L’arrêt forcé des migrations se mondialise

Des centaines de migrants tentent de passer la frontière polonaise. Les Européens accusent le président Loukachenko d’avoir sciemment orchestré cette situation, en délivrant des visas et en acheminant les migrants. Des témoignages parlent de la violence des autorités biélorusses pour les pousser à traverser la frontière et les empêcher de revenir en arrière. Dans le même temps, des vidéos prises côté biélorusse dévoilent la brutalité des refoulements effectués par les Polonais. Ce n’est qu’un fait ponctuel, mais significatif d’une planète qui se couvre de murs, de barbelés-rasoir et de gardes-frontières pour empêcher des flux croissants de réfugiés aux motivations très diverses.

Même les pays les plus développées deviennent des blockhaus. Le Royaume-Uni veut criminaliser les traversées de la Manche. Le texte crée une « sous-classe » de demandeurs d’asiles pour ceux qui arriveront de façon irrégulière sur le territoire national. Ils auront moins de droits et de possibilités de recours que ceux passés par les voies légales. Ils seraient même menacés de peines de prison pour être arrivés « sans autorisation ». Le projet de loi autorise aussi les pushbacks, en rupture du droit de la mer, qui oblige tout navire à porter secours à une embarcation en difficulté. Cette réforme de l’asile a toutes les chances d’être adoptée, étant donné la confortable majorité de Boris Johnson à la Chambre des communes et la presque inexistence de la mobilisation travailliste sur le sujet.

La situation est encore plus dramatique dans les pays en guerre. Dans le nord-ouest de la Syrie, presque deux millions d’enfants dépérissent dans des camps de déplacés aux conditions de vie révoltantes. Ils sont victimes de violences sexuelles, nourrissant la convoitise de trafiquants qui marient les filles de force et enrôlent les garçons en tant qu’enfants soldats. Plus de la moitié des enfants de Syrie sont privés d’éducation élémentaire. Les parties au conflit syrien, uniquement guidés par des objectifs militaires et politiques, font preuve d’un mépris glacial de « l’intérêt supérieur de l’enfant », tel que consacré par la convention relative aux droits de l’enfant.

Nous entrons dans une période de violences généralisées car les flux migratoires ne font que commencer. Près de 216 millions de personnes pourraient être obligées de quitter leur foyer d’ici à 2050 à cause du réchauffement climatique. Les migrations climatiques seront les plus importantes dans les régions les plus pauvres et les plus vulnérables aux aléas du climat. C’est l’Afrique subsaharienne qui enregistrerait le plus grand nombre de migrants climatiques (jusqu’à 86 millions), devant l’Asie de l’Est et le Pacifique (49 millions), l’Asie du Sud (40 millions), l’Afrique du Nord (19 millions), l’Amérique latine (17 millions) et l’Europe de l’Est et l’Asie centrale (5 millions). La Banque mondiale prévient qu’en l’absence de planification, les points de départ et de destination pourraient être exposés à des pressions énormes. L’institution appelle donc à limiter les émissions de gaz à effet de serre ! Mais la COP26 n’a rien fait pour. En situation de crise, le peuple se referment sur eux-mêmes. La surpopulation, qui déséquilibre toutes les structures socio-économiques, est une thématique concrète qui pourtant n’est traitée nulle part au niveau officiel.

Que faire ? Nous n’avons pas écouté le message de Malthus qui, dès le début du XIXe siècle, mettait en garde contre une population qui dépasserait les limites de son écosystème. A son époque, en 1800, il y a avait à peu près un milliard de personnes sur cette planète. En octobre 2021, nous avons dépassé 7,9 milliards. Avec une telle progression, il est impossible de gérer au mieux les affaires humaines. Avec autant de milliards, il est désormais trop tard pour mettre en place une maîtrise de la fécondité. Alors les frontières vont se fermer toujours davantage, ce sera la guerre de tous contre tous, et le sort de nos générations futures ne sera pas enviable (litote).

