c’est faire un geste pour la planète… Pourquoi dans mille générations, ma millième descendante n’aurait-elle pas le droit de vivre dans les mêmes conditions que moi ? (Cécile Deffontaines)

Dépollution : La croissance est un mythe dont le faux prophète s’appelle le PIB (produit intérieur brut). Cet indicateur de création  de richesse apparente n’est en fait qu’un instrument de l’exploitation des humains par d’autres humains et, plus fondamentalement encore, la cause première de la détérioration de la Biosphère. Le PIB mesure la somme de toutes les valeurs ajoutées, c’est-à-dire la production réellement issue de l’activité d’une entreprise. Un taux de croissance du PIB signifie donc plus de marchandises à disposition des consommateurs, plus d’accumulation de capital, plus d’ouverture sur l’extérieur, plus d’emploi. Mais cette conception de l’activité humaine laisse de côté la gestion du quotidien familial comme l’engagement bénévole au service de la société, compte en plus ce qui devrait être soustrait comme les dépenses de dépollution ou toute activité nuisible (alcoolisme, tabagisme, tourisme…), et ne mesure en rien la joie de vivre et l’état de la Biosphère. Beaucoup de producteurs qui croient sincèrement apporter une contribution positive à la richesse d’une nation seraient étonnés de calculer l’impact négatif de leur activité sur l’environnement naturel et humain.

Dépopulation : C’est une évidence, le pullulement humain est terrifiant, rend esclave les humains, épuise la planète, réduit la biodiversité, pollue les sols et le climat… L’infinie multiplication des hommes, face à des ressources de plus en plus réduites, mène obligatoirement comme l’avait prévu Malthus au désastre : famine, guerres et épidémies. (vers un dépopulation mondiale en 2047)

Dépublicité : Trois ingrédients sont nécessaires pour que la société de consommation puisse poursuivre sa ronde diabolique : la publicité, qui crée le désir de consommer, le crédit, qui en donne les moyens, et l’obsolescence programmée des produits, qui en renouvelle la nécessité. Ces trois ressorts de la société de croissance sont de véritables pousse-au-crime. Quand Emile de Girardin accepte l’insertion d’annonces payantes le 29 avril 1845, elles doivent être selon ses propres termes franches et concises : « La publicité  se réduit à dire : dans telle rue, à tel numéro, on vend telle chose à tel prix ». Un révolutionnaire raisonnable pourrait exiger, aujourd’hui, la stricte application de ce précepte-là.(Serge Latouche)

Déscolarisation : Les gens ne comprennent pas qu’en détruisant la planète, on détruit également les conditions de la stabilité et de la prospérité de nos descendants, et que les générations futures, c’est toi, ta classe de collège, et toutes les classes d’enfants du monde. On peut encore éviter le pire. Cela implique d’accepter de ne pas faire des études longues à la fac, mais de devenir agriculteur ou menuisier. (Jean-Marc Jancovici). N’oublions pas aussi les idées d’Ivan Illich sur une « société sans école ».

Désindustrialisation : La révolution industrielle a détruit la paysannerie, socle fondamental de nos besoins primaires, alimentaires. Le système de classification moderne a bien octroyé au secteur agricole la qualification de « primaire » (qui vient en premier), mais c’est pour mieux glorifier l’extension du secteur secondaire puis tertiaire. Pourtant que ce soit clair : ouvriers, employés et cadres ne sont que des parasites qui vivent au crochet des agriculteurs. Avec les crises écologiques qui menacent, le besoin d’avoir de quoi se nourrir va redevenir l’exigence de tous les jours. Les paysans seront de retour. (Silvia Pérez-Vitoria)

Désinvestissement : L’enceinte politique des négociations climatiques ne pourra pas être le seul endroit où se jouera l’avenir de la planète. Et si notre meilleure option était tout simplement de compter sur l’aversion pour le risque des marchés financiers ? Depuis 2012, une ONG baptisée 350.org a lancé une coalition intitulée Divest-Invest (désinvstissez-Investissez). Le mouvement est bien suivi, plus de 200 institutions ont déjà décidé de désinvestir du secteur pétrolier en transférant  50 milliards de dollars vers d’autres domaines.

