l’ennemi, c’est nous-même

En fait, il faudrait décroître l’activité humaine, diminuer la population humaine, réfléchir enfin au fait que notre planète n’est qu’une toute petite boule fragile perdue dans le cosmos. Il faudrait combattre l’égocentrisme de notre espèce…

 

Même si l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) rassemble 83 pays, plus de 800 ONG et un réseau d’experts issus de 181 pays, son efficacité est proche de zéro. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers de tous les amphibiens et 70 % de toutes les plantes évaluées par l’UICN sont en péril. L’objectif de gouvernance fixé en 2002 par les Etats signataires de la Convention sur la diversité biologique ne peut être atteint, chaque pays n’en faisant qu’à sa tête. De toute façon la perte de biodiversité ne suscite aucune mobilisation, elle n’est pas perceptible par les individus et ne menace l’emploi que de façon marginale. Pourtant la perte de biodiversité pèsera sur l’avenir des sociétés humaines : l’homéostasie du système planétaire résulte d’innombrables interférences entre les espèces, nul ne peut prévoir l’évolution future d’une régulation très complexe, d’autant plus que la disparition d’une espèce est irréversible. Il faudrait sauvegarder la diversité des milieux, maintenir de grands espaces naturels, lutter contre la désertification, la déforestation, le mitage territorial… La réunion de Montpellier du 15 au 17 novembre prochain, dans le cadre du Mécanisme international d’expertise scientifique sur la biodiversité, ne changera rien à l’affaire.

Il faudrait combattre l’égocentrisme de notre espèce…

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