Quand on rêve de la cité idéale…
L’Exposition universelle d’Osaka 2025 a fermé ses portes le 13 octobre. A la question « où vivrons-nous demain ? », le pavillon de l’Arabie saoudite, prochain pays organisateur de l’Exposition universelle en 2030, a fourni une réponse incarnée sous la forme d’un futur affranchi des aléas climatiques et environnementaux, mais très sélectif socialement. Les habitants pourraient profiter de tous les équipements nécessaires à la poursuite de leur mode de vie. Parmi eux : golfs, courses de rallye automobile dans les dunes, pistes de ski alimentées par des circuits de neige artificielle auxquels s’adjoint un projet de clusters orienté vers les biotechnologies spécialisées dans le prolongement de la vie humaine.
Quand les dictateurs rêvent d’immortalité…
Soucieux de se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, le maître du Kremlin rêve d’immortalité, si l’on en croit l’échange qu’il a eu le 3 septembre 2025, à Pékin, avec son homologue chinois, Xi Jinping. Captée à leur insu par un micro resté malencontreusement allumé, la conversation entre les deux septuagénaires portait sur les perspectives d’augmentation de l’espérance de vie grâce aux technologies médicales modernes. « Autrefois, les gens vivaient rarement jusqu’à 70 ans, or aujourd’hui, à cet âge, vous n’êtes qu’un enfant », dit le président chinois. M. Poutine acquiesce, ajoutant que « des organes humains peuvent être transplantés en permanence, au point où les gens peuvent devenir plus jeunes, voire immortels ». « D’ici à la fin de ce siècle, les gens pourront vivre cent cinquante ans », conclut Xi Jinping. Le numéro un russe acquiesce, affirmant qu’il croyait lui aussi en la possibilité de prolonger la vie humaine jusqu’à 150 ans : « La médecine moderne, notamment les opérations chirurgicales liées au remplacement des organes, permet d’espérer une augmentation significative de l’espérance de vie ». Sous son impulsion, les projets scientifiques financés par l’Etat dans ce domaine ont été multipliés par six.
Quand on se confronte au réel
Neuf limites planétaires : changement climatique ; érosion de la biodiversité ; déforestation ; pollution à l’azote ; pollution chimique ; utilisation de l’eau douce ; acidification des océans ; particules émises par les énergies fossiles ; couche d’ozone.
Sept ont désormais été franchies. C’est l’information à retenir du rapport Planetary Health Check, publié le 24 septembre 2025 par l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique (PIK). Ce concept émerge en 2009 dans une publication de la revue Nature, on estime les seuils critiques à partir desquels son habitabilité de la Terre pourrait être remise en question. Le franchissement d’une limite planétaire signifie que l’humanité entre dans une zone où le système terrestre devient moins stable, moins prévisible et moins apte à absorber les chocs. Les conséquences peuvent inclure des conditions météorologiques plus extrêmes, une perte de biodiversité, une moindre résistance des écosystèmes aux incendies ou aux sécheresses, ou enfin des perturbations de la sécurité alimentaire et hydrique.
Quand tous les voyants sont au rouge
Aux neuf limites planétaires, on peut ajouter :
10. l’épuisement des ressources minérales, liées à la surexploitation de la croûte terrestre (exemple, le cuivre, dont les réserves ne sont pas infinies et très localisées)
11. l’épuisement des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz…) : au-delà du problème climatique et des pollutions, la surexploitation quotidienne de ces ressources énergétiques (en réalité extrêmement précieuses car épuisables durant ce siècle, ce qui semblent échapper à la « logique » des économistes hors sol).
Notons que l’accès aux ressources minérales est déterminé par ce qui reste de réserves fossiles. Sans pétrole/gaz, pas de mines géantes ni de cargos/camions pour transporter les matériaux. De toute façon l’épuisement de la croûte terrestre sera bientôt irréversible.

Peu importe qui est ce Malthus … je n’ai pas besoin de sa carte d’identité pour lui répondre. D’autant plus que sa question mérite une réponse, qui, comme je l’ai dit hier (à 11:08), se doit d’être argumentée sérieusement, et non pas sous l’emprise de certaines passions, qui ne peuvent rien apporter de bon. Bref, sérieusement, et donc méthodiquement.
1) La question, du moins telle que je la comprends (me dire si je me trompe), vise donc à me faire dire si notre Nombre est à mettre sur le compte de l’hubris, ou pas.
En lisant cet article, notamment ce passage que j’ai commenté À 09:39 et 10:02 , j’ai d’ailleurs été étonné que l’auteur ne rajoute pas le (Sur)Nombre. En 12ème point donc. Ou en 1er peu importe.