Lire, solutions radicales pour surpopulation avérée

Bien entendu le fait de savoir qu’on va perdre n’empêche pas de résister. C’est ce que font les membres de l’association Démographie Responsable. L’avenir lointain résulte de nos décisions présentes.

21 réflexions sur “L’arrêt forcé des migrations se mondialise”

  1. Les guerres démographiques sont interdites par les traités internationaux ! Alors oui logique qu’on stoppe les clandestins aux frontières ! Les guerres démographiques sont un acte de guerre ! Alors que ça mitraille aux frontières ça me laisse indifférent !

    1. – « que ça mitraille aux frontières ça me laisse indifférent ! »
      Dire ça, c’est ce que j’appelle ne pas avoir honte.
      Ne même pas savoir ce qu’est la honte… mon dieu quelle honte !
      Et laisser passer ça sans rien dire n’est pas mieux. Misère misère !

      1. Vos migrants ce sont eux qui nous tuent (à coup de drogue, de poignards ou d’armes à feu) lorsque vous les laissez entrer, et vous n’avez aucune honte !

  2. Esprit critique

    – « Les migrants viennent de pays qui n’ont pas les ressources pour offrir un avenir à leur propre population par ce qu’ils sont surpeuplés et donc qui « exportent » une partie de leur jeunes.
    L’essentiel des migrations en France viennent d’Afrique […] »
    ( DIDIER BARTHES 14 NOVEMBRE 2021 À 11:13 )

    À forces de répétitions on peut finir par croire n’importe quoi, qu’un cercle est un carré etc.
    Mais ce n’est pas pour autant que ce qu’on croit est vrai. Ces deux affirmations constituent deux postulats, qu’il suffit donc d’accepter comme tels pour admettre le reste.
    C’est justement là que se trouve le biais (biais ou entourloupe ou stratagème peu importe).

    1. Esprit critique

      Concernant le premier, l’étude des migrations nous dit déjà que ce n’est que parce qu’il existe des frontières qu’on parle de migrations et de migrants. Eh oui. Ensuite que l’écrasante majorité des personnes qui migrent le font à l’intérieur de leur propre pays. On peut toujours lire les rapports de l’OCDE (Perspectives des migrations internationales).

      Concernant le second, malgré le fait que «L’essentiel» (celui des migrations en France) puisse être interprété comme bon nous semble, là encore les chiffres racontent une réalité quelque peu différente («En 2020, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique») Mais bien sûr, comme on peut toujours nier n’importe quoi, n’importe quels chiffres etc. finalement chacun se plaira à croire ce qui l’arrange. Et chacun peut là aussi aller voir ce que raconte l’Insee (L’essentiel sur… les immigrés et les étrangers).

      1. Vos postulats valent ce qu’ils valent. Pour raisonner je préfère partir sur du solide. J’ai dit que les migrations sont un sujet complexe et que là non plus le (sur)nombre n’explique pas tout. Bien sûr on peut toujours continuer à tourner en rond, en attendant.
        Pour le cercle et le carré, je pensais que tout le monde connaissait :
        – « À force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont  » cercle  » et  » carré  » ? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés [etc.]» (Joseph Goebbels)
        J’espère que vous n’allez pas penser que je franchis là le Point Godwin, faut juste savoir que Goebbels avait très influencé par Propaganda, le bouquin d’Edward Bernays. On raconte que Bernays fut quelque peu chamboulé lorsqu’il l’apprit.

