La fission nucléaire produit de l’électricité. La fusion n’est qu’un projet dénoncé par Claude Allègre en 2005 : « Les hommes politiques, fiers, ignorants et naïfs, sont persuadés qu’Iter (International thermonuclear ractor,) va leur apporter richesse, prospérité et prestige ! Malheureusement rien de tout cela ne se produira : Iter saignera à blanc les collectivités locales et affaiblira un peu plus le budget de la recherche française. Iter est encore un de ces projets de prestige. Résultats pour la science ? Rien ou presque. Si on sait réaliser la fusion de manière explosive, on ne sait pas la contrôler et, depuis quarante ans, on tourne en rond. Des projets comme Iter, on en a installé à Princeton, puis en Grande-Bretagne, mais on n’a jamais vraiment progressé : Iter n’est qu’un engin destiné à la recherche fondamentale ».
Pour une fois nous sommes d’accord avec Allègre. Marre de toutes ces inventions qui veulent donner aux humains toujours plus de puissance alors qu’ils savent si mal maîtriser celles qu’ils ont déjà libéré ! Pourtant les technophiles croient que 50 millions de degrés atteint sur notre Terre pendant quelques secondes annonce un avenir radieux.
Samia Hanachi : On injecte dans le réacteur à fusion des atomes d’hydrogène, puis on leur arrache des électrons au moyen d’une décharge électrique. La « soupe » qui en résulte, formée d’électrons libres et d’atomes chargés, constitue le plasma. Elle est ensuite chauffée grâce à des micro-ondes jusqu’à atteindre une température d’environ 50 millions de degrés (plus de trois fois la température du cœur du Soleil). Pour stabiliser ce plasma pendant de longues durées et le maintenir loin des parois du tokamak au contact desquelles il refroidirait, il a également été soumis à un champ électromagnétique produit par des aimants.
A Cadarache le 12 février 2025, avec le réacteur à fusion (tokamak) WEST du CEA, ce plasma a perduré pendant 1 337 secondes, soit plus de 22 minutes. C’est un nouveau record mondial, qui franchit pour la deuxième fois seulement la barrière des 1 000 secondes. Un record réalisé grâce au tokamak WEST, qui détrône de 5 minutes celui obtenu par son rival, le tokamak chinois EAST, en janvier 2025.
Ces avancées pourront être utilisées pour le réacteur thermonucléaire expérimental international ITER. Ce n’est encore qu’un projet. Il faudra non seulement atteindre des longues durées de stabilité des plasmas, mais aussi s’assurer que les composants qui constituent les tokamaks puissent y résister. Encore faut-il que la fusion nucléaire soit capable de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme.
Technophiles contre techno-réalistes
Mandar : On ne se rend pas compte à quel point cette nouvelle est importante. Il en va de l’avenir sans souffrance de l’humanité. Notre monde de 8 milliards d’habitants a besoin de quantités astronomiques d’énergie et nous n’en aurons bientôt plus assez pour tout le monde.
Michel SOURROUILLE : Même si la fusion maîtrisée devenait possible, l’humanité se jetterait dans l’hubris d’une énergie sans limite qui signera la catastrophe tant elle lui donnera un pouvoir sans limite de destruction de la nature… Les humains s’autodétruisent déjà de façon suicidaire avec l’énergie fossile .. alors avec l’énergie du soleil à domicile ! Hubert Reeves parlait à juste raison de la fusion nucléaire en ces termes : « une énergie du futur… et qui le restera ».
Gunther : On est les champions, on est les champions, on est, on est, on est les champions de la fusion ! Beau boulot, c’est pour ça que je paie des impôts.
mofo lany : 22 minutes ! C’est tout ?? Permettez moi de rigoler, pas de quoi pour recharger ma voiture électique !
FRW974 : Magnifique et impressionnant ! Souhaitons une continuation de cette réussite.
Loriot : Nouveaux Prométhées. Ces ingénieurs, après le gouffre financier qu’était Superphénix et celui actuel des EPR, voici qu’ils pensent pouvoir maîtriser le soleil pour distribuer l’électricité dans le réseau public. A côté, Trump paraît même être un type sensé… Pour la période 2021-2027, la contribution de l’Union européenne au projet ITER s’élève à hauteur de 5,6 milliards d’euros. De toute façon, ce projet sera abandonné….
Pour en savoir encore plus
11 juillet 2024, Fusion nucléaire : l’ITER sans avenir
2 juillet 2020, ITER, symbole de la croyance technologique
17 mars 2019, Nucléaire, des risques sans alternative nucléaire
4 mai 2016, ITER, Sarkozy ne sait même pas ce que c’est
– « On est les champions, on est les champions, on est, on est, on est les champions de la fusion ! Beau boulot, c’est pour ça que je paie des impôts. »
C’est celui que je préfère, de commentaires. En plus ça rime super, beau boulot Gunther.
