Famine Et pauvreté au programme mondial

L’aide alimentaire en péril. Le Programme alimentaire mondial annonce le 19 juin 2022 devoir réduire les rations des réfugiés en Afrique. Les ressources disponibles ne peuvent plus suivre la demande croissante de nourriture dans le monde – un problème aggravé par la guerre en Ukraine. Le PAM) devrait désormais rationner les réfugiés en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest. Ceux se trouvant en Éthiopie, au Kenya, au Soudan du Sud et en Ouganda seront les plus touchés.« Nous sommes contraints de prendre la décision déchirante de réduire les rations alimentaires pour les réfugiés qui dépendent de nous pour leur survie », a déclaré David Beasley, directeur exécutif du PAM. Le PAM dit avoir un besoin urgent de 426 millions de dollars pour les six prochains mois pour éviter la famine au Soudan du Sud où plus des deux tiers des habitants ont besoin d’une aide humanitaire. Quelque 8,3 millions de personnes, y compris des réfugiés, devraient y faire face à une « faim aiguë sévère » cette année.

L’électricité n’est pas généralisée.

Environ 600 millions de personnes sur le continent africains, soit près de la moitié de la population, vivent sans raccordement au réseau, notamment en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Nigeria, en Tanzanie et en Ouganda. Les vœux de l’Organisation des Nations unies, formulés dès 2015, « garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » est un horizon qui recule à mesure qu’on avance. « Pour la première fois depuis 2014, le nombre d’Africains n’ayant pas accès à l’électricité a augmenté en 2020 et en 2021, et je n’exclus pas que 2022 soit une autre mauvaise année », dit Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE. De plus les prix de l’énergie ont passé la surmultipliée. En outre, près de 970 millions d’Africains cuisinent avec des modes de cuisson polluants : bois de chauffage, charbon de bois, déchets agricoles.

Coupures de courant au Pakistan.

Depuis plusieurs semaines, les Pakistanais sont contraints de vivre au rythme des coupures de courant. Le Pakistan produit près de 21 000 mégawatts d’électricité, mais la demande du pays de 220 millions d’habitants a augmenté sous l’effet d’une vague de chaleur durable. Les coupures de courant mettent à mal des pans entiers de l’économie comme le textile (60 % des exportations nationales). Les fabricants d’engrais sont aussi touchés, ce qui pourrait affecter les prochaines récoltes et aggraver la hausse des prix des denrées alimentaires.La pénurie de devises étrangères empêche le Pakistan d’importer davantage de gaz ou de pétrole. Les réserves de change sont passées sous la barre des 10 milliards de dollars. Même pas de quoi assurer les besoins en importations pour les deux prochains mois. Le gouvernement a relevé les prix des carburants, du gaz naturel et de l’électricité de 40 % à 45 %. L’inflation a donc continué de grimper en flèche, atteignant 13,8 % en mai, en glissement annuel. Le 15 juin 2022, les autorités ont procédé à une nouvelle hausse des prix des carburants, la troisième en trois semaines.

Le point de vue des écologistes.

Les prévisions de Malthus se confirment, la progression limitée des ressources alimentaires ne suivent plus la forte hausse de la population dans plusieurs pays. Rappelons la loi de Malthus : « Lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle va doubler tous les vingt-cinq ans, et croît de période en période selon une progression géométrique (exponentielle). On n’obtiendra pas avec la même facilité la nourriture nécessaire. En effet, l’agriculture étant soumise à la loi des rendements décroissants, les moyens de subsistance ne peuvent jamais augmenter plus rapidement que selon une progression arithmétique (linéaire). D’où un décalage croissant entre population et alimentation ». Ajoutons que les tendances structurelles montrent qu’on ne peut plus miser sur le développement économique pour entraîner une baisse de la fécondité. L’accès à l’électricité et à l’énergie fossile devenant de plus en plus difficile, on ne peut plus prétendre avoir des solutions viables en termes de croissance économique. Devenons malthusiens, maîtrisons la fécondité humaine.

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9 réflexions sur “Famine Et pauvreté au programme mondial”

  1. Disons-le tout net, tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire. Malthus était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. »
    Il s’agit donc d’une aide de court terme, on ne peut soutenir éternellement des pays ou des personnes qui se complaisent dans leur misère sans rien faire pour s’en sortir.

    1. Ça, je le dis tout net… c’est dégueulasse, misérable !
      C’est comme dire que les non-vaccinés ne devraient pas voir droit à la réanimation, aux soins etc. C’est comme dire que le motard qui s’est cassé la gueule et qui n’avait pas de casque n’a qu’à crever ! Que le fumeur etc. etc.
      Et ce n’est pas avec cette vision des choses que nous pourrions aller de l’Avant !

  2. Esprit critique

    – « Lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle va doubler tous les vingt-cinq ans, et croît de période en période [etc.]» ( loi de Malthus )
    Nous voyons bien que cette «loi» n’en a que le nom. Si elle tenait la route… alors les malthusiens devraient en déduire que si la population n’a pas doublé tous les 25 ans… c’est parce qu’on lui a fait obstacle. Or, ces mêmes malthusiens n’arrêtent pas de dire qu’au contraire rien n’est fait dans ce sens. Cherchez l’erreur.