        PS : Monsieur Jourdain lui il se moque. 🙂

    2. Il se trouve simplement que ces postulats sont vrais.
      Quant au cercle qui est un carré, je ne comprends pas (remarquez qu’en topologie c’est une surface fermée et que c’est donc pareil) j’imagine que vous vouliez moquer mais j’assume.
      J’accepte les postulats que votre a priori idéologique refuse, je les assume parce qu’ils sont vrais, et la suite en effet se déduit logiquement, bien entendu sans modifier les règles de la géométrie

  3. Esprit critique

    – « Nous entrons dans une période de violences généralisées car les flux migratoires ne font que commencer. »

    Nous sommes déjà et depuis longtemps, dans une période de violences généralisées.
    La violence ce ne sont pas seulement les coups de fusils, de couteaux, ni même de matraques. La violence est aussi dans le monde du travail (compétition oblige), dans les familles et partout. Et grâce aux écrans la violence est désormais dans toutes les têtes.
    Seulement et sans parler du Grand Cirque et du Bla-Bla-Bla… ce qui se passe à la frontière polonaise comme ce qui se passe dans les bureaux où on discute de ça, ici de stratégies et là de projets dégueulasses, comme celui qui autorise les pushbacks… et sans oublier ce qui se passe dans nos pauvres têtes déboussolées et fatiguées… tout ça nous indique que nous entrons dans une période encore plus violente.

    1. Esprit critique

      Aujourd’hui déjà les «sous-classes» et les menacés de prison ne sont pas seulement les demandeurs d’asiles. Nous entrons dans un monde où les flux migratoires ne seront qu’un aspect, un détail, un monde dans lequel tous ceux qui représenteront un danger devront être éliminés. Un monde où la raison sera la barbarie, la paix la guerre etc.

  4. Que faire... en attendant ?

    – « Que faire ? Nous n’avons pas écouté le message de Malthus [etc.]
    Bien entendu le fait de savoir qu’on va perdre n’empêche pas de résister.» (Biosphère)

    Une chose est sûre, ça ne sert à rien de vouloir refaire l’Histoire. Si… nous avions écouté Malthus, si… ma tante en avait etc. en attendant nous sommes 7,9 milliards et ça augmente. Et ça chauffe, toujours plus etc. C’est regrettable, triste et con etc. et c’est comme ça !
    Par contre nous pouvons nous servir de l’Histoire. Pourquoi ? Ne serait-ce que pour essayer d’en tirer des leçons. Des leçons pour quoi ? Pour résister, justement !
    Mais résister à quoi ? Résister pour limiter, non pas le Nombre ni la Surchauffe, puisque c’est impossible, mais la Casse. Résister notamment pour éviter le Pire.

    1. En attendant on tourne en rond

      Seulement là encore, le Pire sera pensé différemment selon les points de vue (d’écologistes ou pas). Chacun aura donc là encore le «choix» parmi une foultitude de yaka et autres faukon, d’associations, partis politiques et autres chapelles. Et là encore chacun résistera, ça c’est sûr. Résistera à sa façon (à chacun sa came), le but du Jeu étant de vivre (ou survivre) avec toute cette Pourriture, cette Merde, en attendant.

  5. Ce qui se passe à la frontière polonaise est une HONTE. Une de plus bien sûr, et certainement pas la dernière. Une honte à tous points de vue. Le et la pire étant que nous allons vite l’oublier, ne serait-ce que parce que dans quelques jours nous serons occupés à préparer les Fêtes.
    Peu importe ici de savoir qui de la Pologne ou du la Biélorussie est la plus pourrie, pour moi c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Et encore s’il n’y avait que ces deux là, de pourris. La Pologne est un pays, comme la Biélorussie, le Royaume-Uni, la France etc. Peut-on dire d’un pays qu’il est pourri ? C’est quoi d’abord un pays ? Et une patrie ?
    Par contre de certains humains, là oui je dis qu’ils sont pourris. Mais ce sont alors leurs idées qui sont pourries. Ces idées qui se banalisent et ainsi progressent comme une épidémie, notamment en Europe et «chez nous» en France.

