le sens des limites

Les jeux Olympiques ne sont pas intéressants pour les images que nous pouvons subir, mais pour les analyses qui en résultent. Ainsi LeMonde du 9.08.2008 nous apporte de précieuses informations sur les records du monde, de plus en plus rares, de plus en plus dépendants des innovations technologiques.

 

Selon l’Irmes, l’homme utilisait 65 % de ses capacités physiques en 1896 (début des JO), contre 99 % actuellement et 99,95 % en 2025 si on prolonge les tendances. En fait la devise olympique « citius, altius, fortius » (plus vite, plus haut, plus fort) ne fait que correspondre à l’expansion de la révolution industrielle et du goût de la bourgeoisie pour la concurrence et le record : vive le règne des plus forts ! La natation détient encore parait-il le plus de potentiel, mais principalement grâce aux nouvelles combinaisons qui s’améliorent d’années en années jusqu’à ce que la peau des nageurs s’apparente à la peau des dauphins. Si on nageait tout nus, ce biais n’existerait pas et nous atteindrions plus rapidement nos limites physiologiques. Nos performances ne sont pas séparées de nos paramètres vitaux, l’alimentation,  l’hygiène, l’instruction, les possibilités d’entraînement. A l’heure des perturbations écologiques, nous aurons une autre conception du sport, plus proche de nous. Alors que les sportifs de haut niveau s’entraînent dorénavant presque trois heurs par jour contre presque rien  en 1896. les Français pratiquent l’activité physique presque sept heures par jour au moment des jeux d’Athènes, et ne font presque plus rien aujourd’hui. La fin du cycle est proche.

 Yves Cochet estime déjà que les prochains jeux olympiques de Londres n’aurons pas lieu à cause de la pétroapocalypse en marche. LeMonde n’est pas loin d’épouser un tel point de vue : « A l’avenir la facture énergétique pourrait être l’un des freins les plus puissants du développement sportif. De nombreuses fédérations dans le monde prévoient une réduction drastique de leurs déplacements et des compétitions si le prix de l’essence se maintient à son prix actuel. » Bientôt nous serons débarrassés des Jeux Olympiques et nous pourrons recommencer à marcher au lieu de s’avachir devant le poste de télé. Retrouvons le sens de limites…

2 réflexions sur “le sens des limites”

  1. j’ai parlé de mes convictions (qui sont aussi les vôtres) à mes proches. ceux-ci me rient au nez. Pourtant le futur semble tellement prévisible. Je partage l’avis d’Yves COCHET. Les prochains jeux n’auront pas lieu. Et de toute façon l’humanité aura autre chose à penser en 2012.
    En attendant, bonne avachissement!!!

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