la principale guerre du XXIe siècle

La guerre des terres ! L’avenir n’est ni dans l’industrie, ni dans les services ; il se déploiera dans l’agriculture et l’artisanat. La logique thermo-industrielle qui faisait décroître le secteur primaire pour faire croître le secteur industriel avec comme finalité de se terminer par un tertiaire obèse est en train de s’inverser. Nous voyons les prémices de ce changement en Inde, dans la guerre des terres qui se radicalise entre paysans et industriels (LeMonde du 11 mars). Nous savons que l’expropriation des paysans s’est faite historiquement en toute malhonnêteté, au nom de l’« intérêt général », c’est-à-dire pour le plus grand profit des investisseurs étrangers à la terre. Nous savons qu’un désengagement de l’Etat dans l’expropriation laisserait libre cours aux hommes de main des grandes industries et aux mirages d’un emploi dans ce qui a détruit l’emploi. Mais nous savons aussi qu’avec l’effondrement du système thermo-industriel, seuls ceux qui seront au plus près des ressources alimentaires pourront s’assurer un avenir durable (s’ils ne sont pas victimes de pillards). Manger est une nécessité, pas rouler dans une Tata Nano. C’est pourquoi Rajapogal, leader du mouvement des sans-terre, prône l’application des idées du Mahatma Gandhi. Ce philosophe et activiste (1869-1946) est en effet l’un des rares penseurs à avoir imaginé une société  durable :

1) « Je dois reconnaître qu’entre l’économie et l’éthique je ne trace aucune frontière précise : le régime économique qui va à l’encontre du progrès moral d’un individu ou d’une nation ne peut qu’être immoral. Le but à atteindre est de promouvoir le bonheur de l’homme, tout en le faisant parvenir à une complète maturité mentale et spirituelle. Pour parvenir à cette fin, il faut qu’il y ait décentralisation. Car la centralisation est incompatible avec une structure sociale non-violente. Si chaque région produit ce dont elle a besoin, le problème de la distribution se trouve automatiquement réglé ; il devient plus difficile de frauder et impossible de spéculer. »

2) « Après des réflexions prolongées, j’en suis venu à une définition du Swadeshi : le fait de nous restreindre à l’usage et aux ressources de notre environnement immédiat. En matière économique, ne faire usage que des biens produits par le voisinage. Un Swadeshiste apprendra à se passer de centaines d’objets qu’il considère aujourd’hui comme indispensables. Sous la discipline du Swadeshi, la privation d’une épingle qui ne soit pas fabriquée en Inde n’a rien d’intolérable. La profonde misère dans laquelle est plongée la majorité des Indiens est due à l’abandon du Swadeshi. Si aucun bien n’avait été importé en Inde, ce pays serait aujourd’hui une contrée où coulerait le miel. »

(L’Ecologiste n° 6, hiver 2001 « Défaire le développement, REFAIRE LE MONDE »)

14 réflexions sur “la principale guerre du XXIe siècle”

  1. (@ biosphère : en réponse à votre commentaire de 21:47. Certaines idées ont besoin d’un développement.)

    Excellent !

    C’est effectivement la vérité, et nous devrions nous inspirer de ce modèle d’organisation économique nationale, auto-suffisant, protectionniste, et souverain tout en restant ouverte au monde et au progrès, pour réorganiser nos économies aujourd’hui

    Les modèles qu’examinaient les économistes indiens de cette époque, pour rompre définitivement avec le système impérial britannique de pillage et de génocide, étaient le système américain et le système soviétique.

    L’influence de Roosevelt et de sa politique de New Deal, ainsi que la réussite extraordinaire de la Russie soviétique entre 1918 et 1938, leur victoire conjointe contre le fascisme international et le projet anti-impérial et anti-colonial de Roosevelt, soutenu par Staline (mais complètement rejeté par Truman) ont donné matière à réflexions aux jeunes constructeurs de l’Inde moderne. La proximité de l’URSS a certainement renforcé le point de vue collectiviste, mais la tradition Roosevelto-Wallaciste d’économie politique anti-coloniale (révolution verte de N. Borlaugh et Indira Ghandi, ect…) a eu son mot a dire aussi.