C’est en effet une fuite en avant sans issue.
Comparer ce qui se passe dans un réacteur à fusion et dans le soleil est une erreur :
– Ce n’est pas le même isotope de l’hydrogène qui entre en jeu, la température est bien plus élevée dans ITER et la densité bien plus élevée dans le soleil.
– Dans le Soleil, le confinement de la matière est assuré par la gravité un système sans panne possible.
– Le Soleil n’a pas à produire d’électricité et donc pas de problème de conversion et d’échauffement des parois, et le soleil se moque bien de la radioactivité qu’il émet dans l’espace.
Et si cela ne suffisait pas, si tous les obstacles étaient vaincus, comme le rappelle Biosphère, une énergie sans limite serait une catastrophe nous artificialiserions toute la planète.
Dans l’expression « mettre le soleil en boîte » le soleil n’est qu’une image.
C’est comme quand on dit « mettre la nature sous cloche ».
Quant à la fuite en avant… bien malin celui qui nous prédira l’issue.
Sinon je suis d’accord avec vous, moi non plus je n’y crois pas trop… Et puis si par miracle leur folie se réalisait… comme vous je crois que ce serait alors une Débauche de Croissance. Et donc de Destructions.
Oui ITER est une grosse connerie qui sera finalement abandonnée ! Mais dommage l’article ci-dessus ne parle d’un point essentiel qui signera définitivement l’échec de la fusion nucléaire, il s’agit des Disruptions ! Jean Pierre Petit en parle dans ses 6 vidéos intitulées : « ITER Mythes et Réalités d’un projet nucléaire ». En terme simple, les disruptions dégagées par le plasma se déplacent à une vitesse proche de celle de la lumière, le champ magnétique ne parvient pas à les stopper et ces disruptions détruisent les parois du tokamak !!! A présent que les ingénieurs du projet ne peuvent plus le cacher puisque Jean Pierre Petit a vulgarisé et démocratisé cette information, alors cette information est enfin admise sur le site de Iter.org !
Mais les ingénieurs pour enfumer à nouveau la population parle de techno-solutionnisme qui consiste à dire qu’ils vont équiper le tokamak d’un canon à glaçon cryogénique à -268° pour intercepter les disruptions et les rendent soit disant inoffensives envers la paroi du tokamak ! Lire sur Iter.org les 2 articles intitulés : « Atténuation des disruptions » ET « Contre les disruptions, ASDEX Upgrade opte pour la pluie de glaçons »
Bon produire de tels glaçons à une telle température négative implique une énergie démentielle, ce qui rendra encore moins rentable la fusion, parce produire autant de glaçons 24h/24h pendant 365 jours d’affilés, surtout à la vitesse du canon qui doit être aussi très énergivore. Et en plus, il est peu probable que ce soit efficace, c’est juste une idée en développement qui n’a pas encore été testée, mais avec un raisonnement logique on peut tout de même pressentir (l’absence) de résultats.
Ben oui les ingénieurs et tous ceux qui travaillent sur le projet veulent sauver leurs planques, donc il faut bien inventer des prétextes pour que les contribuables acceptent de mettre la main à la poche en leur faisant miroiter de l’énergie illimitée à bas coûts ! Ces ingénieurs doivent très bien savoir que ce projet ne mènera à rien, mais ils font semblant d’y croire pour ne pas pointer au chômage et continuer à toucher de l’argent ! Parce que croire que des canons seront suffisamment rapides pour détecter par anticipation les trajectoires anarchiques de disruptions afin de les intercepter à une vitesse proche de la lumière, on est dans de la folie pure ! Quant aux politiciens il faut vraiment être naïf pour croire une telle absurdité et continuer de financer ce projet !
Merci Professeur Bga pour ce cours magistral de physique nucléaire. Grâce à Toi j’ai enfin tout compris à ces histoires de Disruptions. Pour résumer je dirais que les disruptions c’est comme les élections, des pièges à cons.
Plus sérieusement, quoique, arrête (je sais, c’est peut-être encore trop te demander) de dire que les gens qui bossent sur ce projet (à la con) ne pensent qu’à sauver leur job. C’est ridicule ! Ce n’est pas que je veuille spécialement les défendre, mais déjà qu’est-ce qui t’autorise à dire que leur boulot c’est la planque ? Tant que tu y es va-y balance que ce ne sont que des feignasses de gauchos payés à rien foutre, si ce n’est à faire semblant d’y croire. Et puis qu’est-ce que t’en sais s’ils y croient un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… ou alors pas du tout ? T’as fait un sondage peut-être…
Vas voir les vidéos de Jean Pierre Petit en 6 parties sur Mythes et réalités. Jean Pierre Petit dit que ceux qui travaillent sur le projet disent vraiment ce qu’ils en pensent seulement une fois parti à la retraite ! Tu vois je ne suis pas le seul à le penser !
