Des trois modes de régulation des rapports sociaux, la coercition, la coopération et la concurrence, l’idéologie libérale n’a voulu retenir que la troisième. La culture occidentale utilitariste est devenue hypertrophiée en compétitions de tous ordres. Les Jeux Olympiques d’hiver ne devraient pas être. Un collectif va dans ce sens, il vient de saisir le comité de la convention d’Aarhus ainsi que la justice administrative. Et si le projet olympique, Alpes-2030 contrevenait au droit français et au droit international ?
Maryline Baumard : Des habitants des Alpes demandent depuis des mois au comité d’organisation et aux pouvoirs publics un débat sur le méga-événement prévu sur leur lieu de vie, avec des besoins conséquents en neige et la construction d’infrastructures d’accueil. Mais jusqu’alors, leur dénonciation de l’impact qu’auront ces Jeux d’hiver alors que les écosystèmes montagnards sont mis à mal par le réchauffement climatique, se heurte à un mur de silence. Ce collectif de citoyens vient de saisir un organisme de contrôle des Nations unies ainsi que le tribunal administratif. Il doit y avoir respect de la Convention d’Aarhus signée et ratifiée par la France en 2002 ; Paris s’était engagé à garantir un droit à l’information, à la participation aux décisions, et à l’accès à la justice sur les sujets environnementaux.
L’article 7 de la Charte constitutionnelle de l’environnement, stipule que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ». Dans un avis du 29 novembre 2024, l’Autorité environnementale a rappelé qu’« en application du droit en vigueur, les JOP 2030 doivent faire l’objet d’une démarche d’évaluation environnementale unique, globale, à engager le plus en amont possible de l’événement, et donc au plus tôt ». Il ne s’est rien passé depuis cet avis. Peut-on s’affranchir d’un débat sur l’intérêt général ou national, en s’engageant pour les milliards d’euros et sous les conditions imposées par une instance privée de droit suisse, le Comité international olympique ».
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Jeux olympiques d’hiver 2030, un anachronisme (février 2025)
extraits : Edgar Grospiron vient d’être nommé président du Comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 Son discours :
« On sait que le ski ne sera pas viable sur le long terme ; mais on ne sait pas bien à quel horizon il ne le sera plus… Si on équipe certaines pistes de canons à neige, sachant que cette neige va rallonger la saison, on prolonge de fait l’économie autour du ski. Après, il faut évaluer si cet investissement est rentable… Dire que les Jeux vont sauver les sports d’hiver ou qu’ils vont sauver la montagne serait une erreur… Mais les pistes de ski font vivre énormément de monde… Si TotalEnergies doit rejoindre l’aventure, c’est parce que ça a du sens… Je prends le dossier tel qu’il est, ce n’est pas forcément celui que j’aurais aimé qu’il soit. »

POUR ou CONTRE ? OUI j’en veux ; vs NON j’en veux pas ! Choisis ton camp camarade.
ON est bien en démocrassie, non ? Alors pourquoi pas faire un référendum ?
Et puis après ON n’en parle plus !
D’accord, mais on annonce le coût de l’opération (les JO) dans les documents électoraux.
Je rappelle que le Mouvement Ecologiste Indépendant s’est prononcé contre l’organisation des Jeux Olympiques d’Hiver en 2030.
Très belle initiative de demander que les conventions, traités, etc. soient respectés… Dommage que ça ne serve strictement à rien vu que, quand il y a un bizness en jeu, les conventions et traités en question ne sont plus que des chiffons de papier avec lesquels on peut se torcher allègrement. Bref, ces braves gens dépensent leur énergie en vain. Les jeux auront lieu sauf si une catastrophe majeure a lieu entretemps.
Ben oui c’est très beau, que de contester ces jeux du cirque.
Ben oui c’est dommage, que ce soit le Bizeness (Pognon) qui dirige le monde.
Dommage aussi, que les belles conventions et les beaux traités ON s’en torche.
Ben oui ces jeux auront lieu, puisque tout le monde (ou presque) les veut.
Là encore c’est le « libre choix » qui se doit d’avoir le dernier mot.