Identitaires … et Vert écolo

L’effondrement de la biodiversité les alarme autant que l’immigration. En rupture avec les positions climato-sceptiques de leur camp, des militants d’extrême droite disputent à la gauche le monopole de la défense de l’environnement. Plutôt « Marion » (Maréchal) que « Greta » (Thunberg), ils se revendiquent de l’« écologie profonde », mouvement qui appelle à transformer le rapport de l’homme à la nature, de l’« écologie intégrale », d’inspiration catholique, ou du « localisme »…

Quelques points de vue sur lemonde.fr

wotan : Excellent dossier du MONDE rappelant que l’écologie trouve aussi ses fondements dans les thèses développées à l’extrême droite , voire à l’ultra-droite. Le GRECE fut dès les années 70 la revue prônant l’écologie en opposition à la société marchande , au capitalisme , à la finance mondialisée et Alain de Benoit s’est progressivement orienté vers la décroissance. Outre les excellents revues citées, Eléments, Terre et Peuple qui prône une écologie plus radicale , Krisis et surtout Nouvelle Ecole ont consacré des numéros à l’écologie se fondant sur la philosophie. A l’ultra gauche , la remarquable revue l’Encyclopédie des Nuisances dans les années 80 a développé une approche radicale , post situationniste, d’une écologie originale et très critique à l’égard des partis écolos partis à la soupe. Les approches développées dans cet article sont aux antipodes de l’écologie à 2 balles des Verts , supplétifs de la société marchande et très pauvres sur le plan intellectuel.

Fchloe : L’écologie n’est ni de gauche, ni de droite. Vous le vérifierez quand vous mourrez de soif, de faim… Certains le vivent déjà ailleurs !

AB24 : Le monde était plus lisible quand il est binaire, finalement… Tous les repères volent en éclat, décennie après décennie. Et nous avons aujourd’hui une extrême droite banalisée, une extrême gauche caricature d’elle-même, une droite siphonnée, etc.

le sceptique : Faut quand même rappeler qu’il y a toujours eu une écologie (ou une pré-écologie) de droite, dans les milieux bourgeois et aristocratiques du 19e siècle, avec des thèmes comme la haine de la ville, de l’industrie, de la modernité, de la massificiation, du rationalisme, l’éloge des petites communautés terriennes et des enracinés, le goût pour des notions comme l' »ordre naturel » (face à l’artificiel des émancipations) ou l’ « organique » (face au nivellement mécanique), la recherche du « sain » (face au malade ou décadent).

Dupapont : Je suis écologiste de gauche, mais je ne vois pas comment on peut nier que l’écologie est historiquement plutôt issue d’une matrice conservatrice, et clairement anti communiste. Marx se revendiquait prométhéen, et à peu prés toute la gauche a suivi jusqu’à peu.

JackBarto : En mème temps, quand on voit l’hystérique Rousseau, on se dit que ce serait criminel de laisser le monopole de l’écologie a des gens comme ça…

ConstantinXI : Je suis écologiste parce qu’antilibéral. Ce qui m’étonne toujours c’est que la gauche puisse défendre l’écologie alors que c’est foncièrement et radicalement une notion conservatrice. Toute la culture anti moderne réactionnaire et illibérale depuis le XIXe siècle est écologiste et je m’étonne que les partisans du libéralisme et du progrès ne comprennent pas qu’ils sont en train de paver la voie à des écologistes illibéraux. Aujourd’hui je me prépare à construire une maison autonome en eau, électricité, potager, poules, animaux, mais aussi munitions…Les sociétés multiethniques dans un contexte de raréfaction écologique et d’épuisement des ressources finira par imploser, et survivront les plus préparés et déterminés.

Philémon Frog : On peut escompter que, dans une dizaine d’années, la totalité de la jeune génération sera écologiste, quels que soient les engagements politiques, vu les évènements climatiques auxquels elle va être confrontée. D’ailleurs, que les plus de 30 ans ne le soient pas tous passe encore, car il est difficile de changer sa façon de penser. C’est toute la génération montante qui devrait d’ores et déjà être passée à l’écologie. Ceux qui ne l’ont pas fait sont des ignorants et ils ne peuvent être que là où ils sont sur l’échiquier politique.

jan aimar : pas facile de reconnaître que la gauche a perdue le monopole de la raison…

12 réflexions sur “Identitaires … et Vert écolo”

  1. Les verts pastèques, vers en surface mais rouge à l’intérieur ! La classe ouvrières s’est laissée entourloupée et manipulée par ces communistes. Mais rappelons que le communisme a fait plus de morts que le nazisme ! (Plus de 100 millions de morts)… A lire absolument avant de tomber dans l’attrape-nigauds = « Le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression est un ouvrage rédigé par un collectif d’universitaires, publié en 1997 par les Éditions Robert Laffont. Rédigé pour marquer le quatre-vingtième anniversaire de la Révolution russe de 1917, il entend dresser un bilan des victimes des régimes communistes.  » En outre les goulags, le travail forcé, les grandes famines de 1921-1922, 1932-1933, et 1946-1947 ; et concernant la Chine, famine sans précédent de 1959-1961, conséquence de l’échec du « Grand Bond en avant » .

