La mort des Jeux Olympiques, bonne idée !

Le MONDE dans son éditorial y croit encore, mais à peine : «  L’enjeu de Paris en 2024 sera de redonner du souffle à un événement usé… Il faut se rendre à l’évidence : la magie de l’olympisme n’opère plus comme avant… La devise du baron Pierre de Coubertin, « plus vite, plus haut, plus fort » s’est transformée en « plus coûteux, plus contesté, plus politique »… Concernant les coûts, la course au gigantisme a depuis longtemps atteint ses limites. Depuis Montréal 1976, l’exercice tourne au cauchemar financier… Quant aux audiences télé, principale source de recettes pour l’olympisme, elles sont vieillissantes et déclinantes… »

Les commentateurs sur lemonde.fr enterrent les Jeux Olympiques :

Gullivez : Les disciplines olympiques sont usées. La professionnalisation a transformé l’image des sportifs, qui ne sont plus des athlètes mais des machines à résultats.

Gilles SPAIER : Entre les constructions, les déplacements des différents participants, etc.. je suis curieux de connaître le bilan carbone d’une telle manifestation. A mon avis, ces jeux représentent un luxe que les humains ne peuvent plus s’offrir. Quant à moi, JO, Mondial, Euro, Tour de France etc. sont des manifestations qui ont plus à voir avec l’affairisme qu’avec le sport. Je snobe toutes les retransmissions, qu’elles soient télévisuelles, radiophoniques ou autres.

Agné : Dans l’Antiquité grecque et romaine, les Jeux olympiques ne comprenaient que des épreuves sportives correspondant aux nécessités de l’art de la guerre. Les Jeux modernes ont diversifié les disciplines mais ont conservé voire exacerbé l’esprit de compétition entre les nations. Or, pour que l’humanité ait encore un avenir, ce n’est plus la compétition qu’il faut cultiver mais la coopération. L’idéal olympique ne devrait plus être « plus vite, plus haut, plus fort » mais  » tous ensemble pour le bien de tous ». Peut-on envisager de tels Jeux ? C’est un rêve peu probable.

Regiomontanus : Pendant longtemps, les JO étaient le seul rassemblement mondial des athlètes des différentes disciplines (les championnats du monde de natation n’ont été créés qu’en 1973, ceux d’athlétisme en 1983). Ils avaient alors tout leur sens. Aujourd’hui où la moindre sous-discipline a ses championnats interplanétaires tous les quinze jours, ils ne sont plus qu’un Barnum publicitaire qui bénéficie beaucoup plus aux  »sponsors » qu’aux athlètes, corruption en prime dans certains cas.

DécroissantsDeLamourEtDuTofu : A l’origine, le sport n’est qu’un prétexte pour maintenir notre corps en forme et santé. Pratiqué de manière intensive et professionnelle, le sport devient au contraire nuisible à la santé : troubles musculo-squelettiques, dopage, obsession mentale délirante, esprit de compétition régressif et grotesque… Sans oublier le coût excessif pour les contribuables (stades), les manipulations publicitaires, la starification aux effets délétères, la survalorisation du sport comme écran de fumée au détriment des vrais sujets (écologie, justice sociale), l’imbécillité régressive des commentateurs surjouant l’hystérie et des fans : puérilité, esprit de clocher, sexisme, machisme, racisme. Pour le bien de l’humanité, le sport professionnel doit disparaître.

Michel SOURROUILLE : Les JO, c’est la synthèse de tout ce qu’on déteste, l’affairisme, la corruption, le dopage, la publicité de « grandes » marques, l’oubli des limites. L’idéal olympique ? Il s’agit surtout de piller les ressources publiques et de plumer les contribuables. Les JO, c’est en effet un pognon de dingue, avec systématiquement dépassement des coûts. Londres, en 2012, avait dû débourser 6 milliards d’euros supplémentaires (total de 11 milliards). Initialement chiffré à 7,3 milliards de dollars, le coût des Jeux de Tokyo atteint désormais 15,4 milliards, montant bien sûr sous-évalué. Nous écologistes, nous sommes contre les Jeux Olympiques, le Tour de France, le Mondial de foot, etc. Nous sommes contre tous les sports massifiés, spectacularisés, symboles du culte de la performance et de la marchandisation des humains. Le sport professionnel est avec la publicité un des meilleurs moyens d’anesthésier le peuple en occultant la hiérarchie des vraies valeurs.

Notre synthèse sur ce blog biosphere :

NON aux Jeux Olympiques à Paris en 2024