Désurbanisation : L’urbanisation arrive au sommet de son inefficacité. Historiquement la vie biologique comme la vie sociale suivent des cycles. L’essor d’une civilisation s’accompagne d’une croissance des villes, son effondrement provoquera une désurbanisation. Comme il y a le pic pétrolier, le pic du phosphore, le peak fish… il y  aura bientôt le pic de l’urbanisation. Nous retournerons bientôt au rythme ancestral qui privilégie les campagnes, l’agriculture vivrière et l’artisanat de proximité ; en termes contemporains, il nous faut retrouver des communautés de transition qui soient à l’échelle humaine.

Détechniciser : Le terme « Détechnicisation » a été proposé par Dominique Wolton : «  détechnicisation de la communication au profit de la relation », c’est-à-dire moins d’outils et plus de temps consacré au face à face. Au niveau historique, on employait plutôt l’idée de techniques douces pour remplacer la technologie dure. L’écologie n’est pas technophobe, elle incite seulement à choisir des techniques appropriées.

Dévoiturage : Après Pearl Harbour, le président Roosevelt annonce le 6 janvier 1942 un arrêt de la production de voitures qui durera jusqu’à la fin 1944. La vente de véhicules à usage privé a été interdite, ainsi que la conduite de loisir. La construction de maisons et d’autoroutes a été stoppée. Les gens se sont rapidement mis à recycler tout ce qui pouvait l’être, avant de se lancer dans l’autoproduction alimentaire dans les « jardins de la victoire ». (Michel Sourrouille)

21 réflexions sur “Entrons en résistance, « Dé »construisons”

  1. construisons la télévision
    La science met en évidence la nécessité de transitions radicales pour répondre à des défis environnementaux, énergétiques, agronomiques, sanitaires, sociaux et de bien-être animal inter-reliés. Mais des opposants entretiennent le doute.
    Même l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) a mis en avant des émissions télévisées qui fabriquent de l’ignorance :
    L’émission récente « E = M6 » sur l’agriculture en fournit un bel exemple. Le présentateur est président d’une société de production qui a pour clients de grands industriels de l’agroalimentaire. L’émission « C’est bon à savoir » [diffusée sur France Télévisions] est sponsorisé par Aprifel, organisme de défense des intérêts des producteurs de fruits et légumes. Misère, misère…

    1. Ouh là ! Tu veux t’attaquer à quelque chose de titanesque ! Je le dis depuis plus de 20 ans, les écrans hypnotisent ! Essais chez toi et tu regardes la réaction des gens que tu invites ! Tu mets tes convives autour d’une table pour le repas et tu allumes la télé, et ben même si ce sont des pubs et des trucs à chier qui ne sont même pas sensés intéressés tes convives, et ben ils vont tout de même être captivés par l’écran merveilleux (comme le chantait si bien Gérard Manset dans sa chanson Entrez dans le rêve). Et pourtant à ces gens tu leurs parles, ben ils t’écoutent à peine, même si leurs regards sont posés sur toi après que tu leurs ais fait remarqué, c’est plus fort qu’eux, leurs oreilles vont être plus attentionnés à la télé qu’à tes paroles. Bref, rares sont les personnes qui ne se laissent pas hypnotiser par la télé, tu en trouveras peut-être un p’tit peu, mais l’immense majorité des personnes sera esclave des écrans merveilleux,.

      1. Puis à présent il y a les smartphones, on peut emmener son écran partout, à l’école, aux chiottes, à la plage (des appareils adaptés sous l’eau), bref partout, et ce n’est pas un hasard que l’oligarchie ait accepté de diffuser à grande échelle cette technologie, après les résultats de la télé qu’elle a constaté, puis d’internet, elle a compris qu’on pouvait rendre davantage esclave les cerveaux avec les smartphone….

    2. La télévision et tout le reste. Dans sa chanson « L’aquarium » Renaud raconte qu’un soir, énervé par la colère, il a balancé sa télé par la fenêtre. Et énervé par France Intox, les FM et les juke-boxes, il a balancé sa radio par la fenêtre. Pareil de sa vieille bible ainsi que de son journal. Voilà donc où peut mener la colère, à fermer toutes les fenêtres, à se couper du monde, à sombrer dans l’alcool ou autre chose, à chacun sa came.
      Sur la chaîne TV (Youtube) de l’IHU de Marseille, il y a 1 mois le Professeur Raoult parlait du rôle des mé(r)dias dans la gestion de la crise sanitaire (Ni dernier de la classe, ni girouette) et concluait ainsi :
      – «Les journalistes ne font que nourrir nos vices, vous êtes excités par la peur […] et vous aimez ça. […] Si vous voulez que les journalistes arrêtent de raconter des bêtises vous n’avez qu’à débrancher la télévision quand ils parlent de ça, et vous verrez vous vivrez beaucoup mieux.»