    Modération @ Bga80
    Nous vous signalons que votre commentaire est complètement hors-sujet, ce blog n’est pas un exutoire pour ses analyses personnelles…

    1. Sans oublier l’interdiction progressive des journaux d’opposition ou encore la répression brutale des grèves ouvrières ou des révoltes (Kronstadt). Mais encore l’arrestation de communistes anti-staliniens (y compris non russes), l’assassinat de milliers d’entre eux à partir de 1934 (principalement en URSS mais aussi à l’étranger) ; l’invasion de la Pologne pendant l’application du pacte germano-soviétique (1939-1941) ; les déplacements forcés de populations.
      les « Grandes Purges » de 1936-1938… Et oui il est interdit de penser autrement et votre vie est menacée pour délit d’opinion ! Bref, il y a encore tant à dire, la liste des crimes odieux du communisme n’est pas exhaustive !

      Modération @ Bga80
      Nous vous signalons que votre commentaire est complètement hors-sujet, ce blog n’est pas un exutoire pour ses analyses personnelles…

  2. Impossible de ne pas arborer un sourire goguenard en voyant que la gauche , cette pute syphilitique à jambe de bois, ivre de démagogie immigrationniste, se ridiculise chaque jour un peu plus avec sa défense hystérique de l’ écologie ou plus exactement de l’ espèce migratoire à qui elle doit d’ être réélue .
    Dire que ces salopes se prennent encore pour les défenseurs des travailleurs 😁😁😁😁😁
    Qu’ elle soit donc laminée puis assasinnée par ses petits protégés , que la fête commence vite

    Modération @ Marcel
    Mesurez votre vocabulaire. Il est malsain et contre-productif d’accumuler de telles phrases incendiaires qui ne font en rien avancer l’intelligence collective…

  3. Ce qui vient confirmer ce que je ne cesse de dire, à savoir que le mot «écologiste» ne veut plus rien dire. Ou alors si, il veut dire tout et n’importe quoi, ce qui revient au même.
    En tous cas je suis contant qu’on ose un peu fouiller dans les «poubelles» de l’Histoire pour mettre en lumière ces liens pas très jolis jolis.
    On le sait depuis longtemps, cette idéologie que nous appelons «écologie» puise ses racines très loin, et notamment fin du 19ème dans des idéologies peu reluisantes.
    Et c’est indéniable. On regardera seulement du côté de Vichy, quand cette écologie-là rencontra le Pétainisme, on verra au passage qui y collabora, on regardera qui a fondé le WWF, et on aura déjà franchi le Point Godwin. Certes cette période de l’Histoire reste une des plus troubles, et qui peut dire aujourd’hui ce qu’il aurait fait en 1940, quel camp il aurait choisi etc. (à suivre)

    1. En attendant on peut toujours se demander si l’Écologie (l’environnement, les générations futures etc.) vaut ou mérite qu’on sombre dans les pires saloperies.
      Parce qu’en effet l’Écologie se veut être une forme de conservatisme voire d’idéologie réactionnaire traditionnellement rangés à droite. Seulement si la Droite, à fortiori l’Extrême-Droite, n’étaient QUE la défense de la nature depuis le temps ça se saurait.
      Vers la fin des années 1960 l’Écologie bascule à gauche. Seulement la Gauche, et notamment dans ces années là, ce n’est pas non plus QUE la défense de la nature, loin de là. N’empêche qu’à cette époque «gauche» et «droite» ça voulait encore dire quelque chose. Et voilà qu’aujourd’hui nos cons-citoyens ont perdu la boussole.
      Et en même temps tout le monde est «écologiste». Même Marine, même Marion. L’«écologie» vire au vert de gris, elle cherche à renouer avec ses racines pourries.

      1. Les idéologies (systèmes d’idées) n’ont pas une histoire linéaire, elles vont dans un sens comme dans l’autre, elles puisent ici ou là, elles sont récupérées par les uns comme par les autres, à droite comme à gauche, au-dessus etc. Bref elles évoluent. Même si la pensée écologique remonte à très loin (Aristote ?) le mot «écologie» n’a été inventé qu’à la fin du 19ème siècle, par le biologiste et philosophe allemand Ernst Haeckel.

