Les gilets jaunes commandent le président Macron

Lors de sa prestation sur la PPE, Macron a semblé obsédé par quelques rond-points qui ont été épisodiquement peints en jaune : «  Une grande concertation de terrain sur la transition écologique et sociale associera les représentants des gilets jaunes… Fin du monde et fin du mois, nous allons traiter les deux et nous devons traiter les deux… Nous devons entendre les protestations d’alarme sociale… Ne confondons pas les casseurs avec des concitoyens qui veulent faire passer un message… François de Rugy, le ministre de la transition écologique, recevra des membres des gilets jaunes » mardi après-midi à l’Elysée… Les concitoyens ont considéré qu’on leur imposait ce cap d’en haut… J’ai compris la crainte exprimée par nombre de nos concitoyens ces derniers jours : être laissés pour compte, payer la transition énergétique sans en bénéficier … »

Autant dire que les « gilets jaunes » ont eu apparemment gain de cause. La taxe carbone se voudra indolore, un comble. Le positionnement face au nucléaire est remis à plus tard. Rien n’a été dit sur la réduction nécessaires des besoins en énergie. La transition énergétique s’efface complètement devant les revendications multiformes d’individus qui croient que manifester en dehors de toute structure représentative vaut attitude démocratique : le pouvoir n’est pas dans la rue. Le laisser croire est indigne d’un président de la république. Quelques commentaires complémentaires sur lemonde.fr

Moka : du baratin, du baratin, toujours du baratin… A voir le reportage sur le président, un ex camarade de sa prépa disait de lui : sur un problème de math, alors qu’il n’y a que 2 possibilités, soit c’est juste, soit c’est faux, Macron arrivait à en trouver une 3e … qui in fine menait dans le mur, mais en noyant le poisson. On est en plein de dedans…

Pascal : Ce que j’en retiens, c’est que Macron s’est dégonflé devant les jaunards.

HdA : Je ne croirais à une politique énergétique que quand elle imposera des objectifs dans le cours du quinquennat : toutes les fermetures des centrales nucléaires sont prévues après 2022. Quant aux centrales au charbon, c’est d’ici 2022, ce qui veut dire entre juin et décembre 2022. J’attendais de Macron qu’il s’engage pendant son septennat, pas, comme les autres, à pondre un énième comité et faire des promesses qui seront reportées par le prochain locataire de l’Elysée.

PASCAL D : Emmanuel Macron a encore du chemin à faire. Il n’a pas osé annoncer que le manque à gagner sur les carburants serait couvert par une taxe additionnelle à la CSG, s’appliquant à partir d’un certain seuil (élevé) et fortement progressive: cette taxe (que l’on pourrait appeler CSO: contribution de solidarité obligatoire) pourrait ensuite être utilisée dans d’autres domaines que celui de l’énergie.

jean valjean : on en est au moins au 10ème grenelle de l’environnement ou sommet climat ou autre esbrouffe à bobos….. ça ne débouche jamais sur rien, les bonnes résolutions ne sont jamais suivies d’effets. Et là en plus, ça répond à côté de la plaque vu que le mouvement des gilets jaunes est social avant d’être écolo

SARAH PY : Et rien sur la dimension Européenne et internationale? Comme s’il n’était pas indispensable d’inclure un plan français dans une dimension plus large pour donner à chacun de nous le sentiment d’une seule planète en mouvement.

Gilles Est Gris : Qu’on en finisse. Que les gilets jaunes prennent le pouvoir ! Et qu’enfin apaisés nous puissions goûter à la plénitude…

Jiher @ Gilles : Beau foutoir en perspective. Comme il n’y en a pas deux qui revendiquent la même chose, on serait bien gouvernés !

* LE MONDE du 28 novembre 2018, Transition énergétique et « gilets jaunes » : ce qu’il faut retenir du discours de Macron

10 réflexions sur “Les gilets jaunes commandent le président Macron”

  1. Oui c’est bon, je le connais par cœur le discours de Claude Courty (alias Claudec), je connais également sa fUmeuse pyramide sociale. Oui c’est bon, j’ai parfaitement compris que Claude Courty n’avait rien d’un marxiste et je vois bien son intérêt à enterrer l’idée de la lutte des classes. Choisis ton camp, camarade !

