Le consentement, à mettre à toutes les sauces

Il y a non consentement possible pour la sexualité et consentement obligé pour la publicité.

Le viol, selon le texte actuel, est défini par « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise ». Une proposition de modification a été adopté le 1er avril à l’Assemblée nationale par 161 voix contre 56. On entend redéfinir ces agressions comme « tout acte sexuel non consenti », et précise ce qu’est ou n’est pas le consentement. Le texte exige un « consentement libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime» aux actes sexuels. La mesure ne fait toutefois pas consensus. Certains opposants craignent qu’inclure le non-consentement à la définition pénale du viol conduise à centrer l’enquête sur l’attitude de la victime.

La notion de consentement est complexe. Prenons le cas de la publicité. Chaque individu reçoit en moyenne entre 400 et 3 000 messages publicitaires quotidiennement. Y a-t-il consentement ? Du point de vue des écologistes, la publicité, qui n’est qu’une forme sournoise de propagande, devrait être interdite. Comment continuer à accepter qu’il soit autorisé de faire le vide dans les cerveaux pour inciter à boire du Coca Cola ou à rouler en SUV ? La première mesure que devrait promouvoir un politique responsable ? Pour l’envoi de toute publicité, recueillir le consentement préalable des individus. L’application d’une telle mesure remettrait la filière inversée à l’endroit ; ce n’est pas au consommateur de subir sans l’avoir demandé les annonceurs dans les rues, dans les journaux et sur les écrans. Sur les boîtes aux lettres, plus besoin de mettre STOP pub, aux addicts de mettre s’ils le souhaitent OUI pub. Les journaux devraient proposer un exemplaire au choix, avec pub ou sans pub, etc. Remettons l’information à sa place, personne ne devrait être obligé de payer une publicité pour les autres.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Publicité, une agression caractérisée

extraits : Le 8 juin 1970 j’écrivais ce qui me semble toujours d’actualité : « Qu’est-ce que la violence quand les affiches publicitaires agressent l’homme qui pense. La publicité, c’est un conditionnement absurde à acheter l’inutile, l’appel au sexe subi, à l’orgueil, à la puissance et à l’envie. C’est nuisible. » En mars 1971, j’étudie La persuasion clandestine de Vance Packard : « Il est impossible d’établir comme postulat que les gens savent ce qu’ils veulent. Il est même dangereux de croire les gens capables d’une conduite rationnelle… Par homme, femme ou enfant d’Amérique, 53 dollars furent dépensés en 1955 pour le ou la persuader d’acheter… Certaines sociétés de produits de beauté se mirent à dépenser en publicité ¼ de ce que rapportaient leurs ventes… La publicité vient de créer le vieillissement psychologique des choses, grâce entre autre au phénomène de mode. Plus est grande la similitude des produits, moins le rôle joué par la raison dans le choix de la marque est important… »

Le Dictionnaire des apparences

extraits : Autrefois, le viol portait préjudice aux parents ou au mari plutôt qu’à la victime elle-même, ce qui expliquait la recherche d’un arrangement à l’amiable. Au début du XIXe siècle, le viol n’était toujours pas défini légalement en France. Au cours du XXe siècle, le viol cesse d’être considéré comme un dommage familial pour devenir un dommage intérieur, le meurtre psychique d’une personne. Dans un arrêt de 1857, la Cour de cassation avait cependant limité la définition du viol à une agression sexuelle commise par un homme sur une femme. Depuis 1981, le viol est défini plus généralement comme tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ; la fellation est donc aussi considéré comme un viol. Une lecture restrictive de ce texte peut cependant signifier que des rapports hétérosexuels imposés sous la contrainte par une femme ne peuvent être légalement considéré comme un viol. Notez que la spécificité des femmes par rapport aux hommes, c’est qu’elles peuvent mettre au monde un enfant non désiré suite à un viol...

2 réflexions sur “Le consentement, à mettre à toutes les sauces”

  1. Parti d’en rire

    – « Je crois que ce soir, collectivement, nous avons acté que nous passions de la culture du viol à la culture du consentement. C’est une première pierre que nous lançons dans le mur de l’impunité. » (Marie-Charlotte, la corapporteure écolo)

    Joli non ? Ah ça oui, comme poisson d’avril fallait y penser.
    Ah le consentement, ah que ça oui c’est une notion complexe !
    Tu l’as dit Bouffi, prenons le cas de ce bon vieux dicton, à la con, qui ne dit mot consent.
    Ce qui veut dire que si ON ne vous dit pas non c’est oui. Et pas que non d’ailleurs. C’est exactement pareil avec oui, ou p’têt ben qu’oui, comme p’têt ben qu’non, ou même merde !
    Ce qui fait que ce n’est pas du tout compliqué, ni complexe, au contraire c’est très clair !

    Est-ce que je me suis fais bien comprendre… oui ou non ?
    Et attention, cette fois vous avez intérêt à me répondre ! Pas question de se débiner, comme à chaque fois, parce que qui ne dit mot con sent.

    1. Franck Zanini

      Vu que tout le monde con sent je peux donc passer à l’action, et enfoncer le clou.
      Vas-y Francky c’est bon qu’elle m’a dit. Et aussi oh Francky c’est super, oh Francky c’est génial, vas-y Francky c’est bon, bon, bon ! C’est clair non ?
      Sauf qu’elle me l’a pas écrit, noir sur blanc. Et quand je lui ai proposé la sextape elle m’a dit non. Non Francky tout ce que tu veux mais pas ça ! Tu veux c’est bien, si tu veux pas tant pis, si tu veux pas j’en ferai pas une maladie, que je lui ai dit ! C’est clair non ?
      Seulement là j’aurai dû me méfier. Parce que maintenant la mijaurée me fait des embrouilles… et moi je n’ai aucune preuve de ce que je dis. N’importe quoi !
      Alors un conseil, avant de passer à l’action signez les papiers qui vont bien.
      Parce que comme dit la Sagesse, pas de couilles pas d’embrouilles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *