François de Rugy, un député vraiment écolo ?

Nous éditons un bimensuel*. Notre dernier numéro parle de François de Rugy. Vous pouvez vous abonner gratuitement en envoyant un simple message à biosphere@ouvaton.org. En résumé, l’argumentaire de François de Rugy permet de cerner deux conceptions différentes de l’engagement écologiste :

« Il y a une sensibilité plus radicale, mais que je pense moins efficace en matière de participation aux politiques publiques : c’est les fondamentaliste. Et puis il y a celles et ceux qui ont une approche plus pragmatique, les réalistes. J’assume pleinement mon appartenance à cette deuxième branche de l’écologie politique. »*

 En conséquence François de Rugy, député Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Loire-Atlantique depuis 2007, cultive l’écologie superficielle, anthropocentrique. Il s’attaque aux « catastrophistes », comme le font les intellectuels libéraux qui pourfendent les « fanatiques de l’apocalypse ». Il privilégie l’emploi et la préservation du niveau de vie des Français, ce qui nécessairement détériore les conditions de vie dans d’autres pays ainsi que les perspectives pour les générations futures. Il critique l’éloge de la lenteur et oublie qu’il faudrait aller moins loin, moins vite et moins souvent. Les prises de position de François de Rugy sont tellement proches de la vulgate socialiste que son positionnement d’écologiste devient imperceptible. Mais pour être élu, il est sans doute nécessaire actuellement d’en passer par là…

A quoi peut bien servir un député écolo de François de Rugy (2012, éditeur Les petits matins)