Surpopulation humaine, surpopulation de nos élevages, monocultures, les épidémies ont de beaux jours devant elles. Nous mourrons en masse par où nous avons péché : notre fécondité sans frein.
– La dermatose nodulaire contagieuse détectée pour la première fois dans l’Ain, les bovins du foyer contaminé seront abattus. Cette épizootie est un coup dur pour l’élevage en France, après une année 2024 marquée par la recrudescence de la maladie hémorragique épizootique et de la fièvre catarrhale ovine.
Maladie virale, la pathologie conduit à « des pertes de production importantes » qui peuvent aller « jusqu’à la mort d’une partie du cheptel infecté » (environ 10 %), selon le ministère de l’agriculture. La maladie provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses. Pour stopper la propagation de la DNC, transmise via des insectes piqueurs, l’Etat a lancé, le 18 juillet une vaste campagne de vaccination concernant 310 000 bovins…
– La bactérie tropicale « Ralstonia solanacearum » fait trembler les maraîchers de la vallée du Loir
Elle s’appelle Ralstonia solanacearum et c’est une bactérie redoutable. Familière des régions tropicales et subtropicales, elle s’est aujourd’hui implantée dans la vallée du Loir, faisant frémir les maraîchers qui irriguent leurs cultures avec l’eau de la rivière. Ce pathogène des végétaux a en effet un faible pour les solanacées, cette famille de légumes qui regroupe tomates, pommes de terre, aubergines, poivrons et autres piments, qu’il fait dépérir en quelques jours.
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Virus humain, virus porcin, virus des végétaux
extraits : Comment ne pas penser au virus Sars-Cov-2 quand il s’agit du virus PPA ? L’Allemagne, la Belgique, la Chine, la France, le monde entier est concerné par la peste porcine. La gravité et la contagiosité du virus rend nécessaire l’identification de la zone infectée, l’élimination des animaux touchés, la désinfection complète du site et le contrôle des déplacements des suidés et matières à risque. La peste porcine africaine (PPA) est une maladie animale qui touche exclusivement les porcs domestiques et les sangliers. Faute de traitement efficace connu, les porcs et autres suidés malades doivent être abattus, enterrés ou incinérés dans les conditions sanitaires appropriées. Comme pour la pandémie humaine, le confinement devient obligatoire et le contrôle aux frontières omniprésent….
Hier le Covid-19, demain le H5N1…
extraits : Le virus H5N1 circule intensément dans les élevages bovins américains, il est donc un bon candidat pour être le fauteur de la prochaine pandémie. La grande taille des exploitations et la faible diversité génétique des animaux font office de chambre d’amplification ; la charge virale dans l’environnement augmente, l’infectivité et la pathogénicité des virus aussi ; la faune sauvage se réinfecte au contact d’animaux domestiques ; ses déplacements contribuent à distribuer le pathogène sur tous les continents. Depuis mars 2024, l’émergence dans plusieurs Etats américains du clade 2.3.4.4b du virus grippal aviaire hautement pathogène H5N1 chez des mammifères non carnivores constitue un changement épidémiologique….
Épidémies, la fatalité du grand nombre
extraits : L’élevage en batterie des humains et des animaux ne présage rien de bon, la concentration accentue les risques de contamination. La pandémie humaine s’est propagée à la planète entière, il en est de même de la peste porcine. Et les végétaux ne sont pas à l’abri d’une infection virale. À population nombreuse, consommation de masse, production de masse dans des conditions désastreuses, risque croissant d’épidémie. Le risque de contamination entre animaux humains et non-humains se double du risque alimentaire au niveau végétal. La fin des épidémies expliquait pour une part l’explosion démographique, mais la surpopulation implique des risques croissants d’épidémies. C’est ce qu’on appelle une causalité circulaire. Quelques exemples récents
EFG, Épidémie, Famines, Guerres… normal
extraits : Malthus avait tout prévu dès 1798, l’épidémie, la famine, les guerres. Dans son « Essai sur le principe de population », il ramenait les causes multiples de ces dysfonctionnements à une cause principale, la non maîtrise de sa fécondité par l’espèce humaine. Dans une note, Malthus précisera son idée de fond : « A ce qu’il me semble personnellement, celui qui indique le moyen d’atteindre un mieux relatif est un bien plus grand bienfaiteur de l’humanité que celui qui se contente de discourir sur les tares de la société actuelle et la beauté d’une société différente, sans indiquer une méthode concrète pour accélérer notre progression de l’une vers l’autre. » A son avis, il était donc nécessaire de réguler l’évolution de la population à un niveau compatible avec les ressources alimentaires….

