Le confinement généralisé, une grave erreur

Plutôt qu’un confinement généralisé, nos gouvernants auraient mieux fait de dire : « les jeunes restent à l’école et les travailleurs au boulot, l’immunité collective est un passage obligé ». Par contre toutes les personnes à risque (comorbidité, âge avancé) restent confinées chez elles si elle ne veulent pas attraper le virus au vol. A chacun de prendre ses responsabilités. Le risque de mourir est peu élevé. Parmi les individus infectés, 3,6 % seulement ont été hospitalisés et 0,7 % sont morts. Le taux de létalité varie de 0,001 % chez les moins de 20 ans, à 10,1 % chez les plus de 80 ans.

De toute façon il suffit d’attendre, le virus perdra de sa virulence. La grippe espagnole de 1918 ou la grippe de Hongkong de 1968 se sont éloignées au bout de deux années sans qu’on fasse quoi que ce soit de spécial. C’est dû à la recombinaison génétique qui préside à l’évolution des espèces. Les changements du génome du virus (ARN) sont issues des erreurs d’association des bases dans la chaîne de la molécule au sein de la cellule hôte. Ces erreurs sont faites au hasard, il n’y a pas de déterminisme préétabli. La virulence des virus change pendant sa réplication dans chaque personne et continue en sautant d’une personne à l’autre. Au bout d’un certain temps de contagion, il existe des souches différentes avec des virulences différentes. Les souches virulentes vont continuer à provoquer des malades jusqu’à ce que la virulence cesse. Le temps pour la perte de la virulence n’est pas un facteur en lui même mais il est relié à la réplication et à la transmission. Il suffit donc d’attendre passivement le temps nécessaire à la modification du génome et à la perte de sa virulence du virus. Pour le Sars-cov-2, personne ne connaît encore la période nécessaire puisqu’il est nouveau mais il semble qu’il s’affaiblisse au bout de 3 mois. La seule motivation du confinement généralisé reposait sur le fait de ne pas encombrer les services hospitaliers. Mais là il suffit de faire du triage médical, sélection de qui doit vivre et qui doit mourir, méthode absolument nécessaire en période de crise sanitaires aiguës et qui a été effectivement utilisée par les soignants avec le SARS-CoV-2. Beaucoup de commentateurs sur lemonde.fr préfèrent l’immunité collective plutôt que le confinement :

Joan Alcover : Tout cela suggère que la « contagiosité » de la maladie est faible ; et elle l’est aussi dans les pays qui n’ont pas confiné ou ont confiné de façon moins exigeante que la France. Par ailleurs, il est maintenant acquis que la « létalité » de l’infection est très faible, sauf pour les personnes âgées. Alors, pourquoi a-t-on confiné tout le monde y compris les « actifs » (non « âgés ») qui ne courraient aucun risque et pas seulement ceux qui courraient un risque réel : les personnes âgées, qui ne font plus partie de la population active ? On aurait pu éviter ou fortement mitiger le désastre économique qui nous attend.

GERONIMO : Faudrait savoir : C’est le confinement ou l’immunité collective que l’on recherchait ? Parce que l’un EMPÊCHE l’autre. Donc si vous voulez prouver qu’en plus de toutes les omissions et de tous les mensonges, on nous a AUSSI mené en barque au sujet du confinement, vous marquez sûrement des points.

Le Renard Masqué : Avez-vous regardé la forme de la courbe au moment où le confinement a été mis en place? Sans confinement, la dynamique de l’épidémie aurait été exponentielle. Le nombre de morts (y compris chez les plus jeunes) aurait lui aussi atteint des hauteurs stratosphériques. Et les personnes âgées confinées auraient été plus contaminées car le reste de la population ne l’aurait pas été, à suivre vos préconisations qui font frémir…

Joan Alcover @ Le Renard Masqué : j’ai bien regardé « la forme de la courbe » en France et aussi dans les pays qui n’ont pas pratiqué le confinement « à la française » ; je vous invite à en faire autant. Vous observerez qu’il n’y a pas de différences significatives dans les formes de ces différentes courbes. La notion d’exponentielle qui monte jusqu’au ciel est un concept mathématique rarement observé dans les phénomènes naturels (la fission nucléaire n’étant pas, pour moi, un phénomène « naturel »).

Athanagore porphryrogenete : Le chiffre qui manque c’est la fraction de la population infectable. On n’en sait rien mais ce qui est sûr c’est que c’est pas 100%. Par exemple on sait que les femmes ont moins de récepteurs du virus que les hommes et ont donc moins de chance de le contracter, pareil pour les jeunes. Si 60% de la population a, pour une raison ou une autre, une protection significative, alors l’immunité collective est la.

