Greffe d’utérus, un bébé de plus. Pourquoi ?

Il devient de plus en plus difficile dans notre société hyper-riche et ultra-technicisée de garder un quelconque lien avec les données de la nature. Nous sommes dans un monde sans références et sans but, on fait parce qu’on est capable de le faire, peu importe les conséquences. Voici un exemple parmi bien d’autres quant à la lutte médicalisée contre la stérilité.

Est-ce vraiment rétrograde que d’accepter sa stérilité ? (article de 2014)

Nathalie Brafman : Nous sommes en 2002. A l’époque, Déborah Berlioz est une athlète de haut niveau. Elle a 17 ans, fait vingt heures de sport par semaine. Et s’inquiète de ne pas avoir ses règles. Consultations, examens médicaux… Le diagnostic tombe : « Vous n’avez pas vos règles, parce que vous n’avez pas d’utérus ! », lui signifie un gynécologue. Déborah est atteinte du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), une malformation congénitale qui la prive de cet organe indispensable pour porter un bébé. « Ça a été la douche froide. J’étais dévastée. C’est comme si j’avais un trou noir dans le ventre. Je pleurais non-stop », se souvient-elle. Sa mère lui a donné son utérus, elle a eu un bébé, elle en aura un second..

Le point de vue des écologistes, inaudible

Laurent1837 : Une piste pour les transgenres ?

Joëlle14 : Quelle belle histoire émouvante ❤️

untel : Consternant. Ces interventions périlleuses et d’utilité relative (avec le nombre d’enfants qui peuvent être adoptés) arrivent quand même à recevoir un accueil favorable dans la presse.

Gambetta : Quelle histoire extraordinaire! Quels courages de part et d’autres et formidable preuve d’Amour, entre une mère et sa fille. Ça fait plaisir à lire. Tout ne va pas donc si mal !

Michel SOURROUILLE : On a greffé l’utérus d’une mère, Brigitte Mikolajczyk, à sa fille, Déborah Berlioz : « Je ne me sentais pas entièrement femme. On m’avait enlevé le choix d’avoir ou pas un enfant. » Déborah devrait lire Simone de Beauvoir pour qui le statut d’une femme n’est pas forcément d’être mère. La stérilité n’est pas une maladie, certaines jeunes femmes sans enfant se font même stériliser pour des raison écologiques, car quel est l’avenir pour les générations futures. Pas drôle. Ensuite le « on » est tendancieux. Il s’agit d’une malformation congénitale donnée par la nature, les humains doivent-ils obligatoirement enfreindre les lois de la nature ? La réponse n’est pas évidente. La société croissanciste se permet de réaliser des prouesses pour donner des enfants à ceux et celles qui ne peuvent pas en avoir, mais elle fait aussi des prouesses dans les armements létaux ! Déborah aurait du travailler le concept de surpopulation avant de s’accaparer l’utérus de sa mère !

MH : Mais qui êtes vous donc pour venir donner des leçons de morale à cette jeune femme ? Et puisque vous parlez de suivre la nature se faire stériliser n’est ce pas aussi contredire cette fameuse nature ? Car après tout les seules véritables lois des êtres vivants sont 1/survivre 2/perpétuer l’espèce

untel @MH : Michel a raison de relever ce « on » incongru. La maladie est génétique. Il lui manque le bon gène pour avoir un utérus et un vagin complet. Alors soit elle accuse ses géniteurs, soit elle accuse la Nature. Mais pas « on ». Elle doit dire « ils » ou « elle ». De surcroît faire des enfants n’est plus une fin en soi pour de nombreuses femmes, ce qui se comprend quand on arrive à 8 milliards d’humains. Ce n’est plus l’époque pour celles qui n’ont pas d’utérus de faire les enfants que de très nombreuses femmes, dotées d’utérus, ne feront pas. Si le désir d’enfant est vraiment prégnant il reste la solution de l’adoption.

Billk @Michel, Vous serez bien content quand la société croissanciste vous permettra de survivre grâce à une greffe d’organe ou grâce à une chimiothérapie hors de prix mais prise en charge , tout cela ne respectant évidemment pas les lois de la nature comme vous dites .

Vb12 : Tant qu’on peut se le permettre on le fera. A mon avis ça ne va pas durer..

pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

vaincre la stérilité

accepter sa stérilité

 

3 réflexions sur “Greffe d’utérus, un bébé de plus. Pourquoi ?”

  1. Pourquoi ? (titre) Tout simplement pour répondre à un besoin. Celui de pouvoir mettre au monde un enfant. Maintenant on peut toujours “débattre“ pour essayer de savoir si ce besoin, ou désir, est naturel ou bien une construction sociale. En attendant on ne peut pas nier que de nombreuses femmes et de couples souffrent de leur infertilité. Ni nier la joie que représentent les enfants dans une famille, tout autant que l’amour.
    Oui je sais, nous sommes 8 milliards etc. Et alors ? Tout le monde n’est pas No-Kid, et même chez ceux-là la question de la (sur)population n’est pas forcément le premier de leur souci. Quant à l’adoption, là non plus ce n’est pas une partie de plaisir.

    1. – « Fin 2022, environ 80 greffes d’utérus ont été réalisées dans le monde. » (Wiki)
      Ce qui ne veut même pas dire 80 bébés. La greffe d’utérus est très récente, et pour l’instant les résultats ne sont pas très encourageants.
      Faut-il pour autant mettre un terme à cette technique ? Et si oui pourquoi ?
      L’argument selon lequel cela serait contre nature ne tient évidemment pas longtemps.
      Si on va par là toute médecine est contre nature. Et si en effet un utérus n’est pas vital, comme l’est un cœur ou un rein, pourquoi alors ne laisserait-on pas un enfant avec un bec de lièvre ou autre malformation finalement si peu “handicapante“ ?
      La réponse n’est pas évidente.

  2. Trop de nombrils, plus assez d’horizons avec ce genre d’articles. Quand Le Monde numérique n’existait pas, le journal papier comportait une page hebdomadaire de qualité consacrée à la médecine, tenue notamment par C. Escoffier-Lambiotte…
    La nouveauté est dans  » l’angle « , qui reflète l’époque et ses attentes : incarner, personnaliser, montrer le vécu, disséquer le psychologique. Donc de l’événementiel sans intérêt…

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