LE MONDE, désinformation sur le nucléaire

Le nucléaire est un sujet de non-débat, il faut être pour ou contre, on n’a même pas besoin de développer une quelconque argumentation. La preuve, cet article du MONDE « 2022, le nucléaire s‘invite dans la campagne » : ce média dit « de référence » ne permet pas au lecteur de discerner le vrai du faux, il se contente de relater les éléments de langage des politiciens,

Emmanuel Macron : « Notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire », avait-il expliqué sans pour autant annoncer de décision sur la construction de nouveaux réacteurs.

François Bayrou : « Il faut construire d’autres réacteurs, il n’y a pas d’autre solution »,

Xavier Bertrand : « Je le dis sans ambages : je suis pro nucléaire ».

Marine Le Pen a fait de la défense du nucléaire l’un des principaux piliers de sa politique en matière d’écologie.

Arnaud Montebourg : « L’urgence, c’est l’extinction du charbon et du pétrole pour diminuer les émissions européennes de CO2. Et nous avons besoin du nucléaire pour cela »,

Eric Piolle : « le nucléaire ne devait plus faire partie de la photo en 2050 ».

Olivier Faure : « Le nucléaire peut être une énergie de transition »

Pour autant, depuis le début du quinquennat, trois des quatre ministres qui se sont succédé à la transition écologique, dont dépend le domaine de l’énergie, étaient critiques envers le nucléaire : Nicolas Hulot, François de Rugy et l’actuelle ministre Barbara Pompili. Celle-ci s’est appuyée sur une éude du Réseau de transport d’électricité (RTE) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), rendue publique en janvier 2021 qui posent les bases techniques d’un scénario reposant sur 100 % d’énergies renouvelables. Enfin un début d’argumentation !

Pour en savoir plus, mieux vous consulter ce blog biosphere :

BIOSPHERE-INFO, tout savoir sur le nucléaire

BIOSPHERE-INFO, le débat sur les déchets nucléaires

16 réflexions sur “LE MONDE, désinformation sur le nucléaire”

  1. Benoît de Cornulier

    Mais…
    – 1ière question avant les goûts, les couleurs et autres milliers d’arguments techniques pour ou contre:
    Pourquoi ne consulte t-on jamais les Français sur ce sujet, qui les engage tous-tes, et les générations venir encore plus?
    – 2ième question, avant celles qui concernent la sécurité, la sûreté, et le confort des français intra-muros:
    Pourquoi ne consulte t-on jamais les populations du Niger, du Kazakhstan de la Mongolie, directement concernées par la pollution et les mutations génétiques en cours et à venir… et qui ne bénéficient en rien du fleuron français? (sauf en ce qui concerne les bakchichs versés à leurs dirigeants) et qui voient leur territoire et leur (rare) eau pillée et à jamais pollués par les compagnies minières…

  2. Biosphere, vous vous trompez, encore une fois.

    Le rapport de RTE et de l’AIE pose les prérequis techniques d’un scénario reposant sur 100 % d’électricité renouvelables, c’est à dire de 25% de l’énergie consommée en France, celle qui est actuellement décarboné. En d’autres termes, ce rapport n’indique en rien comment on peut réduire de 5% par an les émissions de CO2, qui est pourtant l’objectif des écologistes (du moins ceux qui intéressent au climat).

    Et quand on lit le rapport, on voit en outre qu’il n’y aucune chance pour que ces prérequis soient satisfait.

    Nucléaire ou catastrophe climatique, il faut choisir. Vous avez choisi, mais ce n’est pas le choix de tous les écologistes.

    1. Thierry C, avant que Biosphère vous réponde, permettez moi de vous dire que vous aussi vous vous trompez. Avant de parler de ce rapport je pense que nous devrions d’abord mettre certaines choses au clair. Vous savez très bien qu’en réalité aucune énergie n’émet «zéro carbone». Vous savez qu’il faut intégrer les étapes en amont et en aval de la production d’énergie (fabrications de panneaux solaires, d’éoliennes, de réacteurs nucléaires etc. maintenance, démantèlement, recyclage etc.)
      Le terme «énergie décarbonée » est donc un leurre. Ce leurre est particulièrement gros en ce qui concerne le nucléaire. Expliquez-moi comment on pourrait voir du nucléaire sans pétrole (CO2).