PL : J’ai du mal à comprendre qu’on parle d’un « objectif » d’immunité collective à 65 % comme s’il était atteignable et marquerait la fin de l’épidémie. Si on compte une létalité de 0,7 %, et qu’on veut que 65 % d’un pays de 60 millions d’habitants soient contaminés, cela amène à 273 000 morts. C’est beaucoup. Il est donc vraisemblable, ou en tout cas souhaitable, qu’on n’atteigne jamais ce chiffre, c’est d’ailleurs le but de la stratégie du confinement.

Syfre @ PL : la létalité n’est pas la même sur toutes les tranches d’age, si vous laissez le virus se propager par exemple sur la tranche < 45 ans, vous aurez une létalité bien plus faible et vous couvrirez un % important de la population (autour de 50% je crois). Maintenant si dans cette tranche vous excluez les personnes avec des risques aggravants, en les surprotégeant par exemple, la létalité sera encore bien plus faible. Le problème c’est de raisonner sur des moyennes, idem pour le taux de couverture.

Fouilla : Syfre, on peut effectivement rechercher une immunité collective « partielle » en confinant les personnes à risque (mettons 30% de la population) en attendant que les autres soient immunisées à 70%. Le problème c’est que si à ce moment vous « lâchez » les personnes à risque, vous sortez de l’immunité collective, puisqu’au total seules environ 50% des personnes seront immunisées. Ce serait donc perpète pour les personnes à risque? Inacceptable.

Michel SOURROUILLE @ Fouilla il faut bien mourir un jour, mais autant que ce soit en bonne santé. Alors, que ce soit quelques semaines ou quelques mois de plus ou de moins en sursis pour une personne en fin de vie, cela ne semble pas très grave…S’accrocher à quelques lambeaux de vie au détriment de beaucoup de choses vitales, c’est cela qui est inacceptable !

Fep : « Le nouveau coronavirus pourrait « ne jamais disparaître » et devenir une maladie avec laquelle l’humanité devra apprendre à vivre, a averti l’Organisation mondiale de la santé » (OMS) dans un article de ce jour. Caramba, encore raté!

Çaosetout : Fondamentalement le sujet est surtout idéologique : surtout ne pas penser à l’immunité collective, horresco referens. Ceserait un concept barbare digne d’un suédois, ennemi de la Vie à Tout Prix. On a confiné, on reconfinera au besoin (enfin, peut-être pas, cela pourrait mal se passer…), en tout cas vous allez rester socialement distancés, masqués, hydroalcooliqués, fliqués, surveillés, limités, bien gentils, bien sages, jusqu’au Vaccin et au Traitement. On Sauve Des Vies. Sauf que le virus il finira par circuler partout, il ressurgit en Corée, en Chine, etc. Les médecins ont voulu jouer aux plus fins, mais ils vont vite comprendre qui est le plus fort. Et franchement ce sera une bonne leçon. Et oui il y aura des caisses en bois. Et alors, c’est la vie… 95 % de plus de 60 ans… et en mauvaise santé

tiède : 0,001 % de létalité pour les moins de 20 ans ? À comparer au 0,0016% à 0,002 % de mortalité en termes d’accidents domestiques (en temps normal càd hors confinement qui fait plus que double le temps passé à la maison !) pour les moins de 18 ans. Conclusion : les enfants sont plus en sécurité à l’école à jouer entre eux qu’à la maison. Et pourtant on empêche une partie de ces enfants de retourner à l’école à cause de normes sanitaires à la limite de l’absurde. On peut aussi comparer ces chiffres avec la mortalité infantile : 0,38% des enfants meurent avant leur premier anniversaire.

le sceptique : On se retrouve donc après 2 mois de confinement, 27 000 morts, 6 points de PIB envolés et 12 millions de chômeurs partiels à dire : on n’est pas pour autant immunisé et on aura une vague 2. A quand un débat de fond sur le principe de précaution ?

Albane Delipovać : Moins de 0,001% de létalité chez les moins de 20 ans… Ouvrez les universités, les plages, les jardins, les bars, puis libérez ces jeunes ! Puis les moins jeunes, puis les trentenaires, etc. Jusqu’à ce que les 65% soient atteints (60% de la population à moins de 50 ans).

