La faim dans le monde, qui est responsable ?

Les denrées de base (céréales, sucre, viande, produits laitiers…) ont augmenté de 30 % en un an. Combinée aux effets économiques de la crise sanitaire, cette inflation menace particulièrement un tiers de la population mondiale, déjà en insécurité alimentaire. Il n’est que temps de retrouver les responsable de cette situation et de les empêcher de nuire.

Mathilde Gérard : La flambée actuelle des prix est le reflet de la progression continue du prix de l’énergie depuis 2020, de la multiplication de mauvaises récoltes dues au réchauffement (sécheresses, inondations…), du développement des agrocarburants qui entraîne une compétition entre produits agroalimentaires et énergétiques dans l’utilisation des terres arables, d’une crise des filières agroalimentaires en période de pandémie, de la violence des conflits, de la solvabilité. Trois milliards de personnes dans le monde n’ont pas le pouvoir d’achat suffisant pour se nourrir sainement.

Aucune mention de la surpopulation dans cet article du MONDE, il faut lire les commentaires sur lemonde.fr pour en savoir un peu plus :

Gabuzo : Au-delà des causes conjoncturelles, toujours le même impensé, le non-dit : les limites de la croissance démographique. On pourrait vivre plus facilement à 3 milliards avec nos ressources énergétiques, mais nous sommes maintenant 8 milliards. Il faut s’attendre à ce qu’on nous présente la facture un de ces jours. Comme d’habitude ce sont les pauvres qui trinqueront.

Cocoanda @ Gabuzo : FAUX. A 3 milliards avec le même niveau de vie et donc les mêmes émissions qu’un européen moyen (10T de CO2 par an importations comprises),, on arrive au chiffre de 30 milliards de tonnes de CO2 par an….. Soit quasi les émissions actuelles. On aurait donc le même problème !! Ce sont les pays riches (nous) qui polluent.. Principalement l’Amérique du Nord et l’Europe. J’en déduit donc que vous proposez de zigouiller les riches européens ?

Lire, le libéralisme et la faim dans le monde

Charly : Le fond de l’affaire est l’explosion déraisonnable de la population dans certains pays. Il faut mener des pressions énormes pour forcer ces pays à faire chuter leurs taux de fécondité. Première mesure : plus un sou d’aide au développement ou pour limiter les hausses de CO2 sans en contrepartie des politiques actives contre la natalité.

Novi : Une chose qui n’est pas sous-développée dans le 1/3 monde, c’est bien l’exploitation du ventre de la femme.

Lire, Mourir de faim, un choix volontaire

Jrocher : 160 millions d’hectares en Europe consacrés à l’alimentation des animaux que l’on complète avec du soja du Brésil…. Passer à 500g de viande par semaine comme le conseille l’INRAE est à notre portée, ce qui n’est pas le cas de la courbe démographique dans les PVD ! Cela étant dit, faut-il commencer par réduire les populations qui émettent le plus de CO2 ?

Lire, faim du monde, fin du libre-échange

Arthur2 : La vérité est surtout que l’explosion démographique des 150 dernières années a reposé sur des ressources de stock, et que le débit extrait de ce stock va maintenant diminuer.

Edgard Wibeau : Ben ouais, y’a trop de monde, et notre nombre augmente rapidement. Les moyens de production alimentaire (terre eau, …) sont en danger à cause des évolutions environnementales et climatiques, donc on se dirige tout droit vers une porte étroite que seuls ceux qui ont les plus grosses massues pourront franchir. Cela fait des décennies qu’on le sait, on voit le phénomène s’aggraver, mais ni les dirigeants politiques à courte vue, ni les peuples qui méritent ces dirigeants ne veulent en entendre parler. Les taux de fécondité ahurissants se maintiennent d’un côté, et les sept saisons de la mode textile prête-à-jeter continuent de faire fureur de l’autre côté.

Ker Chalon : Ce sont les limites de la croissance tout court… La démographie, l’énergie, les rendements agricoles, la pollution de l’air, de l’eau et des sols… Nous sommes en train de nous frotter à toutes ces limites et nous faisons l’expérience des boucles de rétroaction multiples qui couplent tous ces paramètres… Mais ce n’est anticipé que depuis 1972 alors laissons encore 50 ou 60 ans à l’ensemble de la population pour croire que ce ne sont que des problématiques isolées qui peuvent être traitées localement et indépendamment les unes des autres… et qui sont surtout de la faute des « autres »…

Choux rave : Boucles de rétroaction, les crises climatiques engendrent des crises alimentaires qui vont engendrer des crises démographiques qui vont engendrer des crises énergétiques qui vont engendrer des crises économiques qui vont engendrer des crises démographiques.. etc… Vous serez là vous en 2050 ?

Mendo : « Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couvert vacant pour les nouveaux entrants ». Il serait temps de relire Malthus.

Lire, Malthus avait raison, la faim existe !

Malcolm : Soyons malthusiens, faire moins d’enfants pour sauver la planète et nous avec…

Lire le livre d’Hugues Stoeckel, La faim du monde (l’humanité au bord d’une famine globale)

11 réflexions sur “La faim dans le monde, qui est responsable ?”