  2. un commentateur écrit «Toutes les idéologies, capitalisme libéralisme communisme socialisme, etc ont toujours des fondements idéologiques croissantistes, malgré tout toutes veulent une augmentation de production pour la population…. »

    Ce n’est que l’expression de l’aspiration suprême – ce qui ne l’empêche pas d’être stupide – de l’homme, qui est de toujours améliorer sa condition.

  3. Sauf que, à population constante, la relation démographie (volume de la pyramide sociale)/économie (niveau de richesse collective)/écarts de richesse entre catégories sociales, et le fait que quel que soit le niveau de richesse globale de la société, la pyramidale sociale s’y adapte dans ses trois dimensions, chaque catégorie sociale dont elle est faite épousant cette adaptation. Quand la richesse globale de la société croît ou décroît, celle de chaque catégorie sociale suit le même mouvement en conservant ses proportions. Ceci indique clairement que la décroissance a pour effet d’appauvrir l’ensemble de la société, au détriment premier des plus démunis eu égard à leur proportion.

    De quoi donner à réfléchir à ceux qui voient la croissance comme un phénomène dont le ralentissement peut s’obtenir par un freinage autoritaire de la production consommée par les seuls nantis. Négligeant le fatal enchaînement démographie-économie, ils nient les motivations profondes de l’homme et ses fonctions motrices, tant à l’égard de la consommation que de la production, d’autant plus déterminantes que la population est nombreuse. La démographie impose sa loi prépondérante en toutes circonstances, richesse et pauvreté conservant leur relativité ; de sorte que si réduire la demande et le gaspillage n’est probablement pas impossible, il y a lieu de se demander à quoi bon s’y efforcer dès lors que le nombre de consommateurs-producteurs ne cesse d’augmenter.

    La croissance au contraire, œuvre au progrès et à l’amélioration du sort de tous, même s’il est vrai qu’elle conforte la situation des plus riches – fait rédhibitoire aux yeux de certains – qu’une redistribution par la fiscalité se montre impuissante à maîtriser. Tout au plus cette redistribution parvient-elle à proportionner tant bien que mal à la richesse de chacun, des impôts (directs et indirects) faisant de tous les citoyens des contribuables, dont rares sont ceux qui considèrent le système comme équitable. Et ceci au prix exorbitant d’une administration alimentant les caisses de la collectivité, donc contribuant à augmenter la richesse commune, avec pour conséquence le creusement des inégalités sociales.

    À cette dimension sociale de leur raisonnement, les partisans de la décroissance ajoutent celle concernant l’environnement et plus précisément les limites des ressources de la planète. Mais ce que le bon sens de quiconque invite à considérer, ne fait qu’accentuer les inégalités entre catégories sociales, l’accès des pauvres à ces ressources étant pénalisé par leur nombre. D’ailleurs, cet argument se fondant à juste titre sur les atteintes portées par la croissance au bien le plus précieux de l’humanité, toutes catégories sociales confondues, ainsi que de tout ce qui peuple la planète, est largement partagé par les “croissantistes”. Mais la croissance ne peut-elle pas précisément respecter la planète et tous ses habitants ? Le développement humain doit-il inéluctablement se produire dans la prolifération, l’anarchie et le gaspillage ? Plutôt que de sommairement recourir à une régression contraire à ses aspirations, l’homme serait-il incapable de mettre son génie au service d’un progrès maîtrisé, en commençant par agir sur lui-même ? D’autant que s’il est un domaine que l’homme a le pouvoir de contrôler, c’est bien celui de sa propre multiplication.

    L’équilibre nécessaire repose sur une maîtrise de la population humaine. C’est pourtant sans remettre en cause une croissance démographique structurellement porteuse de tous les maux de l’humanité que la décroissance voudrait s’imposer, inspirée par un égalitarisme ignorant le surnombre. Mais l’économie, ne saurait se soumettre durablement aux réglementations auxquelles elle est ainsi soumise et qui s’avèrent, non seulement impuissantes mais en entravent le développement inéluctable. Confrontée au tonneau des Danaïdes, la société ne peut obtenir des résultats que passagers dont l’insuffisance est systématiquement imputée au seul égoïsme des hommes, alors que – sans le méconnaître – ceux-ci font d’abord preuve d’ignorance, allant jusqu’à nier l’influence fondamentale de leur pullulement.

