état de guerre, la planète ne négocie pas

1971, message (dit de Menton) remis à U Thant, alors Secrétaire général des Nations unies, le 11 mai 1971 : « Nous savons que la Terre et tous ses habitants sont mal-en-point et que nos problèmes se multiplieront si nous négligeons de les résoudre. Nous vivons en système clos, totalement dépendants de la Terre, et pour notre vie et pour la vie des générations à venir. » Il était signé par 2 200 hommes de science de 23 pays. Il était adressé aux « trois milliards et demi d’habitants de la planète Terre ». Nous sommes 7 800 000 000 aujourd’hui, nos problèmes présents sont dix fois plus grave qu’en 1971 et les perspectives sont encore plus sombres.

2019, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres affirme, à la veille de l’ouverture de la conférence sur les changements climatiques (COP25) : « L’espèce humaine est en guerre contre la planète et la planète rend coup pour coup. » Il a présenté la liste effrayante des effets dévastateurs de plus en plus « meurtriers » du réchauffement : hausse du niveau des océans, fonte des calottes polaires, sécheresses… « Le point de non-retour n’est plus loin à l’horizon, il est en vue et se rapproche de nous à toute vitesse », a-t-il souligné. Il a dénoncé les engagements « totalement insuffisants » de la communauté internationale pour réduire les gaz à effet de serre. N’en doutons pas, les politiques vont continuer à se regarder le nombril à Madrid du 2 au 13 décembre.

L’écologie scientifique nous dit depuis les années 1970 que notre futur va tendre au cauchemar dans une course à l’abîme. Quatre réactions intéressantes sur lemonde.fr qui montrent la difficulté de faire cause commune. Mais qu’on se le dise, c’est un état de guerre dans lequel la planète ne négociera jamais.

Sheg : Ce n’est pas une guerre contre la nature… mais un déni de nature. Les gros pollueurs ont oublié que nous ne sommes que des mammifères terrestres totalement dépendants d’un écosystème dont l’équilibre est fragile. Nos technologies hyper-connectées ne nous permettent pas de nous déconnecter de cet écosystème, nous restons asservis à lui. C’est un changement de civilisation dont nous avons besoin car nous ne respectons pas l’ordre des choses en privilégiant le présent sur le futur.

Untel : Sophie Marceau pourra un jour être secrétaire générale de l’ONU.

Gambetta : “Le mode de vie des Américains n’est pas négociable “ dixit Georges W Bush il y a 12 ans. En fait c’est tout le mode de vie des économies libérales, puisque basée sur la surconsommation. Un exemple tout simple de notre ineptie : les enfants de 12 ans ont-ils besoin d’avoir leur smartphone ? A quoi peut donc bien servir un SUV genre Q5 ? Quelle est l’intérêt de manger une pomme du Chili, alors que nous avons plus de 20 espèces chez nous…. mais c’est vrai, au nom de la liberté voyons. Ce concept de liberté ne résistera pas, car nous parlons de survie, et beaucoup accepteront de moins en moins de voir leurs efforts anéantis par quelques uns.

Pm42 @ Gambetta : Vous pensez que le problème ce sont les smartphones et les Q5 ? Non, c’est infiniment plus compliqué que cela mais vous êtes enfermé dans une pensée religieuse judéo-chrétienne qui croit qu’en se privant, on progresse vers le paradis. Ceci explique aussi pourquoi vous ne supportez pas la liberté, elle ne convient pas bien à votre religion qui avec le temps s’est transformée en pensée « gaucho/écolo ».

8 réflexions sur “état de guerre, la planète ne négocie pas”

  1. « Qu’on se le dise, c’est un état de guerre dans lequel la planète ne négociera jamais. » Rappelez-vous cette histoire : deux planètes, une verte et une blanche, se rencontrent.
    -« ça a pas l’air d’aller, t’es toute pâle » demande la planète verte.
    -« m’en parle pas, j’ai chopé une saloperie… l’humanité que ça s’appelle » répond la planète blanche.
    -« ah ça ? T’inquiète pas, je l’ai déjà eu, ça passe tout seul »

  2. En effet si nous voulons continuer à vivre comme c est le cas dans nos sociétés productiviste et croissante, la question de la démographie est tres importante. Mais peut-être qu en ayant un mode de vie décroissant, il ne serait plus nécessaire de stériliser , d euthanasier la moitié de la planète☺☺☺☺

  3. Didier Barthès

    La planète ne rend pas les coups, elle n’a pas d’intention, mais c’est vrai qu’il n’y aura pas de négociation. Le secrétaire général de l’ONU toutefois ferait bien d’évoquer avant toute chose la surpopulation qui est la cause de tous les maux, curieusement c’est assez peu présent dans ses discours comme d’ailleurs à la COP 25 (et comme ce le fut aux COP de 1 à 24).

    1. Je sais bien que c’est là votre «fonds de commerce» , mais non Didier Barthès et j’y tiens… ce n’est pas là « la cause de tous les maux» mais tout simplement UNE cause parmi d’autres.

      1. Didier Barthès

        Non Michel C, ce n’est pas mon fond de commerce, c’est ma pensée, la chose dont je suis le plus sûr,
        C’est notre désaccord, oui nous pensons là des choses différentes

        1. Je sais bien tout ça Didier Barthès. De mon côté je redis que si nous devions les classer, notre problème N°1 serait alors notre manque de liberté. Ce qui renvoie à mon commentaire (à peine ironique 😉 d’aujourd’hui à 10:00 h.
          Bien sûr, la religion en question ce n’est pas celle dont parle Pm42. Mais cette religion progressiste-productiviste-croissanciste-expansionniste-consumériste-individualiste etc. etc. cette religion que nous impose Le Système, ou le Capitalisme pour ne pas le nommer. Cette religion qui non seulement détruit notre environnement mais aussi nos cerveaux en nous faisant croire, entre autres, que la liberté c’est l’esclavage.

        2. Et comment passe-t-on d’un paradigme d’esclavage et de mort à un paradigme de liberté et de vie ?
          Existe t il une chance de libérer la masse des esclaves ?

  4. Pm42 voit très bien le problème, notre manque de liberté. Nous sommes enfermés «dans une pensée religieuse judéo-chrétienne» dont nous devons absolument nous libérer. Et ainsi nous serons aux anges. Parce que la liberté c’est le paradis. Eh oui !
    La liberté c’est de ne pas se priver, la liberté c’est pouvoir croquer la pomme du Chili, de Tahiti ou d’ailleurs quand on en a envie («parce que je le veau bien»). La liberté c’est pouvoir choisir entre une centaine de modèles de smartphones et encore plus, toujours plus de modèles de SUV (Sans Utilité Véritable).
    – «Entendez l’appel ! L’appel de l’aube, l’appel de la curiosité, l’appel du silence, l’appel de l’émotion… l’appel de la liberté.»
    Bref, pour atteindre le paradis il suffit d’avoir de grandes oreilles et suivre l’Appel. Hi-han hi-han ! En attendant, le con-sot-mateur actuel ressemble plus à un esclave qu’à un individu libre. Et demain on pourra dire que l’esclavage c’est la liberté.

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