      1. Bernard Durand

        On ne peut pas plus voir d’éoliennes ou de panneaux solaires sans pétrole !
        le nucléaire est une énergie prodigieusement concentrées, les renouvelables sont des énergies diffuse. Il leur faut beaucoup plus de matières premières et de place par kWh produit que le nucléaire; Elles sont donc beaucoup moins écologiques que lui.

    2. – « Nucléaire ou catastrophe climatique, il faut choisir. »
      Là encore ce «choix» est un leurre, un trompe-couillons. Expliquez-moi comment le nucléaire français pourrait éviter ou ne serait-ce que limiter la catastrophe climatique. Grâce en partie aux PRO, je pense que nous sommes bien partis pour cumuler les deux. Catastrophe climatique ET catastrophe nucléaire.
      Lire ou relire ce que j’ai écrit le 18 AVRIL 2021 à 11:25. Si je suis dans l’erreur… n’hésitez surtout pas à me corriger. C’est comme ça qu’on avance.

  3. Maintenant si la question (du jour) est de savoir si (oui ou non) la France doit se lancer rapidement… dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR… alors pour moi c’est tout vu. Rapidement ou pas, c’est NON !
    – « Le nucléaire français fait face à un défi existentiel : il s’agit de décider si la France se lance dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR […] ou si, au contraire, elle décide de ne plus investir et d’organiser une sortie du nucléaire à moyen terme.  » (Le Monde)

    Pour moi le « défi existentiel » est de sortir du nucléaire le plus rapidement possible. Et de gérer au mieux toute cette merde.

    1. Non seulement le démantèlement coûtera (ou coûterait) un pognon fou, mais il prendra (prendrait) des décennies. Ne parlons même pas des déchets.
      Je vous laisse imaginer le parc nucléaire à l’abandon… Seulement il semblerait que les PRO ne puissent pas imaginer un tel scénario. Si l’un d’entre eux pense que je suis dans l’erreur, qu’il n’hésite surtout pas à me corriger. 😉
      En attendant je continuerais à penser que nous devrions profiter du calme avant la Tempête, et des compétences que nous avons encore, pour nous lancer de suite dans le Démantèlement. Alors bien sûr, et même en rajoutant des EnR, nous aurions alors moins d’électricité qu’aujourd’hui. Et alors ?
      Alors… eh bien ce serait l’occasion de nous habituer gentiment à la Décroissance.

      1. Des centrales aux USA ont été entièrement démantelées. Ça n’a pas couté plus cher que prévu, ni en plus de temps que prévu.

        Moins électricité, c’est moins d’activités économiques, donc des récessions. Quand elles arriveront, je ne pense pas du tout que ça sera gentil. Il y aura des regimes autoritaires à minima. Et ça sera aggravé par un climat déréglé, des crises pétrolières, des guerres pour les resources…
        Cool, n’est ce pas?

        1. Combien exactement de centrales nucléaires, aux USA et ailleurs, ont été entièrement démantelées à ce jour ? A t-on suffisamment de retour sur expérience pour dire qu’on maîtrise le savoir faire, le coût final etc. ?
          Nucléaire ou pas, le récessions arriveront par la force des choses. Et des imbéciles appelleront ça la Décroissance. Sauf que celle-là n’aura rien à voir avec la joie de vivre que prônent les Décroissants. Et là en effet, seuls des régimes autoritaires parviendront à assurer un certain ordre. Qui ressemblera plus ou moins à l’Ordre Etabli actuel. Adieu le Muppet Show… le Cause toujours et la Société du commentaire (blabla et patati et patata)…. ce sera alors Ferme ta gueule ! Et bien sûr, Business as usual. Mais comme pour le fût du canon, un certain temps. Et puis ce sera le Chaos, la Tempête, et Mad Max. Je vous laisse alors imaginer vos si chères centrales nucléaires à l’abandon. Cool, n’est-ce pas ?