(à suivre)
2) L’hubris (ou ubris, hybris) se traduit le plus souvent par «démesure» (voir Wikipédia).
Elle se traduit également par «perte de la juste mesure».
(La juste mesure est un concept philosophique essentiel, notamment chez Aristote.)
3) Quant à notre Nombre… j’ai souvent parlé de cette fameuse Capacité de Charge.
Pour (re)dire à quel point cet élément (facteur) est flou (vaseux) :
– « Les estimations placent la capacité de charge de la Terre entre 2 et 40 milliards de personnes » (La Terre a-t-elle atteint sa capacité de charge ? fr.scienceaq.com)
– « Certains experts rejettent l’idée même d’une capacité de charge de la planète […]
En réalité, c’est moins le nombre d’humains qui compte que leur mode de vie [etc.] » (Combien d’humains la Terre peut-elle supporter ? trustmyscience.com 23 juillet 2022)
(à suivre)
4) Toutefois… même si elle est de 8 milliards (nous y sommes)… chiffre sur lequel la plupart (?) des études semblent d’ailleurs s’accorder (dit-ON)… je persiste à dire que le mode de vie (et de pensée) de ces 8 milliards (bientôt 10) compte finalement bien PLUS que leur Nombre. De COMBIEN… je n’en sais rien !
C’est pour ça que le «nombre de planètes» (0,4 pour un Haïtien ; 0,7 pour un Indien ; 2,8 pour un Français ; 5,1 pour un Américain, etc.), voire le «jour du dépassement», et sans aucun doute ces 9 limites planétaires… sont pour moi des indicateurs bien plus pertinents que le Nombre et/ou la Capacité de Charge.
(à suivre)
5) Errare humanum est, perseverare diabolicum .
Pour moi la perte de la juste mesure c’est quand ON s‘obstine dans l’erreur.
Comme quand ON croit que les limites sont faites pour être dépassées (“Plus vite, plus haut, plus fort“), et qu’ON n’arrête pas le Progrès… qu’un jour l’Homme sera immortel et autres délires du même genre. Également quand ON ne sait (peut) plus faire la part des choses. Comme avec la gauche et la droite, le vrai et le faux, bien sûr. Mais aussi le prioritaire et le secondaire, l’important et le dérisoire, etc. etc.
Quand ON confond une réalité (scientifique) avec une illusion, un ressenti (subjectif).
Ou encore une tautologie (I=PAT) avec une formule scientifique (P=mg).
etc. etc. etc.
(à suivre)
6 et fin) Perte de la juste mesure également quand ON veut à tout prix mesurer tout et n’importe quoi. Une vie humaine, la beauté, par exemples.
Vouloir tout mesurer (chiffrer) c’est vouloir tout dominer. (D.BARTHES hier à 11:01)
– « Pour le spécialiste de la science du système Terre Tim Lenton, le concept de limites planétaires fait l’objet d’un consensus, même si les valeurs de ces limites sont encore discutées. » (Wikipédia)
C’est déjà bien qu’il y ait un consensus… Bien sûr qu’il y a une limite, quelque part… Sauf que là encore ON ne peut pas dire exactement où elle est. COMBIEN ?
Bon courage alors pour définir les valeurs exactes de la juste mesure.
Et donc de la démesure.
À partir de COMBIEN d’échecs, ou de tentatives… entre t-ON dans l’obstination ?
Dans l’hubris, la folie, peu importe. Bien sûr, cette question n’exige pas de réponse. 🙂
Ce n’est pas que je ne veuille pas répondre à Malthus (à 11:38), mais depuis près de 4 heures mon commentaire est coincé quelque part …
Avant de vouloir prolonger la vie jusqu’à 150 ans ou atteindre l’immortalité, il faudrait déjà apprendre à prolonger la vie entre 80 à 100 ans en bon état, en sachant qu’autour de 70 ans beaucoup de personnes âgées ont déjà des maladies d’Alzheimer de Parkinson ou autres démences !
Parce que bon, le plus difficile ne doit pas être de maintenir le corps en vie jusqu’à 150 ans, mais de maintenir le cerveau en bon état ! Et c’est là que ça hic !
Mais le pire, étant qu’on aura des casse-pieds genre Michel C par hasard, qui voudront interdire l’euthanasie et qui nous obligeront de maintenir en vie des personnes âgées de 70 ans jusqu’à 150 ans qui sont sujets à Alzheimer, bref des personnes âgées devront rester en Ephad pendant 80 ans avec Alzheimer ! Je vous dis pas l’enfer !
