Antoine Waechter : « Deux cultures politiques antagonistes ont toujours cohabité au sein des Verts. Jusqu’en 1992, les partisans d’une écologie indépendante étaient majoritaires. Puis la sociologie interne des Verts a changé, notamment avec l’arrivée de nombreux militants de gauche et d’extrême gauche. Les deux tendances ont fini par s’équilibrer, d’où les conflits et les blocages. La création du Mouvement indépendant écologiste met fin aux conflits qui rendaient l’ambiance invivable au sein des Verts. Ces derniers mois, nous passions 80 % de notre temps et de notre énergie dans les combats politiques internes. Les électeurs auront désormais le choix entre une écologie marquée à gauche, celle des Verts, et une formation qui entend affirmer l’écologie en dehors du schéma droite-gauche. L’écologie politique est un nouveau clivage face aux orientations productivistes des philosophies libérales et socialistes. En 1995, il y aura donc probablement deux pôles écologistes, l’un qui s’ancre à gauche et l’autre qui a choisi l’indépendance. »
(Interview dans « Libération » du 3 septembre 1994)
La question qui est posée aujourd’hui au parti qui se dit écolo est de savoir si Marine Tondelier participe à une primaire de la gauche comme il semble prévu ou si on fait une candidature spécifiquement écolo comme cela a toujours été le cas depuis 1974 (sauf en 2017 ou Yannick Jadot s’est désisté en faveur du PS Benoît Hamon).
René Dumont explique : A chaque élection, des écologistes en colère vont trouver les candidats des divers partis politiques. Ils sont reçus avec… une certaine condescendance. En juin 1972, le ministre des finances Giscard d’Estaing organise un colloque sur les conclusions fort alarmantes du Club de Rome. En mai 1974, le candidat Giscard d’Estaing ne leur accorde plus la moindre considération, ne parle que de croissance ! Mais si nous maintenons le taux d’expansion actuel de la population et de la production industrielle jusqu’au siècle prochain, ce dernier ne se terminera pas sans l’effondrement total de notre civilisation. Voilà pourquoi le mouvement écologique devient politique. Voilà pourquoi, pour la première fois dans l’histoire des sociétés, un homme présente sa candidature à la direction d’un Etat avec pour programme la préservation de la vie.
Nous sommes en 2025. Est-ce que la situation politique a changé fondamentalement ? Est-ce qu’il y a aujourd’hui autre chose que de la condescendance de la part des autres partis ? Si on trouve qu’aucun parti en 2025 considère à sa juste mesure l’urgence écologique, alors il faut que Marine Tondelier se présente à la présidentielle 2027 contre Marine Le Pen.
Quelques éléments de débat
Bernard : Depuis René Dumont, la place de l’écologie politique a évolué.
Michel : Depuis plus de 50 ans, tous les indicateurs du mauvais état de la planète et de ses habitants sont de plus en plus rouges. Pire, les politiques actuelles en France vont à l’inverse de ce qu’il faudrait faire. Et la préoccupation écologique a stagné si ce n’est régressé, que ce soit en France, dans l’UE ou ailleurs dans le monde. L’évolution ne se fait pas dans le bon sens. Si on relit le programme de 1974 de René Dumont, tout reste valide. Marine Tondelier devrait (re)lire ce programme.
Bernard : D’une candidature de témoignage, elle est passé à des responsabilités concrètes dans des villes et des régions et dans différents gouvernements.
Michel : Qu’il y ait la présence de plus en plus d’élus à gauche dans différentes strates territoriale montre que la sensibilité écolo progresse, c’est une bonne chose. Mais une présidentielle n’est pas une élection locale. C’est le moment où on présente un projet d’avenir, c’est l’occasion de parler de la transversalité de l’écologie, cela donne une notoriété au candidat écolo même s’il n’était pas connu auparavant des électeurs. Par contre une primaire « à gauche » ne peut que brouiller le message écolo et dévoiler devant les citoyens les fractures profondes qu’il y a dans la gauche.
Bernard : Sur le plan national, c’est le ministère Voynet dans le gouvernement Jospin sous la présidence de Chirac qui a imposé l’écologie comme une option sérieuse à ce niveau.