    Utilisant au mieux les deux traditions anti-impériales d’économie politique, l’Inde s’est dans un premier temps plus appuyé sur le modèle soviétique de transformation agro-industriel collectivisé, avec en vue l’auto-suffisance alimentaire et la maîtrise de ses ressources en matières premières. Il avait fait ses preuves en moins de vingt années en Russie.
    Cela lui a permis de former les grands corps agricoles, industriels et scientifiques, de bâtir ses premières infrastructures nationales et de former une partie de sa population aux méthodes « occidentales ». Mais le système de collectivisation ne permet pas la mise en valeur correcte de la transformation des compétences de la population. L’Inde a donc ensuite atténué l’aspect soviétique de son économie et y a introduit des principes de libre entreprise « à l’américaine ».

    C’est ce qui s’est passé, en gros, sur les 60 dernières années, et c’est pour cela que l’Inde est aujourd’hui l’une des premières puissance mondiales, alors qu’elle n’était qu’un pays d’exportations de matières premières agricoles et minérales non-traitées sous l’empire britannique. Il est certain qu’elle n’a pas réglé de très gros problèmes socio-économiques, du en partie à sa culture, en partie à sa sujétion forcée à la politique monétariste impériale que nous avons tous subi depuis 1971 et la fin des accords de Bretton Woods.

    La discipline économique exprimée dans cette phrase : « De l’individu à la nation, chaque niveau (la famille, le village, la région, etc.) doit s’efforcer de se procurer le nécessaire de manière autonome, quitte à recourir, par cercles concentriques, au niveau supérieur pour obtenir ce qu’il ne peut produire lui-même sans que le cercle le plus grand n’impose sa loi au plus petit », se retrouve dans les discours et les politique tant de l’équipe Rooseveltienne de 1933-1945 (Wallace, Hopkins, etc…), que dans les déclarations planificatrices du Soviet Suprême. Le point commun du Soviétisme et du Rooseveltisme est leur anti-impérialisme radical. L’Inde, s’étant tirée seule des griffes de l’empire britannique, a appliquée chez elle les méthodes qui garantissaient son indépendance et qui avaient fait leurs preuves tant sur le continent américain que dans l’Union Soviétique.

    Je ne vois nulle part dans ces politiques un quelconque parallélisme avec l’autonomie locale prônée par certains décroissants radicaux de nos contrées.

    De même, la position donnée au commerce international dans l’activité économique de la nation est inspirée des politiques protectionnistes inventées par Friedrich List – et appliquées par les USA de McKinley, la France de Hanotaux, l’Allemagne de Bismarck, la Russie du comte Sergueï Witte, ainsi que par la renaissance Meiji du Japon -, politiques dont le but étaient de faire naître toutes les industries nécessaires au progrès du pays, et de protéger leurs croissances contre les puissances industrielles étrangères déjà établies et déjà amorties.
    L’empire britannique, lui, a toujours tenté d’imposer la politique de l’avantage comparatif ricardien aux nations avec lesquelles il avait des relations, dans le but de les assujettir.

    Ne nous y trompons pas, et ne mettons pas dans la bouche de Ghandi les fantasmes décroissants d’une Europe moribonde et réduite en esclavage par Londres et le Traité de Lisbonne : le but du Swadeshi, et du Swaraj, est le progrès de la nation, le progrès du peuple, le progrès de l’individu, dans toutes leurs dimensions, par l’indépendance, la protection et l’autodéveloppement national.

    Je suis moi-même un fervent partisan de ces politiques.

    La position de Ghandi n’est nulle part un rejet des méthodes européennes, au contraire, mais est entièrement vouée à l’éradication de l’influence impériale sur son pays. On retrouve cet esprit dans la tradition et le rôle primordial de l’Inde dans le mouvement des « Non-Alignés » de la fin du XXème siècle.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  2. (@ biosphère : en réponse à votre commentaire de 21:47. Certaines idées ont besoin d’un développement.)

    Excellent !

    C’est effectivement la vérité, et nous devrions nous inspirer de ce modèle d’organisation économique nationale, auto-suffisant, protectionniste, et souverain tout en restant ouverte au monde et au progrès, pour réorganiser nos économies aujourd’hui

    Les modèles qu’examinaient les économistes indiens de cette époque, pour rompre définitivement avec le système impérial britannique de pillage et de génocide, étaient le système américain et le système soviétique.

    L’influence de Roosevelt et de sa politique de New Deal, ainsi que la réussite extraordinaire de la Russie soviétique entre 1918 et 1938, leur victoire conjointe contre le fascisme international et le projet anti-impérial et anti-colonial de Roosevelt, soutenu par Staline (mais complètement rejeté par Truman) ont donné matière à réflexions aux jeunes constructeurs de l’Inde moderne. La proximité de l’URSS a certainement renforcé le point de vue collectiviste, mais la tradition Roosevelto-Wallaciste d’économie politique anti-coloniale (révolution verte de N. Borlaugh et Indira Ghandi, ect…) a eu son mot a dire aussi.

