Tout comportement social résulte d’un conditionnement. Il n’y a pas que la religion qui constitue l’opium du peuple, il y a le nationalisme, le racisme, l’identification à un groupe d’appartenance, le rejet de tout ce qui n’est pas NOUS… et le footisme. Magouille, argent à tout va, violence, le foot est le reflet décadent de notre société ! Foot, foot, les médias parlent beaucoup foot alors que ce n’est qu’un faits divers parmi d’autres. Mais cela contribue à leur audience.
Pourquoi le football rassemble-t-il autant de fans et suscite-t-il un tel engagement de la part de ceux-ci ? Le foot est devenu une religion, habillé des mêmes oripeaux, une tenue spéciale sur le stade ou dans les gradins, des chants comme à la messe, le culte des sanctifiés du ballon rond, des trophées en forme de calice, la ferveur d’une communauté en transe, des foules de supporters confites en dévotion. Plus besoin d’aller à la messe quand on aime le foot…..Il y a souvent chez les supporteurs de foot un attrait pour tout le rituel avant, pendant et après le match, qui serait hérité de la toute petite enfance. Le fils peut s’identifier à son père et se mettre dans le même état que lui pour le foot. Un rituel libère des endorphines (véritable antidouleur naturel), réduisant l’anxiété et facilitant la cohésion du groupe. Une hormone, la dopamine, est libérée lorsque nous faisons des prédictions. Le fait qu’il puisse y avoir plus ou moins de buts marqués et que ceux-ci surviennent de manière sporadique explique pour partie la tension émotionnelle et la motivation des spectateurs. Les joueurs de football sont des sportifs qui véhiculent le plus grand nombre d’attributs liée à la vie de groupe comme l’esprit d’équipe, l’agressivité, la vitesse, la dextérité, l’endurance… Le lien qui unit les supporteurs de football à leur équipe est surtout « tribal ». En cas de victoire de leur équipe, les supporteurs activent de manière significative leur amygdale cérébrale (impliquée dans la perception et le ressenti des émotions) ainsi que le circuit de la récompense.
L’amour du foot reflète un état spécifique d’excitation à même de doper les plus fanatiques, mais également de leur faire commettre parfois l’irréparable. Le comportement des foules est influencé par la perte du sentiment de responsabilité de l’individu, on agit comme la masse agit. Les dictateurs profitent largement de cet état d’esprit que l’amour du foot facilite.
Le point de vue des écologistes
Dans quelle mesure peut-on aimer le foot ? Pourquoi tant d’attention envers ces gamins attardés qui courent derrière un ballon ? Les écologistes véritables condamnent tout ce qui est aliénation de la pensée et de l’acte : pourquoi des stades, ces grands projets inutiles, alors que la marche et la course à pied (avec ou sans ballon) peuvent se faire sans béton ni spectateurs… Si les supporters du foot mettaient autant d’enthousiasme que les pantins médiatisés de la FIFA pour essayer d’agir contre les émissions de gaz à effet de serre, la fonte des glaciers pourrait peut-être s’enrayer…
Mais le foot fait diversion pour le pire. Xénophobie et racisme ne sont qu’une réaction normale en situation de stress : besoin de se retrouver en groupe, soudé contre l’adversité. Dans ce contexte, quoi de plus facile pour chercher une cohésion interne que de désigner un bouc émissaire : les AUTRES. Il y aura NOUS et il y aura EUX. Même une société qui se dit humaniste est pleine de ces petites haines fabriquées pour faire bloc. Cela commence par SON équipe de foot contre l’AUTRE, même s’il ne s’agit que d’un petit club et de ses plus jeunes footeux : faut gagner, faut les abattre, NOUS serons vainqueurs, vive NOUS… Cela se termine par la compétition exacerbée entre clubs, entre villes, entre pays. Cela aboutit parfois à une espèce de pogrom contre un joueur, un arbitre ou les supporters de l’AUTRE équipe. Pourtant quel est l’enjeu véritable quand il ne s’agit que de taper dans un ballon pour l’amener entre deux poteaux ? Aucun.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Match de foot ou d’échecs ? Plutôt Meadows (avril 2023)
extraits : Connaissez-vous le résultat du match de foot entre Toulouse et Nantes le 29 avril 2023 ? Si vous dites non, c’est que vous habitez sur une autre planète tellement les médias nous abreuvent d’un ballon rond qui normalement ne devrait intéresser que ceux qui pratiquent ce jeu sans avoir besoin du foot-spectacle. Connaissez-vous Ding Liren ? Si vous dites oui, c’est que vous connaissez bien ce jeu où le spectateur peut essayer de jouer en même temps que ceux qui sont en train de jouer, il suffit de savoir déplacer les pièces avec méthode. Le 30 avril 2023, Ding Liren devient le premier Chinois à décrocher le titre mondial aux échecs…
Coupe du monde des footeux, on s’en fout (décembre 2022)
extraits : Nous n’attendrons pas le match de mercredi prochain pour affirmer que le football est coupable de notre décervelage. Du 14 juin au 18 juillet 2018, la Coupe du monde de foot nous avait emmerdé à longueur de journées. Un long calvaire lié à la futilité de courir après un ballon, la corruption de la FIFA, le chauvinisme des supporteurs et par dessus tout la crétinisation des masses. S’ajoutait cette année-là le fait que cela se déroulait en Russie et que Vladimir Poutine en avait tiré un avantage politique. Globalement le foot professionnel ne conteste pas l’ordre établi, il le renforce. Le football n’est jamais innocent, à l’image de nos sociétés et de nos émotions….
