« jobs apocalypse », IA et chômage massif

Point de salut sans l’IA ? Les géants de Silicon Valley investissent des milliards de dollars dans les serveurs de l’IA ; toute firme soupçonnée de ne pas l’adopter assez rapidement est attaquée en Bourse. L’intelligence artificielle va remplacer littéralement la moitié des “cols blancs” aux Etats-Unis, et pas seulement. Mais un avenir sans électricité mettra l’Intelligence Artificielle dans le cimetière des techniques sans lendemain.

Arnaud Leparmentier : Le patron de la chaîne américaine de supermarchés Walmart, le plus gros employeur des Etats-Unis, avec 1,6 million de salariés sur le territoire : « Il existe peut-être un métier dans le monde que l’IA ne changera pas, mais il ne me vient pas à l’esprit. » Entrepôts, services clients, achats : toute l’entreprise est concernée. Les offres d’emploi pour les professions exposées à l’IA progressent déjà moins vite que pour celles moins exposées, et cet écart se creuse.  Marc Benioff, patron du géant des services aux entreprises Salesforce : « Nous sommes la dernière génération de PDG à ne gérer que des humains. Je pense que chaque PDG à l’avenir va piloter à la fois des humains et des agents d’IA. »

Le point de vue des écologistes

N’oublions jamais que seul le travail des paysans et de quelques artisans est nécessaire à la bonne marche d’une société, tout le reste n’est qu’emploi parasitaire : la quasi totalité des employés, au service ou non de l’État, la plupart des ouvriers, sans compter tous les intermédiaires et autres cadres supérieurs vivent au crochet de ceux qui travaillent dans le secteur primaire. Jusqu’au premier choc pétrolier, les emplois perdus dans un secteur étaient compensés par les emplois créés ailleurs. Avec la mondialisation des procédure de production, il n’y aura plus de destruction créatrice au sens de Schumpeter. Déjà le chômage de masse est une réalité dans la plupart des pays, même en Chine. L’idéologie croissanciste et le pillage de la planète ne font au final que retarder la guerre de tous contre tous. Elle ne sera plus commerciale, il s’agira pour un pays de capter au détriment des autres les dernières ressources naturelle accessibles. Non seulement la planète se réchauffe, mais les mentalités vont virer au rouge.

Une seule pensée positive. En fait les progrès technologiques dont l’IA n’est qu’une facette nous font oublier que toute application mécanique remplaçant la force physique par l’énergie exosomatique a un coût énergétique. Il faut de électricité pour faire fonctionner l’IA, beaucoup d’électricité, beaucoup plus que ce qu’on peut produire durablement. Or la descente énergétique est programmée par la diminution des ressources fossiles, l’absence d’alternatives crédibles (fusion…) et le réchauffement climatique qui oblige à la sobriété.

C’est pourquoi l’IA disparaîtra lors des grandes pannes d’électricité, ce qui ne saurait tarder… en Espagne ils ont déjà connu cela, dans les pays pauvres on s’habitue aux coupures de courant. Retour à la terre et au travail manuel…

Des commentaires perspicaces sur lemonde.fr

Lucy : « Nous sommes la dernière génération de PDG à ne gérer que des humains. Je pense que chaque PDG à l’avenir va piloter à la fois des humains et des agents d’IA. » Mais pas du tout, les PDG sont très facilement remplaçables par de l’IA. Qu’est ce qu’il croit !

Marius Albufera : Quiconque a utilisé correctement l’ IA dans son domaine professionnel s’ il touche au traitement de l’ information -la plupart des métiers intellectuels- a vite compris que l’ IA va massivement et rapidement supprimer une grande partie de ces emplois.

JANKOVIC : La Banque Mondiale évalue à 600 millions les emplois effacés à cause de l’IA dans les 10 qu iviennent…

Z0rgl0ub : Je vous invite à lire les papiers du workshop du NBER « Economics of Transformative AI » qui s’est tenu le mois dernier à Stanford.
Les conclusions sont sans appel. Le coût du travail va tendre vers zero. La destruction de travail ne sera par partielle mais massive. Avec les impacts tant sur l’emploi que les retraites.

Corrigō : Le gros bug, c’est que l’IA va bientôt être condamnée à acheter ses propres produits et services. Faute de client(s). Et à verser son obole aux actionnaires. C’est ballot. Sans demande, pas d’offre, l’IA est la maladie auto-immune du capitalisme !

