la France 7ème ? Mauvais calcul !

Après le PIB (produit intérieur brut), après l’IDH (indicateur de développement humain), voici venu le temps des indicateurs de bien-être de l’humanité et de la planète ! Nous avons déjà oublié à quoi pouvait bien aboutir la commission Stiglitz nommée par Sarko sur la « mesure de la performance économique et du progrès social ». Le petit dernier vient de sortir, l’indice final de performance environnementale (LeMonde du 30-31 mai). Il paraît que la France est septième, qu’est-ce que ça doit être dans les autres pays ! Il est vrai que la France exporte ses déchets nucléaires en Russie et importe son uranium de l’étranger, utilise huile de palmes et soja grâce aux surfaces gagnées sur les forêts des pays « émergents », sans compter tous les biens de consommation importés de pays où il n’y a pas de protection environnementale : le monde est notre poubelle.

De plus, si on rentre dans les détails de cet « indice final », on ne peut que rester perplexe. En effet, il ne faudrait pas faire comme avec le PIB, compte en positif ce qui est négatif. En quoi la lutte contre les maladies liées à l’environnement serait-il un signe de bonne santé ? En quoi la lutte contre le changement climatique serait-il un signe de sobriété énergétique ? Et ces deux postes font déjà la moitié de la pondération de l’indice. En France, l’idée de taxe carbone a été abandonnée et, pour la vitalité des écosystèmes, nous n’avons pas entendu dire que ce pays était particulièrement au clair avec ses objectifs Natura 2000.

De toute façon, un bon état environnemental doit être lié à l’absence de cancers liés à un milieu pollué, à l’absence de réchauffement climatique causé par la combustion d’énergies fossiles, à l’absence d’une perte de biodiversité, à l’absence de pesticides dans les eaux et les sols, etc. La France n’est pas septième en réalité car, comme tous les pays développés, elle exploite au maximum la nature au niveau mondial et détériore chaque jour davantage l’avenir des générations futures.

1 réflexion sur “la France 7ème ? Mauvais calcul !”

  1. Jugement à l’emporte-pièces, comme dab … Les choses ne sont que ce qu’elles sont, en écologie comme pour tout. Elles ne sont pas ce qu’elles devraient être, ni, à plus forte raison, ce que l’on aimerait qu’elles soient. Cet indice EPI, publié depuis 2006 (ça ne vient pas de sortir !) a le mérite de mesurer les efforts réalisés pour améliorer une situation et ne se contente pas d’un constat. Dans la durée, cela permet des analyses assez fines des choix politiques et environnementaux effectués par les différents pays.

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