l’écoterroriste Paul Watson

Les écoguerriers sont trop peu nombreux. LeMonde du 8 avril fait de la publicité pour Paul Watson, écoguerrier des mers. Tant mieux ! Paul Watson a commencé tôt. A 10 ans, dans son petit village de pêcheurs du Canada, il nageait avec les castors. Une année, ils ont disparu, capturé par les trappeurs. Paul a détruit tous leurs pièges. Acte violent ou non-violence ? Il ne s’attaquait pas aux personnes, mais aux moyens d’agir de ces personnes. Aujourd’hui il peut couler des navires ou être coulé, lancer des chaînes dans les hélices, entraver des activités commerciales. Est-ce de la violence ? Paul reste dans les limites de la loi, il s’attaque à la pêche illégale. Il sera bientôt en Méditerranée. En 2007, on avait officiellement autorisé 30 000 tonnes de thons rouges, on en a capturé le double. En 2010 une centaine de bateaux devront se partager un quota de 13 500 tonnes. On ne respectera ni les quotas, ni les dates de pêche et on traquera les bancs par survol aériens interdits. Paul ne fait que compenser l’incapacité volontaire des Etats à faire respecter leurs propres lois. Où est la violence, dans l’action de Paul Watson ou dans les méfaits des contrebandiers de la mer ? Trop souvent nous accusons de violence et de terrorisme ceux qui combattent la violence de notre société de prédation. Il nous faudrait beaucoup de Paul Watson, de casseurs de pub, de néo-luddites, etc.

Paul Watson a été traité de fasciste, de misanthrope, de nazi, d’extrême-droite, d’extrême-gauche, d’anarchiste, d’égocentrique et, oh oui, n’oublions pas le titre favori dont il est le plus fier – écoterroriste. Pour Paul, peu importe la façon dont les gens nous appellent. Après tout, ce sont les gens qui causent les problèmes véritables que Paul essaye de résoudre. Il n’a à répondre à aucun gouvernement, aucune société, aucun être humain. Il répond seulement à ses clients – les animaux et leurs défenseurs. Sea Shepherd Conservation society existe depuis 1977 pour sauver des vies et pour soutenir les lois de conservation internationale que les nations n’ont pas la volonté politique de soutenir elles-mêmes. Chaque baleine que Sea Shepherd Conservation society a sauvé d’un harpon est une  victoire, chaque requin libéré d’une ligne de pêche est une victoire, chaque thon rouge qui échappe aux tueurs est une victoire. Il nous faudra cesser cette guerre d’extermination contre le vivant non-humain.

Pour en savoir plus, lire le recueil de textes Ravages, adieu bel animal (éd. Descartes)

10 réflexions sur “l’écoterroriste Paul Watson”

  1. __bonjour

    __raccourci – clichés – qolibet – appelation 1contôlé et otres critic masqent mal le dpit de nullards 1kpables du mo1dre courage

    __toutes les luttes sont bonnes à prendre des 100 dont papir – licenciés en pa100 par la lutte anti-nuclér et l’action de « paul watson » mm l’action du volcan qi met 1 monumental jfle dans les fSS de l’avionic de tout poils

  2. Je suis très admirative. Paul Watson est un « justicier » moderne. Il est entouré d’une équipe de jeunes qu’il a formés, et qui comme lui n’ont pas froid aux yeux. Mais qu’il est difficile de faire respecter le droit des êtres vivants à vivre sur cette terre! L’Amazonie aussi est en péril. Le prédateur suprême qu’est l’homme blanc en un siècle a détruit presque tous les milieux de vie naturels sur la planète: les esquimaux, les touaregs, les indiens d’Amérique du Nord et ceux d’Amérique du Sud, l’Asie du Sud-Est. Pour qui et pour quoi? Chercher du pétrole, du gaz, de l’uranium, des métaux (du cuivre à l’or en passant par le plomb, le nickel…). Le sacro-saint capital avec lequel, il a l’impression de TouT pouvoir acheter: la vie, le bonheur, l’au-delà. Nous oublions que nous sommes tous nés d’une femme, et que s’entre-tuer nous ramène à l’état de bête sauvage. A ceci près que les bêtes « dites sauvages » ne tuent que pour manger, ne font pas de conserves, et acceptent de faire partie d’un grand tout qui est la vie sur la planète bleue.

  3. Je suis très admirative. Paul Watson est un « justicier » moderne. Il est entouré d’une équipe de jeunes qu’il a formés, et qui comme lui n’ont pas froid aux yeux. Mais qu’il est difficile de faire respecter le droit des êtres vivants à vivre sur cette terre! L’Amazonie aussi est en péril. Le prédateur suprême qu’est l’homme blanc en un siècle a détruit presque tous les milieux de vie naturels sur la planète: les esquimaux, les touaregs, les indiens d’Amérique du Nord et ceux d’Amérique du Sud, l’Asie du Sud-Est. Pour qui et pour quoi? Chercher du pétrole, du gaz, de l’uranium, des métaux (du cuivre à l’or en passant par le plomb, le nickel…). Le sacro-saint capital avec lequel, il a l’impression de TouT pouvoir acheter: la vie, le bonheur, l’au-delà. Nous oublions que nous sommes tous nés d’une femme, et que s’entre-tuer nous ramène à l’état de bête sauvage. A ceci près que les bêtes « dites sauvages » ne tuent que pour manger, ne font pas de conserves, et acceptent de faire partie d’un grand tout qui est la vie sur la planète bleue.

