Le Danemark vent debout contre les écrans

Lorsque l’arsenal des outils numériques actuels (tablettes, smartphones, consoles, ordinateurs, etc.) est mis à disposition des enfants et des adolescents, les pratiques ne s’orientent pas vers l’idéal positif fantasmé dont on nous rebat les oreilles (3,8 heures par jour de Wikipédia, tu parles !), mais vers une orgie d’usages récréatifs dommageables. En moyenne, les 8-12 ans consacrent treize fois plus de temps à se divertir qu’à étudier. Les gouvernements commencent à en prendre conscience

Mette Frederiksen, première ministre du Danemark :« Nous avons accepté les téléphones portables dans la vie de nos enfants avec les meilleures intentions. Pour qu’ils puissent appeler à la maison et communiquer avec leurs amis. Mais, en réalité, nous avons libéré un monstre… Jamais auparavant autant d’enfants et d’adolescents n’ont souffert d’anxiété et de dépression … Beaucoup ont des difficultés à lire et à se concentrer… Sur leur écran, ils voient des choses qu’ils ne devraient pas… 60 % des garçons âgés de 11 à 19 ans ne voient pas un seul de leurs amis physiquement pendant leur temps libre au cours d’une semaine… »

Caroline Stage Olsen, ministre du numérique : « Nous avons été trop naïfs. Nous avons confié la vie numérique de nos enfants à des plateformes qui n’ont jamais eu à cœur leur bien-être. Ils ont été les pions d’une gigantesque expérience dans laquelle des algorithmes et des fonctionnalités addictives ont été autorisés à contrôler leur quotidien. Cela doit cesser maintenant. »

Publiée en décembre 2023, la dernière enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) montrait que les élèves danois passent 3,8 heures par jour devant un écran à l’école contre une moyenne de deux heures dans les autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Un projet de loi vise donc à empêcher les moins de 15 ans de créer un profil sur les réseaux sociaux. A partir de 13 ans, les enfants pourront avoir accès aux plateformes comme Tiktok ou Instagram, mais seulement avec le consentement des parents.

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« Pas d’écrans avant 13 ans », c’est un minimum

extraits : Auparavant, les enfants vivaient des aventures, ils circulaient librement à vélo, exploraient les bois. Le jeu libre était un espace où ils pouvaient s’amuser et grandir de façon autonome. Ils vivaient des expériences essentielles au développement du cortex cérébral frontal et de leurs aptitudes sociales. Plus aujourd’hui avec les écrans. Les contenus créés par des intelligences artificielles les rendra encore plus accros aux écrans. Tout cela se terminera mal, très mal….

Les écrans menacent la santé mentale

extraits : Le smartphone prend son essor, en 2007, et au moment où apparaissent les réseaux sociaux, en 2009. Après l’apparition en 2010 d’Instagram, un réseau social où l’on partage des photos et des vidéos, les jeunes filles interrogées considèrent que cette plateforme est néfaste pour elles, car elles y sont incitées à se comparer sans cesse aux autres. Leur miroir ne leur renvoie pas une image digne de ce que l’on voit sur Internet, ce qui est source d’anxiété. La diffusion des tablettes tactiles s’est traduite par le fait que les garçons pouvaient désormais passer toute une journée accrochés à des jeux vidéo, ou à consulter des sites pornographiques. Ils ont moins tendance que ceux des générations précédentes à avoir fait des études supérieures, à avoir un emploi, à avoir quitté le domicile parental….

La génération des écrans, dégénérescence

extraits : Lorsque l’arsenal des outils numériques actuels (tablettes, smartphones, consoles, ordinateurs, etc.) est mis à disposition des enfants et des adolescents, les pratiques ne s’orientent pas vers l’idéal positif fantasmé dont on nous rebat les oreilles (quatorze heures par jour de Wikipédia, tu parles !), mais vers une orgie d’usages récréatifs dommageables. En moyenne, les 8-12 ans consacrent treize fois plus de temps à se divertir qu’à étudier. Constater cela n’est en rien technophobe. Ce n’est ni une opinion personnelle, ni une hypothèse ouverte à controverse ; c’est un fait scientifique aujourd’hui établi.…

Démence digitale, l’addiction des petits aux écrans

extraits : Voilà vingt ans que les effets délétères de la surexposition des enfants et adolescents à la télévision ont été démontrés : retard de communication et de langage devenant patent vers 18-30 mois, prosodie particulière, centrage d’intérêt de plus en plus exclusif sur les écrans, difficulté de contact avec les autres enfants, conduites d’allure agressive, agitation et instabilité d’attention, manque d’intérêt pour les jeux habituels… Chez les moins de 3-4 ans, c’est un phénomène nouveau, massivement amplifiée du fait de la multiplication des écrans qui sont présents à tout moment dans la vie quotidienne : dans les magasins, les salles ­d’attente, les transports et même lors du repas ou de l’endormissement. Pour certains, l’écran devient un « compagnon de vie ». Une évidence doit être rappelée : tous les écrans exercent une puissante attractivité qui entraîne une captation/fascination du regard chez le tout-petit. Devant la tablette, son corps est immobile, ses yeux grand ouverts et son visage souvent inexpressif, voire figé ! Ce pouvoir hypnotique s’explique par le fait que, dès la naissance, l’œil est attiré par le mouvement. Or, les vidéos programmées pour les enfants offrent un mouvement permanent….

Les écrans menacent la santé mentale

extraits : Auparavant, les enfants vivaient des aventures, ils circulaient librement à vélo, exploraient les bois. Le jeu libre était un espace où ils pouvaient s’amuser et grandir de façon autonome. Ils vivaient des expériences essentielles au développement du cortex cérébral frontal et de leurs aptitudes sociales. Plus aujourd’hui avec les écrans. Les contenus créés par des intelligences artificielles les rendra encore plus accros aux écrans. Tout cela se terminera très mal. Les adolescents ne devraient pas avoir accès à un smartphone avant 14 ans. Les écoles ne devraient pas admettre de téléphone dans leur enceinte….

1 réflexion sur “Le Danemark vent debout contre les écrans”

  1. – « Danemark a initié un changement important […] Le ministère de la Digitalisation, dirigé par Caroline Stage Olsen, a confirmé qu’en quelques mois, plus de la moitié du personnel migrera vers les environnements Linux et LibreOffice, avec l’objectif que d’ici la fin de l’année, l’ensemble du personnel n’utilise plus que des logiciels libres. Cette transition implique non seulement l’abandon d’Office 365 et de Windows, mais aussi une transformation de la culture technologique du ministère, en préparant les employés à travailler avec des systèmes plus ouverts et contrôlés localement. »
    ( Le Danemark se dirige vers la souveraineté numérique, laissant Microsoft à la traîne dans le secteur public – linuxadictos.com 16/06/2025 )

    Eh ben, et moi qui croyais que le Danemark était vent debout contre les écrans… 🙂

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