la Chine, croissanciste

            Le capital naturel se dégrade et notre planète a besoin de moins d’activités humaines. Mais économistes et politiques s’acharnent à vouloir relancer l’économie. Hier c’était Obama qui voulait sauver l’automobile, aujourd’hui c’est la Chine qui s’inquiète d’un taux de croissance jugé insuffisant. Car un taux de croissance de 9 % ne suffirait pas à assurer la stabilité politique et à calmer les manifestations populaires contre l’inflation. Alors on adopte un plan de relance de 455 milliards d’euros (4000 milliards de yuans) avec déficit budgétaire et baisse des taux d’intérêt. On en revient aux vieilles méthodes keynésiennes qui, comme l’histoire nous l’a appris, sont durablement inflationniste. D’où les manifestations populaires contre l’inflation qui vont reprendre de plus belle.

Capitalistes ou communistes, je ne vois plus de différence en matière économique. Les conservateurs qui nous dirigent, c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pas le sens des limites, en restent à la croissance économique comme solution à tous les problèmes qui rongent nos sociétés. Pourtant dans le cas de la Chine, sa transformation en pays-atelier du monde est déjà un fiasco. L’exode rural massif s’accompagne de l’exploitation des travailleurs, le libre-échange généralisé importe les pollutions dont les pays riches ne veulent plus, la pression sur les ressources naturelles accentue la raréfaction et entraîne la hausse des prix, les déséquilibres entre les territoires se multiplient. Imiter le modèle de développement occidental est un mauvais plan pour un pays émergent.

Seule la simplicité volontaire est grande, tout le reste est faiblesse…