  1. et bien dansez maintenant

    Concernant notre autonomie alimentaire! Il faut prendre tous les intrants à la production dans les critères d’autonomie, pas seulement les tonnes/ha. Les chiffres (qui dépendent du mode d’agriculture: il faut entre 10 et 20 calories énergétiques pour produire 1 calorie alimentaire). Ce système est DÉFICITAIRE car nous n’intégrons pas les coûts énergétiques dans le bilan. A moins de taper dans le capital naturel, ce système non soutenable ne peut/pourra/devra pas perdurer (sans compter les externalités négatives). Si Poutine nous coupe le gaz, si le Quatar nous coupe le pétrole, si le Maroc nous coupe les phosphates, si le Brésil nous coupe le soja, etc. NOUS sommes à la merci de tout ce qui est nécessaire à la production de bouffe. On fait mieux comme autonomie, cela me semble consensuel, non? Comme dire qu’avec le nucléaire nous sommes autonome, prenons le tout, dans son ensemble, PAS SEULEMENT LA PRODUCTION!!!

    1. – « Si Poutine nous coupe le gaz, si le Quatar nous coupe le pétrole, si le Maroc nous coupe les phosphates, [si ma tante en avait] etc.»

      Eh ben il nous faudra bien continuer à bouffer, en attendant !
      Et alors tout le monde se sortira le doigt du c** ! Les heureux possesseurs d’une piscine individuelle la rempliront de terre pour y faire pousser des patates, ils s’achèteront ou se fabriqueront une binette. Les autres iront glaner des fruits, des châtaignes, il y en a des tonnes qui se perdent et des sangliers à chier partout. Parce que manger est à la base des besoins humains, au lieu de passer son temps à déconner, comme on le fait ici, on sera occupé à labourer, biner, chasser, dresser et ferrer des boeufs etc. Alors bien sûr ce monde là n’aura rien à voir avec celui des petits-bourgeois que nous sommes.
      Il y en a un ici, qui nous dira qu’on va devenir… cannibales.
      Ce n’est pas à exclure… mais vaudrait mieux éviter d’en arriver là, non ?

  2. Business as usual

    – « Plusieurs facteurs expliquent la flambée actuelle des prix : elle est d’abord le reflet de la progression continue du prix de l’énergie depuis 2020 [etc.] » (Mathilde Gérard – Le Monde)

    Le prix de l’énergie, le coût des engrais, des pesticides etc. et même le climat et le covid ne font pas tout. Si on regrette qu’il n’y ait aucune mention de la surpopulation dans cet article du MONDE, que dit-on alors des profits ?
    – Automobile : les pénuries n’empêchent pas les profits (Lutte Ouvrière 13 oct 2021)
    – Malgré les secousses, Facebook engrange les profits (Le Monde 26 oct )
    – Total multiplie son bénéfice par 23 en pleine crise des hydrocarbures (Libération 28 oct)
    – Etats-Unis : des profits en hausse de près de 40% au 3e trimestre ! (boursier.com 08 nov )
    – Bayer revient dans le vert au 3e trimestre (laliberte.ch 09/11/2021)
    – Pfizer, BioNTech et Moderna engrangent plus de 1000 dollars de profits par seconde (zonebourse.com 16/11/2021)

  3. Chaque pays doit évaluer sa capacité d’autonomie alimentaire et maîtriser sa démographie en conséquence ! En l’occurrence ce sont les dirigeants de nombreux pays qui ne font pas le nécessaire ! Même pire, des dirigeants de beaucoup de pays, encouragent la natalité alors que leur propre pays n’a aucune autonomie alimentaire, jusqu’à dépendre de l’aide internationale pour nourrir leur population, ce n’est pas normal ! Il faut arrêter ces aides internationales, car tant qu’on fournit des aides alimentaires, la population et leurs dirigeants (politiques et religieux) ne font strictement rien pour maîtriser la démographie, ils se comportent comme si les aides étaient un dû et se disent qu’ils peuvent continuer de croître puisqu’il y a des pigeons pour fournir la nourriture, ces aides entravent l’adhésion à un comportement responsable.

    1. – « Il faut arrêter ces aides internationales, car […] »
      Hors-mis encore une fois le yaka-faukon et autres «solutions» à la con, ce qu’il faut arrêter avant tout c’est l’HYPOCRISIE. Ces aides servent avant tout à nous donner bonne conscience. Le reste (l’encouragement à la natalité, la déresponsabilisation, la corruption etc.) ne découle que de notre hypocrisie et de notre complicité au Système (servitude volontaire ?) En ce sens, on peut quand même dire que nous sommes RESPONSABLES et même COUPABLES. D’autant plus que la fin de ces aides irait dans le sens de la perte de ce qu’il nous reste d’humanité. En attendant, chacun ne peut que gérer comme il peut ce dilemme.
      .

