Il y a le probable et le possible. Le probable c’est l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle, le possible c’est de faire en sorte que ça se passe le plus en douceur possible. Nous n’en prenons pas le chemin. Car il se crée une Internationale réactionnaire, que ce soit au niveau politique ou au niveau écologique.
Illibéralisme politique
Elle propage au niveau politique l’Illibéralisme, un mot récent qui émerge dans les années 2010, un autre mot pourparler de dictature : « qui est opposé au libéralisme politique, à ses principaux fondements, tels que la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, l’État de droit et les libertés individuelles ». Donc Russie, Turquie, Chine… mais aussi USA, Hongrie, et la France vu par l’extrême droite… C’est l’« Internationale réactionnaire », celle qui, de Moscou à Washington en passant par Budapest, condamne la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds. On se veut au dessus des lois. Pourtant la séparation des pouvoirs et l’autorité de la chose jugée est un élément incontournable de la démocratie. Selon la formule de Montesquieu, « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». C’est le magistrat qui rend la justice au nom du peuple, l’élu jugé n’a pas à se revendiquer du peuple quand il n’a pas respecté la loi.
La propension à se cacher derrière le « peuple » pour critiquer un « gouvernement des juges » est une astuce sémantique qui ne devrait tromper personne, à commencer par les électeurs. Le droit n’a pas à se plier aux échéances politiques, le fait d’être élu ne garantit pas l’impunité. Il y a égalité de tous devant la loi. Le fait que des magistrats subissent insultes et menaces pour appliquer les règles votées par le pouvoir législatif est abolissement de la contestation de l’État de droit par certains. L’intimidation est la marque de ceux qui n’ont pas d’arguments pour intervenir dans le débat d’idée. C’est un mépris du peuple, pas seulement de la démocratie. Cette attitude conduit à la soumission ou à la révolte, ce qui est une marque d’échec dans un cas comme dans l’autre.
Lire, Le populisme contre l’État de droit
extraits : Le nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, issu de l’aile la plus conservatrice des Républicains, a affirmé que l’État de droit n’était « ni sacré ni intangible ». Certes l’État de droit n’est pas une conception figée. La loi évolue parallèlement aux sociétés, dans un processus « d’élargissement et d’approfondissement ». Mais les contempteurs de l’État de droit voient en lui un obstacle à l’expression de la « souveraineté populaire ». Revendication qui laisse grande la montée de régimes totalitaires au nom du populisme, de la « souveraineté populaire »….
Illibéralisme écologique
Au niveau écologique, l’illibéralisme mène à la dictature. Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’humains qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir. Alors une majorité du peuple va voter pour « un homme fort » dont on croit qu’il va trouver des solutions alors qu’il désignera des boucs émissaires. On constate historiquement que toute dictature, même exercée au nom du peuple ou de l’écologie, mène irrémédiablement au désastre : la manipulation des foules n’est jamais porteuse de bonnes nouvelles.
Aujourd’hui, nous constatons que les principaux éléments qui, dans l’histoire, caractérisent une séquence précédant un basculement autoritaire sont en place : perte de repères, brutalisation, contestation des institutions et des élites, crispations identitaires, manipulation du langage, etc. L’extrémisme identitaire (religieux, nationaliste ou ethnique) durcit une opposition entre « eux » et « nous » potentiellement explosive et contagieuse. Personne ne maîtrise plus vraiment de tels engrenages enclenchés ou nourris par des apprentis sorciers croyant pouvoir instrumentaliser des passions qui finissent souvent par les dévorer eux-mêmes….
Lire, BIOSPHERE-INFO, L’écologie sans dictature (2016)
extraits : L’extrême droite invente des coupables désignés, boucs émissaires censés expurger leurs fautes et nous délivrer du mal. De l’autre l’écologie politique voudrait s’attaquer aux causes structurelles qui forment cette crise systémique que nous traversons en interrogeant le mode de production lui-même. Complexité contre idées simples, prise en compte de la nature contre naturalisation du social… L’écologie et le néo-populisme sont les deux candidats pour remplacer les systèmes partisans droite/gauche issus du XIXe siècle. Nous pourrions même avoir la montée d’un « écolo »-fascisme… ou bien un système démocratiquement renforcé s’il y a vraiment formation d’un peuple écolo….
Misère, misère !
C’est bien pour çà qu’il faudrait au plus vite prendre les armes pour nous en débarrasser. Comme le fait de divulguer les adresses des deux ordures qui salopent ce site autant que tout ce qu’ils approchent, touchent ou côtoient ne vous paraît pas être légalement possible (fourberie que l’état de droit !), je suggère une opération de crowdfunding pour rétribuer a posteriori les auteurs de leur élimination physique ainsi que celle des pourritures qui détruisent le monde : trump, poutine, modi, xi jinping, netanyahu, lichenko, orban, erdogan, milei, musc et, plus prés, nos lepen(s), bardella, ciotti, wauquiez, bolloré, stérin, castel, darmanin, retailleau, … joli rêve.
J’ ignore si Michel c est l’auteur de ce commentaire mais je me ferais un plaisir de lui régler son compte définitivement
Les gauchos sont fondamentalement des samouraïs du clavier et des lâches comme leurs petits protégés muzz.