    La meilleure preuve de ce déni de réalité, que masque la compassion accordée par toutes les bonnes âmes aux déshérités et par extension aux pays pauvres et en voie de développement, est dans la stigmatisation outrancière des pays développés, accusés d’être coupables à eux seuls de la pollution planétaire. Certes, cette pollution est proportionnelle au niveau d’industrialisation de chaque pays et surtout, au régime auquel est soumise leur industrie, mais celle-ci tourne indifféremment pour satisfaire leurs propres besoins et ceux des pays pauvres, qui sans cela seraient encore plus démunis qu’ils le sont. Ceci a bien entendu pour conséquence d’aggraver l’empreinte écologique des pays riches, au prorata de l’augmentation de la population des pays pauvres, en même temps que de l’aspiration légitime des peuples de ces derniers à connaître de meilleures conditions d’existence. Sans compter que parmi les pays pauvres ou en voie de développement, certains sont non seulement consommateurs et utilisateurs de ces biens fabriqués ailleurs, mais les obtiennent en échange de produits bruts énergétiques hautement polluants – notamment hydrocarbures – nécessaires pour les produire.

    La manière dont – par exemple – Notre empreinte écologique1 traite des questions de population et a fortiori de surpopulation est significative du parti-pris idéologique avec lequel bon nombre d’experts relèguent la démographie à l’arrière-plan de l’économique et du social. Bréviaire de la décroissance, la simple notion de pyramide sociale y est bien entendu superbement ignorée, d’où un livre de plus – pourtant aussi argumenté que savant – écrit sur le futur de l’humanité, sans référence sérieuse à ce qu’est fondamentalement la condition humaine. Reconnue comme facteur parmi d’autres de l’empreinte écologique, la population y est évoquée avec une telle discrétion qu’il est évident que là encore sévit le tabou touchant ce sujet. Au nom de la compassion portée aux plus défavorisés, préséance est accordée au social, au point qu’aussi louable et fondée qu’elle soit, cette compassion pousse les auteurs à exclure de leur réflexion ce qui est la cause première de l’empreinte écologique humaine globale, avec pour résultat de porter au niveau des nations une archaïque lutte des classes attisée autant que mondialisée, au détriment de ce que cette empreinte doit à la conjugaison désastreuse d’une croissance anarchique, tant économique que démographique, toutes nations et classes sociales confondues.

    La seule façon de réduire significativement et durablement le nombre des pauvres, tout en permettant à l’humanité de poursuivre son chemin vers un progrès incluant un meilleur équilibre social et le respect dû à la planète, est d’être globalement moins nombreux. “On n’arrête pas le progrès” n’est pas une vaine formule, contrairement à ce qu’en pensent les inconditionnels d’une sagesse simpliste méconnaissant les aspirations suprêmes de l’homme. Il y a fort à parier que soumis plus qu’à tout autre à cet instinct qui le pousse inexorablement à affronter depuis qu’il existe les défis que lui lance la nature, il choisira – éventuellement avec l’aide plus ou moins brutale de celle-ci – de poursuivre son chemin vers une fin inéluctable, qu’il tentera de retarder dans toute la mesure de cette intelligence et d’aspirations qui le différencient des autres espèces. Mais en état de croissance comme de décroissance économique, la pyramide sociale ne peut que peser de tout son poids sur une planète qui le supporte chaque jour plus difficilement ; jusqu’à ce que la nature se débarrasse de l’excédent de ses prédateurs les plus menaçants, au prorata de leur représentativité sociale. À défaut d’une dénatalité choisie par l’homme, elle le fera par des moyens dont elle est seule maîtresse, après avoir fait preuve de beaucoup de patience.

