La fin de l’infinitude en techno-économie

Les propos du penseur américain Kenneth Boulding (1910-1993) deviennent une référence « Celui qui croit qu’une croissance infinie peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste » 

Christophe Degryse : L’infinitude est l’horizon de la croissance des marchés. Cette infinitude se décline depuis des décennies dans la croissance perpétuelle de la production, dans le développement continu du commerce, dans une consommation sans limites par le pouvoir d’achat, le crédit ou l’endettement, dans une mobilité sans bornes par voie terrestre, aérienne ou maritime. Avec la numérisation, cette infinitude s’est encore accrue : Internet illimité, vidéos à la demande, musique en flux continu, jeux vidéo qui ne se terminent jamais, réseaux sociaux et applications de rencontre sans fin… Le rôle de la technologie est d’abolir ces limites, de repousser la finitude géographique, naturelle, environnementale, sociale. On compte sur les technologies de demain pour résoudre les problèmes des technologies d’aujourd’hui. Mais cette possibilité semble désormais brisée par une pandémie doublée d’une guerre et de catastrophes climatiques de plus en plus rapprochées. Demain, aura-t-on assez de gaz, de blé, d’énergie, de médicaments ? La réponse n’est plus si évidente. La fin de l’économie de l’infini n’est acceptable que si elle est vécue comme collectivement et équitablement assumée. Sinon, elle sera vécue comme intolérable.

Le point de vue des écologistes

Derrière l’ambitieux programme invitant l’homme à la maîtrise et à la possession de la nature se dissimule une réalité bien plus triviale : un infini pouvoir de destruction sur tout ce qui l’entoure. Nicolas Hulot ne rejette pas le capitalisme dans son intégralité, il rejette un capitalisme qui ne se fixe pas de limites. Quand il ne restera plus de pétrole ni de gaz, comment fera-t-on ? On sait depuis 1972, quand le rapport au Club de Rome est sorti (« Halte à la croissance » de Dennis et Donella Meadows) que les choses ont une fin. Comme l’ont bien montré les économistes Kenneth Boulding et Nicholas Georgescu-Roegen, la Terre est un système fermé, qui ne peut consommer plus qu’elle reçoit du Soleil.

 Le problème n’est donc pas de savoir si nous sommes capitalistes ou pas, cela n’a plus de sens dans ce contexte ! Gardons au contraire à l’esprit qu’aucune démocratie, qu’aucun système économique ou social, ne pourra résister à la combinaison de la pauvreté, de l’effondrement des ressources naturelles et des conséquences du changement climatique.

Selon Deryse, « la pandémie se double d’une guerre et de catastrophes… ». Il manque la famine et nous retrouvons la prévision de Malthus en 1798. Si nous ne maîtrisons pas notre fécondité, si nous ne pratiquons pas des obstacles préventifs à notre tendance à procréer au-delà de nos ressources, alors nous allons vers des famines, des guerres et des épidémies, obstacles destructifs. En conséquence, toute personne qui ne se déclare pas comme malthusienne nous entraîne au désastre et que tout anti-malhusien est un nataliste qui s’ignore.

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19 réflexions sur “La fin de l’infinitude en techno-économie”

  1. Je commence à rire, je lis un article du Figaro, en apprenant les économies de bout de chandelle, ici et là, monuments, universités, des zoos, des entreprises, des hôpitaux, de la Sncf, des particuliers etc et ça braille déjà ! Et oui comme j’ai toujours annoncé cette définition du BIEN  »Même s’il arrive parfois aux individus d’être altruistes, malgré tout chacun agit pour son BIEN avant tout » Autrement dit chacun définit comme BIEN ce qui est bon pour lui. Hormis qu’agir pour son bien peut se heurter à la volonté de bien qu’aspire autrui ! Et nous y voilà, chacun estime que son activité est prioritaire et plus importante que celle des autres pour accéder à l’électricité disponible déclinante ! Et c’est en regardant la gestion UmPs de l’énergie devient que ça devient rigolo ! Mais les plus grandes esclaffes de rire restent encore à venir !