    Utilisant au mieux les deux traditions anti-impériales d’économie politique, l’Inde s’est dans un premier temps plus appuyé sur le modèle soviétique de transformation agro-industriel collectivisé, avec en vue l’auto-suffisance alimentaire et la maîtrise de ses ressources en matières premières. Il avait fait ses preuves en moins de vingt années en Russie.
    Cela lui a permis de former les grands corps agricoles, industriels et scientifiques, de bâtir ses premières infrastructures nationales et de former une partie de sa population aux méthodes « occidentales ». Mais le système de collectivisation ne permet pas la mise en valeur correcte de la transformation des compétences de la population. L’Inde a donc ensuite atténué l’aspect soviétique de son économie et y a introduit des principes de libre entreprise « à l’américaine ».

    C’est ce qui s’est passé, en gros, sur les 60 dernières années, et c’est pour cela que l’Inde est aujourd’hui l’une des premières puissance mondiales, alors qu’elle n’était qu’un pays d’exportations de matières premières agricoles et minérales non-traitées sous l’empire britannique. Il est certain qu’elle n’a pas réglé de très gros problèmes socio-économiques, du en partie à sa culture, en partie à sa sujétion forcée à la politique monétariste impériale que nous avons tous subi depuis 1971 et la fin des accords de Bretton Woods.

    La discipline économique exprimée dans cette phrase : « De l’individu à la nation, chaque niveau (la famille, le village, la région, etc.) doit s’efforcer de se procurer le nécessaire de manière autonome, quitte à recourir, par cercles concentriques, au niveau supérieur pour obtenir ce qu’il ne peut produire lui-même sans que le cercle le plus grand n’impose sa loi au plus petit », se retrouve dans les discours et les politique tant de l’équipe Rooseveltienne de 1933-1945 (Wallace, Hopkins, etc…), que dans les déclarations planificatrices du Soviet Suprême. Le point commun du Soviétisme et du Rooseveltisme est leur anti-impérialisme radical. L’Inde, s’étant tirée seule des griffes de l’empire britannique, a appliquée chez elle les méthodes qui garantissaient son indépendance et qui avaient fait leurs preuves tant sur le continent américain que dans l’Union Soviétique.

    Je ne vois nulle part dans ces politiques un quelconque parallélisme avec l’autonomie locale prônée par certains décroissants radicaux de nos contrées.

    De même, la position donnée au commerce international dans l’activité économique de la nation est inspirée des politiques protectionnistes inventées par Friedrich List – et appliquées par les USA de McKinley, la France de Hanotaux, l’Allemagne de Bismarck, la Russie du comte Sergueï Witte, ainsi que par la renaissance Meiji du Japon -, politiques dont le but étaient de faire naître toutes les industries nécessaires au progrès du pays, et de protéger leurs croissances contre les puissances industrielles étrangères déjà établies et déjà amorties.
    L’empire britannique, lui, a toujours tenté d’imposer la politique de l’avantage comparatif ricardien aux nations avec lesquelles il avait des relations, dans le but de les assujettir.

    Ne nous y trompons pas, et ne mettons pas dans la bouche de Ghandi les fantasmes décroissants d’une Europe moribonde et réduite en esclavage par Londres et le Traité de Lisbonne : le but du Swadeshi, et du Swaraj, est le progrès de la nation, le progrès du peuple, le progrès de l’individu, dans toutes leurs dimensions, par l’indépendance, la protection et l’autodéveloppement national.

    Je suis moi-même un fervent partisan de ces politiques.

    La position de Ghandi n’est nulle part un rejet des méthodes européennes, au contraire, mais est entièrement vouée à l’éradication de l’influence impériale sur son pays. On retrouve cet esprit dans la tradition et le rôle primordial de l’Inde dans le mouvement des « Non-Alignés » de la fin du XXème siècle.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  3. Deng Xiaoping

    Oui, bien sûr le monde est en pleine régression. Des centaines de millions d’hommes sortent d’une misère ancestrale et immémoriale, en Chine, en Inde, au Brésil et ailleurs, c’est une régression !

    Ou : comment l’idéologie enlève leur sens aux mots !

  4. Deng Xiaoping

    Oui, bien sûr le monde est en pleine régression. Des centaines de millions d’hommes sortent d’une misère ancestrale et immémoriale, en Chine, en Inde, au Brésil et ailleurs, c’est une régression !