pour en savoir encore plus
Foot au Qatar, le sport EST politique (novembre 2022)
Un intellectuel ne devrait pas faire l’éloge du football (août 2018)
BIOSPHERE-INFO, futilité du mondial de foot (août 2018)
Total football. Mondial, une arme de diversion massive (juillet 2018)
Le football est coupable de notre décervelage (juin 2018)
Euro2016, le désenchantement : sécurité et football (juillet 2016)
FIFA en accusation… comme le foot spectacle ! (juin 2015)
La xénophobie commence sur les terrains de foot (décembre 2014)
Mondial de foot, gabégie et inutilité se terminent enfin (juillet 2014)
Le football (la FIFA), une multinationale comme une autre (juillet 2014)
Martine Aubry en sidération footbalistique (mai 2011)
Sarko, footeux 1er (juin 2010)
Dieu n’aime pas le foot (juin 2010)
foot, opium du peuple (juin 2008)
– « Il enchante les enfants du monde entier, mais l’image du football est ternie par les violences des hooligans, les affaires de corruption, et par l’attitude de certains joueurs hors du terrain. Pourquoi tant d’adultes sont-ils encore « accro » à ce jeu ? […] La réponse d’Aurélie Kieffer. »
( L’amour du foot – 15 juin 2016 radiofrance.fr/franceculture )
Comme il ne faut pas se fier à une seule, réponse, en voici une autre :
– « On vous moque, on vous vilipende, on vous exclut, on vous méprise. Tout ça parce que vous aimez le foot. Plus que tout. À vos yeux, rien ne surpasse un match de foot, même de Ligue 1. Et surtout pas l’amour […] » (Pourquoi le football est-il meilleur que l’amour ? – 18 Octobre 2012 sofoot.com)
Alors non, je ne dirais pas que l’amour du foot c’est l’amour des dictatures.
Encore une fois je dirais plutôt que c’est juste un peu plus compliqué que ça. 😉
– « Le football en France puise ses racines à la fin du XIXe siècle […] Le football est l’un des principaux vecteurs d’intégration et de cohésion sociale en France. Il joue un rôle fondamental dans la promotion des valeurs collectives telles que le travail d’équipe, le respect et la solidarité […] Zidane, considéré comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps, a quant à lui porté haut les couleurs nationales en remportant la Coupe du Monde 1998 et l’Euro 2000. [etc.] »
(La passion du football en France : un héritage culturel en 2025 – actu-magazine.fr)
Vecteur d’intégration, de cohésion, de solidarité, goût de l’effort, respect des autres… fierté de son pays, de son drapeau… ça c’est en gros ce qu’ON nous chante à longueur de temps au sujet du sport, en général. Le sport c’est l’école de la vie, et patati et patata.
C’est juste oublier que ce sport dont ON nous vante les mérites c’est la Compétition.
– « Le sport c’est la guerre, les fusils en moins » (G. Orwell)
– « Il n’y a pas que la religion qui constitue l’opium du peuple, il y a le nationalisme, le racisme, l’identification à un groupe d’appartenance, le rejet de tout ce qui n’est pas NOUS… et le footisme. » (Biosphère)
Tout à fait ! En 1975 un immense artiste dressait un portrait hyperréaliste des Français. Wikipédia rend d’ailleurs hommage à ce chef-d’œuvre : Hexagone (chanson)
– « Ils s’embrassent au mois de janvier, car une nouvelle année commence. Mais depuis des éternités, l’a pas tell’ment changé la France […] En novembre, au Salon d’l’auto, ils vont admirer par milliers l’dernier modèle de chez Peugeot, qu’il pourront jamais se payer.
La bagnole, la télé, l’tiercé, c’est l’opium du peuple de France » (Renaud – Hexagone)
Du 1er janvier au 31 décembre tout y passe, Renaud tire sur tout ce qui bouge. Les matraqueurs assermentés, les vieux principes du seizième siècle, les vieilles traditions débiles, la bagnole, la télé, l’tiercé… (à suivre)
(suite) Bien sûr il aurait pu rajouter le Foot.
Seulement ce jour là il était comme moi tous les jours. Limité en termes de caractères. 🙂
Le Foot, Renaud le chante par ailleurs. Et le fait rimer avec Télé, Bière, Plumard, Blaireau…
– « Ça f’sait douze bières que j’menfilais, faut dire qu’on était samedi soir, j’étais tranquillement écroulé d’vant ma télé sur mon plumard […] » (J’ai raté Télé-foot)
– « Femme je t’aime parce que lorsque le sport devient la guerre y’a pas de gonzesses, ou si peu dans les hordes des supporters. Ces fanatiques fous furieux abreuvés de haine et de bière, déifiant les crétins en bleu, insultant les salauds en vert. » (Miss Maggie)
Tout est superbement lié et tout se tient. Pour moi de ce côté là tout est clair. ( à suivre)
(et fin) Le Foot… Renaud le chante très bien. Et il en parle très bien.
– Renaud et son rapport au foot : « C’est ma vie de blaireau » (parlezmoiderenaud.com)
Renaud aime les femmes et le Foot. La bière, le pastis et en même temps. À chacun sa came, c’est comme ça. N’empêche qu’il déteste autant les blaireaux que les fanatiques et les fous furieux. Que la dictature, la guerre et j’en passe.
Et moi du Foot j’en ai rien à foot. N’empêche que moi j’aime les femmes et Renaud. 🙂