        – « La protection de la nature permettait aux nazis de justifier la violence et le crime » (Le MONDE – 04 octobre 2019)
        N’allons pas pour autant nous arrêter à la célèbre phrase « L’enfer est pavé de bonnes intentions », ce serait encore leur faire trop honneur. ( à suivre)

      2. Le nazisme (national-socialisme) était aussi soucieux de l’environnement (écologiste) qu’il l’était des injustices et des inégalités sociales (socialiste), autant dire pas du tout. L’Histoire nous révèle, là encore, les raisons pour lesquelles le mot «socialiste» est venu s’incruster là. Juste pour séduire les classes ouvrières alors attirées par cette idéologie en vogue. Et comme l’explique l’historien Johann Chapoutot dans cet entretien au MONDE, leur «écologie» n’était là que pour justifier leurs horreurs.
        Ne nous leurrons pas, aujourd’hui c’est toujours pareil.

      3. Ou alors Michel C parce que le socialisme partageait avec le nazisme cette même négation de l’individu au profit du collectif qui est à la base de toutes les dictatures et de toutes les horreurs des sociétés. Le lien est peut être plus profond qu’une simple opportunité de propagande. D’ailleurs, au début de la seconde guerre mondiale les deux ont fait alliance, ne l’oublions pas, et ce sont plutôt des conservateurs (De Gaulle, Churchill) qui furent les meilleurs adversaires du nazisme.
        Quant à l’écologie oui je crois qu’elle doit conserver. C’est une vision qui est totalement absente de la gauche qui croit que tout est possible, tout est permis. Je veux bien vous accorder qu’une partie de la droite est toutefois incompétente sur la question.

      4. Bonjour Didier Barthès. Malgré mes 4 précédents je me permets de vous répondre, dans le seul but de cette fameuse intelligence collective. Justement, au sujet du collectif, vous dites : « Ou alors Michel C parce que le socialisme partageait avec le nazisme cette même négation de l’individu au profit du collectif [etc.]»
        Je note que vous n’affirmez rien, que vous évoquez seulement cette possibilité. En effet, sur la tendance «socialisante» du nazisme les historiens sont partagés. Pur opportunisme pour les uns (donc propagande), réel attrait pour d’autres. Quoi qu’il en soit on a vu ce que ce régime a fait côté social, comme côté environnement. (à suivre)

      5. Vous pensez que la négation de l’individu et le collectif (collectivisme) s’opposent, et que ce dernier est à la base de toutes les dictatures etc.
        Le problème c’est que le collectivisme (idéologie) dans sa version politique existe aussi bien à droite qu’à gauche, et se décline en plusieurs formes de collectivisme politique (bureaucratique, étatique, nationaliste, socialiste, anarchiste, etc. Voir Wiki). Pour certains le socialisme serait historiquement la matrice de toutes les dictatures (sic). Comme par hasard ce sont des gens de droite (voire très à droite) qui soutiennent cette théorie. Comme s’il n’existait pas des dictatures de droite.
        Quant à l’écologie (qui doit conserver), et les compétences en la matière des un(e)s et des autres, je suis désolé mais entre un Mélenchon, une Delphine Batho, et un Ciotti, une MLP ou un Zemmour… pour moi il n’y a pas photo.

      6. Mais Michel C, je vous ai accordé que la droite (ceux que vous citez, encore qu’il y ait quelques écolos au RN) n’était pas écolo. Toutefois, il faut leur accorder une excuse, (très partielle d’accord) : c’est que les Verts les énervent tellement qu’ils ne vont pas plus loin et rejettent l’écologie dans son ensemble ce qui est une erreur bien sûr.
        Pour la convergence socialisme et le nazisme sur le rejet de l’individu au profit du collectif, bon, disons que sans l’affirmer, je le suggérais très fortement. Je condamne toujours le collectivisme quelle que soit la position qu’il affiche sur l’axe droite gauche.

      7. Le débat est intéressant, sauf qu’il demanderait pas mal de temps pour que nous puissions nous mettre d’accord sur certains points. Et ceci afin de pouvoir avancer, ne serait-ce que vers cette intelligence collective. 😉
        Pour moi, si on commence à opposer collectivisme et individualisme (deux doctrines) on ne va pas avancer. Pour moi l’individu ne peut se penser, et n’existe, que dans le groupe. Sans lui il n’est rien. D’autre part le collectivisme (que vous dites condamner sous toutes ses formes) renvoie aux communs, ou biens communs (terme polysémique là encore, certes). Pour moi, l’eau, l’air, les forêts, les semences et bien d’autres choses, sont des biens communs.

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