Michel : Dominique Voynet, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement entre 1997 et 2001 sous Jospin, a certes fait des choses. Mais le parti socialiste en avait conclu que l’écologie était un créneau bon à prendre et les ministres de l’écologie sous Hollande ont été issu du PS. Et puis l’écologie n’est pas un monopole de la gauche. Chirac président en 2005 a imposé à ses troupe de voter en congrès la charte de l’environnement adossé à la constitution. Tout citoyen quelle que soit son appartenance partisane devrait devenir écolo, l’écologie n’a pas de frontières.
Bernard : Aujourd’hui une nouvelle forme de « gauche plurielle » est en route dans laquelle notre parti écolo joue (à juste titre) la carte de l’unité. La primaire au sein du NFP est le test en vraie grandeur pour mesurer le niveau de la culture écologique de la gauche en général.
Michel : Une primaire pour la présidentielle ne peut pas être unitaire, chacun veut tirer la couverture à soi. Les démêles actuels d’une partie de la gauche avec les insoumis est significatif. Quant au PCF, les communistes sont très loin des préoccupations écolos, Fabien Roussel aime la bonne viande. Pour les législatives par contre, une répartition des circonscriptions peut se faire par un arrangement entre parti comme cela a été fait dans le cadre du Nouveau Front Populaire
Bernard : Ce vote permettra de nous situer dans le rapport de force politique au delà des rapports d’appareil à appareil. Cela dira la place que notre parti devra prendre dans un futur gouvernement de gauche, même si le chef de l’état n’est pas écologiste.
Michel : Un vote de militant pour une primaire ne dit rien des rapports de force au niveau national. D’autant plus que le vote est souvent clanique et que le nombre de participants peut être faible ou manipulé. De toute façon la nomination des ministres est en France à la discrétion du président de la République qui fait ce qu’il veut, le premier ministre n’étant qu’une courroie de transmission.
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19 septembre 2021, L’écologie, à gauche, à droite, ailleurs ?
extraits : Marie Toussaint (eurodéputée EELV) : Dans l’histoire des idées, l’écologie politique est une idée neuve, qui dépasse les cartographies anciennes, sans pour autant les abolir. Le clivage droite-gauche reste pertinent, mais l’écologie pose des questions supplémentaires (…) Damien Abad (député LR) : Oui vous avez complètement raison ! L’écologie n’est pas l’affaire d’un parti mais un enjeu pour nous tous. A droite, nous avons encore du travail pour mettre l’écologie au centre de nos priorités…..
2 septembre 2019, Ecologie, droite ou gauche ?
extraits : A l’heure où l’idée écologique commence à infuser tous les partis politiques (ou presque) se pose la question de la classification de l’écologie sur l’échiquier politique : droite, gauche, ou ailleurs ? le parti écologiste des Verts a fait en 1984 son entrée en politique sous le slogan : « Ni gauche, ni droite ! ». Son amarrage au Parti socialiste ne date que de 1997 Le véritable obstacle en matière écologique ne repose pas sur la dichotomie droite/gauche. Elle repose sur une contradiction qui s’insère au cœur de chaque individu : « Au sein des démocraties, la difficulté viendrait plutôt de la résistance farouche de la majorité des populations à la remise en cause de leur mode de vie, considéré comme un acquis dans le cadre d’un progrès à sens unique, perçu comme un droit. » ….
7 juin 2019, Yannick JADOT assume, ni droite ni gauche
extraits : Le récent positionnement politique de Yannick Jadot clôt la parenthèse 1994-2019. En 1986, Antoine Waechter fixait ainsi la ligne politique des Verts : « l’écologie politique n’est pas à marier. » Le ni-ni (ni droite, ni gauche) domine, les Verts considèrent que l’écologie est un nouveau courant de pensée politique différent des partis productivistes. Mais lors de l’Assemblée générale des Verts à Lille en 1994, l’alliance à gauche de l’écologie politique est devenue la norme. La participation au gouvernement Jospin puis Hollande, la constitution de groupes parlementaires grâce au PS, le ralliement du présidentiable écolo Jadot en 2017 au PS d’Hamon… se sont terminés par un désastre électoral. Merci Macron d’avoir fait éclater le vieil antagonisme droite/gauche, c’est là votre seule victoire !