Cavanna exprime son pessimisme dans Charlie-Hebdo n°975 du 23 février 2011, page 10 :
« Une certaine association, Démographie Responsable, se propose de lutter par tous les moyens contre le peuplement anarchique – et criminel – de la planète. Ces vaillants militants me demandent mon concours. Je dois dire tout de suite quelle est mon opinion. La voici : il n’y a rien à faire. Il est trop tard, beaucoup trop tard. Je n’ai pas le loisir d’entrer dans les chiffres. Nous sommes déjà entrés dans l’ère des survivances. L’économie planifiée, les progrès techniques, les privations, ne peuvent plus faire face à la monstrueuse vague humaine qui submerge la Terre. (à suivre)
(Cavanna, suite et fin) : « … Le fameux et terrible facteur 2 (doublement de plus en plus rapide du contingent) est un adversaire implacable. Nous sommes en démocratie, chacun a le droit de pondre, fût-ce des crève-la-faim. Les nations ayant employé des mesures persuasives ou coercitives ont échoué. La sélection naturelle va dans le sens de l’aggravation en favorisant l’avènement des plus doués pour survivre, puis, fin du scénario, en les tuant tous d’un coup.
La « nature » n’est pas notre amie. L’homme non plus. L’ambition, la rapacité, l’emporteront toujours sur la « froide » raison. Je regrette : il est trop tard. On va dans le mur. Allons-y gaiement. Ceci est mon message. »
question récurrente des adeptes de la pente glissante : « COMMENT comptez vous vous y prendre pour diminuer la population mondiale ?
Voici le dialogue en 2008-2009 entre le malthusien Michel Sourrouille et Bruno Clémentin, du journal La Décroissance :
Bruno Clémentin : « Comment envisager d’assurer la décroissance rapide de la population humaine ? »
Michel Sourrouille : Je précise d’abord que je n’ai jamais envisagé une décroissance « rapide » de la population parce que c’est impossible. Avec les guerres, les pertes humaines peuvent être très nombreuses. Mais ces événements conjoncturels sont suivis le plus souvent par un boom démographique, il n’y a donc pas globalement décroissance. Pour moi personnellement la « rapidité » n’est pas un enjeu car je ne vis pas dans l’attente de résultats ; il me suffit de vivre de façon intègre et en harmonie avec ce que je crois.
Bruno Clémentin : mais aucun des débatteurs ou « théoricien » de la dénatalité ne répond à deux questions fondamentales :
1 – par qui on commence ?
Michel Sourrouille : par qui on commence apporte beaucoup trop de réponses possibles ! En effet les humains ont tellement de façon de s’entretuer après s’être trouvé un ennemi que l’humain à abattre n’est pas désigné par avance. En tant qu’objecteur de conscience, je ne me sens pas concerné par ce type de solution militarisée (la guerre comme infanticide différé). Il faudrait donc commencer par soi, devenir objecteur de croissance : notre sens des limites devrait porter aussi bien sur nos consommations personnelles (simplicité volontaire) que sur notre fécondité.
2 – comment on fait ?
Michel Sourrouille : comment on fait ? Par la limitation volontaire des naissances, on a tellement de moyens techniques pour cela. Les néomalthusiens se sont exprimés par la création du planning familial, du MLAC et du MLF. L’éducation est une réponse nécessaire pour une gouvernance démographique non autoritaire, elle commence par l’éducation des femmes. Même dans les pays riches, le statut de « mère » est encore trop valorisé malgré les discours de Simone de Beauvoir. Le point de vue d’Yves Cochet d’allocations familiales inversées se comprend face à un État français ouvertement repopulateur. Mais si l’État était vraiment neutre en matière démographique comme je le voudrais, il n’imposerait aux couples voulant des enfants aucune bonification ou sanction.