      1. Raoult divise on le sait, il y a les POUR et il y a les CONTRE. Mais qui osera dire que là il a tort ? Il n’appelle pas à balancer la télé (et tout le reste) par la fenêtre, il conseille à ceux qui n’en peuvent plus, de faire une pose mé(r)diatique. Ce qui permet de souffler et de se refaire la cerise. C’est ce que je conseille également.
        Par contre quand on est en forme… je conseille au contraire d’écouter attentivement certaines partitions, certains acteurs, clowns etc. de bien observer la mise en scène etc. et d’exercer son esprit critique. Et pour ça la télévision est un excellent terrain de jeu. Dans son «Petit cours d’autodéfense intellectuelle» Normand Baillargeon dit d’ailleurs qu’avec l’habitude l’esprit critique devient une sorte de jeu dont on ne peut plus se passer. Donc, en attendant, à chacun sa came!

    3. Esprit critique

      Au sujet de ces émissions télévisées qui fabriquent de l’ignorance.
      Voir le reportage de Franck Cuvelier et Pascal Vasselin (1h37mn) : « La fabrique de l’ignorance » . Ce documentaire a été diffusé le 24 févr. 2021 sur ARTE, il est toujours visible sur arte.tv
      L’épisode « La fabrication du consentement » diffusé sur la chaîne de l’IHU Méditerranée-Infection il y a une semaine (toujours visible aussi) est également intéressant. Notre célébrité parle notamment de Chomsky, que tout véritable écolo se doit de connaître. Bref, il y a là encore de quoi entretenir son esprit critique. Comme quoi toutes les télés et toutes les bibles ne sont pas à balancer par la fenêtre.

  2. Esprit critique

    Tous ces « Dé » ne peuvent résulter que d’une déconstruction, entendue dans le sens de Deleuze et Derrida, ET d’un travail sur soi. Ou pour faire plus simple, d’une décolonisation de l’imaginaire (Serge Latouche).
    Pour moi un véritable écolo se doit de ratisser le plus large possible et d’avoir des bases solides dans toutes les sciences qui font l’écologie. Physique, biologie etc. mais aussi les sciences qui nous permettent de mieux comprendre comment nous (les humains) fonctionnons. Jancovici, Latouche, IIlich, Charbonneau, Ellul, Laborit et Jean Passe… hélas nos journées ne font que 24H .
    Toutefois je pense qu’un écotartufe ne peut devenir un véritable écolo que s’il comprend (et admet) qu’il n’est avant tout qu’un petit bourgeois. Gentilhomme ou pas (Lire Alain Accardo). Il en est de même de tous ces «résistants», «combattants» et autres «révolutionnaires».

  3. N’oublions pas que tout est lié. Nous pourrions peut-être mettre un mot là dessus …
    – Désystématisation : La Déconstruction ou la Démolition du Système.
    Qui ou quoi d’autre, partout dans le monde, pousse les gens à quitter la terre pour aller vivre et s‘agglutiner dans le béton et le goudron ? Quand ce n’est pas dans des cartons ou des bidons. Qu’est ce qui pousse les mieux lotis à devoir utiliser la Bagnole pour aller bosser, faire les courses etc. ?
    N’est-ce pas ce système, par hasard… qui fait et qui veut que certains vivent comme des nababs alors que d’autres vivent dans la misère ? N’est ce pas Lui qui permet à certains de disposer de dix fois, cent fois, mille fois plus d’espace que ceux qui vivent dans quelques mètres carrés ? Idem pour le Pognon, les ressources que ces porcs consomment et gaspillent, la taille et la puissance de leur Bagnole etc. Mais qu’est ce qui fait et qui veut que les boeufs restent boeufs ?

