Les médias dans la montée des extrémismes ont un rôle central. Beaucoup d’entre eux ont attisé le feu des intolérances, par goût du spectaculaire ou pour des raisons idéologiques. Il est vrai qu’ils sont concurrencés par les réseaux sociaux, le complotisme, les fake news…
La responsabilité des journalistes est de trier l’information et de prendre de recul pour ne pas aggraver encore la confusion et les risques de violences. Il ne suffit pas qu’un gouvernement arrive au pouvoir par les urnes pour qu’il soit démocratique.
Charles Girard : La légitimité des choix collectifs ne découle pas seulement du vote : elle repose également sur la délibération préalable publique, qui doit rendre possible l’expression du pluralisme et la contestation de l’avis majoritaire. C’est à cette condition que les citoyens peuvent se se forger un jugement informé dans un espace commun. Or la dernière campagne électorale états-unienne a révélé la polarisation accrue du public, fragmenté en plusieurs électorats qui ne semblent plus partager de terrain commun, que ce soit sur le plan des valeurs ou sur celui des faits. Les lectures opposées de l’invasion du Capitole du 6 janvier 2021, tentative de coup d’Etat factieux pour les uns et résistance héroïque contre l’Etat profond pour les autres, montrent à quel point ces visions rivales de la démocratie états-unienne ne communiquent plus. Pour qu’une véritable délibération se tienne, les arguments rivaux ne doivent pas seulement se succéder, mais se répondre les uns les autres. Sans cela, le débat risque de nourrir le conformisme dans chaque camp.
Le despotisme n’exclut pas seulement la démocratie : il s’oppose, plus fondamentalement encore, au règne des lois, quel qu’en soit l’auteur. Il soumet les gouvernés non pas à des règles stables, mais à l’arbitraire d’une volonté individuelle solitaire et non entravée. C’est le recours à un gouvernement d’exception sans borne suffisante, accompagné d’une rhétorique transformant tout adversaire en un ennemi de la nation, qui avait fait basculer la Révolution française. L’un des traits frappants du second mandat de Donald Trump est la tentative assumée de s’émanciper de toutes les règles et de tous les contre-pouvoirs qui pourraient limiter l’action personnelle du président. La seule loi est le caprice du souverain.
Le point de vue des écologistes insoumis
Tous les citoyens devraient lire et relire le discours d’Etienne de La BOETIE sur la servitude volontaire (1576) : « Comment il peut se faire que tant d’hommes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent, qui ne saurait leur faire mal aucun sinon lorsqu’ils aiment mieux le souffrir que le contredire… Celui qui vous maîtrise tant n’a que deux yeux, n’a que deux mains, n’a qu’un corps, il n’a rien de plus que vous tous : c’est l’avantage que vous lui faites qui vous détruit… Si on ne leur donne rien, si on ne leur obéit point, ils demeurent nus et défaits, et ne sont rien, sinon que, comme la racine n’ayant plus d’aliment, la branche devient sèche et morte… »
Il faudrait savoir se comporter comme un objecteur de conscience, allergique à tout pouvoir injuste. Ainsi il n’y aurait plus de dictature possible.
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Démocratie ou dictature, les tendances actuelles
extraits : Aujourd’hui, nous constatons que les principaux éléments qui, dans l’histoire, caractérisent une séquence précédant un basculement autoritaire sont en place : perte de repères, brutalisation, contestation des institutions et des élites, crispations identitaires, manipulation du langage, etc. L’extrémisme identitaire (religieux, nationaliste ou ethnique) durcit une opposition entre « eux » et « nous » potentiellement explosive et contagieuse. Personne ne maîtrise plus vraiment de tels engrenages enclenchés ou nourris par des apprentis sorciers croyant pouvoir instrumentaliser des passions qui finissent souvent par les dévorer eux-mêmes….
