Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Le spectre de 2011, lorsque la famine avait entraîné la mort de près de 260 000 Somaliens, plane sur la Corne de l’Afrique. La Somalie, l’Éthiopie et le Kenya sont particulièrement touchés par les pénuries d’eau, de fourrage et de denrées alimentaires. Plus de 14 millions de personnes sont aujourd’hui en insécurité alimentaire aiguë et plus de 3 millions de têtes de bétail ont déjà péri. Malheureusement les spécialistes nous parlent toujours d’agriculture et jamais de démographie, la preuve :

Ayan Mahamoud, coordinatrice des programmes de l’Autorité intergouvernementale pour le développement : Les choix innovants comme la culture de la patate douce peuvent être couplés à des solutions technologiques. Par exemple la capture de l’humidité de l’air pour la transformer en eau. Le problème est bien plus complexe que le seul manque de pluie. Il est aussi dû à la fragilité des systèmes de gouvernance et aux conflits qui secouent la zone, auxquels s’ajoutent les problèmes de disponibilité des terres.

Commentaires malthusiens

Aivars : La démographie incontrôlée entraîne surpâturage et surexploitation des terres, ce qui provoque la désertification des terres. Mais il ne faut pas critiquer l’Afrique, c’est pas bien.

Genius : Le problème c’est que « gérer » et Afrique sont antinomiques…, comme junte militaire et démocratie…

Michel SOURROUILLE : En Somalie, 16 millions d’habitants, le taux de fécondité est de 5,98 enfants par femme (2019) et le taux de croissance annuel de la population de 2,9% de variation annuelle (2020) soit un doublement en 24 ans seulement. Définitivement ingérable. Au Kenya, 54 millions d’habitants, le taux de fécondité est de 3,42 enfants par femme (2019) et le taux de croissance de la population de 2,3 %, soit un doublement tous les 30 ans. Définitivement ingérable. L’Éthiopie fait partie des trois « poids lourds » démographiques de l’Afrique subsaharienne après les 201 millions du Nigeria et avant les 86,8 millions d’habitants du Congo RDC. En juillet 2015, selon l’Agence centrale des statistiques éthiopienne, la population s’élève à 90 074 000 habitants. En 2020 selon la banque mondiale, on arrive à 115 millions. Un pays qui croit de 25 millions de personnes en 5 ans est ingérable, définitivement ingérable.

Démographie Responsable : Dans ces trois pays (Somalie, Ethiopie et Kenya), plus de 14 millions de personnes sont aujourd’hui en insécurité alimentaire aiguë. Ce nombre correspond à seulement trois ans de croissance démographique cumulée des dits pays. On reste donc étonné de l’absence de préconisation en termes de natalité pour parvenir à sortir cette région de l’insécurité alimentaire ; faire en sorte de stopper l’explosion démographique pourrait résoudre cette question en quelques années seulement. La famine en Afrique est donc en grande partie liée à des questions politiques et idéologiques.

Rappelons que l’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’aide publique au développement soit consacrée à la planification familiale.

https://www.demographie-responsable.org/

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

Lire, Dégradation des terres, famine en vue

Lire, L’Afrique est une bombe démographique qui va exploser

Lire, COP25 et la sinistre réalité somalienne

Lire, L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Lire, Surpopulation, une analyse pays par pays

19 réflexions sur “Corne de l’Afrique minée par la surpopulation”

  1. Affirmer que la population est un problème, ce que le terme surpopulation exprime parfaitement, n’est pas une « pente toxique extrême glissante ». Il s’agit de déterminer où est le compromis éthique. l’auteur s’appuie sur la manière de comparer l’intérêt d’exister ou de ne pas exister. Si cette valeur importe, alors il faudrait maximiser le nombre d’humains, même s’ils vivent dans la misère. C’est ce que Derek Parfit dans On What Matters (« De ce qui Importe ») appelle « conclusion répugnante ». A l’inverse, il faudrait un monde avec le moins possible d’humains, qui vivraient le plus confortablement possible. La non-existence est un problème dont personne ne souffre… mais la plupart des gens qui existent semblent clairement préférer l’inverse. Comment sortir de cette contradiction ? Par l’élaboration démocratique de compromis en matière de procréation.

  2. Le sage montre la lune et les imbéciles regardent le doigt !
    Ayan Mahamoud nous dit que le climat n’est pas seul en cause, que le problème est bien plus complexe que le seul manque de pluie (sic), elle dit qu’il existe de solutions (sic), elle cite l’exemple de la patate douce, etc. Seulement elle prêche dans le désert.
    Du moins ici, sous nos latitudes, dans ces milieux où l’eau coule toujours au robinet. Comme ici où on ne manque pas d’air pour donner des leçons de savoir vivre à ceux qui se contentent de 10 à 20 litres d’eau par jour. Le Poumon vous dis-je ! En attendant, j’espère que ce qu’elle raconte trouvera une autre audience que celle des oreilles d’ânes.

