Contrer l’extrême droite passe par la critique du nationalisme en tant que fondement d’une attitude guerrière. L’idée de nation n’existe pas avant le XIXe siècle, c’est une construction historique récente qui a montré, deux guerres mondiales et des opérations colonialistes à l’appui, son échec. C’est un signe de repli sur soi qui dénature la préoccupation écologique, surtout à une époque où les risques sont systémiques et planétaire. Parce que les uns se sentent plutôt Français pendant que d’autres se veulent Américains ou Chinois, nous n’arriverons jamais à concrétiser internationalement un accord. C‘est à l’école d’expliquer l’importance de penser global et agir local, de se ressentir cosmopolite de cœur mais aussi gestionnaire de son territoire d’appartenance.
Joëlle Alazard : A l’heure où les élèves sont travaillés par des particularités identitaires (religieuses, sexuelles, de genre…), revitaliser l’enseignement de la République s’avère crucial. Transmettre l’histoire de France, c’est refuser les récits figés ou instrumentalisés pour mieux équiper les élèves face aux discours simplistes ou haineux. Enseigner une histoire objective suppose de rompre avec la tentation téléologique (admettant l’existence d’une finalité). La « France », héroïsée et statufiée par le Second Empire et la IIIe République, n’est à l’origine qu’un chef local vaincu par Rome et récupéré par l’imaginaire scolaire républicain. Les migrations allemandes, polonaises, italiennes, espagnoles, portugaises, maghrébines, subsahariennes des XIXe-XXe siècles ont contribué à construire notre pays. Elles ont enrichi nos cultures comme notre économie. Taire cette histoire du peuplement et du « devenir français », c’est nourrir les fantasmes de pureté nationale. La colonisation et ses violences, la décolonisation, les guerres oubliées – comme celle du Cameroun, largement éclipsée par celle d’Algérie – doivent être enseignés sans détour. Enfin, on ne peut plus enseigner l’histoire de France sans l’inscrire dans son cadre européen, sans expliquer que l’Union européenne est née des drames du XXe siècle.
Le point de vue des écologistes cosmopolites
En termes abupts, le nationalisme de l’extrême droite repose sur une vision complètement ringarde de l’identité nationale définie comme unique et remontant aux premiers néandertaliens sur lesquels les Français dits de souche ont effectivement opéré un grand remplacement complètement réussi…
Mais pour un pacifiste, nous appartenons symboliquement à la Terre, nullement à un morceau de terre : Terriens avant d’être Humains. Le nationalisme est un signe de repli sur soi qui dénature la préoccupation écologique, surtout à une époque où les risques sont systémiques et planétaires, réchauffement climatique, pic pétrolier, atteintes aux ressources renouvelables, etc.
Un écologiste reconnaît qu’il n’est de nationalité française ET de citoyenneté européenne (depuis 1992) que par inadvertance, par le hasard du lieu de sa venue au monde et des pérégrinations de ses parents. Nous sommes cosmopolites par essence et d’une nationalité quelconque par nécessité temporaire. Il n’y a structurellement ni homme ou femme, ni noirs ou blancs, ni Palestiniens ou Israéliens, ni n’importe quelle autre ethnie, il n’y a que des humains. Nous sommes tous citoyens de l’univers, Terriens.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Qu’est-ce qu’être français ? Réponse écolo
extraits : Du point de vue des écologistes, être Français n’a pas grande signification puisque nous habitons tous et toutes la même planète qui se fout des frontières. Mais qu’en pense Emmanuel Macron ? Lors d’un débat sur l’identité le 22 décembre 2020 : « Qu’est-ce qu’être français ? Au fond, vous n’aimez pas la France si vous choisissez des prénoms qui ne sont pas vraiment français. Être français, c’est habiter une langue et une histoire. Nous renforcerons les cours de français et nos exigences en histoire, en particulier pour accéder à la nationalité. On a dit que j’étais un multiculturaliste, ce que je n’ai jamais été. Ma matrice intellectuelle et mon parcours doivent beaucoup à Jean-Pierre Chevènement et à une pensée républicaine. Nous avons la volonté farouche de reprendre le contrôle de notre vie intime et de la France comme nation. »…
Les nationalismes contre l’urgence écologique
extraits : Autrefois des groupes diversifiés se rassemblaient autour d’un lieu et d’une culture spécifique. Après des phases, non encore achevées, de luttes de cultures, ethnies, églises, langues, etc… C’est l’idée de nation qui en est ressortie et a unifié des espaces différents. La nation est devenue, au moins depuis le XIXe siècle, le nouveau paradigme. Elle a permis une unité plus large géographiquement, mais l’expérience montre, deux guerres mondiales à l’appui, son échec. Aujourd’hui encore l’impérialisme russe en Ukraine ou la conquête juive de la Palestine prouve que la nation était une catégorie nécessairement anti-universaliste….
