Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Le Ghana était le modèle de la nouvelle Afrique, avec sa démocratie stable et prospère. Ce petit pays, niché entre la Côte d’Ivoire et le Togo, était le chouchou de la diaspora africaine, avec un revenu par tête parmi les plus élevés de la région et un dynamisme exemplaire. Aujourd’hui, le Ghana est en ruine. Durant les années 2000, le Ghana, comme ses voisins et tout le continent, a largement investi dans des ports, des routes, des trains et des aéroports avec l’argent étranger, et notamment chinois. Souvent aussi, comme à Accra, la capitale du Ghana, dans des édifices somptueux, une cathédrale de 5 000 places au cœur de la ville. Cela explique pour partie son délitement, mais jamais on ne parle de surpopulation.

Si on interroge Google avec l’item « surpopulation » Ghana, on tombe sur « surpopulation carcérale » ou à la rigueur « surpopulation des salles de classe », rien sur la réalité du surnombre de Ghanéens ! Pourtant, avec une densité de 141 hab./km² (2020), c’est un carré de moins de 84 mètres sur 84 mètres (moins d’un hectare) pour chaque Ghanéen, carré dans lequel pour être autonome il faudrait pouvoir à la fois faire son potager, nourrir son bétail, construire sa maison, trouver des ressources naturelles, et même laisser un peu d’espace pour la nature sauvage… Ce qui est impossible. Sans planning familial, no future.

Le taux de fécondité est encore de 3,62 enfants par femme (2020), le taux de croissance de la population de 2 % de variation annuelle (2021), soit un doublement tous les 35 ans. En moyenne, sur la période 1985-1995, le taux de croissance démographique se situait autour de 3 %. Selon le recensement de 2010, la population du Ghana était estimée à 24,6 millions d’habitants. En 2021 elle a atteint déjà 32,8 millions. Une telle explosion, c’est invivable, c’est ingérable. De plus environ 51 % de la population réside en milieu urbain, or ce sont des populations hors sol, dépendant de ressources venant de l’extérieur, en particulier agricoles. Autant dire que la sécurité alimentaire dans ce pays est proche de zéro. Famine en vue !

Mais LE MONDE ne s’intéresse pas du tout à la démographie du Ghana, jamais on n’y parle de surpopulation, mais de faits souvent complètement secondaires :

Au Ghana, les skateuses vivent leur passion en dépit des préjugés

Au Ghana, Angel Maxine porte la voix d’une communauté LGBT+ stigmatisée

Les derniers articles du MONDE sur le Ghana

Dette : « Au Ghana comme dans le reste de l’Afrique, le retour d’un cauchemar »

extraits : En décembre 2022, le pays s’est déclaré en défaut, incapable de rembourser ses dettes, et a entamé des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage. Selon The Economist, 17 % du revenu des gouvernements africains partent dans le remboursement de la dette extérieure. Au Ghana, c’est 30 %…

Le Ghana, poubelle de la « fast fashion » mondiale

extraits: « Or Foundation », l’ONG basée au Ghana, lutte contre la transformation du pays d’Afrique de l’Ouest en poubelle textile de l’Occident. C’est un « colonialisme des déchets », et 40 % des fripes sont de si piètre qualité qu’il faut les mettre au rebut…

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés, lire sur notre blog

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

10 réflexions sur “Ghana, le cauchemar de la surpopulation”

  1. Un taux de fécondité de 3,62 enfants par femme (2020). Autant dire que le planning familial brille par son absence. Dans ce pays extrêmement religieux, l’avortement n’est pas non plus une option. Certes le Ghana dispose en apparence d’une des lois les plus libérales d’Afrique en matière d’avortement, autorisé en cas de viol, d’inceste, d’anomalie fœtale, OU pour protéger l’intégrité physique ou mentale de la mère. Pourtant, en raison d’une stigmatisation persistante et d’une méconnaissance de la loi, il n’existe presque aucun service abortif abordable et dans le pays, et les avortements à risque sont une des principales causes de décès.

    En 2017, pas moins de 200 000 avortements ont été pratiqués, dont la grande majorité dans l’illégalité totale.

  2. Du point de vue de nos chers malthusiens… le Problème du Ghana c’est le Surnombre.
    Du point de vue de nos chers économistes… bien formatés eux aussi, nous en parlions il y a quelques jours, de ces cancres… le Problème du Ghana c’est la Dette.
    Et moi je dis que, comme pratiquement partout dans le monde, le Premier Problème du Ghana c’est le Capitalisme. C’est ce système avide des richesses de son sous-sol, bauxite, aluminium, or, pétrole, gaz etc., des richesses que produit cette terre, particulièrement clémente, manioc, cacao, maïs, riz etc., bref le Problème c’est ce système qui pense et transforme tout (et n’importe quoi) en Pognon. Et comme si ça ne suffisait, qui bousille tout. Les sols, les sous-sols, les océans, les valeurs, les imaginaires, TOUT !