Bruno Clémentin : quand tu confronteras ces deux données physiques (le nombre actuel et celui à obtenir), il te faudra alors choisir par qui tu commences.
Michel Sourrouille : Tu te répètes ! Comme je me situe dans une perspective de contrôle de la natalité librement choisi par les individus et les communautés, je t’ai déjà expliqué par quoi on commence : on agit d’abord sur soi-même et sur sa propre fécondité, on fait aussi de l’éducation, c’est-à-dire l’apprentissage des contraintes (empreinte écologique, réchauffement climatique, pic énergétique, capacité de charge, problème migratoire…). Si les humains préfèrent la famine, la guerre ou les épidémies pour contrôler leur population de façon non choisie (par la mortalité), moi cela ne me concerne plus.
Les deux questions de Bruno Clémentin sont parfaitement pertinentes.
La limitation volontaire des naissances ne résoudra pas ce problème de « surnombre », il y a trop d’inertie. Celui-ci se résoudra de lui-même, avec le temps, et si vous n’êtes pas pressé ça tombe bien. Seulement à ce moment là je ne vois pas l’intérêt de faire une fixation sur ce problème. Sinon la question du COMMENT se pose inlassablement.
Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. L’autre aspect de la dégradation de la planète est bien sûr la surconsommation de ressources, et l’inertie des comportements y est encore plus forte que pour la démographie. Alors, si on vous a bien compris, il faut attendre sans rien faire, les générations futures se démerderont comme elles pourront sur une planète dévastée…
Belle perspective que votre raisonnement temporel !!!
On vous rappelle l’adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Quant à la question du « Comment » qui vous obsède,la prévision de Malthus est incontournable : famine, guerres et épidémies puisqu’on n’aura pas équilibré volontairement nombre d’humains et ressources grâce à votre surdité….
Pas de procès d’intention SVP ! Si je dis qu’il n’y a rien à FAIRE pour éviter que nous soyons 10 milliards… ça ne veut pas dire que nous pouvons (ou devons) vivre et penser comme des porcs.
En attendant… la Famine, la Guerre, et les épidémies (Peste Noire ou Brune)… je pense, tout simplement, que nous avons mieux à FAIRE que de rabâcher que nous sommes (qu’ils sont) trop nombreux. J’ai déjà dit X fois que ce discours ne pouvait rien amener de BON. Contrairement à cet autre discours (le mien) qui dit que nous consommons beaucoup trop (de tout), et que nous devons cesser de vivre et penser comme des petits-bourgeois, voire comme des porcs.
La décroissance, c’est à la fois la décroissance économique, on produit moins et on consomme moins, et la décroissance démographique, on est moins nombreux. Les deux vont ensemble parce que si on est moins nombreux on produira et on consommera globalement moins. L ‘approche économiste fait de l’écologie une variable d’ajustement avec des concepts aussi creux que la croissance verte, le développement durable ou l’écologie des solutions (voitures électriques et éoliennes). L’approche écologiste fait de l’économie et de la démographie une variable d’ajustement, en choisissant la décroissance ou, à tout le moins, en s’y résignant. Car la préservation de la biosphère est incompatible non seulement avec la poursuite de notre développement et avec son extension géographique aux pays pauvres, mais même avec le maintien de la situation actuelle qui n’est déjà plus soutenable.
La décroissance démographique est une question de temps. Elle va venir, patience !
Et quand bien même vous ne le seriez pas, patient… COMMENT comptez vous vous y prendre pour ramener la population mondiale à un « effectif plus raisonnable » ?
Le dernier espoir de ramener la population mondiale à un effectif plus raisonnable ne réside plus maintenant que dans l’advenue d’une pandémie cette fois efficace.
C’est quoi un effectif plus raisonnable ? 7 milliards ? Moins… 3 milliards ?
Encore moins… 500 millions ? Combien exactement ? Peu importe finalement.
Est-il bien raisonnable de vouloir la population mondiale à un effectif plus raisonnable ?
Autrement dit, est-il bien raisonnable d’espérer qu’une pandémie ramène la population mondiale à un effectif plus raisonnable ?