Yannick JADOT :« Ce n’est pas la question de la recomposition de la gauche qu’il faut se poser, mais celle de tout le champ politique pour faire face au plus grand défi auquel l’humanité ait été confrontée : sa survie. Notre mandat, c’est de sauver l’avenir, pas le passé, sauver le climat et pas les vieux appareils. Je ne participerai pas à un rafistolage du paysage politique du XXe siècle.Il n’y aura pas de société solidaire et démocratique si on n’échappe pas au chaos climatique et à l’anéantissement de la biodiversité….
15 mai 2017, l’écologie politique, vision par-delà droite et gauche
extraits : Les écologistes ont une identité propre qui les oppose aux libéraux comme aux socialistes. Les militants des années 1970 affirmaient leur indépendance de pensée et d’action avec d’autant plus de force qu’il n’existait aucun offre politique répondant à leurs aspirations. Les écologistes peuvent être appréhendé comme des conservateurs en tant que défenseurs de la biodiversité, des paysages et des identités régionales. Mais aussi comme progressistes, ils veulent une évolution des rapports économiques, culturels et éthiques de la société humaine avec la Terre. L’écologie politique, prolongeant le constat scientifique de la complexité des écosystèmes, cherche avant tout à préserver les harmonieuses toujours fragiles que l’évolution lente de la vie et des sociétés a pu produire entre les hommes et la nature, et entre les hommes eux-mêmes.
27 mars 2017, un parti social-écologiste ou bien ni droite ni gauche ?
extraits : Le premier ministre Bernard Cazeneuve attaque Emmanuel Macron : « Faire son miel sur la fin du clivage gauche-droite qui structure la vie politique dans les démocraties depuis deux siècles est juste une hérésie. »* Bernard Cazeneuve se trompe. Aujourd’hui ce dualisme a du plomb dans l’aile. D’abord à cause de l’ambiguïté de ce qu’est la gauche, qui est un terme fourre-tout ; trotskysme, communisme, social-démocratie, social-libéralisme, autogestion, planification impérative, relance par l’offre ou relance par la demande, tout cela se dit à gauche. Et le productivisme comme le consumérisme sont à la fois de droite et de gauche. La deuxième raison, essentielle, c’est que l’écologie politique veut rassembler tous les citoyens sans exception puisque par exemple le consumérisme ou la question nucléaire concerne l’ensemble des citoyens….
22 août 2016, L’écologie est-elle de droite ou de gauche, ou d’ailleurs
extraits : S’il fallait donner une définition des écoles politique traditionnelles, alors dirions-nous : la droite privilégie le niveau de l’individu, la gauche celui de la société. Les dépassant toutes deux, l’écologisme s’intéresse au destin de l’espèce humaine (et de la biosphère) dont dépendent solidairement société et individus. Le véritable écologisme doit faire prendre conscience à chacun des limites de la biosphère et, par voie de conséquence, de ses propres limites dans le domaine de la consommation.Pour que ces limites soient comprises, admises et respectées, elles se doivent d’être les mêmes pour toutes les couches sociales, imposées sans écofascisme, sans coercition. L’ampleur de l’activité humaine et de son empreinte sur la planète doit faire l’objet d’un choix collectif. Pour diviser le nombre de morts sur les routes, n’a-t-il pas fallu contraindre l’automobiliste à boucler sa ceinture, à ne pas dépasser les limites de vitesse ni deux verres d’alcool, à ne pas téléphoner au volant, alors même que sa propre santé, sa sécurité et son porte-feuille étaient en jeu ?
23 avril 2016, L’écologie, ni gauche, ni droite, ni centre, mais supérieur
extraits : La question du positionnement « gauche » ou « droite » empoisonne la vie de l’écologie politique. Pourtant ce n’est que faux débat : un/e écologiste ne peut qu’être écologiste. Il n’y a pas de classes sociales en lutte pour les écologistes, tous les habitants de la planète ont un intérêt en commun, celui de protéger et de préserver les richesses de la planète pour eux, pour leurs générations futures, pour les autres êtres vivants. Il en va de notre survie en tant qu’espèce, liée à toutes les autres espèces animales et végétales. D’ailleurs je pourrai donner le nom de personnes qui sont classés à droite sur l’échiquier politique et qui sont beaucoup plus écolo que des gens qui se revendiquent de l’écologie politique…..