    1. Politique ? Parce tes politiciens socialo communistes sont capables d’invoquer la pluie par décret pour que ça pousse davantage en Afrique sur les champs de blé et de patates ? Les africains ne parviennent même pas à prendre à charge leur population actuelle au point d’être dependants de manière chronique des aides internationales pour se nourrir, en plus d’encourager leurs populations à migrer . Donc oui ça fait déjà belles lurettes qu’ils sont trop nombreux !

  3. – « […] On reste donc étonné de l’absence de préconisation en termes de natalité pour parvenir à sortir cette région de l’insécurité alimentaire ; faire en sorte de stopper l’explosion démographique pourrait résoudre cette question en quelques années seulement. La famine en Afrique est donc en grande partie liée à des questions politiques et idéologiques. » ( Démographie Responsable )

    On pourrait également rester étonné de tels propos. Comme si la famine en Afrique (et ailleurs) n’était due qu’au nombre de bouches à nourrir. Comme s’il suffisait d’enrayer cette «explosion» (comment concrètement ?) pour résoudre en quelques années seulement ce problème d’insécurité alimentaire en Afrique. La famine est bien sûr liée à des questions politiques. Comme le sont les guerres, l’insécurité et la misère sous toutes leurs formes. Et la politique est toujours liée à des questions idéologiques. Dire ça ne nous avance finalement à rien.

    1. – « Rappelons que l’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’aide publique au développement soit consacrée à la planification familiale. »

      Très bien. Demandons aussi que cette aide (APD) soit plus massive.
      Et mathématiquement les 25% seront plus conséquents.
      APD = 161 milliards de dollars en 2020. Pour la France c’est 12,4 milliards d’euros en 2020 (0,53% du RNB), son plus haut niveau historique, STOP c’est trop n’en jetez plus ! 12 milliards d’euros c’est moins que les seules dépenses publicitaires observées dans les médias français en 2020 (13,6 milliards d’euros). STOP à l’hypocrisie de l’aumône !
      Demandons enfin que cette aide n’ait pas pour seul but d’aligner les bénéficiaires sur ce modèle économique mortifère.

  4. L’esprit est le contraire de l’argent, plus on en a moins on est satisfait (Voltaire – Le bel esprit)

  5. Les malthusiens ont raison mais ils doivent attendre très longtemps avant que leurs prédictions ne se réalisent : les somaliens seraient bien capables de demander à l’ ONU de leur placer des unités de desalinisation le long de la mer Rouge .
    Les divisions virus et bactéries de dame nature agissent efficacement sur le champ de bataille dans leur guerre contre le bipède invasif mais sont pour le moment contenues par la pharmacopée occidentale mais pour combien de temps encore 😎 ?
    Sans l’ aide médicale délirante accordée par cet organisme appelé ONU , la démographie africaine en prendrait un coup ce qui permettrait à la mortalité d’ absorber les taux de natalité exorbitants des muzz de la corne de l’ Afrique

    1. Misère misère !

      Comme si les Africains avaient attendu les “lumières“ occidentales et la “bienveillance“ de l’ONU pour savoir lutter contre les divers virus et bactéries que Dame Nature s’amuse à inventer. Récemment l’épisode Covid nous a pourtant révélé une chose. Bizarrement et comme par hasard, ceux qui n’ont toujours pas accès au sacro-saint Vaccin et à la pharmacopée “moderne“ s’en sortent mieux que les autres. Peut-être est-ce dû alors au fait que ces autres sont dans un état de délabrement avancé et de grande fatigue. En attendant, je trouve triste et misérable cette idée selon laquelle certains peuples seraient des arriérés.

      1. C’est juste que le Covid n’affecte que très peu les populations jeunes, rien à voir avec une soit-disant sur-vaccination en occident ! L’Afrique ne parvient même pas à créer des emplois bien rémunérés pour ses jeunes déjà nés, alors des naissances en plus ne fera qu’accroître la misère et la famine, ainsi que les violences ! Tu peux me dire l’intérêt de faire naître des individus qui vont souffrir en crevant la dalle toute leur vie ? (encore une question que tu vas sans doute vouloir esquiver et balayer d’un revers de main, comme d’hab quoi !)

      2. Ce que tu appelles une bonne gestion écologique, c’est subventionner les pontes pour atteindre 6 de taux de fécondité, réduire le temps de travail à zéro, ouvrir des CAF partout, et taxer des pigeons quelque part. Avec des zozos comme toi, on n’est pas prêt de régler les problèmes en Afrique, ni ailleurs aussi !

      3. De toute façon je le savais que tu allais esquiver les questions, tu n’y réponds jamais ! Tu n’as aucune solution ! Dès qu’on te pose des questions sur comment s’y prendre techniquement pour résoudre un problème t’as rien ! Alors tu brailles, tu vocifères et insultes les gens d’idiot ! Tout ce que tu veux, des allocs pour subventionner les pontes et être payé à glander. Bref, si tout le monde suivait ta philosophie, rien n’avancerait !

