grève des lycéens, rêves sans lendemain

Les lycéens sont dans la rue… pour la retraite à 60 ans ! Les jeunes ne s’imaginent pas du tout que dans cinquante ans les chocs pétroliers auront fait leur effet. En 2060 quand ils arriveront à l’âge de la retraite, la désindustrialisation sera galopante, les caisses de l’Etat seront vides, les réfugiés climatiques nombreux, les chômeurs encore plus nombreux qu’après la crise de 1929. Beaucoup trop d’ayants droit pour les rares actifs occupés, le système de redistribution sur lequel reposent les retraites en France sera exsangue.

Les jeunes ne savent même pas analyser les projets gouvernementaux, ils ne savent même pas que la CGT existe ! Les jeunes peuvent encore moins se projeter dans le futur, on les apprend à vivre au présent. Ils sont dans une bulle, protégés de la dure réalité par leurs casques audio ou leurs mobiles, vissés devant leurs écrans (télévisons, portables et jeux vidéos) qui les enferme dans un monde de pacotille. Les manifestations récurrentes des lycéens, pour un oui ou pour un non, ne signifient rien de plus que l’appel de la rumeur SMS et l’envie de ne pas aller en cours. Les lycéens aiment faire la nique aux adultes, préfèrent se retrouver entre eux, manifester non pour la retraite mais pour le simple plaisir d’être ensemble. Les lycéens ânonnent qu’ils pensent à l’avenir, mais ne savent même pas qu’ils sont manipulés, par les marques, par les modes, par la pub, par la dernière génération de gadget électronique, par l’industrie du profit qui fabrique hors de France. Même dans les familles qui se veulent pédagogiques, nous sommes frappés de la façon dont beaucoup de parents éduquent leurs enfants. Ils comblent leur progéniture de tout ce qu’il faut comme livres bien choisis et jouets éducatifs. Tous ses désirs étant devancés, l’enfant ne manque de rien… sauf peut-être de manque. L’enfant a perdu l’habitude de la frustration alors que grandir, c’est apprendre à surmonter ses frustrations, apprendre la réflexion. Cela prend du temps et ne se trouve pas dans la rue. Il faut accepter d’aller en cours pour apprendre à différencier les différents régimes de retraites, ce que veut dire démocratie représentative, prendre conscience qu’on est mineur et qu’on ne sait pas grand chose… si le système éducatif était ce qu’il devrait être !

Quand on entend un collégien dans la rue dire « je manifeste parce que je ne veux pas travailler deux ans de plus », on se demande pourquoi il ne manifeste pas pour lutter contre les pollutions qui lui provoqueront un cancer bien avant ses 62 ans, ou contre la société de consommation qui l’endettera bien avant de faire valoir ses droits, ou pour les économies d’énergie sur une planète épuisée. Les lycéens n’ont plus conscience des limites qu’impose le monde réel en devenir, les adultes ne leurs apprennent plus où sont les priorités.

15 réflexions sur “grève des lycéens, rêves sans lendemain”

  1. Nous t’avons lue Céline
    Tu as raison de souligner que « les jeunes » ou les lycéens » ne forment pas un groupe homogène. Que certain(e)s comme toi montrent leur faculté de raisonnement est une bonne chose.

    Continue, tu es sur la bonne voie…

  2. Nous t’avons lue Céline
    Tu as raison de souligner que « les jeunes » ou les lycéens » ne forment pas un groupe homogène. Que certain(e)s comme toi montrent leur faculté de raisonnement est une bonne chose.

    Continue, tu es sur la bonne voie…

  3. Non mais!!! Je suis consciente que notre gérération a un problème, nous autres lycéens, que nous avons perdus un sens des valeurs que nous n’avons en fait jamais eu puisqu’on ne nous les pas inculquées.Je pense sincèrement que de nombreux lycéens vont la grève pour ne pas aller en cours, mais il est absurde de mettre tout le monde dans le même sac.Certains lycéens savent ce qu’est la CGT, et certains sont convaicus que la réforme des retraites ne doit pas être faite pour des raisons qui leurs sont propres et qu’ils trouvent suffisantes et pas seulement pour faire de la « nique ».Personnellement je suis pour la réforme des retraites,j’ai aussi mes raisons. Notre monde ne vaut pas et ne vaudra plus grand chose dans quelques années et si nous devons travailler plus tard pourquoi pas ? Dans les pays développés nous avons la chance d’avoir accès à l’éducation et de ne pas être obligé de commencer à travailler vers 12 ans. Enfin, j’ai commenté ce texte pour souligner que tout les lycéens ne sont pas enfermés dans leur bulles de musique et de paillettes. Merci de m’avoir lue.

  4. @ hadoq
    Nous écrivons dans la perspective où demain sera beaucoup plus sombre qu’aujourd’hui avec les problèmes de financements des systèmes sociaux, le vieillissement de la population, le pic pétrolier, la perte de biodiversité, la famine dans le monde, etc. C’est pourquoi le logement chez les parents à 35 ans nous semble un moindre mal aujourd’hui, bien que certaines catégories sociales soient plus touchées que les autres par la précarité.

    Mais ne vous inquiétez pas, votre papier n’est pas lamentable même s’il ne fait pas preuve de beaucoup de discernement, il est juste dans l’air du temps de facilité que nous respirons aujourd’hui encore dans une des sociétés les plus riches du monde, la France.