8 avril 2016, Le « ni droite ni gauche » va avoir le vent en poupe
(extraits) Emmanuel Macron, présidentiable : « En marche est un mouvement ouvert, pas à droite, pas à gauche, auquel il sera possible d’adhérer tout en restant adhérant d’un autre parti républicain… Car je veux travailler avec des gens qui se sentent aujourd’hui à droite, aussi…On ne fera pas la France de demain sans faire place aux idées neuves…Qui que ce soit en 2017, s’il n’y a pas une exposition claire de la vision pour le pays, s’il n’y a pas un débat ouvert et donc la capacité à créer le consensus sur les mesures à prendre, qui que ce soit, il ou elle n’y arrivera pas …
Nicolas Hulot : « Ce n’est un sujet ni de gauche, ni de droite, ni du centre, c’est un sujet supérieur. C’est simplement l’avenir et la sauvegarde de la famille humaine et de son écosystème, la planète. Osons dire que l’écologie ne doit plus être un vulgaire enjeu partisan, elle est un enjeu politique au sens le plus noble. Osons dire que l’humanité qui spolie, qui bafoue, qui méprise et qui pille n’est pas un échantillon représentatif de la patte humaine. Osons dire que toutes nos crises n’en sont qu’une : une crise de l’excès. Fixons-nous des limites, car la limite n’est pas une entrave à la liberté, mais sa condition. ….
20 février 2016, Deux manières de tuer l’affrontement droite/gauche
extraits : On peut se déclarer « ni droite ni gauche » à la manière du Front national. Cette ligne est défendue par Marine Le Pen qui souhaite avant tout se présenter comme une figure de rassemblement qui transcende le clivage gauche-droite, à mi-chemin entre un libéralisme bon teint et un étatisme assumé. « Nous sommes là pour nous adresser à tout le monde, on ne privilégie personne, appuie Florian Philippot, vice-président du FN. Il n’y a pas plus de réserve de voix à droite qu’à gauche. » On peut se déclarer « ni droite ni gauche » à la manière des Verts. Mais pour ce parti ce positionnement pose problèmes aux instances officielles et la ligne politique a été fluctuante. Le parti écologiste des Verts a fait en 1984 son entrée en politique sous le slogan : « Ni gauche, ni droite ! ». Son amarrage au Parti socialiste ne date que de 1997, l’écologie devient « de gauche ». Pourtant Arnold Schwarzenegger le dit simplement, l’enjeu écologique n’est pas un sujet partisan: « Il n’y a pas un air républicain ou un air démocrate, il y a l’air que nous respirons tous. (Le Monde.fr | 11.10.2014) »….
19 décembre 2013, Droite ou gauche, comment situer l’écologie ?
extraits : Historiquement, au moment de la révolution française, les conservateurs (royalistes) se trouvaient à droite de l’hémicycle et les progressistes (républicains) à gauche. Cette conception perdure mais elle est devenu marginale. Au XIXe siècle, la distinction s’est affirmée ainsi : la droite a défendu le système libéral de marché (les capitalistes) et la gauche l’analyse marxiste (le prolétariat). Aujourd’hui la lutte de classes entre les propriétaires des moyens de production (le facteur capital) et les travailleurs (le facteur travail) est dépassé. Ce qui importe, c’est que l’accumulation des marchandises s’est faite au détriment des possibilités de la biosphère. D’où la naissance de l’écologie politique, la gauche et la droite attachant trop d’importance à l’économie et/ou au social pour considérer les contraintes naturelles. C’est avec sagacité qu’André Gorz avait subsumé l’économie contemporaine capitaliste et socialiste sous un concept plus large, l’industrialisme (le productivisme).
