Jean-Marc Rochette, adepte de la décroissance

« Je suis pour une décroissance radicale, pour un mode de vie plus simple. J’aimerais vivre dans une vallée en autarcie. J’avoue qu’un retour à la bougie ne me semble pas une si mauvaise idée que ça… mais avec quand même des dentistes. Si on pratique la frugalité, on s’en sortira. Le choix du renoncement est une qualité. Mais il est nettement plus facile de s’allumer une autre cigarette que de jeter le paquet. Il est toujours plus facile de continuer dans une voie même suicidaire que de rebrousser chemin et de changer de paradigme.

Pour être franc, je pense qu’au niveau global c’est foutu. L’humanité va aller où elle a décidé d’aller, à la catastrophe. Le train est lancé à pleine vitesse, il n’y a plus de pilote, et les passagers sont soit endormis par les neuroleptiques, soit totalement hystériques 2.0… Au niveau local, je parle du niveau du hameau, il y a sûrement de l’espoir : frugalité, partage, entraide, décroissance, le salut commence par au potager ! Quand je suis rentré de la face nord d’Ailefroide (3954 mètres dans le massif des Écrins) où j’ai failli perdre la vie, le maire du village m’a montré son champ de pomme de terre : le message était clair il m’a montré ce qui était important. »

Jean-Marc Rochette, auteur de BD, écologiste radical dès 1974, qui a pratiqué pendant longtemps la conquête de l’inutile et qui revient aux réalités. Son témoignage est dans le numéro spécial vacances de La décroissance, juillet août 2019, ainsi que beaucoup d’autres choses qui nous changent de la soupe médiatique ambiante. Pour 5 euros, une lecture coup de poing.

6 réflexions sur “Jean-Marc Rochette, adepte de la décroissance”

  1. Frugalité des paysans indiens / africains est synonyme de sous alimentation ===> je ne doute pas qu’ un grrrrrrrrrrrand humaniste de votre acabit veuille nous livrer à un sort de type khmer rouge polpotien : des travaux inhumains dans les champs et en échange un quignon de pain avec de la soupe .
    Vous êtes vraiment zinzin , mon pauvre vieux stalinien !

    1. –  » Frugalité des paysans indiens / africains est synonyme de sous alimentation « .
      En voilà un raccourci bien pratique ! (et ne parlons même pas de Pol Pot)
      Mon pôôôôvre MARCEL, vous devriez regarder les chiffres. Ceux du nombre de paysans et ceux de la sous-alimentation dans le monde. Et ensuite essayer de voir les causes de l’exode rural et de cette malnutrition.

  2. Pour 5 euros, le numéro spécial vacances de La décroissance (juillet août 2019) nous change en effet de la soupe médiatique ambiante. Petit aperçu.
    – P4 : S’appuyant sur la pensée de Nicolas Hulot… Alain Accardo nous parle des « paumés ».
    – P5 : J-M Rochette essaie de nous vendre la frugalité, il nous raconte le champ de patates du maire du village. Plus bas, la lettre ouverte de J-L Coudray au maire d’Eysines, au sujet d’un écran publicitaire géant, qui éblouit les automobilistes.
    – P6 : Alors qu’ils étaient « bien » partis pour « réussir », Benjamin et Jessica ont tout plaqué.
    – P9 à 25 : Dossier sur la « Grande confusion ».
    Comme dit BIOSPHERE : « Une lecture coup de poing » ! Qui devrait même être remboursée par la Sécu 🙂

  3. « Si on pratique la frugalité, on s’en sortira »

    Frugalité , autarcie et surtout décroissance démographique massive : les décroissants de la consommation semblent oublier (volontairement ?) cet aspect essentiel .
    Frugalité , oui mais pas celle des paysans africains ou indiens !

    1. – « Frugalité , oui mais pas celle des paysans africains ou indiens ! »
      C’est sûr, plutôt crever ! Si on doit choisir on préfèrera toujours la « frugalité » du « bon » petit-bourgeois occidental. Bien blanc et bien à droâââte, ça va de soi !

  4. CHOISIR ou SUBIR…
    Perso, j’ai le sentiment qu’on ne s’en sortira pas (Euuuh, je parles des gosses ! )

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