  4. Les seuls autorisées à arrêter des gangesters sont des policiers investis par les autorités légales de cette mission. Arrêter des pêcheurs même dans l’illégalité, ou abîmer leurs bâtaeux, est illégal pour tout autre que des autorités légitimes. Les actions de Paul Watson relèvent donc des tribunaux.


    Remarque de la modératrice du blog biosphere :
    Le légaliste « Paul » ferait mieux de savoir différencier légalité et légitimité au lieu de mélanger ces notions indûment.

    NB : Nous savons reconnaître les personnes qui nous écrivent à de multiples reprises sous des pseudos différents, « Paul » devenant par exemple « Marc ». Ce procédé est discourtois.

  5. Ce post me permet enfin de vous remercier pour l’ensemble de votre blog. Que je suis avec fidélité lorsque les escales me le permettent. J’ai croise la flottille Sea Shepherd il n’y a pas longtemps et en ai conçu grande estime. Merci de les saluer ici. Et de continuer à donner des nouvelles d’eux para la suite.

  6. Merci pour ce point de vue éclairé, non conformiste et pourtant si évident. Je regrette de ne pas etre un Paul Watson.

    Notre société est aberrante: d’un coté nous avons développé nos valeurs éthiques et avons accédé à plus de savoir que nos ancetres avant nous, et pourtant nous nions certaines évidences qui nous touchent directement. L’avenir de nos retraites mobilise les citoyens, mais visiblement pas la destruction de notre habitat immédiat. Les journeaux télévisés nous parlent de ces pauvres petits animaux sauvages perdus dans les villes, que des hordes de pompiers s’efforcent de sauver, mais en meme temps nous ne voyons rien à redire à la disparition ou exploitation industrielles d’autres especes que la notre. C’est de l’hypocrisie ou du déni. Ou les deux. S’il faut des ecoterroristes pour nous sortir de cette apathie, qu’il en soit ainsi!

  7. Le modèle imposé pour l’instant est de se taire et de tout accepter au nom de la sacro-sainte économie. Pour moi, c’est beaucoup plus violent d’accepter ces dérives au nom de l’argent, ce qui se passe dans le système bancaire est beaucoup plus en violation des principes éthiques de base, ce que font les entreprises exploitant les ressources à outrance est beaucoup plus dangereux que tout ce que pourront jamais faire des « écoterroristes ».
    Il paraît que la notion de terrorisme est définie par les gagnants. J’espère que l’écologie sortira gagnante de ce conflit entre le fric à court terme et la vie à long terme. Si c’est le cas, on verra les écoterroristes comme des résistants. Sinon, on devra attendre un petit moment et puis on se rendra compte qu’on aurait du écouter, et on les verra comme des martyrs.
    J’ai conscience que ce genre de discours s’attirera beaucoup de foudres de ceux qui le compareront aux discours des islamistes qui parlent de martyrs au nom d’Allah, et justifiera aux yeux de ces personnes les appellations d' »Ayatollahs verts ». Pourtant, il ne s’agit pas ici de religion, il s’agit de courbes de populations, de calculs scientifiques sur le renouvellement des espèces, et quand je parle d’avoir raison ou tort je ne fais pas qu’invoquer une divinité abstraite, mais bien des évolutions prévisibles auxquelles nous ne réagissons pas. C’est à ce titre que je me permets d’affirmer que si nous ne faisons rien, nous finirons par voir qu’ils avaient raison.

  8. Le fait est que les associations et leurs militants, que ce soit dans l’écologie ou autre, se font très rapidement traités de terroristes, d’associations de malfaiteurs, etc. A croire que dès qu’on sort du moule imposé, qu’on rêve d’autres idéaux, on devient de dangereux dissidents…

  9. Tout à fait d’accord avec vous.

    Même si le terme écolo relève d’une grande diversité de points de vue, les anti-écolos se ridiculisent de termes tels que écolofascistes et compagnies. Ce qui est extrêmiste est insignifiant dit-on, dans ces critiques extrêmistes il y a donc beaucoup d’insignifiances. Ce ne serait pas si grave si il n’y avait pas une réelle volonté de nuisance, et si cette nuisance n’était pas un risque pour la planète.

    Pour le moment, une vérité traverse les temps: les systèmes passés et présents ont tué et tuent beaucoup plus que ne le fait une hyppothétique prise de pouvoir par les écologistes.Le reste n’est que inflation de mots et gargarisme intellectuel (pour rester courtois).

  10. Tout à fait d’accord avec vous.

    Même si le terme écolo relève d’une grande diversité de points de vue, les anti-écolos se ridiculisent de termes tels que écolofascistes et compagnies. Ce qui est extrêmiste est insignifiant dit-on, dans ces critiques extrêmistes il y a donc beaucoup d’insignifiances. Ce ne serait pas si grave si il n’y avait pas une réelle volonté de nuisance, et si cette nuisance n’était pas un risque pour la planète.

    Pour le moment, une vérité traverse les temps: les systèmes passés et présents ont tué et tuent beaucoup plus que ne le fait une hyppothétique prise de pouvoir par les écologistes.Le reste n’est que inflation de mots et gargarisme intellectuel (pour rester courtois).

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