23 novembre 2010, L’ultra-gauche se convertit à l’écologie
extraits : Le Parti de gauche tenait congrès le WE dernier. A 13h07, dimanche, le point de vue était clairement écolo : « La bataille sociale est ordonnée par la bataille écologique car sans écosystème, il ne peut même plus être question d’intérêt général. » Peut-on alors douter du mélenchonisme écologique ? NON si on en croit ces propos (…) Mais certaines affirmations de Mélenchon nous rendent sceptiques, par exemple : « La solution de nos problèmes est dans le renouvellement des techniques. Je ne crois pas qu’on pourra complètement se passer de l’automobile. Est-ce le même débat si elles prennent leur énergie dans les piles à combustible ? »…
17 mai 2010, plus à gauche et moins à droite, Nicolas Hulot
extraits : Comme l’exprimait Serge Moscovici en 1978, la gauche et la droite sont des notions relatives : « Nous sommes à la gauche de la gauche. Cela veut dire que nous sommes proches de la gauche sur un certain nombre de points (rémunération, organisation des entreprises, internationalisme, etc.) ; mais sur d’autres points, c’est nous qui représentons la gauche, notamment pour tout ce qui a trait aux rapports à la nature, à l’utilisation des ressources, à l’autonomie des collectivités, au productivisme, à la croissance. Car, bien souvent, les hommes et les partis de gauche se sont éloignés de ce qu’on appelle le socialisme et, ce faisant, ont laissé un vide qu’on nous appelle à combler. » Pour Nicolas Hulot, la contrainte pétrolière, la perte de biodiversité et le réchauffement climatique conditionnent l’économique et le social. Nicolas voit sa campagne présidentielle comme une immense mission pédagogique, pas comme un endoctrinement….
26 février 2010, droite/gauche, un classement ringard
extraits : « Pour moi, l’écologie politique se distingue de la droite et de la gauche par sa volonté de mettre une limite à la mainmise de l’humanité sur la planète. » Ainsi s’exprime Antoine Waechter (LeMonde du 26 février 2010). « Je crois plutôt à la sobriété. C’est une vertu ancienne, dont le caractère peut paraître suranné, mais qui sera l’un des traits de notre avenir. » Ainsi s’exprime l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet dans son livre Tu viens ? L’écologie n’a pas de frontières, elle respecte les différences, au-dessus des chapelles. La méthode de classement d’un engagement politique ne passe plus par la droite ou par la gauche, ceux qui sont pour le changement et ceux qui sont pour l’ordre établi, ceux qui sont pour la propriété privée et ceux qui sont contre. Il y a ceux qui ont conscience des limites et ceux qui croient qu’il n’y a pas de limites….
1er octobre 2009, la gauche passe à droite
extraits : La social-démocratie s’est dissoute dans la marmite de la droite dès le discours marxiste. En effet il n’y a pas de différence fondamentale entre le productivisme de droite et le productivisme de gauche, entre une fabrique d’automobiles qui peut être nationalisée et les ouvriers qui fabriquent les automobiles, entre Ségolène Royal qui ne jure que par la voiture électrique et une droite qui met en place un soutien à la voiture électrique. Patrons, élus et travailleurs naviguent de concert sur la même autoroute, la seule différence c’est la part de la valeur ajoutée qu’on peut se mettre dans sa poche….
6 juillet 2008, droite et gauche, même combat
extraits : La droite comme la gauche ont adopté la théologie croissanciste, le règne du productivisme, l’élévation du niveau de vie, la destruction des ressources naturelles qui en découlent. En politique, il y aura bientôt d’un côté ceux qui ont le sens des limites et ceux qui soutiennent la démesure de l’homme, ceux qui considèrent les contraintes de l’écologie contre ceux qui sont obsédés d’économisme techno-scientifique. Pour le prochain congrès du Parti socialiste, il y a une contribution générale qui va dans ce sens, celle du pôle écologique du PS. Nous avons peut-être là les prémisses d’une nouvelle différence entre droite et gauche : social-libéralisme contre social-écologisme….