    C’est dans ces conditions que l’avenir de la planète ainsi que le partage des richesses de la société entre ses membres, se réduit à deux options :
    1° – Un monde d’indigence, composé de riches devenant de moins en moins riches et de pauvres devenant de plus en plus pauvres, les uns et les autres continuant de proliférer jusqu’au collapsus2 ; ou
    2° – Un monde à la population maîtrisée et par conséquent aux pauvres moins nombreux, dont les richesses ne cesseront de croître au bénéfice de tous, indépendamment des conditions de leur partage, jusqu’à un éventuel exil vers d’autres planètes ou l’extinction sur Terre.

    En attendant, si les recommandations des auteurs de “Notre empreinte écologique” aux terriens les engageant à modérer leur prédation, s’adressent en bonne logique d’abord à ceux qui consomment le plus, les mettre seuls en accusation, et de façon aussi grossière, renvoie à l’idée fausse que la situation se réduirait à une différence de comportement entre riches et pauvres, qu’il s’agisse d’individus ou de nations. Or l’empreinte écologique est le fait de tous. Elle s’est constituée au cours du temps partout et à tous les niveaux, avec l’aide d’un progrès qui s’étend à l’ensemble de la société. Si l’empreinte des pauvres est plus faible que celle des riches, c’est précisément parce qu’ils sont pauvres ; mais ne sont-ils pas légitimement désireux de l’être moins, avec pour perspective d’augmenter d’autant leur propre empreinte ? Dans les régions les plus reculées de la planète, l’homme sait ou finit d’apprendre ce qu’est la voiture, l’électricité, la télévision, le téléphone, etc. Même s’il reste beaucoup à faire, il est généralement mieux nourri, habillé, abrité, soigné, qu’il ne l’a jamais été, et accède chaque jour un peu plus à ce qui améliore sa condition, au moins matérielle. Pour cette raison, c’est l’empreinte écologique moyenne qui augmente, celle des pauvres tendant vers celle des riches, même si l’enrichissement général de la société distend les écarts entre les uns et les autres.

    280 000 êtres humains supplémentaires chaque jour – soit annuellement 100 millions, ou la population de la Belgique, de la France et des Pays-bas réunis – ont pour effet d’accroître plus fortement le nombre des plus défavorisés que celui des riches ? C’est dans ces conditions qu’à l’horizon 2100 ce ne seront plus les ressources de 1,7 planète qui seront nécessaires à l’humanité pour survivre, mais celles de 3 et davantage. Dans une telle situation, s’il doit être exigé un meilleur comportement des plus favorisés, nul ne peut pour autant être exonéré de sa part de responsabilité, aussi faible soit-elle, au motif que d’autres en portent une part plus grande ; et c’est une grave erreur que de donner à penser qu’il puisse en être autrement. Il faut laisser les idéalistes gloser sur une iniquité proportionnelle à la richesse de la société et au nombre de ceux qui se la partagent. Pour d’autres, sachant qu’elle est d’abord due à notre structure sociale en ce qu’elle a d’incontournable, il est plus que temps d’aborder avec pragmatisme l’avenir tel qu’il se présente. S’il est éminemment regrettable que des abus aient été commis, il importe que cessent ceux qui se commettent encore. L’heure n’est pas à la repentance, aussi fondée puisse-t-elle être, et encore moins à une expiation quasi mystique par la décroissance, mais à l’action. Renoncer au progrès serait se montrer incapable de le maîtriser et punir nos abus en niant ses bienfaits ; ce serait se tourner vers le passé quand il est requis, dans la plus grande urgence, que les efforts de tous soient tournés vers l’avenir pour en tirer sans abus le meilleur.

