Jean-Luc Mélenchon à l’épreuve du pouvoir

Alors qu’EELV organise les 15 et 16 février un vote pour savoir s’il faut chercher un « tronc commun » entre Jadot, Hamon et Mélenchon, ce dernier oppose un fin de recevoir catégorique : « Comment voulez-vous former une majorité pour abolir la loi El Khomri avec Mme El Khomri comme députée du PS ? » Jean-Luc Mélenchon a mis en avant « l’impossibilité de rassembler une majorité parlementaire gouvernementale cohérente en mélangeant des gens qui veulent tourner la page [comme lui ] avec des gens qui sont responsables de ce qu’il y a sur la page ». En clair, il ne suffit pas à M. Hamon d’avoir été frondeur, il devrait rompre avec le PS de M. Valls et de M. Hollande car on ne change pas « en rafistolant le vieux monde ». Il est vrai que la situation est complexe, il suffit de lire les commentaires sur lemonde.fr* pour s’en rendre compte :

Lucifer : Hamon savait tout ça avant. S’il persévère dans ses déclarations unitaires, c’est dans le seul but de faire porter le chapeau de la désunion à Mélenchon. Cela peut réussir? Pour l’instant, il se livre à un discret chantage auprès des élus communistes qui sans un accord avec le PS ne peuvent espérer retrouver leur siège. Mélenchon a raison. Hamon ne peut être la rupture.
Réactif 76 : Ni Fillon, ni Le Pen, ni Mélenchon… Je suis vraiment pour que ces trois là sortent du paysage politique.
Max : Est-ce pour des raisons de personnalité que vous n’aimez pas Fillon, Le Pen et Mélenchon, ou est-ce pour leurs programmes que vous avez évidemment feuilleté et analysé ? Car si c’est pour les programmes, Macron n’en a toujours pas et celui de Hamon sera face à 2 problèmes énormes : – l’UE – ses propres députés qui sont, pour une bonne moitié, pour la loi travail et contre le revenu de base… Qui va voter ses lois ?
Philippe Puyau : Pour Mélenchon la priorité n’est pas la présidentielle, mais de bien se placer pour la reconstruction de la gauche après la défaite. À croire que pour lui la pire des situations ne serait pas la victoire de FILLON, mais que Hamon soit qualifié pour le 2 ème tour.
Athl : Finalement Mélenchon n’est rien s’il n’est pas au centre du jeu d’opposition à répandre librement sa belle rhétorique vindicative. Il n’est même pas intéressé par être du côté du pouvoir, car là il faudrait mettre en pratique et c’est moins drôle, plutôt rester l’aboyeur égocentrique du contre-pouvoir, quitte à diviser toujours plus et à laisser la France frustrée et stagnante.
HFT : JLM a été impuissant face au FN à Hénin-Beaumont, il préfère tirer sur l’ambulance-PS. Dramatique, sauf pour Marine Le Pen qui s’en tape les cuisse de rire.

Simon L : Mélenchon se prend pour Chavez … d’avant l’effondrement du Venézuela ! Une sorte d’homme providentiel à gauche comme Macron joue l’homme providentiel sociolibéral, et les Lepen les hommes ou femme providentiel à l’extrême droite ils sont tous des fossoyeurs de la démocratie, mais la France en a vus d’autres lorsque ses institution sont à bout – c’est le cas en ce moment – émergent des Bonaparte, des Boulanger … jusqu’à ce que le génie du peuple finisse par l’emporter. C’est parfois long !

  • http://lemonde.fr/election-presidentielle-2017/reactions/2017/02/15/jean-luc-melenchon-le-ps-en-ligne-de-mire_5079965_4854003.html

2 réflexions sur “Jean-Luc Mélenchon à l’épreuve du pouvoir”

  1. Jadot n’a pas traîné pour se rallier à Hamon. Ne serait-ce pas simplement parce qu’il a du mal à réunir les 500 signatures ? Quant à ce vote chez les écolos qui ont participé à leur primaire… n’est-ce pas de la poudre aux yeux ?
    En attendant, Mélenchon veut bien de l’alliance avec les 2 autres, MAIS à condition que ce soit lui le candidat ! Ben voyons. Mais on dira que c’est de bonne guerre.
    Seulement Mélenchon est bien obligé aussi de faire avec les sondages. Or en ce moment Hamon progresse, et lui recule… Hamon le devancerait de 2,5 points, avec 14 % des intentions de vote.
    Les deux savent très bien que cette alliance aurait toutes les chances de les placer au second tour, donc à la victoire. Faisons-leur donc confiance encore un peu, et attendons la suite.

    Mais si cette alliance échouait, il sera alors intéressant d’en analyser au mieux les raisons afin de déterminer clairement la part de responsabilité des uns et des autres.

  2. Jadot n’a pas traîné pour se rallier à Hamon. Ne serait-ce pas simplement parce qu’il a du mal à réunir les 500 signatures ? Quant à ce vote chez les écolos qui ont participé à leur primaire… n’est-ce pas de la poudre aux yeux ?
    En attendant, Mélenchon veut bien de l’alliance avec les 2 autres, MAIS à condition que ce soit lui le candidat ! Ben voyons. Mais on dira que c’est de bonne guerre.
    Seulement Mélenchon est bien obligé aussi de faire avec les sondages. Or en ce moment Hamon progresse, et lui recule… Hamon le devancerait de 2,5 points, avec 14 % des intentions de vote.
    Les deux savent très bien que cette alliance aurait toutes les chances de les placer au second tour, donc à la victoire. Faisons-leur donc confiance encore un peu, et attendons la suite.

    Mais si cette alliance échouait, il sera alors intéressant d’en analyser au mieux les raisons afin de déterminer clairement la part de responsabilité des uns et des autres.

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