Le président Macron vendu à l’agro-industrie

Faut-il abattre les écologistes activistes ? Les actes d’intimidation pleuvent sur les défenseurs de l’environnement et le gouvernement Macron défend l’agro-industrie.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur : « Depuis quelques années, un phénomène grandit, inacceptable. De plus en plus, nos agriculteurs sont visés par des intimidations, des dégradations, des insultes. Des individus s’introduisent dans leurs exploitations agricoles et les bloquent. Ils font des films aux commentaires orduriers, avant de jeter les exploitants en pâture sur les réseaux sociaux. Parfois même, les intrus dégradent, cassent et volent… » Depuis octobre 2019, la cellule de gendarmerie Demeter est notamment chargée, selon la convention signée entre le ministère de l’intérieur et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), « de la prévention et du suivi (…) des actions de nature idéologique » visant des exploitants, y compris lorsqu’il ne s’agit que « de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ».

Stéphane Foucart, journaliste au MONDE : « Morgan Large est connue pour son travail sur les dégâts de l’agro-industrie. Régulièrement stigmatisée par les collectivités locales ou des industriels, la journaliste est ciblée avec une agressivité décuplée depuis qu’elle a témoigné dans un remarquable documentaire, Bretagne, une terre sacrifiée. Appels téléphoniques nocturnes, menaces sur les réseaux sociaux où sa photo est diffusée, intrusion nocturne dans les locaux de RKB ou chez elle, où les prés ont été ouverts pour laisser ses animaux divaguer… En janvier, son chien a été empoisonné. Depuis plusieurs années, les journalistes installés en Bretagne alertent sur la « loi du silence » qui leur est imposée par l’industrie agroalimentaire. »

Le gouvernement a choisi son camp, il conforte les adversaires les plus radicaux de la liberté de la presse sur les questions d’agriculture et d’environnement. En reprenant à son compte les éléments de langage des propagandistes de l’agriculture intensive – le désormais célèbre « agribashing » – et en privatisant l’action de la gendarmerie nationale par la création de la cellule Demeter, le gouvernement a contribué à criminaliser ceux qui s’inquiètent publiquement des dégâts de l’agro-industrie. Dans la mythologie grecque, Déméter enseigna aux humains les semis et le labour. Dans la société agro-industrielle, on a oublié les rites de la paysannerie pour faire de la terre un objet d’exploitation forcenée.

14 réflexions sur “Le président Macron vendu à l’agro-industrie”

  1. Esprit critique

    Pour en revenir à cet « agribashing ». Voici ce qu’en dit Wikipedia :
    – « L’agribashing désigne, en France, la critique du mode de production agricole intensif, et renvoie, selon la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) notamment, à un présupposé dénigrement systématique du secteur agricole.  »
    Jusque là je comprends. Peu importe ce que pense la FNSEA, ceux qui s’inquiètent publiquement des dégâts de l’agro-industrie (sic Biosphère) et/ou critiquent le mode de production agricole intensif (sic. Wiki) font donc de l’agribashing. Je peux donc dire que d’une certaine façon moi aussi je fais de l’agribashing.

    1. Esprit critique

      C’est ensuite que ça se complique :
      – « Apparue en 2016 et rapidement populaire après 2018, la notion d’agribashing reste controversée. [etc.] »
      Tout ça est intéressant mais … c’est à n’y rien comprendre. Ce qui est sûr c’est que tout ça empeste la propagande et la manipulation. Ne nous laissons pas abuser ni amuser avec cette dialectique éristique, bannissons cet agribashing de notre vocabulaire, n’en rajoutons pas à la confusion avec cet agriloving, appelons tout simplement un chat un chat. Et un paysan un paysan, un menteur un menteur etc.

    2. Esprit critique

      Seulement attention.
      – « Les paysans ont disparu pour laisser leur place à des « exploitants », avec obligation de se spécialiser pour pouvoir survivre. Mais si on a 200 bêtes ou 200 hectares de cultures, alors on devient des salopards, à la tête d’une ferme-usine. […] Le voisin néo-rural est devenu l’adversaire, toujours prêt à bondir pour défendre l’environnement – le sien, d’abord – contre l’ogre paysan […] II n’y a plus de langage commun. Le retrouver demandera des efforts de toute la population »
      ( Agribashing et retour à la paysannerie. Biosphère nov 2019 )

      Biosphère a raison, il n’y a plus de langage commun. Alors faisons tous l’effort de le retrouver. Lisons l’histoire de la Tour de Babel et demandons-nous ce qui va nous arriver si nous ne pouvons plus nous comprendre. Non, l’exploitant agricole n’est pas un salopard ! D’abord ce n’est pas lui qui a décidé de s’appeler comme ça.

  2. Macron privilégiera toujours les capitaines d’industrie parce que Macron est dépendant d’eux pour percevoir le maximum de Tva sur les ventes afin de financer la ribambelle de fonctionnaires. Donc de l’écologie on en fera dans la mesure où ça ne contrarie pas les industries ou alors lorsque les ressources naturelles dont dépendent les industries (selon secteur) seront épuisées (pétrole phosphate et certains métaux dans le cadre de l’agro-industrie). Bref, en résumé le système ira jusqu’au bout de sa logique, on ne cherchera pas à faire autrement tant qu’on ne sera pas contraint de faire autrement par les limites physiques,

    1. Pour que l’État puisse sciemment et de gré réduire sa dépendance de l’industrie en général, y compris l’agro-industrie, il faudrait soit réduire le nombre de fonctionnaires, soit réduire leurs salaires, soit les deux, afin que les besoins en Tva soient moindre, mais à mon avis ça ne se fera pas, bien au contraire, le nombre de fonctionnaires va continuer de croître, puis le Président va nous revenir pour nous raconter qu’on n’a pas le choix de soutenir l’industrie. Bref le Président va dire que ce n’est pas sa faute après avoir embaucher des fonctionnaires, la bonne blague…

      1. Si aujourd’hui le Président a choisi de défendre l’agro-industrie… s’il «privilégiera toujours les capitaines d’industrie », le Business, le Pognon, le Capitalisme , le sacro-saint Ordre Établi etc. … eh ben c’est la faute à cette «ribambelle de fonctionnaires ». Trop payés et patati et patata.
        Ça aurait pu être la faute du (sur)nombre, ou des migrants, ou alors de l’Europe ou je de ne sais quoi… non, aujourd’hui on a décidé de bouffer du fonctionnaire. Mon dieu quelle misère ! Et dire que ça vote.