    1. Ceci dit, au lieu de prêcher « Devenons malthusiens, maîtrisons la fécondité humaine [etc.]» que les malthusiens nous expliquent plutôt COMMENT nous pourrions arrêter le Paquebot (10 milliards en 2050 etc.)
      Qu’il nous expliquent COMMENT (concrètement) nous pourrions ramener la population mondiale à je ne sais combien de terriens… afin de retrouver ce fameux équilibre.
      Et puis qu’ils nous disent clairement comment ils voient le Monde d’Après.
      Non pas ce monde de chaos, de guerres et de famines, que prédisait Malthus… mais celui d’après la Pluie et la Tempête. Je viens de le dire (de l’autre côté), nous sommes entrés dans une phase de … transition.

      1. Marcel Duterte dit le misérable

        COMMENT :
        le Niger et les pays d’ Afric sont en général des shitholes dégueulasses : je le sais pour m’ y être rendu à maintes reprises .
        Qu’ ils soient chrétiens, animistes ou muzz, cela pond allègrement ; dès lors, la cessation de toute aide médicale ou alimentaire à ces crevards s’ impose vu leur absence de politique antinataliste .
        Ainsi, les taux de mortalité vont croîtree à nouveau rapidement et neutraliser la hausse des taux de natalité .
        On pourrait aussi y créer des conflits , ce qui conduirait à des famines et à des épidémies dévastatrices .
        Maintenant je mérite mon qualificatif de misérable et l’ assume avec joie 😂😜😁
        Inutile d’ initier des politiques dans ces pays arriérés , ils ne coopéreraient jamais

    2. critique d' »Esprit critique »,
      Un doublement de la population tous les 25 ans est la conséquence d’un taux d’accroissement annuel moyen de 2,8 %. En 2020 selon les statistiques officielles, la loi de Malthus est plus qu’en vigueur dans un certain nombre de pays.
      Exemple : Niger (3,8 %) ; Guinée équatoriale (3,4) ; Ouganda (3,3) ; Angola (3,2) ; Congo (3,1) ; Tchad et Mali (3) ; Mozambique, Somalie, Tanzanie et Zambie (2,9) ; Burkina-Faso et Guinée (2,8).

      1. Esprit critique

        Oui c’est vrai… et finalement on peut dire ce n’est vrai que localement. Ce qui n’est pas rien je vous l’accorde. Le Niger est le meilleur exemple : 3,4 millions en 1960 et 24 millions en 2020. Et d’ailleurs, «si le taux de fécondité devait se maintenir au niveau actuel […] alors la population du Niger pourrait s’approcher du milliard d’habitants en 2100» (Wikipédia)
        Et en effet un milliard ce n’est pas rien ! Mais bon, ça c’est juste si …
        Et si, comme le prédisent certains… le taux de fécondité au Niger diminue à 2,5 enfants par femme d’ici la fin du siècle… alors la population du Niger ne serait plus que 209 millions en 2100. Et 700 ou 800 millions de moins ça non plus ce n’est pas rien. Seulement en fin de comptes… 209 millions ou 1 milliard (8,8 ou 11 milliards) en 2100… qu’est ce que ça change, concrètement ? C’est bien toujours trop, non ? Alors on verra bien. Ou pas.
        En attendant, que répondez-vous au COMMENT et au POUR QUOI ?

  3. On nous dirait que le PAM a un besoin urgent de 426 tonnes de blé, là on comprendrait.
    Dans ce cas on lui dirait d’aller voir du côté de l’Ukraine, il y en a des millions de tonnes qui l’attendent. Peut-être pas 426 mais 20 c’est déjà ça. Or, ce ne sont des tonnes de blé mais des millions de dollars, dont le PAM a besoin. Et depuis quand ça se mange, le Pognon ?
    Mais oui j’ai compris ! C’est comme le pétrole, ça ne se mange pas ça non plus. Et pourtant le PAM en a absolument besoin, de ça aussi, lui aussi. Pour ses 5600 camions, 30 navires et 100 avions.
    Bref, c’est donc 426 millions de dollars dont ON a urgemment besoin.
    Alors à votre bon cœur braves gens, envoyez la Monnaie !

    1. Esprit critique

      Qu’est ce que c’est que 426 millions de dollars, voire d’euros !!??
      C’est moins que ce que va coûter ce programme de «renaturation des villes» que notre gouvernement vient d’annoncer, pour lutter contre les canicules… (500 millions d’euros)
      C’est à peu près ce que coûte la construction de 400 km d’autoroute. etc. etc.
      Et d’un autre côté… c’est aussi un peu moins que le montant de l’amende que Google va devoir payer (500 millions d’euros). Ce n’est même pas le dixième du budget annuel mondial de la Pub ! (600 milliards $). etc. etc.
      Dans l’autre monde, celui du Business, celui des «grands» et des gros… 426 millions de dollars voire d’euros c’est juste des clopinettes. PM : Entre 2018 et 2019 Bill Gates gagnait environ 33 millions de dollars par jour !

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