        2. Bernard Durand

          Si le démantèlement était un si gros problème, pourquoi cela n’arrête- il pas les Allemands. çà n’arrête pas non plus les Américains, qui ont déjà mis au gazon le réacteur pourtant accidenté de TMI et celui de Maine-Yankee. Ils ont 35 réacteurs de toutes tailles en cours de démantèlement, et le Congrès a évalué à l’équivalent de 250 ou 300 milllions d’euros le coût moyen de démantèlement . En France, nous avons 9 réacteurs en démantèlement.
          Si les centrales seront à l’abandon, il y aura d’autres choses bien plus graves, comme la peste et le choléra, et les villes à l’abandon, qui contiennent bien plus de produits toxiques que les centrales nucléaires. Il suffira d’ailleurs pour être à l’abri, de ne pas aller farfouiller à l’intérieur.

        3. Benoît de Cornulier

          Une question, comme ça, avant celle qui concerne la récession potentielle et le confort des français intra-muros:
          Pourquoi ne consulte t-on pas les populations du Niger, du Kazakhstan de la Mongolie, directement concernées par la pollution et les mutations génétiques en cours et à venir… et qui ne bénéficient en rien du fleuron français? (sauf en ce qui concerne les bakchichs versés à leurs dirigeants) …
          Que pensent elles d’une récession française, ces populations qui voient leur territoire et leur (rare) eau volée et à jamais pollués par les compagnies minières?

      2. Bernard Durand

        Pour un démantèlement complet, une mise au gazon, le coût du démantèlement du nucléaire est bien plus faible et bien mieux cerné que celui de l’éolien et du solaire photovoltaïque par kWh produit au cours de la durée de vie. Et alors qu’on sait gérer les déchets du nucléaire, on se débarrasse de ceux de l’éolien et du solaire photovoltaïque dont on ne sait que faire chez nous en les expédiant dans les pays pauvres en versant des bachichs à leurs politiciens.

        1. Benoît de Cornulier

          « Pour un démantèlement complet, une mise au gazon, le coût du démantèlement du nucléaire est bien plus faible et bien mieux cerné » Pouvez vous être précis, en chiffres? Combien coûte un démantèlement?
          – Sachant que le premier et plus petit réacteur français n’est toujours pas démantelé à 100%n et donc encore moins retour à l’herbe… Coût à ce jour? Prévisionnel pour 100% et retour à l’herbe?
          – Les UNGG, fermés dans les années 1980 ne le sont toujours pas non plus. Coût à ce jour? Prévisionnel pour 100% et retour à l’herbe?
          – Les 900MW ne le sont pas non plus, et pour cause… Prévisionnel pour 100% avec retour à l’herbe?
          – L’EPR: même question 🙂

  4. Michel CASTAING

    – « Le nucléaire est un sujet de non-débat, il faut être pour ou contre, on n’a même pas besoin de développer une quelconque argumentation. » (Biosphère)

    C’est exactement ce que je ne cesse de dire. Et ceci ne vaut pas que pour le nucléaire.
    Le jour où nous arrêterons de voir le monde en mode binaire nous aurons fait un grand pas.
    Nous pourrons enfin écouter les arguments des autres et ainsi nous pourrons peut-être avancer.

    1. Hulot, de Rugy, Pompili etc. sont critiques envers le nucléaire.
      Moi-même je suis très critique envers le nucléaire. Et pas qu’envers le nucléaire. 😉

      Le fait d’être critique fait-il automatiquement de nous des ANTi, et/ou des opposants ?
      Critiquer c’est d’abord juger, penser. Il y a mille raisons d’être PRO ou ANTi, POUR ou CONTRE ceci ou cela. Elles vont du pire au meilleur. Exemple (dans le «meilleur») : Il se trouve que j’aime les blondes, des goûts et des couleurs on ne discute pas. J’aime particulièrement cette blonde fanée en course pour 2022. Comme il se trouve qu’elle est POUR, eh ben je suis POUR. Elle aurait été CONTRE, alors j’aurais été CONTRE. Hi-han hi-han ! Misère misère !

    2. Je peux être très critique envers le nucléaire, et en même temps penser que ce que Macron dit là n’est pas dénué d’intérêt. Et que c’est même loin d’être absurde. Idem pour Montebourg et Faure.
      Partant de là, seuls les imbéciles oseront me coller l’étiquette PRO-Macron.
      Et/ou PRO-nucléaire, et/ou ANti-blondes etc.
      – “ Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. “ (Michel Audiard)

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