faim de plomb

Même quand le recyclage est possible, la Biosphère ne peut fournir plus que ce qu’elle possède ; elle a été pillée par les générations présentes, les générations futures s’en souviendront amèrement…

 

Dans la course à la hausse du prix des matières premières, le plomb a sans contexte le maillot jaune : entre janvier et juillet 2007 le prix du métal mou a doublé. Alors qu’il se traînait à 500 dollars la tonne jusqu’en 2003, il a atteint 3505 dollars le 20 juillet. Il est pourtant handicapé par ses inconvénients sanitaires, on ne peut en effet sous-estimer les dangers de saturnisme et de cancer. La directive européenne entrée en vigueur le 1er juillet 2006 limite son emploi dans les produits électriques et électroniques. Mais la demande continue de croître de 2 % chaque année depuis 2003, tirée par les batteries et les piles qui représentent 71 % de la production (12 % pour les pigments, 6 % pour les munitions…). La fringale des pays émergents pour l’automobile et l’électricité, et donc pour les batteries ne va rien faire pour atténuer cette évolution.

 

Plus généralement les matières premières sont entrées dans une spirale inflationniste qui ne pourra que s’accroître au fil des années avec la raréfaction de la ressource. Vu la consommation actuelle, les réserves de plomb sont estimées selon les sources entre 44 et 47 années, pas beaucoup plus que les réserves de pétrole ! Les plus grands gisements se trouvent aux États-Unis, en Australie, en Russie et au Canada. Affectée par la considération des effets toxiques du plomb, la production minière a légèrement baissé depuis 2003.

 

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