3 mars 2008, l’écologie, de droite ou de gauche ?
extraits : Selon lemonde.fr du 2-3.03.2008, l’environnement serait devenu la nouvelle coqueluche des maires . Examinons de plus près une étude de cas, Narbonne. Maryse Arditi, la candidate des Verts, prend la seule position qui vaille, une analyse transversale : « Le maire de Narbonne fait un quartier durable, mais continue d’urbaniser à 10 km de la ville et de bétonner la crête… ». Maryse est une écologiste historique, elle fait partie du courant vert des Verts, contre le courant noir des anarchistes verts et le courant rouge des opportunistes en vert. Car on sait à quel point les Verts sont divisés, ce qui entrave tout discours constructif et transforme Maryse Arditi en éternelle minoritaire dans son propre camp….

On ne sait pas trop où va l’écologie. Féminisme, socialisme, communisme, humanisme, mondialisme, transfrontièrisme, antiracisme, défense des LGBTQIA+ ne sont pas nécessairement à rejeter mais n’ont pas de rapport nécessaire avec l’écologie. Pourtant ces valeurs et positionnements occupent une place importante, voire prépondérante, dans le programme des écologistes occidentaux.
Pour ne pas être seulement critique, je proposerais en substitution : fin de l’extractivisme et du commerce international. Je pense qu’il s’agit de deux bons remèdes, de l’ordre du possible, pour protéger la biosphère.
Atol ! Atool !!! Atooooool !!!!!! Mais nom de dieu outèèèè ???
Atooooool … je t’aimeuhhh ! Atooooool … c’est moi, ton Antoine !
Le vrai, l’unique, l’impayable… l’indépendant quoi.
Mais où qu’il est passé mon seul et unique fan… il est sourd oukoi ?
Mais alors, à quoi ça sert que Biosphère il se décarcasse ?
– « Nous sommes en 2025. […] Est-ce qu’il y a aujourd’hui autre chose que de la condescendance de la part des autres partis ? »
=> Oh que oui ! Beaucoup d’hypocrisie ! TOUS les partis ont désormais intégré l’environnement (l’urgence écologique si vous préférez) dans leurs programmes. TOUS les partis sont donc écolos, même les plus pourris !
– « Si on trouve qu’aucun parti en 2025 considère à sa juste mesure l’urgence écologique, alors il faut que Marine Tondelier se présente à la présidentielle 2027 contre Marine Le Pen. »
=> Nous n’avons pas compris pourquoi (pour quelle bonne raison) cette Marine devrait se présenter contre l’autre Marine. Ni si elle doit y aller toute seule, comme une grande fille, ou alors accompagnée. Bien ou mal accompagnée peu importe.
– Marine présidente, mais laquelle ? (Biosphère 23 octobre 2025)
– « En termes d’adhésion électorale, l’écologie politique peut se hisser au niveau des grandes formations d’ici l’an 2000. Le Mouvement indépendant écologiste comptera 3 000 adhérents d’ici la fin de l’année, ce qui équivaut au nombre des adhérents des Verts aujourd’hui. À terme, nous devrions être 20 000 adhérents. » (Antoine Waechter, dans Libération 3 septembre 1994)
Entre tout juste quelques centaines et 20.000 … il y a comme un petit écart
À terme, Antoine pourra parodier Renaud : « je suis une bande à moi tout seul ! »
Quand ON est contre le mariage… il ne faut pas venir pleurnicher le jour où ON se retrouve tout seul. Pareil de ces paternels possessifs qui rechignent à marier leur fifille. Parce qu’elle est la plus belle et qu’elle mérite mieux que ça et patati et patata, et qu’en fait ils veulent la garder rien que pour eux. Et la pauvrette finit vieille fille.
En attendant, même si elle ne veut pas se marier… la jolie fifille couche avec tout le monde !
Et vas-y qu’elle se fait prendre de tous les côtés, à gauche, à droite, entre les deux, par-dessus, par-dessous etc. etc ! Faut donc pas s’étonner que la pauvrette finisse célibataire.
Moi je lui conseille plutôt d’arrêter le grand n’importe quoi, et de se mettre à la page.
Afin de bien choisir son (ses) partenaire(s).
– Éco-dating : l’écologie comme critère de compatibilité en amour
(affiliation-rencontre.fr/celibataire/) 🙂 !!!!