Illibéralisme, un autre mot pour dictature
extraits : Une Internationale réactionnaire est opposé au libéralisme politique, à ses principaux fondements, tels que la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, l’État de droit et les libertés individuelles. Pourtant la séparation des pouvoirs et l’autorité de la chose jugée est un élément incontournable de la démocratie. Selon la formule de Montesquieu, « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». C’est le magistrat qui rend la justice au nom du peuple, l’élu jugé n’a pas à se revendiquer du peuple quand il n’a pas respecté la loi.…
BIOSPHERE-INFO, L’écologie sans dictature
extraits : L’extrême droite invente des coupables désignés, boucs émissaires censés expurger leurs fautes et nous délivrer du mal. De l’autre l’écologie politique voudrait s’attaquer aux causes structurelles qui forment cette crise systémique que nous traversons en interrogeant le mode de production lui-même. Complexité contre idées simples, prise en compte de la nature contre naturalisation du social… L’écologie et le néo-populisme sont les deux candidats pour remplacer les systèmes partisans droite/gauche issus du XIXe siècle. Nous pourrions même avoir la montée d’un « écolo »-fascisme… ou bien un système démocratiquement renforcé s’il y a vraiment formation d’un peuple écolo….
Démocratie ou dictature en temps de crises ?
extraits : La démocratie ? Le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres. Ou, comme l’exprimait Winston Churchill : “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”. Avec la libre confrontation des idées, il s’agit pour les sociétés humaines de sortir des relations de pouvoirs pour les remplacer par des relations de coopération. La dictature va à l’inverse….

Est-on meilleur à plusieurs ? La réponse est non. Le bilan de l’intelligence collective n’est pas glorieux. Les débats entraînent souvent les gens dans la mauvaise direction. Les erreurs sont rarement corrigées. Pire, elles sont souvent amplifiées : les individus en groupe privilégient la pensée rapide, émotionnelle et intuitive, plutôt que la pensée lente, calculatrice et délibérative… Les participants emboîtent le pas de qui parle le plus fort, ils font davantage ressortir les informations connues de tous au détriment de celles, parfois dérangeantes, détenues par quelques-uns. En clair, les groupes se comportent en troupeaux.
in « Cessons d’être des moutons ! Du bon usage de l’intelligence collective « (Flammarion, « Clés des Champs »)
Il faut non seulement de l’intelligence mais encore faut il que cette intelligence soit couplée de courage ! Car la population ne vote que pour des candidats qui vont leurs voter de nouveaux avantages, soit de nouvelles allocations, de nouvelles subventions, de nouvelles baisses d’impôts, de nouveaux services publiques pour prendre en charge ceci ou cela… MAIS s’il n’y a plus assez d’argent pour financer tous ces avantages, et qu’il faille prendre des mesures impopulaires, alors c’est là que nos élus n’ont pas de courage ! Ben oui, prendre des mesures impopulaires implique de perdre les prochaines élections, et vu que nos élus veulent sauver leurs planques… Et combien même par miracle, nos élus mettent en œuvre une mesure impopulaire pourtant nécessaire, ben là les armées de gauchiste fourbissent leurs armes place république des les jours qui suivent…
Sans compter les élus de gauche qui vont tout faire capoter à l’assemblée, motions de censure, recours au conseil constitutionnel, et autres recours divers et variés pour ralentir le processus. Donc il n’y a rien à attendre d’une intelligence collective… Ne reste plus qu’à attendre la faillite pour qu’élus et électeurs soient au pied du mur pour mettre en œuvre les mesures nécessaires, et ça quel que soit le sujet ! (écologie, dettes, éducation nationale, sécurité, etc)
La démocratie est le pire des systèmes ! N’oublions pas que c’est la démocratie qui a mis au pouvoir Staline et Hitler !
En outre, les démocrates génèrent la médiocratie ! Avec la démocratie, ce sont les plus incompétents et corrompus qui parviennent au pouvoir ! En effet, la démocratie permet aux candidats lors des élections de promettre aux électeurs des programmes mensongers, et surtout de dilapider la caisse car il s’agit de dépenser l’argent des autres, et quand l’argent des autres ne suffit plus alors il s’agit d’accumuler des crédits en refourguant les dettes aux générations suivantes ! Gonflant ainsi les dettes publiques…
Les démocrates promettent toujours et toujours plus de dépenses publiques aux électeurs ! En omettant de rappeler aux électeurs que ce sont eux (ou plus exactement leurs descendances) qui devront payer la facture des dettes publiques ! Mais les démocrates ne disent jamais aux électeurs comment honorer les dépenses publiques
Avec la démocratie, ce sont toujours les plus incompétents au pouvoir parce que les démocrates écartent du pouvoir les gens sérieux qui ne veulent aucun endettement du pays ! Les démocrates font passer les gens vraiment compétents et sérieux pour des fascistes, des nazis, des méchants de droite, des affreux capitalistes, etc…
Les démocrates, autrement dit socialo-communistes, se font bien voir avec l’argent des autres, argent qu’ils vont vite taxer et imposer pour le dilapider. Les électeurs parasites du système se réjouissent de recevoir une partie de l’argent collecté sous forme de primes à la paresse.