    Il n’est pas question de contester ici l’utilité de l’empreinte écologique en tant qu’instrument de diagnostic et de sensibilisation aux excès de prédation de l’humanité, ni de nier que les plus riches en soient les premiers responsables ; encore moins de douter du droit que ce concept a acquis de s’ajouter à ceux qui inspirent déjà les chercheurs et experts, mais d’attirer l’attention sur le fait que pendant qu’ils en fouillent les détails et les retournent en tous sens, la population ne cesse de croître à un rythme jamais atteint, dans la quasi-indifférence générale. Raison suffisante pour paraphraser William Rees clôturant la préface de ce livre, pour proclamer : « Regarder en face [sans tabou], tous ensemble, la réalité du dépassement démographique – et non pas simplement écologique, comme il l’écrit – [avec ses conséquences écologiques], nous forcera à découvrir et mettre en pratique ces qualités uniques qui distinguent le genre humain des autres espèces sensibles pour nous réaliser pleinement comme êtres humains. En ce sens, le changement démographique – et non seulement écologique, comme il persiste à l’écrire en refusant ostensiblement la priorité du fait démographique sur tout autre – mondial est la dernière grande occasion de prouver que la vie intelligente existe réellement sur la Terre. »

    Claude Courty

  4. Guillaume Bonard
    Jusqu’à présent, le mouvement de la décroissance n’a jamais eu le pouvoir pour appliquer son programme ! Vous êtes en train de vivre un moment historique, vraiment historique ! En effet, ça va être la première fois dans l’histoire de l’humanité où toutes les formes de gouvernement et toutes les idéologies qui se sont installées au pouvoir jusqu’à maintenant dans tous les pays du monde vont devoir changer leur logiciel économique fondé sur la croissance parce qu’il ne pourra plus y en avoir, ça va être la première fois dans l’histoire de l’humanité que les gouvernements et idéologies vont devoir fonder leur logiciel sur la décroissance à cause de la déplétion de toutes les ressources fossiles ! MAIS pour le moment, tous nos dirigeants sont complétement dépassés par les évènements, car ils ont été formés selon des principes croissantistes, ils ne savent gérer un pays en décroissance, ils ne savent pas le faire et encore moins dans la bonne humeur !

  5. Et oui ! Vous en êtes qu’au tout tout tout début des conflits sociaux ! Pour le moment tous les conflits sociaux ont été d’ampleur ridicule, même Mai 68 sera une révolution ridiculous comparativement aux révolutions à venir. Pourquoi ? Peu importe la forme d’un gouvernement, république, monarchie absolue, monarchie parlementaire, dictature, démocratie, tous les gouvernements ont été confrontés à la pression démographique et même toutes les idéologies ont été confrontées à la pression démographique. Et pourtant, toutes ces formes de gouvernement et toutes les idéologies ont cédé à la pression démographique. Hormis que là, tout va changé, il va devenir impossible à toutes les formes de gouvernement et à toutes les idéologies de céder…. Pourquoi ? Remettons un peu l’histoire, il y a de cela 200 ans débuta l’ère industrielle, et c’était aussi une première fois dans l’histoire que l’on a consommé du charbon en masse, du gaz en masse, du pétrole en masse et de l’uranium en masse. A la base, la charbon devait remplacer le bois pour sauver les forêts, le gaz pour remplacer le charbon, le pétrole pour remplacer le gaz puis l’uranium pour remplacer le pétrole ! Mais finalement ça ne s’est pas passé comme ça, on s’est goinfré puis on a cumulé toutes les ressources fossiles = bois + charbon + gaz + pétrole + uranium ! Vous imaginez qu’on en revient à consommer aujourd’hui de plus en plus de bois ! Le but initial consistant à sauver les forêts a donc échoué, tout simplement parce que même en dépensant toutes les énergies fossiles simultanément on trouve qu’on en a pas encore assez pour consommer toujours plus…. Tous ce gouvernements ont pu perdurer en cédant à la population par pression démographique grâce à la croissance économique liée aux énergies fossiles. Toutes les idéologies, capitalisme libéralisme communisme socialisme, etc ont toujours des fondements idéologiques croissantistes, malgré tout toutes veulent une augmentation de production pour la population…. A part que là tout va changer, nous entrons progressivement dans l’ère de la déplétion des énergies fossiles et ce sera donc la décroissance ! Alors vous imaginez comment vont se dérouler les conflits sociaux en période de décroissance ? Déjà qu’il y avait de lourds conflits sociaux en période de croissance, on ne parvenait pas à se mettre d’accord sur la redistribution en ère d’abondance car on en a jamais assez, alors imaginez l’ampleur des conflits au fur et à mesure que les ressources naturelles vont dans un premier temps diminuer puis se tarir ?

