Qui est prêt à marcher à pied sur des distances conséquentes, à utiliser un vélo sans assistance électrique pour des distance plus longues, à ne pas disposer d’un smartphone et d’une télé, à ne pas partir en vacances en voiture ou en avion, à ne plus manger de produits ultra-transformée et si possible à produire soi même sa nourriture faire cuire ses repas au feu du bois ramassé par soi même ? A l’heure actuelle, pas grand monde se veut vivre décroissant. Mais nécessité fait loi. Quand les sources d’énergie fossiles vont se tarir et le réchauffement climatique s’amplifier, il faudra bien faire preuve de sobriété énergétique et utiliser ses propres forces physiques plutôt que des énergies exosomatiques. Qu’on le veuille ou non ! Les réalités biophysiques conditionnent in fine nos activités monétisées, l’argent ne se mange pas. A l’heure actuelle, pas grand monde se veut vivre décroissant. Mais nécessité fait loi. Quand les sources d’énergie fossiles vont se tarir et le réchauffement climatique s’amplifier, il faudra bien faire preuve de sobriété énergétique et utiliser ses propres forces physiques plutôt que des énergies exosomatiques. Qu’on le veuille ou non ! Les réalités biophysiques conditionnent in fine nos activités monétisées, l’argent ne se mange pas. Voici une critique du point de vue de Pisani-Ferry déjà mis en question par notre précédent post.
dix économistes répondent à Jean Pisani-Ferry : La récente chronique de Jean Pisani-Ferry consacrée à la décroissance nous pousse à réagir collectivement en tant que membres de la Société francophone d’économie écologique. Sa proposition de « compléter » le PIB témoigne de l’enfermement dans un même logiciel de réflexion, où l’indicateur devient le but recherché et où est esquivée toute remise en question profonde du modèle économique. Un nouvel indicateur comme le produit intérieur net ajusté (PINA) réduit les questions environnementales aux émissions de CO2 ; il ne prend pas la pleine mesure des pollutions chimiques, de l’érosion de la biodiversité, de l’artificialisation des sols, de la dégradation des cycles de l’eau, de l’azote et du phosphore que génère notre modèle économique actuel. Écrire que la décroissance est un concept flou et qu’elle n’a « macroéconomiquement, pas de sens clair » revient à fermer délibérément les yeux. La décroissance entend remettre au centre du débat les finalités de l’activité économique – assurer un bien vivre collectif, qui ne se fasse pas aux dépens de l’environnement, des plus pauvres ou des générations futures. Un pan entier de ses recherches est consacré à la modélisation macroéconomique de ce que serait « une transformation planifiée et démocratique du système économique afin de réduire radicalement l’impact écologique et les inégalités et d’améliorer le bien-être », pour reprendre la définition commune la plus récente de la décroissance. Il n’est plus question de performance économique pour elle-même, mais de la capacité de l’économie à répondre aux besoins de la société sans saper ses fondations, intrinsèquement ancrées dans des cycles naturels. C’est l’un des résultats majeurs de la macroéconomie écologique que de montrer que les pays aux revenus les plus élevés doivent une part de leur développement à l’extraction des ressources et de la force de travail des pays des Suds (cela s’appelle l’échange écologiquement inégal).
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Jean Pisani-Ferry délégitime le concept de décroissance (juillet 2025)
extraits : La décroissance est un terme-obus, choisi pour montrer la direction à prendre. Il n’a jamais prétendu être autre chose, marquer une volonté de construire des modes de production différents, moins polluants, plus respectueux des hommes et de la nature. Jean Pisani-Ferry n’a comme souci principal que de perpétuer le PIB comme indicateur clé, et donc garder l’essentiel du statu quo, business as usual. Sans me tromper beaucoup, je peux dire que si on défalque du PIB le coût des dommages que sa croissance induit sur l’état de santé de la population, l’épuisement des ressources naturelles et les dégradations de tous ordres, déforestation, réchauffement climatique, pollutions diverses, etc., on verrait statistiquement que nous ne sommes plus dans un régime de croissance économique mais au contraire de décroissance.
Le problème, c’est que si la politique ne veut pas maîtriser la décroissance de tout ce qui a un impact négatif sur les humains et la nature, alors nous aurons une décroissance subie, ce que les économistes orthodoxes appellent récession, crise, ou même effondrement. On le savait depuis 1972 et le rapport du MIT sur les limites à la croissance, mais est-ce que Pisani-Ferry a lu ce rapport ? On en doute….