Mais aujourd’hui les démocrates n’ont aucune solution à proposer pour résoudre le problème des dettes publiques (3300 milliards d’euros de dettes + 7000 dans les hors bilan). Ben oui, les démocrates ne savent pas générer et créer de la valeur, ils ne savent pas entreprendre non plus parce que selon leurs idéologies les patrons et les entreprises sont le mal incarné du capitalisme !
C’est le Grand Paradoxe, car les démocrates socialo-communistes promettent aux électeurs un monde sans capitaliste, sans patron et sans entreprise qui seraient les grands méchants à abattre et pourtant ces démocrates n’ont aucune alternative à proposer pour faire tourner l’économie du pays sans capitaliste sans entreprise et sans patron ! Même pire ces démocrates sont dépendants des affreux capitalistes, patrons et entreprises puisqu’ils ont besoin d’eux pour les taxer et amasser de l’argent ! Comment les sociaux-démocrates pourraient nourrir, habiller loger et soigner les habitants du pays sans entreprises patrons et capitalistes ? J’ai hâte de lire la réponse loufoque de Michel pour répondre à ces questions ?
– «La démocratie est le pire des systèmes ! [et blablabla ]
Les démocrates, autrement dit socialo-communistes [et patati et patata] »
Que veux tu que je réponde à de telles âneries ?
Aujourd’hui tout est devenu si confus que les curés prétendent être les meilleurs de tous les démocrates ; ils ont adopté la Marseillaise pour leur hymne de parti ; et si on les en priait un peu fort, ils illumineraient pour l’anniversaire du 10 août 1792.
– Pourquoi « la démocratie est le pire des systèmes de gouvernement à l’exception de tous les autres » ? (Par Justine Martin le 13/04/2025- lepoint.fr/culture/)
Lire également les commentaires, et en prendre de la graine.
Article intéressant. La responsabilité des journalistes, et celle de ceux qui alimentent les réseaux dits sociaux… le débat, et le «débat» … le consensus… la démocratie, le despotisme, la légitimité des choix collectifs, et celle des lois… tout est lié.
Seulement comme à lui seul chacun de ces sujets (concepts) est déjà compliqué, complexe (qu’est-ce que la responsabilité, la légitimité etc. ?), alors quand tout s’enchaîne, s’entrelace, s’emmêle… je vous laisse imaginer.
Et pourtant c’est tous les jours, et pour tout (et n’importe quoi), que le dit citoyen (par définition adulte, éclairé, responsable, libre…) se doit (du verbe devoir) de se faire violence avant d’agir (acheter, voter etc.). Là encore, penser global agir local. (à suivre)
(suite) Comme par hasard cet article, et/ou cette réflexion, s’enchaîne très bien avec le commentaire de Biosphère 15 mai 2025 à 20:52 sur l’article précédent.
Et là encore je suis d’accord. Sauf que… c’est quoi un consensus ?
Peut-être alors que tous les citoyens devraient lire et relire Gilles Châtelet :
– « Les Animaux malades du consensus », de Gilles Châtelet (Le MONDE 28 avril 2010)
– Les Animaux malades du consensus ( par CAHIERS PHILOSOPHIQUES 17 MAI 2011 )
– « Selon Christophe Pacific, à vouloir éliminer le conflit dans la démarche de recherche de consensus, nous éludons l’opportunité de le dépasser. Nous sacrifions un meilleur possible au profit d’une démocratie du moindre mal. » (Wikipédia : Consensus)
(à suivre)
(et fin) Pour moi, le consensus (que j’écris parfois en 2 mots) ne peut contenter (idem) personne. Les uns comme les autres ne peuvent être que frustrés.
Pas assez pour moi… trop pour les autres… mais finalement ON s‘en accommode.
Le consensus c’est la résignation, la capitulation.
Le consensus ne doit pas être confondu (idem) avec la Juste Mesure.
La Juste Mesure reste l’idéal, la perfection, la justice, la vérité… bref, ce vers quoi nous devons toujours nous efforcer d’aller. La Juste Mesure ne peut qu’avoir l’approbation de tous ceux qui la voient. C’est pour ça que nous ne devons surtout pas la perdre de vue.