Car à ce que je sache on n’a encore rien trouvé pour ralentir le vieillissement du cerveau ! Remplacer un bras, une jambe, un cœur, en fois, un poumon ce sera peut être possible mais remplacer un cerveau, ça ne le sera jamais !
Et je n’ai pas encore mentionné les pensions de retraites ? Avec les mêmes casse-pieds qui veulent une retraite à 60 ans, donc atteindre l’âge de 150 ans donnerait 90 ans de pensions de retraites à verser ? En plus des personnes âgées avec Alzheimer et autres démences qu’il faudra absolument maintenir en vie, je vous dis les coûts de santés accumulées aux pensions de retraites que les jeunes vont devoir prendre à charge dans une telle perspective ? Les casse-pieds n’ont aucun scrupule pour financer la stupidité avec l’argent des autres…
Des chercheurs, dont José Andrade de l’Institut Max Planck pour la recherche démographique, analysent des données massives et concluent que la longévité humaine atteint un plafond. Leurs projections indiquent qu’aucune génération née après 1938 n’atteindra une espérance de vie moyenne de 100 ans.
Article à lire sur la Provence.kom intitulé : « L’espérance de vie n’atteindra jamais la barre des 100 ans, affirment les scientifiques dans une récente étude » L’article est aussi publié dans d’autres journaux, mais sur la Provence il est plutôt bien détaillé.
En l’occurrence les scientifiques parle d’âge moyen de 100 ans qui ne sera jamais dépassé, alors évidemment il y a de rares individus qui dépasseront l’âge moyen, mais n’oublions pas que c’est d’âge de moyen de la population dont on parle. Sur d’autres articles, on parle qu’au mieux seuls 8% des Femmes et 5% des Hommes qui pourront dépasser 100 ans.
Et encore, ce sont des estimations faites avant le grand effondrement qui guette nos sociétés au cours de ce siècle Je n’ose imaginer ce qu’il en sera des personnes âgées dans un monde désorganisé sans plus d’énergie et de services.
Déjà bientôt en Inde se trouveront des centaines de millions de personnes âgées. Comment le pays pourra-t-il s’en occuper dignement ?
Eh oui, quand on veut beaucoup d’enfants pour rajeunir la population (puisque c’est partout ce qu’on nous dit qu’il faut faire), alors, 70 ans plus tard on a énormément de personnes âgées.
Ce n’est pourtant pas difficile à comprendre. Mais si peu de personnages politiques ont une vue à long terme.
Je suis désolé, mais je n’ai rien à voir avec ces deux fous qui rêvent de vivre 150 ans.
Encore moins avec ceux qui rêvent d’immortalité, de voyages intergalactiques, colonisations d’exoplanètes et autres délires scientistes. Pour te dire où j’en suis, même vivre jusqu’à 100 ans, en bonne santé, ne me fait pas rêver.
Après ça tu peux raconter tout ce que tu veux, mais je continuerais à penser que certains n’ont pas besoin d’attendre 70 ans pour avoir le cerveau en mauvais état.
Comme chantait Brassens, le temps ne fait rien à l’affaire.
D’autant plus que c’est comme le taux de fécondité… ça baisse :
– Déclin de l’espérance de vie : une étude montre que les Européens ne vivent plus plus longtemps (sciencepost.fr 21 février 2025)
Alors à quoi bon nous casser les pieds avec ces histoires …
Eh ben, s’il faut euthanasier les Alzheimer, les Parkinson, et autres démences… il ne va plus rester grand monde sur cette Terre ! Et je vous dis pas l’enfer !!
Gérer 10/20 ans d’Alzheimer c’est déjà très compliqué à gérer, alors gérer une personne âgée avec Alzheimer 80/ 90 ans d’affilée ce n’est plus possible ! Évidemment je parle dans l’optique qu’on fasse tenir le corps jusqu’à l’âge de 150 ans en moyenne pour chaque individu. Donc oui si une personne chope Alzheimer à l’âge de 70 ans, je pense que l’euthanasie est ce qu’il y a de plus sensée, plutôt que de maintenir Alzheimer jusqu’à 150 ans !
Finalement je doute que l’ensemble de ces «réflexions» sur les délires de ces deux pauvres folles qui rêvent de vivre jusqu’à 150 ans, ce qui nous en fait donc huit de ce côté-ci, et neuf avec celle-ci … puisse apporter grand chose à l’intelligence collective. Mais bon, ça se passe comme ça sur Biosphère.