    2. et bien dansez maintenant

      Commençons donc à nous regarder le nombril!
      La France et tant d’autres pays non pas non plus cette capacité d’autonomie alimentaire. Essayons donc de produire ne serait-ce que de la nourriture en système fermé, sans importations d’énergie (pétrole, gaz, uranium pour l’électricité), sans engrais, sans acier chinois pour nos tracteurs, sans tourteaux de soja & co, sans phosphate… qui plus est dans un environnement au le sol disparaît, où l’eau se polarise (tout ou rien), où les auxiliaires à la pollinisation et aux luttes des ravageurs sont anéantis, où les agriculteurs vieillissants sont bien peu, où les aides à la production sont indispensables à leurs survie… et nous reparlerons de notre soit-disant autonomie alimentaire, un mythe!!!

      1. Esprit critique

        Chiche, regardons-nous donc le nombril. Selon un rapport du Sénat publié en 2019, la France importe l’équivalent de 20% de ses besoins alimentaires alors qu’elle demeure et de loin la plus grande puissance agricole de l’UE. Ce chiffre est en augmentation et ça inquiète du monde. Les uns parleront alors de la (sur)population, les autres de l’immigration, de tout ce (sur)plus de ventres à remplir etc. et d’autres parleront encore du béton, qui gagne sur les terres fertiles, eh oui.
        Et c’est comme ça qu’on oublie déjà que l’AUTONOMIE ALIMENTAIRE c’est tout simplement la capacité d’un pays à subvenir aux besoins de sa population, grâce à ses propres ressources.

      2. (suite) Seulement c’est là que les choses se compliquent. Quels besoins ?
        Du café, du chocolat, des tomates du Maroc, des fraises en hiver… ?
        Peu importe, nous en serions donc à 80 % d’autonomie. Mais vu que nous mangeons et gaspillons trop (pas que la bouffe d’ailleurs) on pourrait alors se dire qu’en se mettant à la diète tout le monde devrait s’en porter que mieux. Quoique, peut-être pas ceux dont le business est dans l’import-export. Après nous pouvons encore aller plus loin dans notre con templation du nombril. Regardons le nombre d’agriculteurs, son évolution etc. Et le nombre de paires de bras inoccupées, celles occupées à brasser du vent, à produire tout un tas de choses aussi inutiles que néfastes etc.
        Après cette petite auscultation nombrilique, j’ose espérer que tout le monde admettra que la France est parfaitement capable de nourrir sa population. Mais bon, je reste un doux rêveur. Attention, j’ai dit NOURRIR… pas GAVER ! 🙂

  4. Esprit critique

    – « Il n’est que temps de retrouver les responsables […] et de les empêcher de nuire. »
    Il n’est que temps, il est urgent, ça urge, ça presse, ça déborde de tous les côtés etc. ça aussi on le sait. Sauf que quand il est trop tard il n’y a plus rien qui presse. Tout dépend alors de quoi on parle. Mais de quoi parle t-on ?
    Comme si nous ne les connaissions pas, les Responsables !
    Procédons par étapes, ça veut dire quoi RESPONSABLE ?
    Un irresponsable peut-il être responsable ? Certes, aujourd’hui tout est possible, mais tout de même ! Le Citoyen est-il responsable ? Absolument ! Par définition le Citoyen est responsable, adulte et libre. Seulement il y a un hic et non des moindres. En considérant qu’il ait un jour existé… où est-il aujourd’hui ce Citoyen ? Ou alors qu’est-il devenu ?

    1. Esprit critique

      Le Citoyen a laissé place au Consommateur. Le Con-Sot-Mateur est-il responsable ? Autant demander si un gamin, un aliéné, un esclave, un animal, un robot, un zombie… est responsable.
      Après ça, que nous reste t-il à juger ? Les pauvres, les crèves la faim, ceux qui font de gosses plus que de raison etc. ? La décence ne nous dicte t-elle pas de juger d’abord nos «responsables», ceux qui nous «gouvernent» ? Sans oublier bien sûr ceux qui tirent les ficelles. Oui je sais, aujourd’hui la décence, comme la raison et tant d’autres choses, ne sont plus que des trucs pour les ringards.
      En attendant, il n’est que temps de se demander si insister de la sorte sur cette question du (sur)nombre n’est pas pire que de ne pas en parler.

  5. – « […] il faut lire les commentaires sur lemonde.fr pour en savoir un peu plus : »
    Mais pour savoir quoi de plus, que nous ne sachions déjà ?
    Le «non-dit» (le Tabou), on la connaît cette chanson. Celle qui nous chante qu’«On pourrait vivre plus facilement à 3 milliards [etc.] elle aussi on la connaît. En plus c’est FAUX. Qu’ «il faut [ceci et cela]», yaka et faukon lire et relire Malthus et patati et patata, le «fond de l’affaire [et blablabla]», tout ça on ne fait que le chanter ici sur Biosphère.
    Faux débats, la Poule et l’Oeuf, tournez manège etc. rien de nouveau sous le soleil !
    Ces commentaires ne nous apprennent rien de nouveau et ne font avancer rien du tout.

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