  6. De notre correspondant Claude Courty : Fins de mois et fin du monde
    Encore subjuguée par la pensée marxiste, l’élite de tous bords est
    incapable de voir autrement que par la lutte des classes. Comment dès lors
    pourrait-il en être autrement d’un peuple nourrit des arguments que lui
    dispensent ses maîtres. Soumis à une pensée unique qui n’a rien de
    nihiliste, ceux-ci ne font pour la plupart que répéter des leçons
    apprises sur les mêmes bancs, dans le respect des tabous dont le premier
    est celui dont est frappé toute question de population et a fortiori de
    surpopulation ?
    C’est ainsi qu’est passé sous silence le rapport pourtant fondamental
    existant entre démographie, économie et grands équilibres
    sociopolitiques et environnementaux, dans le contexte d’une
    mondialisation à laquelle aucun pays ne peut dorénavant échapper ; ceci
    revenant à vouloir changer la condition humaine sans se préoccuper de ses
    fondamentaux, ou plus simplement à ignorer :
    1°- Que parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se
    vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur. Il l’est
    depuis sa conception jusqu’après sa mort – comme en attestent les
    marchés du prénatal et du funéraire qui n’ont rien d’anodin – et
    se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est
    de la sorte, avant toute autre opinion ou considération, un agent
    économique au service de la société, mais aux dépens de son
    environnement. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins
    s’accroissent – outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus
    nombreux – et plus ils produisent et s’enrichissent collectivement,
    pendant que s’épuisent les ressources non renouvelables de la planète
    et qu’augmentent une pollution et des atteintes à l’environnement qui
    ne font qu’ajouter aux catastrophes inopinées ou cycliques dont la
    nature n’est jamais avare.
    2°- Que dans une augmentation constante de la population et de sa richesse
    collective – quelles que soient les conditions du partage de celle-ci
    –, la pyramide sociale humaine, atrophiée, a atteint la démesure ; son
    sommet s’éloignant toujours plus de sa base et les écarts de richesse
    entre ceux qui la peuplent se creusant inéluctablement d’autant.
    Comment continuer de nier ces évidences ? Jusqu’où iront une hypocrisie
    et une ignorance portant l’homme, et le Français peut-être plus que
    tout autre, en digne héritier des “lumières”, à se préoccuper
    davantage d’inégalités sociales et à s’intéresser plus à ses fins
    de mois, qu’à la fin de sa civilisation, sinon à la fin du monde.

  7. @Bga80
    Tout est lié certes, je ne cesse de le dire. L’économie est directement liée à l’énergie, et sans énergie les milliards ne veulent plus rien dire.

    Ceci dit, n’allez pas croire que TOUS les français (ou TOUS les gilets jaunes) ne comprennent rien aux urgences climatiques et écologiques, ni à la logique de ce gouvernement (libéral, rappelons-le).
    Les gens voient l’incohérence et l’hypocrisie de ce gouvernement et plus largement celles des tenants du Système, ils voient ça plus ou moins clairement certes. Par contre ils voient également, et ceci très clairement, les injustices. Bon nombre les vivent. Et là ils saturent, ils se révoltent, quoi de plus normal ?

    D’autre part c’est vrai, ils voient moins bien l’incohérence et l’hypocrise de leur côté, mais ça je dirais que c’est normal, vu déjà qu’il est toujours plus facile de voir les défauts chez les autres que chez soi.
    Mais n’oublions pas les causes qui nous ont amené à cet individualisme, à cette addiction à la consommation et au toujours plus. Ne perdons pas de vu ceux qui ont toujours eu, et qui ont encore aujourd’hui, un intérêt à ce que nous devenions et restions ainsi. C’est à dire de bons gentils toutous, tout juste bons à produire et à consommer, et à fermer leur gueule.
    Ces gens là ont tout fait pour nous faire assimiler l’idée que plus = mieux, que « le bonheur c’est d’avoir des avoirs plein nos armoires » (Souchon), qu’il fallait se faire plaisir, « parce que je le vaux bien » (Loréal) etc. etc. Et en même temps, pour nous sortir de la tête cette idée tellement dangereuse pour eux, celle de la lutte des classes. Ils ont tout fait pour nous déboussoler, à tel point qu’aujourd’hui un bon nombre ne fait plus de différence entre droite et gauche. J’arrête là parce que je pourrais en remplir de pages 😉

  8. @ Michel C

    Après je comprends la logique du gouvernement Macron avec cette hausse de taxe sur le carburant. En effet, si le gouvernement augmente les taxes, c’est pour que la rente financière reste dans le pays de consommation avant que le renchérissement des cours du pétrole n’en transfère les fonds vers les pays extracteurs richement dotés .

