le libéralisme et la faim dans le monde

Même une description est déjà une prescription. Un choix de présentation relève d’une idéologie, il n’y a jamais neutralité du point de vue. Par exemple l’article du Monde du 15 septembre, « la faim a un peu reculé en 2010 » s’interroge sur les prix alimentaires, les stocks et les récoltes. Notre quotidien de référence souligne la nécessité d’une régulation des marchés, l’importance des investissements agricoles dans l’aide publique, la vulnérabilité face aux importations alimentaires. Mais LeMonde ignore l’autre facette de la faim, l’évolution de la population humaine. La faim est le résultat d’une évolution de la population qui déborde la production agricole. Comme le dit un membre de démographie responsable, « la plus sûre façon de réduire la faim dans le monde n’est pas d’augmenter les rendements grâce aux intrants issus d’un pétrole en voie d’épuisement, ni de continuer à appauvrir les terres arables, ni même de s’approprier encore plus les territoires occupés par la faune sauvage, mais bel et bien de stabiliser la population mondiale par l’éducation, la planification familiale et la gratuité de la contraception ». Où serait la Chine sans sa politique de l’enfant unique et sa tentative (passée) de maîtriser la croissance urbaine ?

Ce n’est pas tout, rappelons l’essentiel, le fonctionnement de notre système : c’est la mainmise du système industriel libéral sur les campagnes qui appauvrit les paysans et c’est l’éloignement des ressources alimentaires par l’urbanisation et le libre échange qui affament les autres. Pour résumer, c’est la montée des inégalités causée par la mondialisation libérale qui nous mène à une famine structurelle : les riches ne souffrent jamais de la faim !

Pour plus d’informations, lire « Les paysans sont de retour ».

1 réflexion sur “le libéralisme et la faim dans le monde”

  1. Oui nous sommes trop nombreux sur terre, c’est une évidence.
    Oui l’exode rural a des conséquences catastrophiques.
    Oui les premiers à souffrir sont ceux pour qui l’alimentation est un budget majeur.

    Le pire c’est que la planète a les moyens financiers de résoudre les problèmes cruciaux de la faim, de la malnutrition, de l’hygiène et de former à une agriculture durable et par conséquent de mode biologique.

    Mais restera l’excès démographique, que ne peut supporter la biosphère, surexcédée.

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