    1. Ainsi donc se pose la question de savoir si les braillards vont nous la jouer type Astérix le gaulois en se foutant des bourre-pifs pour accéder en priorité à l’électricité ou nous la jouer à la Benny Hill en se foutant des tapettes sur la tête en courant à toute vitesse comme des folles ? Mystère ! Patientons encore un peu ! Évidemment Bruno Lemaire racontera que c’est un mal nécessaire car c’est le prix à payer pour ruiner la Russie ! En tout cas, nos parcs aquatiques ne savent plus quoi faire de leurs bestioles… Ah là là ! Quand je repense que tous nos UmPs (élus comme électeurs) prétendent gérer mieux la France que le Front National, alors que la population est en voie de clochardisation, tant en biens privés que publics…

      1. Parti d'en rire !

        Si Toi tu commences seulement à rire aujourd’hui, en lisant Le Figaro… de mon côté il y a déjà belle lurette que je me fends la poire en lisant tes commentaires. Mon dieu quelle macédoine ! Et puis arrête un peu avec ta théorie à la c… sur la définition du BIEN, tu es ridicule. Tiens par exemple, et en plus ça te changera, répond honnêtement à cette question : Estimes-tu que ton activité, ici sur ce blog (activité consommatrice d’électricité et de ressources déclinantes) est prioritaire et plus importante que celle des autres ? La mienne, ou celle de Michel Sourrouille (Biosphère) déjà et par exemples.
        Je pense que si nous étions réellement honnêtes et cohérents, il y a belle lurette que nous (Toi, moi, Lui etc.) aurions fait ce petit geste, et pas seulement pour la Planète… celui de cesser toutes ces conneries.

      2. Quelles conneries ai je dit dans mon commentaire ?
        1 / Ce sont bien les électeurs qui ont mis au pouvoir le très UmPs Macron
        2/ Bruno Le Maire a affirmé qu’avec ses mesures il allait ruiner la Russie
        3/ Se priver de charbon et de pétrole russe, ce sont bien Macron et Le Maire qui ont affirmé que c’était le prix à payer !
        4/ Des entreprises mettent la clef sous la porte en Europe faute d’énergie ou de prix trop élevés de l’énergie, c’est factuel
        5/ L’hyper-inflation appauvrit la population
        6/ Ça commence à brayer contre les hausses des prix d’électricité dans de nombreux secteurs, et même des mairies braillent !
        7/ C’est l’idéologie libérale, libéralisme dont se vante les socialistes auto proclamant des lumières qui affirme que chaque individu sait ce qu’il y a de bien pour lui pour effectuer ses achats

        Alors quelles conneries ? Qu’y a t- il de faux ?

      3. En l’occurrence si tu considères tous ces points comme des conneries, alors ça revient à dire que le Social-libéralisme est une pléthore de grosses conneries ! Je te renvoie sur le wiki pour la définition du social libéralisme et te renvoie aussi aux verbatim et tous les propos de ceux qui se vantent défendre cette idéologie depuis plus de 40 ans (Aubry, Strauss Khan, Macron, Sarkozy, Hollande, Royal, Fabius, et bien d’autres ! ) Merci d’admettre que le socialisme c’est un concentré de grosses conneries !

      4. En tout cas votre Union Européenne a mis tous les pays d’Europe en faillite ! Et oui vous faites de la lèche aux amerlocs, pourtant ce n’étaient pas eux qui mettaient du beurre dans les épinards des européens ! Ce sont les russes qui ont grandement contribué à notre pouvoir d’achat ! Et qu’allez vous faire sans gaz et pétrole russe ? Et sans nucléaire ?
        8/ En l’occurrence quand je parle de clochardisation des européens, je n’exagère rien ! Ca non plus ce n’est pas une connerie, enfin plus exactement ce n’est pas la mienne, c’est la connerie des dirigeants UmPs pour qui tu as voté !