    1. De la banalisation des injustices et de la violence nous sommes passés à la banalisation du mensonge, de la vulgarité et de l’indécence. Bref à celle du grand n’importe quoi et de la Bêtise Crasse. Tout naturellement nous en sommes à la banalisation du racisme et de la xénophobie. C’est ainsi qu’on entend ce genre de phrase a priori innocente : « ils ont le droit de se protéger ! »
      Se protéger !? Mais de qui et de quoi ? Là encore de tout et de n’importe quoi.
      Du froid, de la canicule, de la fraude etc. et bien sûr du Sida, du Covid et aussi du Migrant et de l’Autre et en même temps ! Et de la Connerie, non ?
      Se protéger c’est donc ériger des murs, tabasser et mitrailler celles et ceux qui tenteraient de passer, couler des barcasses etc. Misère misère.

      1. Résultat, nous sommes TOUS pourris. Plus ou moins bien sûr.
        Mais c’est qui ou quoi qui nous a pourri comme ça ?
        Cette question nous renvoie encore à la Poule et l’Oeuf.
        En attendant, nous pouvons toujours lire «la banalité du mal» de Arendt.

      2. Esprit critique

        Et que dire et penser de cette idée qui risque fort de se concrétiser, avec le consentement et la bénédiction de millions d’andouilles, celle de confiner les non-vaccinés ? Pour soi disant se, si ce n’est les, protéger du Virus !
        Et pourquoi pas les emprisonner tant qu’à faire ? Et bien sûr pour «bien» faire !
        En même temps que la Connerie se mondialise, les idées pourries et les dictatures gagnent du terrain. Toujours plus.

  6. Comment comprendre ceux qui se plaignent à la fois du malheur des migrants et de l’accueil de plus en plus mitigé que leur font les pays d’immigration sans, en même temps, constater que tout cela provient de l’explosion démographique.
    Les migrants viennent de pays qui n’ont pas les ressources pour offrir un avenir à leur propre population par ce qu’ils sont surpeuplés et donc qui « exportent » une partie de leur jeunes.
    L’essentiel des migrations en France viennent d’Afrique alors que le continent est passé de 200 millions d’habitants il y a 70 ans à 1 400 millions aujourd’hui, comment peut-on occulter la corrélation ?
    Encore une fois la surpopulation est à la base du problème, mais l’évidence est refusée par beaucoup

    1. Bonjour Didier Barthès.
      Avant de parler de l’Afrique… et puisque c’est le sujet du jour… diriez-vous que la Biélorussie est surpeuplée ? Et que ce pays n’a pas les ressources etc.
      Vous voyez bien que ce n’est pas aussi simple (ou simplet) que ça.

      1. Merci pour l’adjectif,
        Vous savez très bien toutefois que la question bielorusse relève d’autre chose et d’un combat géopolitique entre la Bielorussie et l’Occident. La vraie questions sur les migration est beaucoup plus africaine que bielorusse quelles que soit l’actualité du moment.
        Encore une fois, cultivez-vous, regardez les chiffres, analysez les ordres de grandeur plutôt que de nier les évidences.

      2. Je dirais plutôt que la vraie question sur les migrations est bien plus complexe qu’africaine. Ceci dit je suis disposé à regarder tous les chiffres et toutes les corrélations que vous voudrez. Justement, comment expliquer cette corrélation entre l’explosion du nombre de milliardaires et celle de toute cette misère ?
        Serait-ce la loi des grands nombres ? Celle qui fait que plus il y a de monde et plus il y a de riches, et/ou de pauvres, de beaux et de laids et de génies etc.
        Peut-être alors une autre Loi de la Nature… qui veut que la misère soit proportionnelle à la pourriture. Eh, va savoir !

      3. Monsieur Jourdain

        Le Thermomètre explose… le Poumon !
        Ça coince aux frontières… le Poumon !
        Sur les autoroutes aussi… Le Poumon !
        La biodiversité s’effondre… Le Poumon !
        Le Qi de la Rate aussi… le Poumon !
        Le nombre d’obèses explose… Le Poumon !
        Les grosses fortunes aussi… Le Poumon !
        Le Climat est pourri… le Poumon vous dis-je !

Les commentaires sont fermés.