le nationalisme à Copenhague (2009)
extraits : Eric Besson estime qu’il faut « réaffirmer la fierté d’être français », Nadine Moreno veut qu’un jeune musulman « se sente français lorsqu’il est français », les racistes commencent à s’énerver. Ce n’est pas ainsi que nous préparons le monde de demain à l’heure de Copenhague. Parce que les uns se sentent plutôt Français pendant que d’autres se veulent Américains, ou Brésiliens, ou ethnocentrés, nous n’arriverons jamais à conclure quelque conférence internationale que ce soit. Car les quelque 120 chefs d’Etat et de gouvernement ne sont pas au Danemark pour résoudre les problèmes de la planète, ils ont été élus pour représenter d’abord les intérêts de leur nation particulière. On va donc promettre un peu d’argent, mais surtout ne pas baisser ses propres émissions des gaz à effet de serre car « maintenir le niveau de vie de nos nationaux est primordial. »….
Terrien, Humain, Européen, Polonais, apatride
extraits : Le 7 octobre 2021, le Tribunal constitutionnel polonais, aux ordres de la majorité nationale-conservatrice, a rendu un arrêt perçu comme remettant en cause un des fondements de l’Union européenne (UE) : la primauté du droit européen sur les droits nationaux. Phagocyté par des juges politisés, directement nommés par la majorité parlementaire, le Tribunal constitutionnel est en fait une « anomalie juridique »

Quelles âneries qu’il ne faut pas lire ! La contradiction des mondialistes gauchistes : Les races n’existent pas mais il y a du racisme, cherchez l’erreur ? En effet, si les races n’existent pas, alors le racisme ne peut pas exister non plus ! Mais bon, le fait que nos mondialistes nous parlent en permanence de racisme prouve que les races existent bel et bien !
Çà on a compris que nos gauchistes veulent importer de nouveaux électeurs pour continuer de piller et ruiner la France ! Car je ne vois pas ce qu’ont apporté ces hordes de migrants hormis des montagnes de dettes et de la propagation de l’insécurité, dont les juges rouges et vert ne cessent de protéger !
Quelles âneries qu’il ne faut pas lire… en effet !
En effet, bien qu’elle ne soit pas plate, mais ronde… eh ben il existe des platistes.
Oui et c’est surtout chez les musulmans qu’on trouve la théorie de la Terre plate ! Il ne faut pas s’étonner que le niveau scolaire baisse en France !
Je ne te demande même pas d’où tu sors cette ânerie, si tu as fait un sondage ou écrit une thèse sur le sujet… je fais seulement remarquer qu’encore une fois tout est bon pour cracher ta haine des uns et des autres. Surtout des Autres.
Les gauchistes, les rouges et les verts, et bien sûr les musulmans.
Au prochain coup (commentaire) pense à tirer sur les bécasses (les femmes).
N’oublie pas non plus les fonctionnaires, les vieux et j’en passe.
C’est sur que l’islam que tu affectionnes tant par sa charia, ses sourates et ses hadith tu te soucies du bien-être des femmes toi !
Bien que je reconnaisse le caractère universaliste de ces points de vue je crois qu’ils négligent quelque chose d’important chez l’être humain (et même chez beaucoup d’animaux) : le sens de l’appartenance à un groupe.
Cette appartenance n’est pas méprisable, elle relève d’une certaine proximité de vie, elle n’exclut pas la reconnaissance des qualités des autres groupes ou cultures, mais elle me semble nécessaire, on ne peut pas être de nulle part, être juste un juste être humain.
