La planète brûle et nous regardons ailleurs

Le réchauffement climatique a déjà été largement abordé sur ce blog, vous pouvez consulter notre rubrique « effet de serre ». C’est pourquoi nous allons donner la parole aux commentateurs d’un article* de Stéphane Foucart dont voici l’essentiel : « Le premier trimestre de l’année 2017 est le deuxième plus chaud jamais enregistré. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM),lsa température moyenne en 2016 a excédé de 1,1 °C les niveaux de l’ère préindustrielle, battant ainsi le record de l’année 2015. Qui elle-même battait le record de l’année précédente.La concentration atmosphérique de CO2 est de plus de 410 parties par million (ppm) – un niveau jamais atteint depuis le pliocène, il y a quelque 2 millions d’années. Le taux atmosphérique de CO2 est demeuré sous 280 ppm tout au long du dernier million d’années. Chaque jour, la perspective s’éloigne un peu plus de pouvoir conserver le climat terrestre sous la barre des 2°C d’augmentation de la température moyenne, par rapport à l’ère préindustrielle. »

CYNIQUE DU BON SENS ET RAISON : En dehors de cet article, Le Monde est terriblement négationniste : aucun lien n’est fait avec les autres thèmes. Mais tout le système médiatique et politique est quasi sourd, aveugle et muet ! Les gens n’ont d’autre horizon que la petitesse de leur intérêt et leur bassesse d’esprit. Macron probablement inclus. Satanée « croissance » !

LEE PAMPEAST : Il est clair que l’intensité du réchauffement est un problème majeur. Mais ces alarmes ignorent un autre aspect du cataclysme en cours : sa rapidité. S’il a bien existé des périodes lointaines (Eocène, Crétacé sup.) où le climat terrestre a été chaud, jamais au cours des temps géologiques un changement n’a eu cette brutalité. Ce qui est le plus inquiétant n’est pas ce vers quoi nous allons, mais bien ce que nous sommes en train de vivre : une catastrophe d’une brutalité sans précédent.

le sceptique @ Lee Pampeast : Je serai moins catégorique que vous. Il est certain que nous vivons une transition dont le rythme (quelques dizaines à centaines d’années) est bien plus rapide que d’autres dans l’évolution. En revanche, qualifier le phénomène de « catastrophe sans précédent » est moins robuste au plan scientifique, car cela dépend de facteurs incertains (la sensibilité climatique transitoire ie la réponse instantanée aux GES, l’adaptation des sociétés humaines, la gestion des écosystèmes malmenés, etc.).

Chris @le sceptique : vous ni personne n’avez la moindre idée de la capacité réelle de notre civilisation à s’adapter à un changement brutal de son environnement (celui dans lequel elle a prospéré). Parier seulement sur notre intelligence et nos technologies est un jeu très risqué. C’est bien une catastrophe, et elle est bien sans précédent. Seulement, elle n’est pas encore là. Patienter encore quelques dizaines d’années, les derniers sceptiques se raviseront.

Antoine Martin :Cela serait hypocrite d’en vouloir à nos amis chinois, indiens ou africains qui veulent juste vivre à l’occidentale. En temps que pays développés nous avons comme devoir de montrer qu’un tel mode de vie (consommations, loisirs, etc) est compatible avec l’écologie. Ce n’est pas en étant pour la décroissance et l’interdiction de ce mode de vie que ces pays deviendront « propre » mais graces aux nouvelles technologies et aux avancés techniques que l’Homme progresse et fait grandir l’humanité.

Obéron @ Antoine Martin : De quelle décroissance parlez-vous donc ? La (dé)croissance doit être sélective, elle n’est pas taboue : nous devons préserver, économiser ce qui nous est vital et que nous sommes incapables de remplacer, diminuer ce qui nous nuit ou plonge une partie d’entre nous dans la misère, la maladie. Consommer moins d’énergie, de viande, de poisson au besoin, cesser de tuer les abeilles. Le reste, la qualité de vie, la culture, l’immatériel, l’abondant, etc., peuvent croître ou être mieux exploités.

le sceptique @ Obéron : l’humain veut se nourrir, se loger, se soigner, s’éduquer, se déplacer, s’informer, se divertir. Le satisfaire pour les 4/5e de l’humanité ne vivant pas dans nos sociétés post-industrielles, mais étant désormais informés des niveaux de vie et de protection existant à travers le monde, cela implique une « croissance » mondiale. L’idée que l’on pourrait planifier (« à chacun ses besoins dans le strict respect de l’égalité et du vivant ») n’a jamais mené qu’à d’énormes catas dans l’histoire.

Obéron @le sceptique : Il est regrettable qu’en matière d’environnement, un minimum de planification hérisse à ce point les esprits. Sans quotas de pêche, sans gestion de l’eau, c’est le chaos qui s’installe. Un autre type de régulation, plus brutal, vient alors rappeler que des limites naturelles ont été franchies. Ce 1/5ème (ou plus) de l’humanité qui aspire, c’est légitime, à une vie de qualité, ne pourra y parvenir en imitant le modèle du 1/5ème le plus aisé. Un bémol, donc, à la croissance !

le sceptique @ Obéron : les quotas de protection d’une espèce ou les interdictions d’activité dans un écosystème protégé ne sont pas la planification centrale de la production d’un pays. On peut y être favorable (sur la base d’une concertation démocratique), cela fait partie des outils de la programmation publique (même les rois de France réglementaient nos eaux et forêts!). Sinon, la stagnation puis décroissance démographique mondiale serait en effet une bonne nouvelle, le natalisme est un non-sens.

Obéron : « On sait ce qu’il faut faire pour satisfaire les besoins d’une population nombreuse ». La preuve n’en est pas apportée de façon cinglante, le moins qu’on puisse dire ! La planète se réchauffe, la faim ne disparaît pas, l’eau s’épuise, le poisson. En attendant les progrès promis, ces 9 ou 10 milliards d’humains sont bien une limite qu’on doit s’efforcer de ne pas dépasser : guère le choix, c’est ça ou les conflits à outrance, l’asphyxie collective !

Naud Bernard : L’Humanité se désintéresse de son impact écologique planétaire, que se soit pour des questions de profits immédiats, comme les USA, ou pour ne pas freiner une économie qui se développe, comme l’Inde ou certains pays africains… De fait l’Homme met en place sa propre disparition à terme, avec entre temps les famines, inondations, tornades, dues au dérèglement climatique dont il est seul responsable. Aller faire comprendre cela à un cow boy comme Trump..

jacofee : Comme disait la Roseline Bachelot des Guignols « on s’en fout, on s’ra tous morts! »

* LE MONDE du 10 mai 2017, Tous les indicateurs du réchauffement climatique sont au rouge

1 réflexion sur “La planète brûle et nous regardons ailleurs”

  1. La maison brûle… on le sait. Et nous savons pourquoi.
    Nous regardons ailleurs, ça aussi on le sait. Et nous pouvons savoir pourquoi.

    Il n’y a qu’à lire cet article d’hier sur Le Monde et parcourir les commentaires pour voir clairement que tout ce blabla n’est que du copié-collé, du rabâchage, d’un côté comme de l’autre.
    A quoi bon en rajouter ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que tout ça est bien désespérant.

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