        1. La Mère Chimel

          Peux tu nous dire en détail avec quel argent tu payes les fonctionnaires ? Et la provenance de l’argent (les différentes sources) pour payer les fonctionnaires ?

          J’imagine que c’est encore des question à lesquelles tu vas te dérober par des « N’importe quoi » « C’est pas vrai » « Tu racontes des conneries » etc

        2. N'importe quoi !

          Et le Capital t’as jamais entendu parler, peut-être ?
          Et ta Marine elle va taper dans le Gros Capital, peut-être ?
          Dans le sien pour commencer, peut-être ?

        3. La Mère Chimel ne sait pas compter

          En 2017, le salaire moyen des fonctionnaires en France s’élevait à 2040 €uros par mois

          En novembre 2020, il y avait 5,56 millions d’agents en France

          Alors
          5.560.000 x 2040 x 12 = 136.108.800.000 euros par an !

          Même en tuant tous les milliardaires et millionnaires de France pour siphonner les capitaux on ne tiendrait pas très longtemps

          Et encore je n’ai pas compté les chômeurs, les invalides, les locaux, l’électricité, les charges etc etc

          En l’occurrence c’est bien les Tva et les impôts qui financent tout ce monde là dépendant de l’argent publique

        4. N'importe quoi !

          C’est c’là oui ! Comme si les fonctionnaires ne foutaient rien, ne servaient à rien, ne payaient pas d’impôts ni de ni TVA etc. Et comme si l’argent publiC (et pas publiQUE) ne servait qu’à arroser les fonctionnaires (et les migrants et patati et patata). Dis-moi, c’est ta Marine qui t’enseigne l’économie ?
          Comme je sais que t’es un type aux idées larges (courtes mais larges) je te file un peu de lecture, pour passer la nuit :
          – Marine Le Pen et le capitalisme ( humanite.fr )
          – Marine Le Pen : par l’odeur alléchée ( journal.lutte-ouvriere -14/04/2021)

        5. Les fonctionnaires font semblant de payer des impôts puisqu’ils payent leurs impôts avec l’argent issu des impôts; alors ils ne font que rendre qu’une fraction de ce qu’ils ont pris, autrement dit cet argent ne fait qu’un tour de circuit sans pour autant accroître le trésor public.

  3. Pas question ici de défendre l’agro-industrie, elle n’a pas besoin de moi pour ça.
    « Les actes de l’agro-industrie deviennent super inquiétants » (charliehebdo.fr 6 avril 2021)

    Finalement l’écologie c’est tout simple, on est POUR ou on est CONTRE. On est écolo ou on est Anti-écolo. Aujourd’hui nous avons d’un côté les défenseurs de l’environnement (les écolos), de l’autre ceux qui défendent l’agro-industrie. Comme on peut pas être les deux et en même temps, choisis ton camp camarade ! Et donc «Le gouvernement a choisi son camp».
    Le 6 août 2020 j’ai répondu à cette question, « Faut-il abattre les écologistes activistes ? »
    Aujourd’hui Biosphère nous donne l’occasion de réfléchir à une autre, Macron est il un vendu ?
    Autrement dit s’est-il laissé corrompre pour de l’argent, celui de l’agro-industrie ?

    1. Sauf que cette fois Biosphère ne pose pas une question.
      Je pense que nous devrions d’abord faire preuve d’un peu plus de retenue. Que ce n’est pas avec ce genre d’accusations que nous créerons les meilleures conditions pour pouvoir régler tous nos problèmes. Que la violence, même verbale, engendre la violence, etc. Ensuite j’estime qu’il est normal, qu’un président «normal», s’occupe à défendre les agriculteurs, et les industriels, et les soignants, et les enseignants etc. Et l’environnement et en même temps.
      Vendu, je ne sais pas. En attendant ce que je sais, c’est que Macron n’est pas un dieu. Et qu’il fait ce qu’il peut. Avec ce qu’il a, avec ce qu’il est, comme chacun de nous en somme. C’est donc sans aucune honte que je dis préférer être à ma place qu’à la sienne.

    2. Avant de me défroquer de ma robe d’avocat (du diable), au tour maintenant de Castaner.
      Le passage que cite ici Biosphère est l’introduction de la présentation (officielle) de DEMETER.
      Même s’il ne s’agit là que d’un alibi pour développer une société de flicage et de répression (l’Ordre avant tout !), Castaner décrit là une réalité. Agresser, casser, incendier, saboter, se défouler, filmer pour ensuite balancer sur la Toile (faut vivre avec son temps, hi-han !), voilà ce qu’est la Véritable Écologie du point de vue de certains. Mais comme toujours et quel que soit le côté où on se place, on doit faire avec la réaction d’en face.

      Ce qui se traduit par : Action => Réaction => réflexion…. => Déception !
      Déception => rébellion (?)… ou bien résignation… ou encore démission, etc.
      Et nous en revenons à notre sempiternelle question : Que faire, en attendant ?
      Question à laquelle j’ai maintes fois répondu.

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