  2. – « Nicolas Hulot ne rejette pas le capitalisme dans son intégralité, il rejette un capitalisme qui ne se fixe pas de limites. […] Le problème n’est donc pas de savoir si nous sommes capitalistes ou pas, cela n’a plus de sens dans ce contexte ! »
    ( Le point de vue des écologistes = Biosphère = ?? )

    Remarquons déjà que «Le point de vue des écologistes» n’est rien d’autre ici que le point de vue de Nicolas Hulot. Or pour moi, ce brave Nicolas est très loin d’être un modèle. Que ce soit en terme de mode de vie, de sobriété, et même de réflexion. Nicolas Hulot n’a jamais été très clair avec le Capitalisme, c’est le moins qu’on puisse dire. Du simple fait que le Capitalisme se définit comme une exigence d’accumulation illimitée du capital, un «capitalisme qui ne se fixe pas de limites» ça ne peut pas exister. Tout comme un «capitalisme vert». ( à suivre )

    1. Quant à dire que la question de savoir si nous sommes capitalistes ou pas n’a plus de sens dans ce contexte… je trouve ça particulièrement osé. C’est exactement comme avec gauche et droite. Rejeter la question ne sert qu’à cacher de quel bord on est. Et quand ça vient de gens qui voient le monde en mode binaire… je trouve ça plutôt marrant. Bref, pour moi ce genre de baratin ne vise donc qu’à tromper les gogos.

    2. Nicolas Hulot ne manque pas de culot pour nous prendre pour des bulots ! Bref c’est un escrolo ! Ushuaïa est une marque déposée du groupe TF1 (depuis 2005) et déclinée sous la forme d’une soixantaine de produits. Elle représente un chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros par an, dont une partie serait reversée à la société Eole conseil dont Nicolas Hulot est le principal actionnaire. Or Nicolas Hulot qui nous bassine avec la barrière de corail et pour sauver les océans, il n’en demeure pas moins qu’il kiffe empocher du pognon en vendant du savon dans des bouteilles plastiques ! Qu’attend-t-il pour vendre du savon solide emballé dans un papier ?

    3. Au lieu de «capitalisme qui ne se fixe pas de limites»… je voulais évidemment dire : «un capitalisme qui se fixerait des limites».

  3. Ce n’est pas la Fin, puisque l’Infinitude des ressources n’a jamais existé depuis le début ! En revanche, c’est plutôt la fin du dogme de cette croyance qu’à inculqué Jean Baptiste Say dans la tête de nos politiciens, journalistes et économistes ainsi qu’enseignants et leurs élèves pour prendre la relève de cette aberration ! A présent que la réalité nous revient comme un élastique à la figure, nous voici à la fin de l’égrégore capitalistique tant privé que d’État, les pénuries toutes catégories de ressources pointent leur nez à l’horizon tout en même temps, pétrole gaz uranium phosphate charbon sable à béton poisson et métaux..

    1. Surtout la population dans son intégrité n’est pas préparée, a perdu les savoirs faire pour produire des biens manufacturés sans énergies fossiles, la population ne sait plus rien faire de ses 10 doigts puisqu’on la formé à blablater, discuter et baratiner pour vendre des biens et services ainsi que des programmes politiques absurdes ! Le sevrage sera douloureux car il s’imposera de lui-même sans que la population ne se prépare en se formant manuellement, le désastre est encore à venir…

  4. – « Si nous ne maîtrisons pas notre fécondité, si nous ne pratiquons pas des obstacles préventifs à notre tendance à procréer au-delà de nos ressources, alors […] En conséquence, toute personne qui ne se déclare pas comme malthusienne nous entraîne au désastre et que tout anti-malhusien est un nataliste qui s’ignore. »

    Deux phrases, deux sophismes ! Voire plus.
    Le premier est celui de «la pente glissante», ou savonneuse, dont Biosphère accuse d’autre part certains Anti-IVV. On pourra alors rétorquer que c’est faux. Que Malthus, lui, il a parfaitement démontré etc. etc. Oui, et si bien démontré, prouvé etc. que ses prévisions ne se sont pas réalisées. Et si bien qu’aujourd’hui encore sa théorie est encore loin de faire consensus.
    On pourra alors me dire que sa prophétie ne va pas tarder à se réaliser et patati et patata.
    Oui, peut-être, ou pas, on verra bien, ou pas…. En attendant, tremblez braves gens !
    ( à suivre)

