le défaut des politiques

Nous constatons que le réchauffement perturbe les zones océaniques les plus poissonneuses (LeMonde du 12.06.2008), on organise donc une conférence internationale à Las Palmas, il faut bien que les scientifiques prennent l’avion de temps en temps. Nos modèles numériques et nos images satellites constatent l’effet de la montée des températures sur la faune océanique et démontrent que les écosystèmes sont moins résistants au réchauffement quand ils sont intensément exploités par l’homme. Nous constatons que l’habitat des espèces à l’état larvaire et adulte se retrouve comprimé, ainsi le manque d’oxygène associé à la production de toxines conduit les langoustes à venir mourir sur les plages par centaines de tonnes en Afrique du Sud. Nous constatons que les sardines disparaissent, mais que les méduses et les gobies prolifèrent. Nous constatons que le réchauffement induit un décalage des cycles saisonniers de certaines espèces dépendant les unes des autres et limitent la reproduction, par exemple celle des manchots d’Afrique.

 Nous constatons, nous savons filmer la mort en direct des espèces, mais nous ne sommes pas capables de remettre en question notre mode de vie qui détruit la planète dans des zones de plus en plus vastes. Les politiques ont le regard fixé sur les prochaines élections, ce n’est pas une vision très propice à l’écologie. René Dumont n’a pas été écouté, lui qui disait qu’il fallait politiser les écologistes et écologiser les politiques.