    Ou : comment l’idéologie enlève leur sens aux mots !

  5. c’est exactement la même chose que l’esclavage, sauf que l’on ne déplace plus les populations , on déplace les lieux de productions, sans amélioration du niveau de vie des populations locales ( sauf la tv), on reconstitue les très grandes propriétés terriennes avec encadrement étranger et main d’œuvre locale exploitée … quand on mesure les dégâts 4 siècles plus tard, les mêmes mécanisme produiront les mêmes effets, une profonde régression héritable … marre de ces commémorations , marre de ces discours, marre de cette hypocrisie, marre de la culpabilisation des classes populaires …

  6. c’est exactement la même chose que l’esclavage, sauf que l’on ne déplace plus les populations , on déplace les lieux de productions, sans amélioration du niveau de vie des populations locales ( sauf la tv), on reconstitue les très grandes propriétés terriennes avec encadrement étranger et main d’œuvre locale exploitée … quand on mesure les dégâts 4 siècles plus tard, les mêmes mécanisme produiront les mêmes effets, une profonde régression héritable … marre de ces commémorations , marre de ces discours, marre de cette hypocrisie, marre de la culpabilisation des classes populaires …

  7. Et alors, comment vous croyez que ça se passe dans la réalité ? Pas très différemment du modèle de Gandhi, sauf qu’il oubliait une variable, le différentiel de coût de production entre zones géographique et, encore plus subtile, que les biosphéristes ne seront jamais capables de comprendre, même après des réflexions encore plus prolongées, les avantages comparatifs de Ricardo.

  8. Et alors, comment vous croyez que ça se passe dans la réalité ? Pas très différemment du modèle de Gandhi, sauf qu’il oubliait une variable, le différentiel de coût de production entre zones géographique et, encore plus subtile, que les biosphéristes ne seront jamais capables de comprendre, même après des réflexions encore plus prolongées, les avantages comparatifs de Ricardo.

  9. Le seul débat concernant le bien-fondé du modèle occidental de « développement » a eu lieu en Inde, lorsque Gandhi s’opposa au premier plan de développement proposé par Nehru en 1947 (avec le soutien des industriels et des communistes).
    On a trop souvent considéré Gandhi comme un passéiste, désireux de réduire l’industrie indienne à l’usage artisanal du rouet. Si son système économique était largement normatif, fondé sur des principes éthiques privilégiant l’équité et l’autosuffisance, il offrait une perspective originale. De l’individu à la nation, chaque niveau (la famille, le village, la région, etc.) doit s’efforcer de se procurer le nécessaire de manière autonome, quitte à recourir, par cercles concentriques, au niveau supérieur pour obtenir ce qu’il ne peut produire lui-même sans que le cercle le plus grand n’impose sa loi au plus petit. Dans ce système, l’industrie est tolérée pour autant qu’elle soit nationalisée et ne réduisait pas les possiblité d’emploi ; la division du travail créatrice de chômage était limitée ; de même la bureaucratie doit être réduite au strict minimum puisqu’elle risque toujours d’imposer ses vues et de mépriser les initiatives de la base. Enfin le commerce international doit être réservé à l’obtention de biens, jugés indispensables, qui ne peuvent être produits dans le cadre de la nation, pour limiter la dépendance.

  10. Et ?…

    C’est en effet une des accusations que portait Ghandi contre le pillage et l’abominable organisation économique que la puissance impériale britannique imposait à l’Inde, que de refuser la transformation économique à ses colonies.

    En aucun cas cela ne signifie que la machinisation produit du chômage, mais bien plutôt que la modernisation agro-industrielle et le développement intérieur sont les seuls moyens de tirer l’Inde du chômage de masse et de la misère. Car c’est ce développement agro-industriel que la Couronne a toujours refusé à ses colonies, c’est même ainsi qu’elle a perdu les 13 colonies d’Amérique en 1776. De même, cette politique d’apartheid économique est la seule raison à la situation catastrophique de l’Afrique.

    Ce que dit donc Ghandi ici, c’est qu’il faut convertir l’économie et les compétences au fur et à mesure de l’introduction de nouvelles techniques, ce qui me semble une évidence. C’était l’un des buts de la campagne pour l’indépendance. Que cela vous échappe m’étonne un peu, même connaissant vos « contraintes » idéologiques.