Le bug obligé, c’est comme l’indiquait le rapport au club de Rome en 1972 nos évolutions exponentielles, que ce soit l’industrialisation, la population, l’alimentation, les ressources naturelles non renouvelables et la pollution. Les interactions sont permanentes. Certains qui disent se situer à gauche comme Michel C. réduisent l’ensemble de ces 5 variables au seul mode de vie. C’est avoir une vision très réductrice, d’autant plus qu’il faut ajouter à l’heure actuelle notre impact sur le réchauffement climatique.
Nous voudrions savoir par quel miracle Michel C. peut séparer les véhicules émetteurs de gaz à effet de serre du nombre de personnes au volant. L’impact écologique résulte de notre niveau de vie obligatoirement multiplié par le nombre de personnes ayant ce niveau de vie. Comme faire autrement ?
La perte de l’hubris, la demeure, ne découle-t-elle pas aussi d’une fécondité sans frein qui nous amène à être bientôt 10 milliards ?
Peu importe qui est ce Malthus … je n’ai pas besoin de sa carte d’identité pour lui répondre. D’autant plus que sa question mérite une réponse, qui, comme je l’ai dit hier (à 11:08), se doit d’être argumentée sérieusement, et non pas sous l’emprise de certaines passions, qui ne peuvent rien apporter de bon.
Bref, sérieusement, et donc méthodiquement.
1) La question, du moins telle que je la comprends (me dire si je me trompe), vise donc à me faire dire si notre Nombre est à mettre sur le compte de l’hubris, ou pas.
En lisant cet article, notamment ce passage que j’ai commenté À 09:39 et 10:02 , j’ai d’ailleurs été étonné que l’auteur ne rajoute pas le (Sur)Nombre.
En 12ème point donc. Ou en 1er peu importe.
(à suivre)
On peut prendre tous les critères que l’on veut et leur donner le nom de limites, en fait toutes sont franchies ou en voie de l’être dès lors que nous occupons tous les territoires au détriment des cycles de la biosphères qui s’appuient toutes sur les autres formes de vie que nous éliminons.
Notre nombre, quel que soit notre comportement, nous conduit à détruire la vie et la fuite en avant technologique vantée par certains est la pire des choses, la meilleure façon d’aller à la catastrophe le plus vite et le plus durement possible.
Les hommes du passé avaient la vie dure (encore que certains l’ont encore aujourd’hui pour des raisons parfois diverses) mais l’espèce avait l’avenir devant elle. C’est ça d’abord que nous avons perdu par notre crime celui de vouloir tout dominer et d’être partout.
– “ C’est ça d’abord que nous avons perdu “
Oui, et c’est ce que j’appelle l’Hubris (la perte de la juste mesure).
C’est d’ailleurs ce que j’explique dans ma réponse à Malthus (à 11:38).
Sauf que la première partie est coincée dans les tuyaux biosphériques.
Je dois donc attendre que ça sorte, pour envoyer la suite.
– « Aux neuf limites planétaires, on peut ajouter […] 10. l’épuisement des ressources minérales […]
11. l’épuisement des ressources fossiles »
Attention à ne pas tout mélanger. Pour vivre… l’homme (les animaux aussi) a absolument besoin de respirer, de l’air… non pollué. Et non pas du monoxyde ou du dioxyde de carbone, butane, propane etc. De boire de l’eau, idem, et surtout pas du pétrole. Et de manger autre chose que des fils de cuivre, des pièces d’argent ou des lingots d’or.
L’épuisement des ressources minérales (cuivre, pétrole, gaz etc.) ne constitue donc pas une limite planétaire, telle qu’entendue par ce concept. ( à suivre)
– « Les limites planétaires sont des seuils à l’échelle mondiale à ne pas dépasser pour que l’humanité puisse vivre dans un écosystème sûr, c’est-à-dire évitant les modifications brutales, non-linéaires, potentiellement catastrophiques et difficilement prévisibles de l’environnement. Le concept de limites planétaires est défini en 2009 [etc.] » (Wikipédia)
L’épuisement de ces ressources minérales (cuivre, pétrole, gaz etc.) indique seulement une limite de notre… mode de vie.
Maintenant si nous voulons définir (lister) les limites de notre mode de vie (ou niveau de vie, «à l’occidentale»)… pour moi la première sera l’Hubris. La perte de la juste mesure.
Seuil déjà franchi (emplafonné) depuis longtemps. Cette «cité idéale» à la saoudienne… ces deux grands malades qui rêvent d’immortalité… sont des indicateurs de la santé mentale de
notre civilisation. Et bien sûr ce ne sont pas les seuls.