L’homme disparaîtra, bon débarras ! L’IPBES le dit…

Ce titre d’un livre d’Yves Paccalet de 2006 devient une réalité, du moins pour sa première partie, « l’homme disparaîtra ».  Les humains font tout pour ce qu’il en soit ainsi. Partout sur la planète, le déclin de la biodiversité se poursuit, « réduisant considérablement la capacité de la nature à contribuer au bien-être des populations ». Ne pas agir pour stopper et inverser ce processus, c’est mettre en péril « non seulement l’avenir que nous voulons, mais aussi les vies que nous menons actuellement ». Tel est le message d’alerte délivré par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), réunie du 17 au 24 mars à Medellin (Colombie), pour sa 6e session plénière*.

Les quatre rapports sont le résultat d’un travail colossal, réalisé par plus de 550 experts de 100 pays, à partir de plus de 10 000 publications scientifiques, mais aussi de sources diverses, ou encore de savoirs autochtones. Cette analyse est synthétisée dans un « résumé à l’intention des décideurs » d’une quarantaine de pages, négocié mot à mot et voté par les représentants des Etats membres. C’est similaire au fonctionnement du GIEC qui s’occupe du climat. Notons que la biodiversité et les contributions apportées par la nature sont le socle de notre alimentation, de notre eau pure et de notre énergie. Elles sont au cœur non seulement de notre survie, mais aussi de nos cultures, de nos identités et de notre joie de vivre. « On pourra juger restrictive cette approche, qui envisage la nature à l’aune des seuls services qu’elle rend à l’humanité, sans considérer que la survie des espèces animales et végétales est en elle-même précieuse », note avec justesse les journalistes du MONDE. Les quatre rapports confirment, même si l’expression n’est pas reprise, que la Terre est en train de subir sa sixième extinction de masse : les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années. N’y a-t-il donc aucun espoir ?

Nous laissons les commentateurs sur ce blog répondre à cette question, bon courage…

* LE MONDE du 24 mars 2018, Sur tous les continents, la nature et le bien-être humain sont en danger

4 réflexions sur “L’homme disparaîtra, bon débarras ! L’IPBES le dit…”

  1. Ne vous inquiétez surtout pas marcel je n’oublie pas. Si mon commentaire précédent vous a amusé tant mieux, mais vous aurez compris que c’était du second degré. Comme toute espèce la notre disparaîtra, sur ce point il n’y a même pas besoin de se lamenter. Seulement elle risque fort de disparaître avant son heure. Sur l’échelle de l’évolution ce Sapiens autoproclamé est très jeune, théoriquement il a donc une marge de progression, pour moi si espoir il y a… il est dans l’évolution. Et avec ça, il n’y a évidemment pas lieu d’être pressé. En attendant j’estime tout simplement qu’il revient à chacun de nous de tirer notre espèce vers le haut, ne serait-ce qu’un tout petit peu, et c’est déjà ça. Maintenant Sapiens peut aussi être un loupé… une espèce trop je ne sais quoi, ou alors pas assez… et dans ce cas Dame Nature ne fait pas de sentiment. Quant à souhaiter sa disparition et à dire « bon débarras », je laisse ça aux malheureux, misanthropes, désespérés, nihilistes.

  2. j ai pas envie de parler d écologie mais de rendre humblement hommage à Arnaud Beltram qu il repose en paix et que dieu le bénisse .
    Quel paradoxe entre ces deux humains ,le terroriste homicide et l otage volontaire victime .

  3. J’ arborerais bien un large sourire goguenard à l’ annonce de la liquidation (pas totale mais massive) du bipède arrogant et invasif , misanthropie oblige,mais je dois réfrener ma joie car les gens que j’ aime bien et moi-même pourraient se trouver dans la charrette des condamnés , helas !

    Amusant commentaire de michel c , mais qu’ il n’ oublie pas que dame nature aura toujours le dernier mot et qu’ elle procédera à l’ élimination de homo non sapiens malgré le GIEC (groupement iédologique mondialiste, achtung !) , Paul Watson que j’ apprécie ,Brigitte Bardot qui se fait vieille malgré sa grande combativité ….

  4. Espoir ? mais de quoi Biosphère veut-il nous faire causer ?
    Il y en a qui chantent « tout va très bien madame la Marquise » … et d’autres qui chantent « noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir »… c’est une question de tempérament. Les imbéciles heureux sont généralement appelés optimistes, et les imbéciles malheureux, pessimistes. Quant aux réalistes, ils sont obligés d’observer qu’on réfléchit de plus en plus à l’interdiction du Glyphosate, qu’on n’a jamais autant parlé d’extinction de masse, de pollutions diverses et nocturnes, que les éoliennes fleurissent, que les ventes de bagnoles électriques explosent etc. etc. Il faut être de mauvaise foi pour nier que le monde entier est con-scient du désastre et des risques, et ça déjà ce n’est pas rien. Parce qu’il y en a encore qui dépensent de l’énergie et perdent du temps à essayer de réveiller les cons-ciences… comme si le problème était vraiment là.
    Et à côté de ça, et en même temps comme dit l’Autre… il faudrait être aveugle pour ne pas voir que le monde entier est en lutte pour sauver la planète. Hier soir nous avons éteint la Tour Eiffel pendant 5 minutes … pour sauver le climat nous avons le GIEC et des grands messes annuelles, on nous dit qu’on peut pas faire mieux… pour lutter contre la 6ème extinction massive nous avons l’IPBES, une sorte de « Giec de la biodiversité », idem on peut pas mieux faire… pour défendre les petits oiseaux nous avons Bougrain et la LPO, pour défendre les baleines nous avons le terrible Watson, pour défendre les loups nous avons Bardot… qui dit mieux ?
    Bref, si tout ça n’est pas la preuve que ce peuple écolo qui s’ignore est en marche, alors je n’y comprends plus rien.

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