    Ghandi a fait ce qu’il a dit, et l’Inde a gagné. Ici, l’histoire a parlé, et les faits sont gravés dans la mémoire collective. Vous n’arriverez à rien en essayant de tordre ainsi la vérité.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  11. Et ?…

    C’est en effet une des accusations que portait Ghandi contre le pillage et l’abominable organisation économique que la puissance impériale britannique imposait à l’Inde, que de refuser la transformation économique à ses colonies.

    En aucun cas cela ne signifie que la machinisation produit du chômage, mais bien plutôt que la modernisation agro-industrielle et le développement intérieur sont les seuls moyens de tirer l’Inde du chômage de masse et de la misère. Car c’est ce développement agro-industriel que la Couronne a toujours refusé à ses colonies, c’est même ainsi qu’elle a perdu les 13 colonies d’Amérique en 1776. De même, cette politique d’apartheid économique est la seule raison à la situation catastrophique de l’Afrique.

    Ce que dit donc Ghandi ici, c’est qu’il faut convertir l’économie et les compétences au fur et à mesure de l’introduction de nouvelles techniques, ce qui me semble une évidence. C’était l’un des buts de la campagne pour l’indépendance. Que cela vous échappe m’étonne un peu, même connaissant vos « contraintes » idéologiques.

    Ghandi a fait ce qu’il a dit, et l’Inde a gagné. Ici, l’histoire a parlé, et les faits sont gravés dans la mémoire collective. Vous n’arriverez à rien en essayant de tordre ainsi la vérité.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  12. J’accueillerais volontiers toute amélioration apportée à notre artisanat. Mais je suis persuadé qu’il est criminel de réduire des hommes au chômage par l’introduction de machines à filer, à moins qu’on ne soit à même de donner aussitôt un autre travail à domicile à des millions de fermiers.
    Gandhi

  13. L’objectif du Swadeshi est d’établir, par l’autosuffisance, la discipline économique et le protectionnisme, la souveraineté économique et politique de l’Inde contre son pire ennemi, l’empire britannique.

    « The Swadeshi (Bengali: স্বদেশী, Hindi: स्वदेशी) movement, part of the Indian independence movement, was a successful economic strategy to remove the British Empire from power and improve economic conditions in India through following principles of swadeshi (self-sufficiency). Strategies of the swadeshi movement involved boycotting British products and the revival of domestic-made products and production techniques. »

    Son objectif n’était certainement pas d’obtenir la pérennisation de l’arriération de son pays, dont les politiques impériales étaient les causes principales, mais bien au contraire de dénouer tous les liens qui l’unissaient à la puissance impériale britannique – par des moyens non-violents – posant ainsi les bases de la prospérité future de l’Inde par l’autosuffisance nationale et le développement agro-industriel intensif.

    “‘le régime économique qui va à l’encontre du progrès moral d’un individu ou d’une nation ne peut qu’être immoral. Le but à atteindre est de promouvoir le bonheur de l’homme, tout en le faisant parvenir à une complète maturité mentale et spirituelle.” dit-il.

    Croyez-vous vraiment que Ghandi voyait dans la stagnation économique de son pays le moyen du bonheur de son peuple ? Qui croyez-vous tromper avec ce mensonge ?

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  14. L’objectif du Swadeshi est d’établir, par l’autosuffisance, la discipline économique et le protectionnisme, la souveraineté économique et politique de l’Inde contre son pire ennemi, l’empire britannique.

    « The Swadeshi (Bengali: স্বদেশী, Hindi: स्वदेशी) movement, part of the Indian independence movement, was a successful economic strategy to remove the British Empire from power and improve economic conditions in India through following principles of swadeshi (self-sufficiency). Strategies of the swadeshi movement involved boycotting British products and the revival of domestic-made products and production techniques. »

    Son objectif n’était certainement pas d’obtenir la pérennisation de l’arriération de son pays, dont les politiques impériales étaient les causes principales, mais bien au contraire de dénouer tous les liens qui l’unissaient à la puissance impériale britannique – par des moyens non-violents – posant ainsi les bases de la prospérité future de l’Inde par l’autosuffisance nationale et le développement agro-industriel intensif.

    “‘le régime économique qui va à l’encontre du progrès moral d’un individu ou d’une nation ne peut qu’être immoral. Le but à atteindre est de promouvoir le bonheur de l’homme, tout en le faisant parvenir à une complète maturité mentale et spirituelle.” dit-il.

    Croyez-vous vraiment que Ghandi voyait dans la stagnation économique de son pays le moyen du bonheur de son peuple ? Qui croyez-vous tromper avec ce mensonge ?

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

Les commentaires sont fermés.