    – Le Ghana, l’élève modèle devenu un cancre de la dette ( france24.com – 19/05/2023 )

    1. On voit que tu as très mal lu cet article ci-dessus ! As tu vu la surface ridicule qu’il y a par habitant ? Alors je te le mets en mode repeat ! Je cite « Si on interroge Google avec l’item « surpopulation » Ghana, on tombe sur « surpopulation carcérale » ou à la rigueur « surpopulation des salles de classe », rien sur la réalité du surnombre de Ghanéens ! Pourtant, avec une densité de 141 hab./km² (2020), c’est un carré de moins de 84 mètres sur 84 mètres (moins d’un hectare) pour chaque Ghanéen, carré dans lequel pour être autonome il faudrait pouvoir à la fois faire son potager, nourrir son bétail, construire sa maison, trouver des ressources naturelles, et même laisser un peu d’espace pour la nature sauvage… Ce qui est impossible. Sans planning familial, no future. » Alors comment veux tu que ça tienne si la population double dans 30 ans puisque la surface de chacun sera divisée par 2 ? Répond à la question sans te débiner cette fois !

      1. Ça veut dire quoi «se débiner» selon ton dictionnaire ? Toi le champion de l’esprit critique, dis pas que tu te laisses amuser et abuser par de tels arguments (avec ou sans guillemets). T’as remarqué que ce sont toujours les mêmes ?
        141 hab/km² ? Compare avec les densités d’autres pays (Allemagne 236, Bangladesh 1278 etc.), cherche sur la mappemonde ton carré de tant de côté. ( Wiki : Liste des pays par densité de population )
        T’en connais Toi, qui vivent en totale autarcie sur un carré de moins d’1 hectare ?
        Tu sais que Cro-Magnon allait parfois très loin pour se procurer du silex ? Elle était carrée l’île de Robinson ? Tu crois qu’il y avait du silex ? Cette idée d’autarcie est absurde. Les hommes ont toujours bougé, et échangé. Je t’autorise même à dire que c’est dans leurs gènes. Quant au doublement en 30 ans, si tu lisais avec plus d’attention tu te souviendrais que j’ai déjà démoli cet «argument».

      2. Tu ne réponds pas à la question comme d’habitude ! Puis tu me fais marrer lorsque tu dis que c’est le capitalisme le problème ! Ça tombe bien, le communisme et le socialiste auxquels tu souscris sont justement des capitalismes d’état ! Et oui !
        Tu auras beau braire, le capitalisme sera toujours là tant qu’il y aura une centaine d’humains sur Terre ! Autant dire qu’il a encore de très beaux jours devant lui ! Tu uses ton énergie, bien qu’apathique, inutilement contre une organisation humaine qui sera là tant qu’il y aura des humains ! Comme on dit, le capitalisme quand on y goute on ne peut plus s’en passer ! Même les chinois, indiens et même africains s’y mettent pour le renforcer le capitalisme !

    2. Mais Michel C vous proposez de le remplacer par quoi le capitalisme ? Je ne vois pas, il faut bien du capital pour faire fonctionner l’économie, et ensuite la seule alternative est de remplacer sa propriété par le monde privé par sa propriété par la collectivité, l’histoire a pourtant montré que c’était une catastrophe absolue, assez logiquement d’ailleurs puisque c’est la double certitude de l’inefficacité et de la concentration dans les mêmes mains des pouvoirs économiques et politiques. On ne va pas revenir à un monde tribal, c’est inadapté à des sociétés de plusieurs dizaines de millions d’individus et à toute production de bien un peu sophistiqués

      1. Mon cher Didier j’ai de quoi vous répondre. Seulement je ne le ferais pas… vu que je suis over quota. C’est quand même un peu dommage, non ?

        modération à Michel C.
        Michel, pratiquer l’écologie c’est d’abord avoir le sens des limites, et ce dans tous les domaines.
        Pour chacun des posts de ce blog, vous avez près de 4000 caractères à votre disposition,
        ce qui devrait amplement suffisant pour de simples commentaires.
        Si vous voulez produire un discours plus long,
        vous pouvez nous l’envoyer,
        biosphere@ouvaton.org
        nous le ferons paraître s’il est pertinent

  3. Notons que le Ghana est le pays de Kofi Annan, l’un des rares dirigeants mondiaux (il fut secrétaire général des Nations Unies) à avoir pris conscience des dangers de la surpopulation. Il a notamment déclaré :

    « Si nous continuons dans cette voie, si nous ne faisons rien pour enrayer l’accroissement de la population, nous allons en payer le prix, nous allons nous retrouver dans un monde surpeuplé. La démographie a un impact sur le développement économique, sur l’environnement et sur les ressources de la Terre qui sont limitées »

    1. Bien plus tôt, le 28 janvier 2001, devant le Forum économique mondial de Davos, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, déclarait :
      – « Si nous ne faisons pas en sorte que la mondialisation profite à tous, elle finira par ne profiter à personne ».
      Admettons, que Kofi Annan voyait juste… quant à l’accroissement de la population.
      Qu’elles étaient ses solutions ? Les mêmes pour que la mondialisation profite à tous. Autrement dit, en quoi le Grand Machin nous aide t-il à faire avancer le Schmilblick ?
      Et les G7 et les COP, et toutes ces belles déclarations genre «la maison brûle et blablabla». Bref, tout ce cirque me fait encore penser à ce passage, que j’ai cité récemment :
      – « … Les chefs parlèrent, et parlèrent… Mais rien ne pouvait endiguer le désastre. »
      (Voix off ou début de Mad Max)

      1. En attendant, l’ONU continue, même sans Kofi Annan :
        – « Les 8 milliards d’êtres humains que compte la planète sont tenus pour responsables de crises, en particulier celle du réchauffement climatique.
        Les Nations unies dénoncent les principaux fantasmes qui y seraient liés. »
        (Démographie et climat : l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale
        – Les Echos 19 avr. 2023)

        Eh ben voilà, déjà un bon fantasme de réglé, non ?

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