    1. Avant d’inventer je ne sais quelle nouvelle usine à gaz, Décolonisons nos imaginaires !
      N’allons pas nous perdre dans tel ou tel nouveau système à la con. Comme celui où «il faudrait présenter son livret de famille pour pouvoir acheter une voiture au-delà de 2 places». Ou cet autre, où en plus du livret de famille et du permis de conduire, il faudrait son permis de circuler, sa carte de séjour etc. Sans oublier le passeport sanitaire et le permis de procréer. Et tout ça juste pour pouvoir amener une copine en week-end dans la vieille maison familiale de Trifouillis Les Oies.

  4. Pour le dévoiturage, ça ne va se faire du jour au lendemain, mais on peut entamer le processus. Déjà augmenter le nombre de pistes cyclables au lien de construire des ronds points (la France a le record au monde du nombre de ronds-points !)

    Ensuite, il va falloir non seulement alléger le poids des voitures, mais aussi leur taille ! (oui il ne s’agit pas de préserver la même taille des voitures en réduisant les équipements). Par ailleurs, il va falloir réduire leurs vitesses délirantes, surtout que c’est inutile de construire des bolides alors que la vitesse est limitée. Donc il va falloir imposer des normes aux industriels.

    1. Mais ce que l’on peut faire aussi, c’est construire des voitures à deux places, enfin ça existe déjà ce sont des voitures sans permis, mais il faudrait diffuser son utilisation. C’est n’importe quoi d’utiliser une voiture à 5 places pour 1 seul passager. Alors ce que l’on peut imposer en tant que norme, étant qu’il faudrait présenter son livret de famille pour pouvoir acheter une voiture au-delà de 2 places. Ou encore des cars ou 4×4 etc) ou 4 ou 6 places.. Bref, les célibataires ne pourraient acheter qu’une voiture 2 places, il faudrait avoir des enfants mineurs inscrits sur le livret de famille pour pouvoir acheter des véhicules au-delà de 2 places.

      Cette mesure permettrait d’énormes économies de ressources naturelles tant en métaux qu’en carburant.

  5. Didier BARTHES

    Pour la désurbanisation ça ne va pas être facile, on va les mettre où les gens ?

    1. Ben pour commencer, réinstallons à la campagne ceux qui y ont déjà une résidence secondaire, à part qu’il faut les réinstaller de manière permanente.

      En outre, il va falloir augmenter les impôts locaux pour décourager l’achat de résidences secondaires pendant qu’en parallèle une grosse majorité de gens a du mal à se loger ! Surtout que ces résidences secondaires (voir plus) ne servent que 15 jours par an. Par ailleurs, permettre à des gens d’avoir plusieurs logements c’est gourmand en ressources naturelles. Après on peut raconter qu’il faut bâtir plus de logements pour les pauvres gens sans logement, hormis que ça implique d’artificialiser davantage de sols au détriments des animaux qui y perdent davantage en espace sauvage.

    2. – « […] on va les mettre où les gens ? »
      Ailleurs qu’en ville pardi. D’un côté des villes qui ne cessent de grossir, de grignoter sur les terres agricoles, et de l’autre des campagnes qui se vident (Ariège, Lozère etc.)
      Qui donc n’a jamais entendu parler de l’exode rural ? Et de cet autre phénomène, la «rurbanisation», ces citadins qui s’installent à la campagne mais qui gardent un mode de vie urbain et un travail en ville.
      Mais qu’est ce qui pousse les gens à bouger, à aller un coup à la ville, un coup à la campagne ? La sécheresse, la famine, la guerre, OK… mais n’y aurait-il pas autre chose ?

    3. Et qui donc a fait disparaître les paysans ? Les agriculteurs peut-être ? Ou alors les exploitants agricoles ? Je dirais que ce sont plutôt les exploiteurs tout court. Peut être même les tracteurs… eh va savoir !
      En attendant, pendant des siècles et jusqu’à il n’y a pas si longtemps, à la campagne trois générations vivaient sous le même toit et sur à peine quelques hectares. Aujourd’hui on me dit que ce n’est pas possible. Je comprends… Mais pourquoi donc ça ne le serait pas ?

      1. Probablement parce qu’avant on ne mourrait pas aussi vieux ! Aujourd’hui on vit peut être plus vieux mais en se coltinant Alzheimer Parkinson et autres cochonneries du même acabit. C’était sans doute plus simple de garder les personnes âgées dans le passé, parce qu’elles mourraient plus jeunes et surtout c’était plus simple de garder des personnes saines d’esprit sans Alzheimer et sans Parkinson ! Bref, les personnes âgées n’avaient pas le temps de perdre la tête, ou alors le peu de fois que ça arrivait çà ne durait pas longtemps ! Je sais ce que c’est j’ai gardé mon père (Parkinson) et mère (Alzheimer) à domicile pendant plusieurs années. Et ben c’était tout sauf de tout repos, les gens croyaient que je fumais le pétard parce que je finissais par avoir les yeux pochés d’épuisement !