Jean Claude Grange : Oui, mais pour cela il faut du courage politique…

7 réflexions sur “Le confinement généralisé, une grave erreur”

  1. Oyez, les conseilleurs de l’après-guerre, les éclaireurs du lend’main : Il aurait fallu… N’y avait qu’à… Et pour les prochaines, quelles sont vos propositions ? Vous prévoyez quoi ?
    Et si le coronavirus n’était que l’occasion d’une « répétition générale » : Comment gérer les catastrophes à l’échelle d’un pays ?
    (J’étais à Sidney en décembre…)

  2. L’institut Pasteur estime que le taux de létalité du covid varie aujourd’hui de 0,001 % chez les moins de 20 ans, à 10,1 % chez les plus de 80 ans et cela fait en moyenne 0,53 %. On constate que 90% des mots du covid ont plus de 65 ans, et 50% sont en Ehpad. L’âge moyen des victimes du SARS-CoV-2 ont 80 ans environ, ce qui correspond à l’espérance de vie moyenne, avec ou sans confinement. Pratiquement toutes les victimes souffraient de comorbidité, de maladies chroniques graves déjà inscrites dans l’organisme. Le virus ne fait qu’accélérer une mort déjà programmée. Il faudrait aussi considérer les millions de morts par misère sociale que va provoquer le confinement général conduisant à la plus énorme crise économique de l’histoire. Selon la FAO, à cause de la pandémie 15 à 80 millions de personnes connaîtra la famine avec la perte des moyens de subsistance, surtout dans les secteurs informels. Sortez vos calculettes, il y aura bientôt plus de morts a cause du confinement et de l’arrêt de l’économie qu’à cause du covid. Concluons. La première cause de mortalité au monde, c’est la VIEILLESSE. A égalité c’est la FAIM. A quasi égalité l’OBESITE. Certains placent au-dessus les diverses pollutions. Et quand le réchauffement climatique fera en sorte que l’air devienne irrespirable, la Covid-19 apparaîtra comme un épisode sans conséquence.

  3. Aurait-on confiné la moitié des habitants de la planète pour une maladie bien moins mortelle que d’autres qui sévissaient depuis des lustres ? Un graphique indiquait que la Covid-19, avec seulement 56 décès quotidiens, serait loin derrière d’autres maladies infectieuses mortelles, telles que la tuberculose, la malaria, l’hépatite B ou le Sida, à la 17e place. Or la barre des 100 morts quotidiens a été dépassée le 9 février 2020 ; la Covid-19 est alors devenu la troisième maladie infectieuse la plus meurtrière après les hépatites et la tuberculose. A partir de cette date, le nombre moyen de morts quotidien est d’environ 3 120. Dans la semaine du 7 au 13 mai, on compte désormais 4 763 décès par jour.
    Mais on peut raisonner différemment. La faim dans le monde fait déjà environ 25 000 morts par jour. Certes le Covid va peut être tuer 1 million de personnes au niveau mondial, chiffre déjà atteint en 1968-69 par la grippe de Hongkong. Mais c’est « one shot ». La tuberculose et le paludisme tuent 1 million de personnes tous les ans depuis des années !

  4. Le problème est la surréaction que nous avons eu vis à vis de ce virus.
    Quand on compare à l’épidémie de grippe de 1968- 1969 qui fit trois fois plus de morts sur une population 2,5 fois moins nombreuse on est frappé du manque de résilience de nos sociétés.
    Quand je pense qu’on est allés sur la Lune dans ce contexte là et que cette fois, pour quelque chose de 8 fois moins grave (en nombre relatif de morts), nous ne pouvons même plus prendre le train sans un masque, même plus nous déplacer à 101 km (et au delà de 1 km il y a peu), nous sommes devenus complètement fous, nos ancêtres riraient de nos peurs. Ils riraient surtout de l’importance que nous accordons à cette épidémie quand on la compare à ce qui nous attend via l’effondrement de la biosphère et de la civilisation.
    Ce qui est grave c’est que maintenant face à toute nouvelle épidémie on risque de prendre des précautions maximales rendant de facto toute vie normale impossible. En tout cas, cette épidémie aura été l’occasion de faire un sacré pas vers 1984 et de donné un sacré coup aux liberté fondamentale (libertés de circulation, liberté de l’anonymat des déplacements via le suivi électronique et maintenant liberté de s’exprimer via le contrôle des propos sur internet) Tout cela marque un terrible recul de nos sociétés et, hélas, je trouve bien timides les craintes exprimées par la majorité de la population. Ce recul des bases de la démocratie fera beaucoup plus de mal que le virus.