Si la notion de nation est récente, la notion de groupe est très ancienne, tribus, république, empires, se sont succédés depuis longtemps et les hommes ont toujours marqué leur préférence pour les plus proches, cela me semble normal. D’ailleurs, sans groupe il y aurait un seul ensemble, inévitable porte ouverte à une homogénéité culturelle, à un appauvrissement et à des risques de dictature mondiale. La France n’est pas une notion dépassée.
Monsieur Barthès, ce quelque chose d’important chez l’être humain (et même chez beaucoup d’animaux)… vous nous l’avez déjà raconté. Notamment le 10 octobre 2021 :
– Terrien, Humain, Européen, Polonais, apatride
Si vous avez oublié, il vous suffit de cliquer sur le lien que Biosphère a créé pour ça.
Ce jour là je vous ai répondu. Je vous ai même posé une question : Qu’est-ce qui vaut vraiment d’être sauvé, le cassoulet ou l’hospitalité ? D’ailleurs j’attends toujours la réponse.
Pour rajouter deux mots à ce que vous dites aujourd’hui. Les hommes (les femmes aussi), ont toujours marqué une préférence pour celles et ceux qui leur… ressemblent.
Et donc pas nécessairement pour leurs proches (parents, enfants, amis etc.) .
C’est toujours la différence qui dérange. C’est celui qui ne nous ressemble pas, l’Autre quoi.
Est-ce normal ? D’un certain point de vue… oui. La biologie l’explique très bien, la psychologie aussi : ON a naturellement peur de ce qu’ON ne connait pas.
Autrement dit, l’inconnu. Raison de plus pour se faire violence, en cherchant à le connaître. Ce qui veut dire apprendre, analyser les choses, se défaire de certaines idées reçues … décoloniser son imaginaire quoi.
– « Un écologiste reconnaît qu’il n’est de nationalité française ET de citoyenneté européenne (depuis 1992) que par inadvertance, par le hasard du lieu de sa venue au monde et des pérégrinations de ses parents. »
Tiens, comme c’est marrant, c’est exactement ce que je pense.
Oui mais merde alors, voilà que ça fait de moi un écolo. Alors que moi je refuse absolument d’être genrer dans cette clique, Beurk ! Ou cette famille peu importe.
Mais bon c’est pas grave, après tout je n’y peux rien si je ressemble à un écolo.
Ou à un bonobo peu importe. Ben quoi, ON est bien toustes de la même famille, non ?
Bref, personne n’est parfait. Et surtout pas moi ! Moi qui, de toute façon, ânarien à foot.
ET qui, en voyant la réussite de certains, reste quand même très fier d’avoir échoué.
Plus sérieusement… hier (À 13:43) j’évoquais la méritocratie (méritocrassie).
C’est quoi le Mérite ? Quel «mérite» y a-t-il à gagner au Loto ? Et la Réussite… késako ?
En quoi devrais-je être fier d’être français ? Ou basque, corse, breton peu importe.
Ne ferais-je pas, peut-être… bien mieux d’en avoir plutôt honte ?
(Comme le sont certains de prendre l’avion. :- ) )
En tous cas voilà le genre de questions qui vaudraient (mériteraient) d’être abordées, discutées, et approfondies, autant que possible. Déjà à l’école et dès le plus jeune âge.
Ces réflexions pourraient (peut-être…) permettre aux petites têtes de l’avoir moins grosse. Et remettre chacune et chacun à sa juste (petite) place, quelque part dans ce Grand Tout.
(à suivre)
(suite) L’humilité, la compassion, la coopération, l’entraide, le partage…
Voilà le genre de choses qu’il faudrait enseigner, et surtout valoriser.
Et ce dès le berceau, ou la maternelle.
Mais non, ON préfère nous bourrer le mou avec le Mérite, la Réussite, la Fierté, la Compétition et autres idées de ce genre, ces valeurs qui n’en ont aucune. Si ce n’est de faire de nous des conquistadors, des winners, des racistes etc. bref des abrutis.
Oui mais, de bons petits soldats ! Prêts à se battre pour la Gloire, l’Entreprise, la Patrie.
Fiers de se défoncer et se faire défoncer pour une place sur le Podium, pour une meRdaille, fusse t-elle à titre posthume. Bref, un peuple de pauvres bougres au service du Système et de son putain d’Ordre Établi ! Misère misère !