Question ordures humaines , ils sont hors concours , il suffit de regarder quels monstres sont issus de leurs rangs
Modération à Dutertre
Michel C n’est pas BK86, mais de toute façon une menace de mort contre un inconnu dont on n’aime pas le discours n’a pas à être proféré, ni sur ce blog, ni nulle part ailleurs. Il ne faut jamais se lancer dans la spirale, il me menace, j’en rajoute et alors on ne peut plus faire autre chose que se battre au lieu d’échanger sainement.
Ensuite, Dutertre, vous semblez polarisé sur certains points, les gauchos, les muzz, alors que la gauche est multiple ainsi que l’Islam. On ne peut pas émettre des généralités monstrueuses comme vous le faites, car là aussi vous empêchez d’échanger de façon constructive. Merci à vous.
Bonjour BK86
Rétribuer un assassin ne nous semble pas digne des rapports directs que nous devrions entretenir les uns avec les autres.
Il faut approfondir votre sentiment. Le pouvoir d’un dictateur ne repose que sur la soumission volontaire de ceux qui l’entourent de près ou de loin. Au début un apprenti dictateur n’est pas grand chose, un simple membre d’un parti dominant ou un candidat à une élection. Ensuite il va démolir ses camarades pour rester SEUL, et ensuite s’attaquer à l’État de droit, museler la presse, attaquer les juges trop critiques, éliminer les opposants, etc. C’est une dérive visible et progressive. Si l’un ou l’autre membre de l’entourage de cet apprenti dictateur l’élimine quand il s’avère qu’il voudrait tout le pouvoir pour en abuser, alors l’apprenti dictateur ne peut plus faire confiance à personne et il n’y a plus de candidat qui voudrait devenir dictateur avec cette constante menace sur sa vie.
– « La propension à se cacher derrière le « peuple » pour critiquer un « gouvernement des juges » est une astuce sémantique qui ne devrait tromper personne, à commencer par les électeurs. Le droit n’a pas à se plier aux échéances politiques, le fait d’être élu ne garantit pas l’impunité. Il y a égalité de tous devant la loi. [etc.] » (biosphère : illibéralisme politique)
C’est aussi ce que je pense. Partant du principe que la confiance (sans laquelle tout s’écroule) se gagne et se mérite… un menteur, un manipulateur, un escroc notoire (homme ou femme) n’aura jamais la mienne. Jamais je ne pourrais voter pour ce genre de candidat(e), pour moi sa juste place est à la poubelle et aux oubliettes.
Seulement je vois bien que ce genre de principe est loin d’être partagé, que certaines valeurs sont devenues ringardes, obsolètes. (à suivre)
(suite) Je fais le pari que si MLP est «blanchie» en appel (ce qui ne me surprendra pas du tout), sa côte de «confiance» dans l’Opinion ne sera en rien altérée.
Qu’elle pourrait même s’en trouver renforcée. Les gens n’ont pas honte, et en plus ils ont la mémoire courte. « Mains propres, tête haute » … la bonne blague !
C’est comme si les mots ne voulaient plus rien dire… Pire, comme s’ils disaient le contraire de ce qu’en disent encore les dictionnaires. « Mains sales, tête basse » …
Un délinquant, un voleur, une crapule est désormais une victime, ici des juges.
La démocratie ressemble plus que jamais à une démocraSSie… le gouvernement d’un peuple d’andouilles, de plus en plus décérébrés, manipulés, bernés, et trumpés de tous les cotés. Misère misère !
Un autre mot pour parler de dictature… oui. Encore faut-il ne pas avoir perdu la Boussole.
Un autre mot donc, pour en rajouter à la Confusion. Nous avions déjà l’antilibéralisme, pour nommer aussi bien des torchons que des serviettes, et maintenant l’illibéralisme.
Pour essayer d’y voir plus clair, le mieux est de repartir du libéralisme (voir son histoire).
Là encore un mot qui a beaucoup évolué depuis ses débuts, et notamment en France.
Quoi qu’il en soit, là derrière nous retrouvons le joli mot «liberté». Libéraux, libertaires, libertariens, libertins et libertines et autres bons libérateurs, tout ce joli monde peut donc s’attribuer la fumeuse devise «La liberté avant tout».
Pour un esprit binaire, les antilibéraux et autres illiibéraux sont donc CONTRE la Liberté.
Sauf que quand la liberté c’est l’esclavage (la guerre la paix, la vérité le mensonge etc.), cette fois les antilibéraux et autres illiibéraux sont POUR la Liberté. Comprenne qui pourra.
Illibéralisme, un autre mot pour populisme.
– « le libéralisme politique est de plus en plus perçu comme synonyme d’inefficacité voire d’impuissance face notamment à d’autres modèles proposés dans le monde : fascination mêlée d’angoisse pour le modèle chinois ; ou encore attirance pour le régime russe et le modèle de l’homme fort capable de rétablir l’ordre et d’apporter la sécurité. Qu’on se souvienne ici de l’histoire du siècle passé [etc.] »
(Le « moment populiste » : vers une Europe « post-libérale » ? robert-schuman.eu 12 décembre 2016)
– « Certains auteurs présentent les démocraties où des leaders d’extrême droite sont arrivés au pouvoir ces dernières années comme des «démocraties illibérales». Cette notion est-elle pour autant pertinente ? »
(Une démocratie illibérale? – luxediteur.com 8 janvier 2025)