    1. Je suis totalement d’accord avec vous, nous sommes devenus complètement fous.Toutefois, quand je vois comment on s’en arrange ailleurs, je ne peux pas croire que ce soit au nom du principe de précaution qu’on ait décidé de telles mesures. Comme je ne crois pas non plus aux théories du complot, je ne pense pas que tout cela ait été planifié de concert à grande échelle. Nous devons au moins reconnaître que la France s’est montrée particulièrement policée et sa police particulièrement zélée (1km hors des clous = 135 euros). Et qu’en fidèles toutous à leur maimaître, les merdias se seront appliqués à entretenir un climat de la peur, à nous faire marcher au pas, applaudir à 20h, à nous peindre les contrevenants comme des terroristes etc. etc.
      Je suis prêt à croire que le mimétisme n’y aura pas été pas pour rien. Les autres confinent, alors faisons pareil. Et tant qu’à faire, con finons encore mieux que les autres ! En fait je pense qu’on a fait comme d’habitude, n’importe quoi. Finalement c’est ce qu’on sait faire de mieux.. Et comme par hasard tout ça a participé à faire les choux gras de certains, notamment des GAFAM qui sortent les grands gagnants dans cette affaire. Sans parler des marchands de drones, de systèmes de surveillance high-tech etc.
      En attendant, cet épisode aura été une formidable aubaine pour expérimenter un monde inspiré de 1984. Du moins pour tester à tous les niveaux l’obéissance à l’Autorité. En fin de comptes, une expérience bien plus révélatrice que celles de Milgram dans les années 60.

      Remarque de la modération de ce blog biosphere : Nous avons fait une coupe, les commentaires sur ce blog sont limités à 1500 caractères maximum.

  5. Du grand n’importe quoi, de tous les côtés !
    Aujourd’hui tout le monde (ou presque) «sait» ce que YAKA faire. Encore plus fort, ce que yavèka faire il y a 2 mois. La France n’aura jamais compté autant de médecins spécialistes en virologie que depuis 2 mois. On le disait en baisse, finalement le Covid nous aura aidé à remonter la pente. Ou alors à nous enfoncer, toujours plus. Nous verrons bien ce que diront les prochaines mesures. En attendant, je parie que le Qi des Français vient d’enregistrer une hausse historique. Hi-han hi-han !!
    En attendant, tout ce «joli» monde jongle avec des concepts savants (létalité, mortalité, immunité etc.), des «lois» naturelles et des pourcentages sortis de je ne sais quel chapeau (60% , 5% ?) Pour finalement se les arranger à la sauce qui va bien, celle qu’il préfère. C’est pas pour rien que les Français sont les champions de la grande cuisine. Cocorico, hi-han !Faut dire que dans cette discipline la plus haute marche du podium est un véritable boulevard.
    Nous devons remercier Michel Cymes, BFM-LE MONDE et Compagnie pour leurs remarquables cours de médecine merdiatiques non stop. C’est grâce à tout ce «joli» monde qu’aujourd’hui chacun de nous «sait» ce que vaut véritablement le savon de Marseille, «sait» quand viendra la seconde vague, et quelle sera sa hauteur, combien il y aurait eu de victimes en plus ou en moins, si …
    – Si Jupiter avait été pile-poil dans l’alignement de sa grosse lune.Si etc. etc.

  6. Thierry Saint Picq

    Visiblement, personne ne comprend ce qu’est l’immunité collective ! L’immunité collective ou « de groupe » est le principe de dire que la population est protégée quand une proportion des gens a développé une immunité. Cela varie de 50 à 70 % mais parfois 85 % pour la variole, 94 % pour la rougeole (transmission par voie aérienne). Ce concept d’immunité collective est appliqué pour les campagnes de vaccination. Il faut savoir combien de gens doivent être vaccinés pour que la maladie ne circule plus.
    Ce concept n’est pas une stratégie de lutte contre une maladie. Sinon cela voudrait dire que l’on admet que l’on ne peut rien faire pour lutter contre l’épidémie et qu’il faut qu’un maximum de gens doivent mourir pour qu’une fraction de la population soit protégée. C’est idiot. La lutte contre une épidémie est d’éviter que le microbe circule par les moyens disponibles (médicament, vaccin, précautions sanitaires) et de faire en sorte que la transmission s’arrête avant que les gens meurent et non de contaminer les 3/4 de la population.
    Soyons vigilants et critiques quand des informations sont assénés sans argumentation.

Les commentaires sont fermés.