    En gros, l’objectif, Macron veut capter les capitaux que constitue cette hausse (le différentiel) avant les pays de l’Opep. Sur plan tactique, effectivement étant ce qu’il y a de mieux pour les français. Mais rare sont les citoyens qui comprennent les mécanismes financiers du gouvernement dont les taxes sont des leviers. Si Macron cède, les français trinqueront 2 fois plus à moyen terme car on aura perdu des capitaux. Le truc étant que la population ne comprend pas que les taxes sont aussi des leviers en plus d’être un prélèvement. La population ne perçoit que le côté prélèvement immédiat d’une taxe. D’où les incompréhensions entre le gouvernement et la population qui se terminent pas des manifestations et où la passion l’emporte sur la raison…

  9. Cette fois je suis globalement d’accord avec vous Bga80 😉

    Je vois que certains sont déçus que Macron recule, tristes de le voir beaucoup moins fort qu’ils auraient souhaité qu’il soit … je compatis à leur tristesse 🙂
    Et on nous parle de démocratie… et on nous dit que ce ne sont pas les rond-points qui gouvernent… la bonne blague.
    Chacun peut voir qu’aujourd’hui Macron est bel et bien planté. J’avoue mon petit plaisir, qui évidemment ne change rien au Problème. J’imagine combien ça doit être dur pour lui de se heurter aux limites de sa politique (shadokienne).
    Espérons que cette petite expérience douloureuse lui permette enfin de comprendre ce que sont les limites.

  10. Aucun gouvernement ne parviendra à obtenir la légitimité nécessaire pour mettre en œuvre un programme écologique tant qu’il existera un star-système en parallèle. Tant qu’il y aura des chanteurs, des acteurs, des footballeurs, des people qui gagnent 1000 fois plus de revenus et qui se goinfrent en achetant plusieurs baraques et plusieurs voitures de luxe, il sera impossible de demander à la population de se rationner, c’est clair ! D’une certaine manière je comprends tout à fait les gilets jaunes. D’autant que tous ces artistes, footballeurs, acteurs et people abusent d’un système financier médiatique, dont la publicité est un impôt privé ! Et oui toutes ces stars ont le droit de lever des impôts à titre personnel à travers la publicité et les médias. Or les impôts sont censés servir la collectivité. D’autant que toutes ces stars font tous des montages financiers pour éviter les impôts sur le revenu. En outre, toutes ces stars ne servent à rien, et surtout rien ne justifie qu’elles perçoivent 1000 fois plus, quand ce n’est pas davantage, que les salariés, on ne veut pas me faire croire qu’elles produisent 1000 fois plus d’effort ou de performance pour obtenir de tels revenus, c’est uniquement médiatique, et ces médias permettent de capter les efforts et les revenus des autres à travers la publicité ainsi produire des rentes. Même les publicités ne se justifient pas, un bon produit n’a pas besoin de publicité, il n’y a que la merde qui en a besoin pour vendre. La seule publicité que je tolère c’est pour alerter qu’un réel nouveau produit existe et vraiment utile pour la population (nouveau médicament par exemple, ou un nouvel outil) mais pour des sodas, des vêtements, des shampoings c’est vraiment n’importe quoi, c’est du matraquage médiatique d’esprit pour entretenir les rentes sur les ventes de merde. Mais voilà, on ne peut pas demander à une population démunie de se serrer la ceinture pendant que d’autres se goinfrent à outrance parce que des systèmes de rémunérations absurdes ont été mis en place pour se goinfrer à outrance.

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