  5. @ hadoq
    Nous écrivons dans la perspective où demain sera beaucoup plus sombre qu’aujourd’hui avec les problèmes de financements des systèmes sociaux, le vieillissement de la population, le pic pétrolier, la perte de biodiversité, la famine dans le monde, etc. C’est pourquoi le logement chez les parents à 35 ans nous semble un moindre mal aujourd’hui, bien que certaines catégories sociales soient plus touchées que les autres par la précarité.

    Mais ne vous inquiétez pas, votre papier n’est pas lamentable même s’il ne fait pas preuve de beaucoup de discernement, il est juste dans l’air du temps de facilité que nous respirons aujourd’hui encore dans une des sociétés les plus riches du monde, la France.

  6. ah ben bravo

    c’est peut être aussi le manque de perspectives d’avenir, de voir leurs ainés encore chez leurs parents à 35 ans avec rien de plus qu’une mission d’intérim de 2 semaines renouvelables, pas d’accès au crédit, pas d’accès au logement, aucun moyen de s’installer, et ce malgré les diplômes de plus en plus élevés.

    ce papier est lamentable, manque de discernement et généralement d’humanité.

  7. Béatrice de Tende

    Travailler à l’impératif s’écrit « Travaille »…( juste une rectification pour les lycéens qui lisent le Monde)

  8. merci pour cet article, et pour cette grande claque dans la gueule de certain (désolé c’est le terme). Je suis moi même au lycée donc je sais de quoi je parle, je parle des petits qui disent qu’ils  » n’aiment pas le nain » parce que papa et maman n’aiment pas le président.
    Il faut arrêter avec cette jeunesse décadente, revenons aux vrai valeurs. La plus part sont dans la rue pour rater deux heures de math et une heure d’anglais. C’est bien vous avez tout compris. C’est vous qui construisez votre futur, pas l’état et c’est pas les 2 ans qui vont vous enlever du boulot. Tenez prenons l’exemple des 35 heures, encore une idée a la c*n, ca a fait baisser le chômage ? non.
    Lycéen si tu veux te battre pour le travail, alors travail.

  9. merci pour cet article, et pour cette grande claque dans la gueule de certain (désolé c’est le terme). Je suis moi même au lycée donc je sais de quoi je parle, je parle des petits qui disent qu’ils  » n’aiment pas le nain » parce que papa et maman n’aiment pas le président.
    Il faut arrêter avec cette jeunesse décadente, revenons aux vrai valeurs. La plus part sont dans la rue pour rater deux heures de math et une heure d’anglais. C’est bien vous avez tout compris. C’est vous qui construisez votre futur, pas l’état et c’est pas les 2 ans qui vont vous enlever du boulot. Tenez prenons l’exemple des 35 heures, encore une idée a la c*n, ca a fait baisser le chômage ? non.
    Lycéen si tu veux te battre pour le travail, alors travail.

  10. @ Léo Voisin
    On apprend plutôt aux jeunes dans les lycées que l’épargne aujourd’hui fait l’investissement de demain et l’emploi d’après-demain. On leur apprend aussi que le système de répartition a besoin d’être financé de façon durable. On ne leur apprend pas que la crise financière n’était qu’une des facettes de la surconsommation à crédit pour faire survivre une société de croissance et de profit qui va dans le mur.

    L’art de ne pas dire des bêtises affligeantes ne s’apprend pas dans les rues…

  11. @ Léo Voisin
    On apprend plutôt aux jeunes dans les lycées que l’épargne aujourd’hui fait l’investissement de demain et l’emploi d’après-demain. On leur apprend aussi que le système de répartition a besoin d’être financé de façon durable. On ne leur apprend pas que la crise financière n’était qu’une des facettes de la surconsommation à crédit pour faire survivre une société de croissance et de profit qui va dans le mur.

    L’art de ne pas dire des bêtises affligeantes ne s’apprend pas dans les rues…

  12. Je n’en crois pas mes yeux! Dire de telles bêtises sur les mobilisations lycéennes et étudiantes est affligeant.
    Les jeunes ont simplement compris que la réforme d’aujourd’hui est le chômage de demain et la précarité d’après demain. Ils ne veulent pas qu’on casse en leur nom ce système de répartition que le gouvernement clame hypocritement vouloir préserver. Ils ne veulent pas que le seul horizon, ce soit la précarité et la régression sociale.
    Alors désolés si certains ne voient pas pourquoi les jeunes se mobilisent aux côtés des salariés, mais nous le savons fort bien!

  13. Je n’en crois pas mes yeux! Dire de telles bêtises sur les mobilisations lycéennes et étudiantes est affligeant.
    Les jeunes ont simplement compris que la réforme d’aujourd’hui est le chômage de demain et la précarité d’après demain. Ils ne veulent pas qu’on casse en leur nom ce système de répartition que le gouvernement clame hypocritement vouloir préserver. Ils ne veulent pas que le seul horizon, ce soit la précarité et la régression sociale.
    Alors désolés si certains ne voient pas pourquoi les jeunes se mobilisent aux côtés des salariés, mais nous le savons fort bien!

  14. De toute façon, dans une semaine, commencent les vacances de la Toussaint: les lycéens partiront se reposer, et le mouvement tombera de lui même. Une semaine plus tard, ils recommenceront à bosser, par ce que quand même, il y a le bac au bout. Franchement, aucun soucis à se faire.

  15. De toute façon, dans une semaine, commencent les vacances de la Toussaint: les lycéens partiront se reposer, et le mouvement tombera de lui même. Une semaine plus tard, ils recommenceront à bosser, par ce que quand même, il y a le bac au bout. Franchement, aucun soucis à se faire.

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