– « Il existe une forme de croyance divine dans la folle quête de la fusion nucléaire, le rêve fou de maîtriser les éléments qui forgent l’Univers. […] Aucun programme, pas même la Station spatiale internationale, n’associe autant de nations. » Preuve ultime de la solidité à toute épreuve de cette coalition, le maintien d’une alliance active entre la Russie et ITER, malgré la guerre en Ukraine. […]
« À Cadarache, on fonctionne en circuit fermé, comme une secte aveugle, embrigadée » […] « Comment travailler sereinement dans un contexte marqué par la peur, avec licenciements abusifs, contrats modifiés illégalement, démissions en cascade, désinformation et tentative de suicide à Cadarache ? » [etc. etc.] »
( Projet ITER : le rêve d’un soleil artificiel est-il en train de s’éteindre ? telescopemag.fr/ 21 mai 2024 )
(à suivre)
Déjà, comme tu peux lire, à Cadarache il y en a qui y croient. Combien je n’en sais rien, mais pour dire si c’est sérieux… même tes potes Trump et Poutine y croient. Sinon il y a belle lurette qu’ils auraient arrêté d’y mettre du pognon. Bref, s’ils y croient… ce n’est que leur problème. Et si toi tu préfères croire aux tarots, là encore ce n’est que le tien.
Ensuite, comme tu peux lire… Cadarache c’est loin d’être une planque.
Qu’a voir Trump là dedans ? Les américains se sont retirés du projet Iter, ils reviennent temps en temps faire un saut pour voir ce qui s’y passe à l’intérieur puis repartent !
Si les scientifiques du projet seraient vraiment honnêtes, alors ils avoueraient que le problème des disruptions est insoluble, compromettant ainsi le projet de fusion de manière définitive !
D’accord avec vous sur ITER BGA80, toutefois je serais plus prudent sur Jean Pierre Petit, à mes yeux ses histoires d’extraterrestres l’ont quand même un peu décrédibilisé même si sur certains sujets il peut être intéressant.
Toutes les analyses de Jean Pierre Petit sont maintenant publiées sur le site officiel d’Iter soit Iter.org
Bref il a raison à 100% sur cette histoire de disruptions !
Il a eu aussi un débat scientifique face à quelqu’un qui défend le projet d’Iter, on peut retrouver facilement sur yutube et il a remporté le débat ! Son adversaire a plié en admettant qu’on ne pouvait pas changer de cuve et de tomakak tous les ans, vus que les disruptions endommaagent gravement et rapidement !
1) Les Américains font-ils partie du projet ITER … OUI ou NON ?
– « * Mise a jour: janvier 2025. Les pays qui participent au programme ITER sont : les 27 membres de l’Union européenne + la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée, la Russie, et les Etats-Unis. » (iter.org/fr/en-bref/pays-membres)
2) Les Américains (Trump & Co) y croient-ils … OUI ou NON ??
– Les États-Unis accélèrent pour la fusion nucléaire (energynews.pro 6 mai 2024)
3) Qui d’autre dans la Compétition ?
– Fusion nucléaire : le soleil artificiel de la Chine a brillé plus de 17 minutes, c’est un record mondial ! (futura-sciences.com 24 jan 2025)
Record battu par ITER le 12 février 2025 : 22 minutes ! Au rythme de 5 minutes par mois… je vous laisse calculer. En attendant, je rappelle que le gros de mon intervention 20 février 2025 à 12:30 portait sur ces feignasses de gauchos payés à rien foutre… et qui veulent sauver leurs planques.
1/ Les Usa avaient quitté quelques années Iter, ils y sont revenus après !
2/ 22 minutes c’est ridicule, il faut qu’une centrale puisse tourner plusieurs années sans s’arrêter !
3/ Le problème que je souligne ce sont les disruptions ! ET les disruptions sont insolubles ! Ces disruptions endommagent gravement le tokamak et la cuve !!! Pensez vous vraiment qu’on puisse faire fonctionner quelques semaines ou quelques mois la centrale puis la mettre à l’arrêt plusieurs années parce qu’il faudrait remplacer la cuve et le tokamak ? C’est très long à remplacer, et ce n’est pas réparable puisque les métaux ont été gangréné par les disruptions, alors il faut remplacer, à part que remplacer de tels morceaux prend plusieurs années, d’autant qu’il faut accomplir des soudures très compliquées que peu de soudeurs savent faire !