        1. Préparer le repas et la toilette, jusque là ça va, mais les fugues et les crises de démences, sans compter les objets et produits dangereux qu’ils peuvent manipuler sans s’en rendre compte, ben là c’est une autre paire de manche, tu ne peux plus dormir car c’est de jour comme de nuit…
          C’est pour ça que pour mon cas, je préfère mourir moins vieux et que je ne veux pas d’acharnement thérapeutique et ne pas devenir un boulet pour les générations suivantes….

          Ensuite, viennent les divorces dans les couples, si le couple a 2 enfants, et ben en se séparant l’homme et la femme vont chacun avoir un appartement plus grand pour accueillir les enfants, en gros on parvient à 2 chambres par enfant

        2. Ce n’est pas spécialement au sujet des 3 générations sous le même toit, que je demandais pourquoi ce qui était possible il y a peu ne le serait pas aujourd’hui. Mes grands parents n’ont certes pas été centenaires mais ils sont morts très vieux, à la maison. Autrefois dans toutes les maisons et notamment à la campagne, il y avait des vieux. Parfois très vieux et grabataires. Je ne pense pas qu’on a inventé les Ehpad à cause d’Alzheimer et de Parkinson. Ni les tracteurs parce que la terre est soudainement devenue trop dure, ni les engrais chimiques parce qu’elle ne produisait pas suffisamment, ni la télé parce que les gens s’ennuyaient le soir, etc.

        3. Là encore on peut tourner les choses dans tous les sens. C’est bien Le Système qui a poussé les uns et les autres, à la campagne et partout, à toujours être plus rapides, productifs, rentables, compétitifs, individualistes etc. Et qui (à force de répétitions etc.) les a poussés à opter pour ce «progrès » sensé leur faciliter la vie, leur donner plus de temps libre et leur éviter de s’emmerder avec ceci ou cela. Bref les rendre plus heureux. Aujourd’hui nous voyons le résultat.
          Le Système c’est bien sûr le Capitalisme (il n’y a plus que lui), mais c’est aussi Nous. Nous tous, qui avons été formatés par ce système, ses écoles, sa propagande etc. Nous qui l’alimentons de tous les côtés, souvent même en croyant le combattre. Ce qui me fait souvent dire que Le Système est bien ficelé. Mais il n’est pas TINA pour autant, parce que tout a un début et une fin.

  6. « Démondialisation : Soit nous conduisons une stratégie de protectionnisme raisonné, européen, social et écologique, soit les peuples céderont aux sirènes perverses des droites extrêmes. (Aquilino Morelle) »

    Il n’y aura JAMAIS d’Europe sociale, d’harmonisation fiscale (aussi bien impôts et taxes), encore moins d’harmonisation des salaires (c’est justement grâce aux différentiels de salaires que les pays d’Europe de l’est récupèrent les moyens de production d’Europe de l’ouest). Tout ça ce sont des bêtises ! Halte à la naïveté d’Europe Écologie ! Ou encore des mensonges, c’est l’un ou l’autre soit de la naïveté soit du mensonge. Mais je crois plutôt que c’est du mensonge, parce que bon depuis le temps que le Front National en parle et que les faits prouvent ce que dit le Front National, à ce stade de bêtise on ne peut que conclure qu’Europe Écologie fait exprès de ne pas comprendre, à moins que ce ne soit leur idiotie en cause ?

  7.  » Pourtant que ce soit clair : ouvriers, employés et cadres ne sont que des parasites qui vivent au crochet des agriculteurs. »

    Peut-être pas exagérer non plus ! Si les agriculteurs ne s’étaient pas mécanisés en tracteurs et autres machines puis licencier la main d’œuvre, on n’en serait pas là non plus ! C’est par rentabilité que les agriculteurs se sont mécanisés et ont licencié, et ils se sont mécanisés au point de vouloir neutraliser tous les concurrents pour en récupérer leurs terrains juste derrière.

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