La Décroissance dans les colonnes du MONDE (mai 2023)
extraits : « Concrètement, le PIB ne fournit pas une bonne mesure du bien-être, et on ne peut pas le prendre pour guide dans le pilotage de la transition, puisqu’il ignore la notion même de soutenabilité. C’est dans les années 1970, avec le rapport du Club de Rome (1972), titré « Les limites de la croissance », que le culte du PIB a commencé d’être mis en cause et qu’est apparu le thème de la décroissance. Mais il a fallu attendre la première décennie de ce siècle pour que la critique s’affirme. En 2009 paraissent coup sur coup le livre de Tim Jackson Prospérité sans croissance et le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi sur de nouveaux indicateurs. Mais ces efforts n’ont pas débouché sur un substitut satisfaisant au produit intérieur brut (PIB). Les tableaux de bord fondés sur une multiplicité d’indicateurs ne suscitent guère que l’indifférence. L’indicateur de développement humain (IDH) publié par les Nations unies a l’avantage d’illustrer de manière saisissante que prospérité partagée et croissance ne se confondent pas, mais il n’est pas médiatisé. L’Insee envisage aujourd’hui la publication de comptes nationaux « augmentés », qui comprennent notamment une mesure du PIB ajusté des dommages induits par les émissions de gaz à effet de serre. (Jean Pisani-Ferry) »….

Pour Jean Pisani-Ferry c’est flou. Pour les dix économistes qui lui répondent c’est clair.
Jusque là j’espère que c’est clair pour tout le monde. Même pour Monsieur Barthès qui lui ne sait pas, si c’est flou ou pas. Pour lui c’est pas très clair. Par contre ce qu’il sait, c’est que sera une réalité nette et douloureuse (sic). En ce sens il rejoint notre grand économiste maison, spécialiste de la Dette et de la Preuve par 9, entre autres. Extralucide à ses heures.
Ce qui est clair, et net, c’est que les deux ont bien retenu la Leçon.
À force de répétions, etc. il est facile de «prouver» que la Décroissance c’est la Récession.
Que dis-je, la Dépression ! Avec tous les Délices qui vont avec. (à suivre)
(suite) À force de répétions, etc. etc. voilà finalement ce qu’en retiendra le Pékin Moyen :
– Décroissance = Beurk ! Oh mon dieu non, tout tout mais pas ça !
Ce qui est clair, et net, c’est que le Pékin Moyen, gavé de Croissance, de Dette, de Compétition (allez les Bleus et vive le Tour) , de Jeux du Cirque, de Fakes et de Wokes, bref de Débilités en tous genres, aurait grandement besoin d’un bon Décalaminage.
Ou Décrassage. Bref ON se comprend, vive les Dé ! Oui mais voilà, ON va me dire que ce concept de Décolonisation de l’imaginaire ne veut rien dire.
Pas comme Wokisme et autres conneries du genre, quoi.
Résultat ON n’en sort pas. Misère misère !
Je ne sais pas si c’est un concept flou, mais ce sera une réalité nette et douloureuse
C’est de toute façon une obligation au cours de ce siècle, de gré ou de force.
La décroissance ne sera jamais de gré ! Je le rappelle, à partir du moment où vous avez des crédits sur le dos, tant de dettes privés que de dettes publiques à rembourser, alors vous avez irrémédiablement besoin de croissance pour rembourser vos crédits ! Si vous n’avez pas de croissance, alors vous ne rembourserez pas vos dettes, ce sera la faillite, quant à l’État il devra faire défaut et répondre à ses créanciers qu’ils devront s’asseoir dessus ! Si vous avez des crédits à dos et que vous ne remboursez pas alors vous finissez clodo c’est tout ! Et finir clochard ça n’intéresse pas grand monde, même si c’est pour sauver Gaia, la planète, le climat et tout ce que vous voulez…
Donc rien qu’avec les 3400 milliards de dettes publiques + les hors bilans + les dettes privés des ménages qui sont colossales elles aussi, + les dettes des entreprises qui sont aussi stratosphériques se chiffrant aussi en milliers de milliards, autant dire qu’avec toutes les dettes à tous les échelons de la société, personne ne voudra de la décroissance ! Les créanciers non plus n’en voudront pas car sinon ils ne récupéreront pas leur argent…
Ne reste plus qu’a attendre que Dame Nature nous impose la décroissance de force lorsqu’elle nous dira que les stocks de ressources naturelles sont épuisées, et qu’il n’y aura pas de nouveaux stocks… A partir de là les Ponzi de crédits vont s’effondrer…
Les premières famines sont déjà là et tout le monde s’en fout.… On se fait la guerre, mais c’est très loin de nous….On continue de détruire terre et paysans mais l’IA connaît une croissance de dingue… pour faire du contenu porno et fake… Heureusement qu’on est une espèce intelligente, qu’est-ce que ce serait sinon !
Comme cela semble pénible d’accepter la réalité. La décroissance est l’unique solution pour que la vie sur notre planète soit possible et égalitaire. Ceux qui pensent le contraire se mentent à eux mêmes. Ou bien sont des hypocrites. Ou bien sont diminués intellectuellement. Beaucoup n’arrivent pas à admettre que toute la société mondiale qui a été construite ces 150 dernières années court à sa perte et qu’il faut la transformer radicalement. Moins produire, moins consommer, moins polluer pour mieux vivre, c’est beaucoup trop pour les cerveaux de ceux qui vivent à l’occidentale.