Fab : Chômage de masse, montée des fascismes, concentration de la richesse. Possible que 2030 ressemble à 1930. Avec un soupçon de 1984.

B_risss : Un ami m’avait prédit, il y a quelques années : un jour viendra, nous serons tous sans emplois, soumis un salaire universel, constitué de bons d’achat !

Arthus : C’est pour cela que E.Musk, J.Bezos & Co commencent à parler d’un revenu universel, promouvant maintenant une idée provenant des partis les plus à gauche du spectre politique…

PhilouXera : Tout le monde se foutait de la gueule de Benoît Hamon lorsqu’il disait que tôt ou tard il faudra percevoir des cotisations sociales sur les machines pour financer le chômage de masse.

AlexRey : La crise énergétique qui s’annonce remettra un jour l’IA a sa place de béquille, si le soufflé techno-fanatique ne retombe pas de lui-même… Je prédis une apocalypse technologique avec de fortes retombées sociales : crises financières et bancaires, bavures administratives majeures, politiciens dépassés… Avec une humanité zombifiée incapable de faire face car revenue à l’état de dépendance d’un enfant de 4 ans. Le tout sur une terre dévastée par la sécheresse. En attendant, je vais envoyer mon fils en CAP car on ne sait jamais.

Multatuli : Il semble que les professions manuelles, autrefois largement dévalorisées par l’école, soient moins menacées par la révolution IA.

Klaatu Vanuatu : Plombier, serrurier, cuisinier, voire maçon ou terrassier, sont des activités qui vont être de plus en plus rémunératrices par rapport aux bureaucrates réduits à la misère.

4 réflexions sur “« jobs apocalypse », IA et chômage massif”

  1. – « N’oublions jamais que seul le travail des paysans et de quelques artisans est nécessaire à la bonne marche d’une société, tout le reste n’est qu’emploi parasitaire »

    Paysan, cordonnier, couturier, tisserand, charpentier, maçon, maréchal ferrant, forgeron … ça oui c’est bon. Enseignant, chercheur, soignant, secouriste, flic, artiste… ça non, ce sont des parasites.
    Je suis désolé, mais ce n’est pas comme ça qu’ON va décoloniser les imaginaires.
    Les luddites cassaient les machines, parce qu’elles menaçaient leurs emplois. Les pauvres.
    N’oublions jamais que le travail c’est la santé. Et que ne rien faire c’est la conserver. 🙂
    Le travail c’est le tripalium, autrefois on disait aller au chagrin. Faut-il se plaindre que les machines aient fait disparaître certains travaux, aussi intéressants qu’enrichissants… comme le travail à la chaîne, faire la lessive, encaisser les péages d’autoroute, et j’en passe ? (à suivre)

    1. (suite) N’oublions jamais que les machines (la Technologie) n’ont d’intérêt que si elles sont au service de l’homme (et de la femme), et non pas du Pognon.
      L’IA est une machine. ON a chiffré le nombre d’emplois qu’elle allait faire disparaître…
      Des millions et des millions ! Mais le problème n’est pas là, d’autant plus qu’à côté ON nous vend qu’elle va, ou qu’elle pourrait, en créer beaucoup plus. Toujours plus !
      Seulement il faut voir quels emplois… Déjà comme si un maréchal ferrant pouvait se reconverdir en ingénieur en machine learning ou autre connerie du genre.
      Ensuite comme si c’étaient là des emplois d’avenir. Comme nous le prédit Biosphère, quand il n’y aura plus de jus pour alimenter la Mégamachine ils auront belle gueule nos experts en cybersécurité, nos data scientists et autres geeks bac +10 ou + 20 peu importe.

  2. Didier BARTHES

    L’IA est une vraie menace pour l’humanité, toutefois elle n’est que la pointe la plus haute d’un ensemble bien plus vaste qui est la technologie, c’est elle qui nous donne le pouvoir de détruire le monde… et nous le détruisons.
    N’en déplaise aux écologistes, l’hyper carnivore Néandertal, avec une technologie rudimentaire a vécu pendant 300 000 ans sans faire de mal majeur à son environnement, il est vrai qu’il s’est limité à 50 000 personnes sur toute l’Europe. Nous sommes 10 000 fois plus.

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