    1. Parti d'en rire !

      Le second sophisme porte sur ce qu’on nous présente comme une conséquence. Une conséquence logique, ça va s’en dire !
      Si… vous n’êtes pas POUR … alors c’est que vous êtes CONTRE. Vive le système binaire ! Et puis si… vous ne vous en revendiquez pas… alors c’est que vous êtes «un nataliste qui s’ignore». Ben voyons !
      J’en vois même un troisième, qui rejoint le premier, un mix des deux quoi.
      – « toute personne qui ne se déclare pas comme malthusienne nous entraîne au désastre »
      Salauds d’ Antis va ! Faudrait les euthanasier !

    2. Le seul tort de Malthus c’est d’avoir eu raison trop tôt ! On n’avait pas encore déterré toutes les énergies fossiles de la croûte terrestre lorsqu’il a établi le constat de la surpopulation par rapport aux ressources !!

      A présent que les énergies fossiles sont en déplétion, alors sur quelles ressources comptes tu faire vivre 8 voir 10 à 12 milliards d’être humains ? J’attends toujours que tu me fournisses ton bilan sur l’état des lieux des ressources ! J’attends de savoir les quantités de ressources sur lesquelles tu comptes pour faire vivre autant de monde ?

      1. Déjà, je t’informe, ou te rappelle, que je n’ai jamais prétendu que la Terre pourrait porter (nourrir, gaver etc.) un nombre infini de terriens.
        La fin de l’infinitude… c’est justement le sujet du jour. En ce qui me concerne je n’ai pas attendu aujourd’hui pour comprendre qu’il est impossible de mettre 13 œufs dans une boite de 12. Ni même un seul d’autruche. Sans faire d’omelette bien sûr. Pour moi le sujet du jour ne doit pas se limiter à chercher à savoir combien et patati et patata. Ni à parler de Malthus. Je sais très bien que tout est lié, mais aujourd’hui oublie-le.
        Sinon je vais encore devoir te parler d’Einstein, et de sa théorie sur les deux choses infinies.

      2. Comme tu vas certainement penser qu’encore une fois je me débine, que je n’argument pas et blablabla, je vais quand même répondre à ta requête. Tout en sachant parfaitement que cette réponse sera loin de te satisfaire.
        – Combien la Terre peut-elle porter d’humains ? => JE N’EN SAIS RIEN !
        Ce que je sais, c’est que ce n’est certainement pas un nombre infini.
        Ni même 100 milliards, comme certains aimeraient me faire dire.
        – Combien reste-t-il de ressources ? => UNE CERTAINE QUANTITÉ !
        Cela dépend déjà de quoi on parle, de quelle ressources. Certaines sont quasiment taries c’est évident. Le recyclage a lui aussi ses limites, on ne peut pas recycler à l’infini, pour moi c’est tout aussi évident !
        – Combien alors nous reste-t-il de temps ? => UN CERTAIN TEMPS !
        Ce que je sais, c’est que ce n’est certainement pas une éternité. Ni même quelques siècles. En ce qui me con cerne il me reste tout juste quelques années. Du moins j’espère. 🙂

      3. En résumé tu veux juste que le système tienne suffisamment longtemps pour que tu puisses te goinfrer en ressources, tu n’en as rien à foutre de laisser quoi que ce soit aux générations suivantes, hormis des hordes de migrants que tu refuses de renvoyer pour conforter ta lâcheté ! En résumé t’es bel et bien un socialo-communiste ! Tu te goinfres, tu laisses l’invasion s’installer puis après toi le déluge ! On a compris !

      4. Misère misère !

        Mais Bougre de Grand Andouille, dans tout ce que je déblatère, qu’est ce qui te permet de dire que je me fous de tout, notamment des générations suivantes, de mes petits-enfants… et que je ne pense qu’à me goinfrer et patati et patata ? Tu vois, même si je suis CONTRE… pour Toi je ferais une exception. Je te conseille donc l’IVC. L’interruption volontaire de ta Connerie.

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