      4. Misère misère !

        Je me doute que ça en arrangerait plus d’un si je débitais autant de conneries que toi. Encore une fois je te demande d’apporter la preuve de tout ce que tu bavasses. Autrement dit de démontrer (comme tu prétends si bien le faire) que j’ai dit quelque part que le Yaka, si ce n’est une “bonne gestion écologique“, consistait à “subventionner les pontes pour atteindre 6 de taux de fécondité, réduire le temps de travail à zéro, ouvrir des CAF partout, et taxer des pigeons [et patati et patata]“.
        Tu peux toujours chercher ça t’occupera. En attendant que tu trouves, j’espère que ça nous fera des vacances.

  6. Ici on parle de l’Afrique, là on parle de l’Australie :
    – « Frappée de plein fouet par le changement climatique, l’Australie fait face à une « crise d’assurabilité », estiment des chercheurs dans une nouvelle étude. Le prix des assurances des propriétés en zone à risque va exploser les prochaines années […] À mesure que la Terre se réchauffe, les primes d’assurance augmentent, devenant inaccessibles pour une grande partie de la population. » (INONDATIONS, INCENDIES, MÉGA-SÉCHERESSE… QUAND L’AUSTRALIE DEVIENT INASSURABLE. Par Novethic 13 mai 2022)
    À chacun ses problèmes, ceux des Australiens ne sont pas les mêmes que ceux des Africains.
    Le comble serait que les Africains ne puissent plus être assurés …

  7. Esprit critique

    « En gérant mieux le potentiel agricole, les crises alimentaires pourraient être évitées » dans la Corne de l’Afrique. C’est le titre de cet article du MONDE.
    On sait depuis longtemps quelles sont les causes de ces crises alimentaires, on sait aussi combien il faudrait d’argent (de milliards) pour régler le problème de la faim dans le monde, on sait que ce ne sont pas les milliards qui manquent, etc. etc. Le Capitalisme, les guerres, la surpopulation, le dérèglement climatique, les sécheresses, les inondations etc. etc. tout est lié nous le savons.
    Si les sécheresses vont plonger cette année plus de 2,3 milliards d’individus en état de stress hydrique, soit plus du tiers de la population mondiale (rapport de l’ONU), c’est d’abord à cause d’un manque de gestion. D’abord gestion de l’eau, évidemment, et du potentiel agricole. Et puis bien sûr gestion de tout le reste, dont celle des populations, de leur répartition sur les territoires etc.

    1. Esprit critique

      Les causes du problème de l’accès à l’eau en Afrique sont également connues. Là aussi des solutions existent, on ne compte plus les rapports etc. Même si elle ne facilite pas les choses, la pression démographique ne saurait être à elle seule la Cause de ce problème.

  8. Pendant que certains spécialistes réfléchissent à trouver des solutions, du moins à limiter les dégâts, d’autres blablatent, rabâchent, entretiennent leur ulcère, leur mal de vivre etc.
    Qui sont les plus malades dans l’histoire, hein ? Malheureusement les spécialistes du Poumon nous parlent toujours de Surpopulation sans jamais nous dire concrètement comment ils comptent s’y prendre pour régler ce (leur) problème, la preuve : (à suivre)

    1. Parti d'en rire

      (suite) Il ne pleut pas assez, il pleut trop, ça chauffe de plus en plus, je me les gèle, n’y a plus de saisons braves gens, tout fout le camp, je ne sais plus où j’habite, je dis n’importe quoi, les guerres, les virus, la Misère, misère misère, la fin des haricots, les patates et patati et patata STOP je m’étouffe !!!
      – « Le Poumon vous dis-je ! »
      Merci Docteur, avec ça me voilà bien avancé. Heureusement qu’il me reste les yeux pour pleurer et les tripes pour évacuer : On va tous mourir, Ouin Ouin ! Nous sommes, ils sont trop nombreux ! Priez pour nous, oh Grand Saint Thomas !

      Mais il ne faut pas critiquer les spécialistes du Poumon, c’est pas bien.

      1. – « La culture de la patate douce est très prometteuse, car c’est un aliment résistant à la sécheresse et nutritif pour les populations » (Ayan Mahamoud)

        Eh ben pour moi c’est une très bonne nouvelle. Et en plus cette patate n’est qu’un exemple. Sans sombrer dans le scientisme ou l’angélisme, pour quelqu’un de normalement constitué, la moindre des choses est de souhaiter que Ayan Mahamoud ait raison lorsqu’il dit que des solutions existent pour faire face à la sécheresse qui touche la région.
        Seulement voilà, pour certains cette histoire de patates ne va pas dans le «bon» sens. Si maintenant les sécheresses ne se traduisent plus, comme prévu, par des milliards de victimes, alors ça fout par terre toutes les prédictions du Prophète.
        Et alors les Malthusiens n’ont plus qu’à aller se rhabiller. Misère misère !

      2. Parce que tu crois qu’un taux de fécondité de 5,98 enfants par femme est soutenable éternellement juste avec quelques plantations de patates douces ? T’en fais pas, les malthusiens auront raison juste en jouant la montre ! Il y a juste à attendre qu’ils s’entretuent pour arracher quelques patates…

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